Champ captant de Cressay

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Champ captant de Cressay
Un patrimoine écologique à mettre en valeur
1 Introduction
L
’agence de Rambouillet de Veolia Eau, exploite le champ captant de Cressay (78). Cet
espace est composé de six forages d’eau potable qui puisent dans la nappe phréatique
souterraine située sous le champ captant. L’ensemble des ouvrages du site se répartissent sur
une mosaïque d’habitats naturels de plusieurs hectares. Veolia œuvrant chaque jour pour
l’environnement souhaite optimiser le potentiel écologique du site de Cressay, afin de
favoriser le développement et la protection de la biodiversité.
2 Présentation générale
I
nséré dans un paysage rural, au sein du joli village de Cressay, traversé par la Mauldre,
petite rivière paisible qui se joint tout le long de son parcours à des espaces naturels riches
et remarquables où la faune et la flore trouvent refuge, le site de Cressay, à proximité de
plusieurs zones de protections joue un rôle important sur cet axe de vie qu’est la Mauldre.
2.1 Localisation géographique et écologique
Rattaché au syndicat de commune Jouars-Pontchartrain / Maurepas et localisé au sein du
village de Cressay, en contre bas de la route départementale 191, dans la vallée de la Mauldre,
le champ captant de Cressay se dissimule au milieu d’un massif boisé traversé par la Mauldre
à proximité de plusieurs espaces naturels remarquables et protégés.
2
©IGN/Géoportail/Valentin Bors
Situé à proximité du deuxième pôle de biodiversité d’Ile de France : le grand massif de la
forêt de Rambouillet, le champ captant de Cressay bénéficie comme l’ensemble des milieux
naturels de la zone, de la mobilité de la biodiversité. En effet la faune peut se déplacer d’une
région à une autre et
notamment
l’avifaune.
De plus le bassin de la
Mauldre offre ici un axe
de
communication
important entre le massif
de
Rambouillet
et
la
Seine aux portes du Parc
Naturel
Régional
du
Vexin français, ce qui
confère
au
Cressay
la
devenir
une
site
de
possibilité
zone
de
passage très importante et
donc riche en biodiversité faunistique.
3
Le bassin versant de la Mauldre fait actuellement
l’objet d’un SAGE (Schéma d’Aménagement de
Gestion des Eaux). Conçu pour permettre une gestion
équilibrée de la ressource en eau, le SAGE de la
Mauldre a plusieurs enjeux comme diminuer les
pollutions pour améliorer la qualité de l’eau et des
milieux aquatiques, prévenir et gérer les inondations,
et notamment un enjeu majeur qui est de protéger,
gérer, restaurer les milieux aquatiques et de favoriser
la biodiversité et améliorer l’environnement.
©SAGE Bassin de la Mauldre
On retrouve à proximité de Cressay la ZNIEFF de type 2 : Vallée de la Mauldre et de ces
affluents, en effet le champ captant de Cressay s’inscrit dans un véritable réseau d’espaces
naturels au potentiel écologique et biologique
Les ZNIEFF de type 1, de surface
forts. Egalement entouré de plusieurs ZNIEFF de
généralement restreinte, sont des secteurs
Type 1 comme celle des Buttes Saint Léonard
de grand intérêt biologique ou écologique
localisée à quelques kilomètres ou la Côte de
caractérisés par la présence d’espèces, de
milieux rares ou remarquables ou encore
Beynes et ces coteaux calcaires, ou encore le
présentant un grand intérêt patrimonial.
marais de la bardelle à côté de Vicq. L’ensemble
Les ZNIEFF de type 2, sont de grands
des espèces protégées inventoriées, à l’origine de
ensembles naturels riches et peu modifiés,
ces
ayant un potentiel biologique important.
classements
en
ZNIEFF
sont
donc
susceptibles de se retrouver sur le site de Cressay.
Elles s’étalent souvent sur de vastes
territoires pouvant englober des forêts, des
De plus le Parc Naturel Régional de la Haute
étangs, des plaines, des îles et bien d’autres
vallée de Chevreuse fait en ce moment l’objet
éléments naturels. Ces zones de type 2
d’une étude visant à agrandir les limites du Parc.
peuvent également inclure des zones de
Ainsi Cressay pourrait très prochainement être
type 1.
aux portes d’un grand Parc Naturel Régional.
4
2.2 Description générale du site
Le champ captant de Cressay est délimité par le périmètre de protection immédiate, relatif aux
mesures de protection des forages d’eau potable. Le périmètre de protection immédiate est la
première zone de protection que l’on trouve autour des forages, l’accès y est interdit pour le
public et des réglementations spéciales et propres au site y sont en vigueur (exemple :
Interdiction de stocker des produits chimiques).
Les 4 hectares du champ captant de Cressay et la mosaïque de milieux que l’on y trouve en
font un lieu propice à la diversification de la flore, et de la faune. Ce périmètre de protection
en fait un lieu où la fréquentation est réduite, et donc l’impact de l’homme sur la nature réduit.
Le site de Cressay possède donc véritablement un rôle de refuge pour la faune.
On trouve sur le site de Cressay différents habitats, qui offrent une diversité témoignant
directement de la richesse écologique du site :
5

Deux espaces boisés : le Bois de Toussac, une Erablaie-peupleraie où la fraicheur du sol
accueille le gîte du lièvre variable et les terriers du blaireau et du renard, et où les arbres
dépérissants sont propices aux loges du Pic vert et au passage de la Chevêche d’Athéna.

Une aulnaie (Bois P6), humide au sol riche et fertile offrant un couvert végétal idéal pour
le repos du chevreuil, mais également une protection pour les petits rongeurs.

Des clairières forestières (Clairière de Toussac et Clairière P6), lumineuses et isolées, la
faune y trouve alimentation et calme.

Des pelouses : milieu ouvert propice à l’accueil de nombreux insectes et notamment les
papillons.

La Mauldre est une petite rivière calme qui traverse le champ captant d’une part et qui le
longe d’une autre part pour former une île dont une vaste partie est localisée sur le site.
Cet axe aquatique amène la fraicheur et l’humidité nécessaires au bon fonctionnement du
site.

La ligne des sources et la mare, alimentées par le débordement de la nappe phréatique,
constitue un milieu aquatique intéressant où la nidification de la Bernache du Canada est
régulièrement accompagnée par le passage du Martin pêcheur d’Europe.
©IGN/Géoportail/Valentin Bors
6
3 Présentation des différents milieux
L
a particularité du site de Cressay est qu’il dispose de plusieurs milieux différents
pouvant permettre une diversité faunistique et floristique importante. En effet un espace
boisé, un espace ouvert ou encore un espace aquatique, présentent des caractères biologiques
et écologiques différents, au sein desquels se développent une faune et une flore particulières.

Le
bois
Toussac,
espace
boisé
dense
est
principalement représenté par l’Erable sycomore et le
Peuplier Tremble. Il dispose d’une atmosphère sèche et
fraiche, où le sol riche à l’abri de la lumière convient
parfaitement aux petits rongeurs. Dans les zones plus
lumineuses, une végétation herbacée plus importante se
développe et permet au lièvre variable d’installer son gîte.
Plusieurs arbres morts et dépérissant laissés sur pied
viennent également enrichir la diversité faunistique de ce
bois. Favorisant également le développement d’insectes
Le diamètre des loges nous
xylophages, ils permettent aussi aux Pics de creuser leurs indique la présence du Pic vert
loges. Ces arbres sont enfin susceptibles d’accueillir la et du Pic épeiche.
Photo : ©Valentin Bors
Chevêche d’Athéna.

Le bois P6 est une aulnaie type (milieu référencé sous le Code CORINE Biotope
n°41.C2), elle se caractérise par un espace boisé très lumineux, représenté dans la grande
majorité par l’Aulne glutineux et une strate
herbacée très riche en grandes orties. Au premier
abord, ce milieu pourrait sembler un peu hostile
avec une concentration d’orties imposante et
repoussante, cependant cette ortie joue ici un rôle
primordial pour la faune, en effet c’est sous un
couvert végétal dense et humide que les grands
Troglodyte mignon sur son poste de chant. mammifères comme le chevreuil et de nombreux
Photo : ©Valentin Bors
petits rongeurs y trouvent refuge. Des zones plus
buissonnantes organisées autour du Sureau noir, viennent également compléter ce refuge en
accueillant un des plus petits oiseaux d’Europe, le Troglodyte mignon.
7

La clairière de Toussac, dissimulée parmi un espace boisé, est caractérisée par une
végétation pionnière, sur un apport minéral (à tendance calcaire) récent. Avec une exposition
solaire relativement importante, la végétation
présente pourrait évoluer vers une flore
typique des milieux calcaires ou des éboulis
rocheux souvent riche en espèces protégées.
L’emplacement de cette clairière offre aux
grands
mammifères
et
notamment
aux
chevreuils un espace ouvert en lisière de bois
où ils trouvent nourriture et calme, dans un Lisière forestière sur la clairière de Toussac
Photo : ©Valentin Bors
lieu reculé et discret.

La clairière P6, très ouverte et localisée sur l’Ile formée par les deux bras de la
Mauldre,
offre
une
végétation
diversifiée et apréciée des papillons et
autres insectes. Une partie de cet
espace se développe en roselière
« sèche », en effet la topologie en
cuvette de cette portion doit favoriser
la présence d’eau stagnante à la
mauvaise saison et permettre ainsi le
développement du Roseau commun.
La roselière peuple peu à peu la clairière
Photo : ©Valentin Bors
Cette végation de milieu humide est à
priviligier afin d’augmenter la diversité écologique du site. De plus ce type de formation
fournit à certaines espèces d’oiseaux comme le Bruan des roseaux ou encore la Rousserolle
effarvatte, des conditions très favorables à la nidification.
8

La pelouse, en raison de tontes trop
fréquentes n’est aujourd’hui pas mise en valeur.
Elle est cependant installée sur un sol à
dominance calcaire variable selon les endroits,
qui peut permettre de voir évoluer une flore
diversifiée
sur
un
espace
restreint.
La
réhabilitation en prairie de fauche permettrait de
créer un refuge à d’autres espèces animales et
Futur prairie de fauche
Photo : ©Valentin Bors
végétales : de nombreux insectes, ou des oiseaux qui niche au sol comme le Pipit des arbres
adèpte des prairies de fauches ; pour les végétaux les graminées aujourd’hui peu présente sur
le site feront leur apparition, et étant sur un sol à dominance calcaire on peut s’attendre à voir
un jour quelques orchidées.

La ligne des Source, allimentée par le débordement de la nappe phréatique et captée
dans un fossé étanche, forme un milieu aquatique aux eaux peu profondes. Camouflée par une
végétation arbustive qu’il faudra contrôler, elle
offre une zone humide et fraiche, qui bien
aménagée pourrait permettre aux batraciens de
se développer. Aujourd’hui, elle propose une
végétation qui accueille de nombreux insectes
des zones humides et notamment plusieurs
espèces d’odonates (libellules).
Ligne des sources et sa végétation aquatique
Photo : ©Valentin Bors

La mare, d’une surface d’environ 1500m2 et d’une profondeur d’un mètre, est
aujourd’hui pourvue d’un aménagement des berges non adapté au système aquatique. Malgré
une faible mise en valeur, elle accueille déja une avifaune diversifiée : en effet un couple de
bernache du Canada niche sur la mare depuis plusieurs années aux côtés de plusieurs
Gallinules poules d’eau. On remarquera également le passage très fréquent du Martin pêcheur
d’Europe ou encore du Héron cendré. Cette mare pourtant bien active, dispose encore d’un
potentiel écologique fort dont la valorisation permettrait d’enrichir à la fois la faune et la flore
de cet écosytème. Les berges aujourd’hui trop abruptes ne permettent pas l’installation d’une
flore adaptée permettant de filtrer et d’épurer les eaux stagnantes de la mare. Outre un rôle
écologique important pour le traitement naturel de l’eau, une végétation hydro et hygrophyle
9
sur des berges à pentes douce, permettrait le développement des batraciens et contriburait à
l’enrichissement de la population piscicole afin de fournir nourriture suffisante au Martin
pêcheur, qui pourrait ainsi trouver refuge sur le site voire nicher.
Vue panoramique de la mare
Photo : ©Valentin Bors
4 Une gestion adaptée
4.1 Mode de gestion actuelle
Aujourd’hui les espaces « verts » du site de Cressay sont entretenus en partie par l’Agence
SEM. L’agence Veolia Eau de Rambouillet fournit un cahier des charges à la SEM, ensuite
appliqué sur le site. Ainsi la gestion des espaces comprend plusieurs choses :
 Les pelouses sont tondues une fois par mois, en effet elles ne doivent pas dépasser 20 à 25
centimètres au maximum sur plus de 10% de la surface et les tontes sont effectuées à une
hauteur de 4cm (la surface de tontes est de 13000m2).
 Le ramassage et l’exportation des produits de coupes doit obligatoirement être effectué.
 Les alentours des ouvrages (locaux, forages, sondes de niveaux, clôtures,…) doivent être
maintenus propres afin que l’intégralité des ouvrages soit toujours accessible pour les besoins
de l’exploitation.
 Une fois par an, une Surface de 3500m2 fait l’objet d’un débroussaillage, qui correspond à
une partie de la clairière de P6, les massifs ornementaux sont bêchés et une surface de 620 m2
correspondant aux allées et chemins font l’objet d’un traitement de désherbage à la main (les
produits chimiques étant proscrits par le périmètre de protection immédiate).
4.2 Une gestion adaptée
Avec une surface d’environ 4 hectares, les espaces du champ captant de Cressay font
aujourd’hui l’objet d’une gestion type « espaces verts », qui ne peuvent pas permettre au site
10
de développer la totalité du potentiel écologique qu’il présente. En effet, même si ce potentiel
repose en majeure partie, sur la configuration et la localisation du site (mosaïque de milieux,
espace isolé avec une fréquentation réduite, présence de la Mauldre…). Certains espaces
nécessitent des interventions, des aménagements et des changements de mode de gestion pour
que le potentiel écologique soit exploité au maximum. Au contraire, certains ne nécessitent
quasiment pas d’intervention et devront être laissés comme tels. Ainsi :

les deux espaces boisés seront exempts d’intervention, ceux-ci jouant déjà un rôle fort
pour la faune, et représentant des milieux naturels types. Il peut cependant être envisagé
d’adopter un mini plan de gestion forestière afin conserver la qualité du boisement et de
contrôler le vieillissement de la population ligneuse.

La clairière de Toussac ayant fait l’objet d’un apport de matière minérale récent, aucune
intervention n’est envisagée pour le moment, cependant un suivi faunistique et floristique est
primordiale afin de suivre l’évolution du milieu pour adapter les mesures de gestions futures,
qui s’orienterait vers la réhabilitation de la clairière si l’ajout de remblai actuel n’apportait
pas de nouvelle espèces floristique, dans ce cas là, il pourrait être envisagé dans un premier
temps d’effectuer un brassage (labourage) du remblai afin d’aérer le sol et d’homogénéisé le
substrat. Dans un second temps si le milieu ne présente toujours pas d’évolution favorable, il
pourrait être préférable d’enlever le remblai afin de réhabiliter le milieu et de retrouver la
clairière présente avant l’apport de minéraux.

La clairière P6 fera l’objet, pour la partie est, d’une surveillance du développement du
Roseau commun, celui-ci sera favorisé par la suppression de plusieurs individus ligneux qui
en premier lieu bloquent la
lumière
nécessaire
développement
de
au
cette
végétation et en second lieu
consomment
importante
une
d’eau
quantité
également
nécessaire à l’expansion de la
roselière (car nous ne somme
pas en milieu aquatique). De
Schéma d’intervention sur la roselière ©V.Bors
11
plus une partie de cette zone fait actuellement l’objet d’un débroussaillage annuel. Celui-ci
devra être effectué avec une sélection rigoureuse des espèces à supprimer, seule les
formations imposantes d’Ortie et de Grande consoude, seront couper et exporter, afin de créer
une mosaïque de zones coupées et de zone non coupées qui sera alternée d’une année sur
l’autre. Il faudra apporter une attention particulière aux phragmites (roseaux) qui ne doivent
en aucun cas être débroussaillés de la même manière que les orties et autres. Cette roselière
sera coupée et exportée au début de l’hiver afin d’éviter l’enrichissement du sol.
La partie ouest, ayant été modifiée par de récents travaux, tout comme la clairière de Toussac,
aucune intervention n’est envisagée, c'est-à-dire que l’on ne sèmera pas de gazon, de manière
à favoriser le peuplement de la zone par des espèces locales. Un suivi faunistique et
floristique est recommandé afin de mettre en place par la suite des mesures de gestion
adaptées au type de milieu qui se sera développé.

La lisière entre le bois de Toussac et la pelouse, est aujourd’hui bloquée par une ancienne
clôture grillagée. Celle-ci devra être supprimée afin qu’une vraie lisière forestière puisse se
développer. Pour cela, la tonte et
la fauche de la pelouse seront
abandonnée, aucune intervention
ne sera entrepris sur une largeur
de 5 à 6 m à partir du bois, ainsi
une
lisière
se
développera
naturellement passant par des
étapes
intermédiaires
de
broussaille et de milieu arbustifs.
Dans le coin proche de la
Mauldre une sonde de niveau
Lisière grillagée
Photo : ©Valentin Bors
(ouvrage d’exploitation de la nappe phréatique) doit cependant rester accessible aux
exploitant du site, pour ce faire, une enclave clôturée sera réalisée parallèlement à la Mauldre.
La présence d’une clôture grillagée empêchera ainsi à la lisière de recouvrir cet ouvrage.
12
Schématisation de la réhabilitation de la lisière
©IGN/Géoportail/Valentin Bors

La pelouse, tondue tous les mois, devra être de façon optimale transformée en prairie de
fauche. Une prairie de fauche contrairement à une pelouse tondue, permet aux végétaux
d’effectuer leur cycle biologique entièrement afin de pouvoir se reproduire. De cette manière,
les espèces végétales se multiplient et s’enrichissent. D’autre part une prairie de fauche
permet également de diversifier les insectes qui se refugient dans ce type de végétation. Pour
obtenir une prairie de fauche, la tonte mensuelle sera entièrement abandonnée sur l’ensemble
de la pelouse excepté autour des ouvrages où un périmètre (qui sera déterminé précisément
avec les exploitants du site) restera régulièrement tondu afin de laisser les alentours des
ouvrages accessibles pour les besoins de l’exploitation. Le reste de la pelouse sera reconverti
en prairie de fauche annuelle, c'est-à-dire qu’une seule et unique fauche aura lieu à la fin de
l’été. Idéalement, les fauches seront effectuées selon la méthode du minima excentrique, c'està-dire qu’elles seront effectuées sur plusieurs jours et les fauches devront toujours commencer
par le centre des parcelles et se faire de façon concentrique vers l’extérieur de la parcelle.
Cette technique permet ainsi la fuite de la faune (les insectes principalement) et optimise un
maximum sa survie face aux engins mécaniques de fauche. Les produits de fauche seront
laissés sur place pendant quelques jours afin de permettre aux graines de se répandre sur le
milieu, puis ils seront ensuite exportés. Le procédé devra être utilisé exactement de la même
13
manière pendant une durée minimale de 3ans, sur laquelle un suivi faunistique et floristique
sera primordial afin de déterminer précisément le type de prairie qui se sera installé et par la
suite réajuster si nécessaire les mesures de gestion.

La ligne des sources, ne nécessite pas d’aménagement particulier, mais un entretien
régulier qui permettra à cet écosystème de bien fonctionner. Tous les embâcles gênant la
circulation de l’eau devront être enlevés, et la végétation des berges devra être entretenue de
manière à alterner les zones denses en végétation (privilégier les arbustes et les petits arbres)
et les zones plus ouvertes avec une végétation herbacée (celle-ci fera également l’objet d’une
fauche annuelle avec exportation des produits de fauche). Cette alternance permet de gérer
l’ensoleillement du milieu et de limiter le réchauffement des eaux afin d’éviter la prolifération
d’algues et de vases.

La mare dispose aujourd’hui d’une configuration (notamment des berges) qui ne lui
permet pas de fonctionner correctement. Les berges trop abruptes empêchent le
développement d’une végétation adaptée. Ainsi l’adoucissement des berges d’une part,
permettra le développement d’une flore adaptée aux eaux stagnantes et permettra ainsi
d’améliorer la qualité de l’eau grâce à leurs fonctions épuratrices. Une partie de la berge
élevée à une hauteur de 1m50 pourra être conservée. Cependant pour lutter contre l’érosion
significative de celle-ci, le développement de la végétation arbustive et arborée sera favorisé
sur ces zones afin de renforcer le maintient de la berge. Les aménagements de la mare
consisteront donc à réhabiliter les berges afin d’augmenter la qualité de l’eau et la diversité
floristique des berges et ainsi de permettre à la faune de recoloniser le milieu.

La Mauldre, fait l’objet d’un SAGE (Schéma d’Aménagement et de Gestion de l’Eau),
celui détermine les mesures à prendre afin de gérer le cours d’eau et ces berges dans le but de
promouvoir la qualité biologique et écologique de la rivière.
La gestion de la Mauldre et des berges s’effectuera donc selon les recommandations du
SAGE.
14
5 Conclusion
L
e champ captant de Cressay bénéficie d’une diversité de milieu, qui lui confère un
véritable potentiel écologique qu’il convient de mettre en valeur. Aujourd’hui avec pas
mois de 91 espèces de végétaux, 9 espèces de mammifères, 23 espèces d’oiseaux dont
plusieurs espèces protégée au niveau européen et de nombreux insectes, le site de Cressay
dispose d’une réelle biodiversité. Cependant le mode gestion actuel ne permet pas d’exprimer
l’intégralité du potentiel écologique du site et pourrait même dans certain cas mettre en péril
certaines espèces ou certains milieux. C’est pourquoi adapter une gestion orientée vers les
espaces naturels permettrait de garantir et de promouvoir à sa juste valeur la biodiversité du
champ captant de Cressay.
15
6 Annexes
Liste générale non exhaustives des espèces de faune et de flore du champ captant de
Cressay
Les listes qui suivent ne sont pas exhaustives, elles sont issues d’inventaires, d’observation et
de témoignage de riverains et d’exploitants du site de Cressay.
Flore
Espèces
Statut
Amarantine à épi vert clair, Amaranthus hybridus
Aucun
Angélique des bois, Angelica silvestris
Aucun
Aulne glutineux, Alnus glutinosa
Aucun
Ballote noire, Ballota nigra
Aucun
Berce commune, Heraclum sphondylium
Aucun
Bouillon blanc, Bonhomme, Verbascum thapsus
Aucun
Bouton d’or, Ranunculus acris
Aucun
Brunelle commune, Prunella vulgaris
Aucun
Callitriche des marais, Callitiche stagnalis
Aucun
Chardon bardane, Carduus personata
Aucun
Chélidoine, Chelidonium majus
Aucun
Chénopode blanc, Chenopodium album
Aucun
Cirse des Champs, Cirsium arvense
Aucun
Cornouiller sanguin, Cornus sanguinea
Aucun
Crépide capillaire, Crepis capillaris
Aucun
Douce amère, Solanum dulcamara
Aucun
Epiaire des bois, Stachys sylvatica
Aucun
Epilobe des marais, Epilobium palustre
Aucun
Epilobe hirsute, Epilobium hirsutum
Aucun
Erable sycomore, Acer pseudoplatanus
Aucun
Eupatoire à feuilles de chanvre, Eupatorium
Aucun
16
canabinum
Frêne élevé, Fraxinus ecxelsior
Aucun
Galeopsis orné, Galeopsis speciosa
Aucun
Galéopsis tétrahit, Ortie royale, galeopsis tetrahit
Aucun
Galinsoga cilié, Galinsoga quadriradiata
Aucun
Géranium découpé, Geranium dissectum
Aucun
Gouet maculé, Arum maculatum
Aucun
Grande consoude, Symphytum officinale
Aucun
Grande ortie, Urtica dioica
Aucun
Herbe à Robert, Geranium robertianum
Aucun
Jonc commun, Juncus Communis
Aucun
Laiteron des champs, Sonchus arvensis
Aucun
Laitue scariole, Lactuca serriola
Aucun
Lamier blanc, Ortie blanche, Lamium album
Aucun
Lamier rouge, ortie rouge, Lamium purpureum
Aucun
Lierre, Hedera helix
Aucun
Linaire bâtarde, Velvote, Kickxia spuria
Aucun
Linaire élatine, Kickxia elatine
Aucun
Liseron des haies, Calystegia sepium
Aucun
Lotier corniculé, Pie de poule, Lotus corniculatus
Aucun
Luzerne lupinine, Minette, Medicago lupulina
Aucun
Lycopode d’Europe, Chanvre d’eau, Lycopus
Aucun
europaeus
Matricain inodore, Tripleurospermum indorum
Aucun
Matricain odorant, Matricaria discoidea
Aucun
Menthe aquatique, Mentha aquatica
Aucun
Menthe en épi, Mentha spicata
Aucun
Merisier, Prunus avium
Aucun
Morelle noire, Solanum nigrum
Aucun
Mouron des oiseaux, Stelaria media
Aucun
Mouron rouge, Anagallis arvensis
Aucun
Népéta glabre, Nepeta nuda
Aucun
Noisetier, Corylus avelana
Aucun
17
Ortie brûlante, Urtica urens
Aucun
Patience à feuille obtuse, Rumex obtusifolius
Aucun
Patience des marais, rumex palustris
Aucun
Pâquerette, Bellis perennis
Aucun
Persicaire, Persicaria maculosa
Aucun
Peuplier tremble, Populus tremula
Aucun
Pavot douteux, Papaver dubium
Aucun
Picride vipérine, Picris echioides
Aucun
Pissenlit, Taraxacum rudelaria
Aucun
Plantain lancéolé, Plantago lanceolata
Aucun
Plantain majeur, Grand plantain, Plantago major
Aucun
Plantain moyen, Plantago media
Aucun
Platane, Platanus hispanica
Aucun
Potentille printanière, Potentilla neumaniana
Aucun
Pulicaire dysentérique, Pulicaria dusenterica
Aucun
Renoncule rampant, Ranunculus repens
Aucun
Renoncule scélérate, Ranunculus sceleratus
Aucun
Ronce commune, Rubus fructicosus
Aucun
Rorippa des forêts, Rorippa silvestris
Aucun
Roseau commun, Phragmites australis (Cav.)
Aucun
Steud.
Salicaire commune, Lythum salicaria
Aucun
Saule blanc, Salix alba
Aucun
Saule cendré, Salix cinerea
Aucun
Saule pleureur, Salix babylonica
Aucun
Saule tortueux, Salix matsudana
Aucun
Silène enflé, Silene vulgaris
Aucun
Sureau noir, Sambucus nigra
Aucun
Trèfle des prés, Trifolium pratense
Aucun
Trèfle fraisier, Trifolium fragiferum
Aucun
Trèfle rampant, Trèfle Blanc, Trifolium repens
Aucun
Troène des jardins, Ligustrum ovalifolium
Aucun
Véronique petit-chêne, Veronica chamaedrys
Aucun
18
Verveine officinale, Verbena officinalis
Aucun
Vesce cultivée, Viscia cultiva
Aucun
Faune
Mammifère :
Espèces
Statut
Blaireau, Meles meles
Aucun
Campagnol terrestre, Arvicola terrestris
Aucun
Chevreuil, Capreolus capreolus
Aucun
Ecureuil roux, Sciurus vulgaris
Protection nationale (France)
Lapin de garenne, Oryctolagus cuniculus
Aucun
Lièvre d’Europe, Lepus europaeus
Aucun
Ragondin, Myocastor coypus
Espèces invasives
Ras musqué, Ondatra zibethicus
Espèces invasives
Renard, Vulpes vulpes
Aucun
Oiseaux
Espèces
Statut
Bernache du canada, Branta canadensis
Aucun
Buse variable, Buteo Buteo
Protection nationale (France)
Canard colvert, Anas platyrhynchos
Protection
Européenne
(Directive
Oiseaux (79/409/CEE))
Chevêche d’Athéna, Athene noctua
Protection nationale (France)
Corneille noire, Corvus corone
Protection
Européenne
(Directive
Oiseaux (79/409/CEE))
Fauvette à tête noire, Sylvia atricapilla
Protection nationale (France)
Gallinule poules d’eau, Gallinula chloropus
Protection
Européenne
(Directive
Oiseaux (79/409/CEE))
19
Geai des chênes, Garrulus glandarius
Protection
Européenne
(Directive
Oiseaux (79/409/CEE))
Grimpereau des bois, Certhia familiaris
Protection nationale (France)
Grive musicienne, Turdus philomelos
Protection
Européenne
(Directive
Oiseaux (79/409/CEE))
Héron cendrée, Ardea cinerea
Protection nationale (France)
Hirondelle de fenêtres, Delichon urbica
Protection nationale (France)
Martin pécheur d’Europe, Alcedo atthis
Protection
Oiseaux
Européenne
(79/409/CEE)),
(Directive
Protection nationale
(France)
Merle noir, Turdus merula
Protection
Européenne
(Directive
Oiseaux (79/409/CEE))
Mésange à longue queue, Aegithalos caudatus
Protection nationale (France)
Mésange charbonnière, Parus major
Protection nationale (France)
Mésange bleue, Parus caeruleus
Protection nationale (France)
Pic épeiche, Dendrocopos major
Aucun
Pic vert, Picus viridis
Protection nationale (France)
Pigeon ramier, Columba palumbus
Protection
Européenne
(Directive
Oiseaux (79/409/CEE))
Pinson des arbres, Fringilla coelebs
Protection nationale (France)
Sitelle torchepot, Sitta europaea
Protection nationale (France)
Troglodyte mignon, Troglodytes troglodytes
Protection nationale (France)
Papillon
Espèces
Statut
Belle argus, Lysandra bellargus
Aucun
Flambé, Iphiclides podalirius
Aucun
Piéride du chou, Pieris brassicae
Aucun
Citron, Gonepterix rhamni
Aucun
Belle dame, Vanessa Cardui
Aucun
Vulcain, Vanessa atalanta
Aucun
Demi-deuil, Melanargia galathea
Aucun
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Ecaille chinée
Aucun
Myrtil, Maniola jurtina
Aucun
Poisson
Espèces
Carpe commune, Cyprinus carpio
Statut
Aucun
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