Champ captant de Cressay Un patrimoine écologique à mettre en valeur 1 Introduction L ’agence de Rambouillet de Veolia Eau, exploite le champ captant de Cressay (78). Cet espace est composé de six forages d’eau potable qui puisent dans la nappe phréatique souterraine située sous le champ captant. L’ensemble des ouvrages du site se répartissent sur une mosaïque d’habitats naturels de plusieurs hectares. Veolia œuvrant chaque jour pour l’environnement souhaite optimiser le potentiel écologique du site de Cressay, afin de favoriser le développement et la protection de la biodiversité. 2 Présentation générale I nséré dans un paysage rural, au sein du joli village de Cressay, traversé par la Mauldre, petite rivière paisible qui se joint tout le long de son parcours à des espaces naturels riches et remarquables où la faune et la flore trouvent refuge, le site de Cressay, à proximité de plusieurs zones de protections joue un rôle important sur cet axe de vie qu’est la Mauldre. 2.1 Localisation géographique et écologique Rattaché au syndicat de commune Jouars-Pontchartrain / Maurepas et localisé au sein du village de Cressay, en contre bas de la route départementale 191, dans la vallée de la Mauldre, le champ captant de Cressay se dissimule au milieu d’un massif boisé traversé par la Mauldre à proximité de plusieurs espaces naturels remarquables et protégés. 2 ©IGN/Géoportail/Valentin Bors Situé à proximité du deuxième pôle de biodiversité d’Ile de France : le grand massif de la forêt de Rambouillet, le champ captant de Cressay bénéficie comme l’ensemble des milieux naturels de la zone, de la mobilité de la biodiversité. En effet la faune peut se déplacer d’une région à une autre et notamment l’avifaune. De plus le bassin de la Mauldre offre ici un axe de communication important entre le massif de Rambouillet et la Seine aux portes du Parc Naturel Régional du Vexin français, ce qui confère au Cressay la devenir une site de possibilité zone de passage très importante et donc riche en biodiversité faunistique. 3 Le bassin versant de la Mauldre fait actuellement l’objet d’un SAGE (Schéma d’Aménagement de Gestion des Eaux). Conçu pour permettre une gestion équilibrée de la ressource en eau, le SAGE de la Mauldre a plusieurs enjeux comme diminuer les pollutions pour améliorer la qualité de l’eau et des milieux aquatiques, prévenir et gérer les inondations, et notamment un enjeu majeur qui est de protéger, gérer, restaurer les milieux aquatiques et de favoriser la biodiversité et améliorer l’environnement. ©SAGE Bassin de la Mauldre On retrouve à proximité de Cressay la ZNIEFF de type 2 : Vallée de la Mauldre et de ces affluents, en effet le champ captant de Cressay s’inscrit dans un véritable réseau d’espaces naturels au potentiel écologique et biologique Les ZNIEFF de type 1, de surface forts. Egalement entouré de plusieurs ZNIEFF de généralement restreinte, sont des secteurs Type 1 comme celle des Buttes Saint Léonard de grand intérêt biologique ou écologique localisée à quelques kilomètres ou la Côte de caractérisés par la présence d’espèces, de milieux rares ou remarquables ou encore Beynes et ces coteaux calcaires, ou encore le présentant un grand intérêt patrimonial. marais de la bardelle à côté de Vicq. L’ensemble Les ZNIEFF de type 2, sont de grands des espèces protégées inventoriées, à l’origine de ensembles naturels riches et peu modifiés, ces ayant un potentiel biologique important. classements en ZNIEFF sont donc susceptibles de se retrouver sur le site de Cressay. Elles s’étalent souvent sur de vastes territoires pouvant englober des forêts, des De plus le Parc Naturel Régional de la Haute étangs, des plaines, des îles et bien d’autres vallée de Chevreuse fait en ce moment l’objet éléments naturels. Ces zones de type 2 d’une étude visant à agrandir les limites du Parc. peuvent également inclure des zones de Ainsi Cressay pourrait très prochainement être type 1. aux portes d’un grand Parc Naturel Régional. 4 2.2 Description générale du site Le champ captant de Cressay est délimité par le périmètre de protection immédiate, relatif aux mesures de protection des forages d’eau potable. Le périmètre de protection immédiate est la première zone de protection que l’on trouve autour des forages, l’accès y est interdit pour le public et des réglementations spéciales et propres au site y sont en vigueur (exemple : Interdiction de stocker des produits chimiques). Les 4 hectares du champ captant de Cressay et la mosaïque de milieux que l’on y trouve en font un lieu propice à la diversification de la flore, et de la faune. Ce périmètre de protection en fait un lieu où la fréquentation est réduite, et donc l’impact de l’homme sur la nature réduit. Le site de Cressay possède donc véritablement un rôle de refuge pour la faune. On trouve sur le site de Cressay différents habitats, qui offrent une diversité témoignant directement de la richesse écologique du site : 5 Deux espaces boisés : le Bois de Toussac, une Erablaie-peupleraie où la fraicheur du sol accueille le gîte du lièvre variable et les terriers du blaireau et du renard, et où les arbres dépérissants sont propices aux loges du Pic vert et au passage de la Chevêche d’Athéna. Une aulnaie (Bois P6), humide au sol riche et fertile offrant un couvert végétal idéal pour le repos du chevreuil, mais également une protection pour les petits rongeurs. Des clairières forestières (Clairière de Toussac et Clairière P6), lumineuses et isolées, la faune y trouve alimentation et calme. Des pelouses : milieu ouvert propice à l’accueil de nombreux insectes et notamment les papillons. La Mauldre est une petite rivière calme qui traverse le champ captant d’une part et qui le longe d’une autre part pour former une île dont une vaste partie est localisée sur le site. Cet axe aquatique amène la fraicheur et l’humidité nécessaires au bon fonctionnement du site. La ligne des sources et la mare, alimentées par le débordement de la nappe phréatique, constitue un milieu aquatique intéressant où la nidification de la Bernache du Canada est régulièrement accompagnée par le passage du Martin pêcheur d’Europe. ©IGN/Géoportail/Valentin Bors 6 3 Présentation des différents milieux L a particularité du site de Cressay est qu’il dispose de plusieurs milieux différents pouvant permettre une diversité faunistique et floristique importante. En effet un espace boisé, un espace ouvert ou encore un espace aquatique, présentent des caractères biologiques et écologiques différents, au sein desquels se développent une faune et une flore particulières. Le bois Toussac, espace boisé dense est principalement représenté par l’Erable sycomore et le Peuplier Tremble. Il dispose d’une atmosphère sèche et fraiche, où le sol riche à l’abri de la lumière convient parfaitement aux petits rongeurs. Dans les zones plus lumineuses, une végétation herbacée plus importante se développe et permet au lièvre variable d’installer son gîte. Plusieurs arbres morts et dépérissant laissés sur pied viennent également enrichir la diversité faunistique de ce bois. Favorisant également le développement d’insectes Le diamètre des loges nous xylophages, ils permettent aussi aux Pics de creuser leurs indique la présence du Pic vert loges. Ces arbres sont enfin susceptibles d’accueillir la et du Pic épeiche. Photo : ©Valentin Bors Chevêche d’Athéna. Le bois P6 est une aulnaie type (milieu référencé sous le Code CORINE Biotope n°41.C2), elle se caractérise par un espace boisé très lumineux, représenté dans la grande majorité par l’Aulne glutineux et une strate herbacée très riche en grandes orties. Au premier abord, ce milieu pourrait sembler un peu hostile avec une concentration d’orties imposante et repoussante, cependant cette ortie joue ici un rôle primordial pour la faune, en effet c’est sous un couvert végétal dense et humide que les grands Troglodyte mignon sur son poste de chant. mammifères comme le chevreuil et de nombreux Photo : ©Valentin Bors petits rongeurs y trouvent refuge. Des zones plus buissonnantes organisées autour du Sureau noir, viennent également compléter ce refuge en accueillant un des plus petits oiseaux d’Europe, le Troglodyte mignon. 7 La clairière de Toussac, dissimulée parmi un espace boisé, est caractérisée par une végétation pionnière, sur un apport minéral (à tendance calcaire) récent. Avec une exposition solaire relativement importante, la végétation présente pourrait évoluer vers une flore typique des milieux calcaires ou des éboulis rocheux souvent riche en espèces protégées. L’emplacement de cette clairière offre aux grands mammifères et notamment aux chevreuils un espace ouvert en lisière de bois où ils trouvent nourriture et calme, dans un Lisière forestière sur la clairière de Toussac Photo : ©Valentin Bors lieu reculé et discret. La clairière P6, très ouverte et localisée sur l’Ile formée par les deux bras de la Mauldre, offre une végétation diversifiée et apréciée des papillons et autres insectes. Une partie de cet espace se développe en roselière « sèche », en effet la topologie en cuvette de cette portion doit favoriser la présence d’eau stagnante à la mauvaise saison et permettre ainsi le développement du Roseau commun. La roselière peuple peu à peu la clairière Photo : ©Valentin Bors Cette végation de milieu humide est à priviligier afin d’augmenter la diversité écologique du site. De plus ce type de formation fournit à certaines espèces d’oiseaux comme le Bruan des roseaux ou encore la Rousserolle effarvatte, des conditions très favorables à la nidification. 8 La pelouse, en raison de tontes trop fréquentes n’est aujourd’hui pas mise en valeur. Elle est cependant installée sur un sol à dominance calcaire variable selon les endroits, qui peut permettre de voir évoluer une flore diversifiée sur un espace restreint. La réhabilitation en prairie de fauche permettrait de créer un refuge à d’autres espèces animales et Futur prairie de fauche Photo : ©Valentin Bors végétales : de nombreux insectes, ou des oiseaux qui niche au sol comme le Pipit des arbres adèpte des prairies de fauches ; pour les végétaux les graminées aujourd’hui peu présente sur le site feront leur apparition, et étant sur un sol à dominance calcaire on peut s’attendre à voir un jour quelques orchidées. La ligne des Source, allimentée par le débordement de la nappe phréatique et captée dans un fossé étanche, forme un milieu aquatique aux eaux peu profondes. Camouflée par une végétation arbustive qu’il faudra contrôler, elle offre une zone humide et fraiche, qui bien aménagée pourrait permettre aux batraciens de se développer. Aujourd’hui, elle propose une végétation qui accueille de nombreux insectes des zones humides et notamment plusieurs espèces d’odonates (libellules). Ligne des sources et sa végétation aquatique Photo : ©Valentin Bors La mare, d’une surface d’environ 1500m2 et d’une profondeur d’un mètre, est aujourd’hui pourvue d’un aménagement des berges non adapté au système aquatique. Malgré une faible mise en valeur, elle accueille déja une avifaune diversifiée : en effet un couple de bernache du Canada niche sur la mare depuis plusieurs années aux côtés de plusieurs Gallinules poules d’eau. On remarquera également le passage très fréquent du Martin pêcheur d’Europe ou encore du Héron cendré. Cette mare pourtant bien active, dispose encore d’un potentiel écologique fort dont la valorisation permettrait d’enrichir à la fois la faune et la flore de cet écosytème. Les berges aujourd’hui trop abruptes ne permettent pas l’installation d’une flore adaptée permettant de filtrer et d’épurer les eaux stagnantes de la mare. Outre un rôle écologique important pour le traitement naturel de l’eau, une végétation hydro et hygrophyle 9 sur des berges à pentes douce, permettrait le développement des batraciens et contriburait à l’enrichissement de la population piscicole afin de fournir nourriture suffisante au Martin pêcheur, qui pourrait ainsi trouver refuge sur le site voire nicher. Vue panoramique de la mare Photo : ©Valentin Bors 4 Une gestion adaptée 4.1 Mode de gestion actuelle Aujourd’hui les espaces « verts » du site de Cressay sont entretenus en partie par l’Agence SEM. L’agence Veolia Eau de Rambouillet fournit un cahier des charges à la SEM, ensuite appliqué sur le site. Ainsi la gestion des espaces comprend plusieurs choses : Les pelouses sont tondues une fois par mois, en effet elles ne doivent pas dépasser 20 à 25 centimètres au maximum sur plus de 10% de la surface et les tontes sont effectuées à une hauteur de 4cm (la surface de tontes est de 13000m2). Le ramassage et l’exportation des produits de coupes doit obligatoirement être effectué. Les alentours des ouvrages (locaux, forages, sondes de niveaux, clôtures,…) doivent être maintenus propres afin que l’intégralité des ouvrages soit toujours accessible pour les besoins de l’exploitation. Une fois par an, une Surface de 3500m2 fait l’objet d’un débroussaillage, qui correspond à une partie de la clairière de P6, les massifs ornementaux sont bêchés et une surface de 620 m2 correspondant aux allées et chemins font l’objet d’un traitement de désherbage à la main (les produits chimiques étant proscrits par le périmètre de protection immédiate). 4.2 Une gestion adaptée Avec une surface d’environ 4 hectares, les espaces du champ captant de Cressay font aujourd’hui l’objet d’une gestion type « espaces verts », qui ne peuvent pas permettre au site 10 de développer la totalité du potentiel écologique qu’il présente. En effet, même si ce potentiel repose en majeure partie, sur la configuration et la localisation du site (mosaïque de milieux, espace isolé avec une fréquentation réduite, présence de la Mauldre…). Certains espaces nécessitent des interventions, des aménagements et des changements de mode de gestion pour que le potentiel écologique soit exploité au maximum. Au contraire, certains ne nécessitent quasiment pas d’intervention et devront être laissés comme tels. Ainsi : les deux espaces boisés seront exempts d’intervention, ceux-ci jouant déjà un rôle fort pour la faune, et représentant des milieux naturels types. Il peut cependant être envisagé d’adopter un mini plan de gestion forestière afin conserver la qualité du boisement et de contrôler le vieillissement de la population ligneuse. La clairière de Toussac ayant fait l’objet d’un apport de matière minérale récent, aucune intervention n’est envisagée pour le moment, cependant un suivi faunistique et floristique est primordiale afin de suivre l’évolution du milieu pour adapter les mesures de gestions futures, qui s’orienterait vers la réhabilitation de la clairière si l’ajout de remblai actuel n’apportait pas de nouvelle espèces floristique, dans ce cas là, il pourrait être envisagé dans un premier temps d’effectuer un brassage (labourage) du remblai afin d’aérer le sol et d’homogénéisé le substrat. Dans un second temps si le milieu ne présente toujours pas d’évolution favorable, il pourrait être préférable d’enlever le remblai afin de réhabiliter le milieu et de retrouver la clairière présente avant l’apport de minéraux. La clairière P6 fera l’objet, pour la partie est, d’une surveillance du développement du Roseau commun, celui-ci sera favorisé par la suppression de plusieurs individus ligneux qui en premier lieu bloquent la lumière nécessaire développement de au cette végétation et en second lieu consomment importante une d’eau quantité également nécessaire à l’expansion de la roselière (car nous ne somme pas en milieu aquatique). De Schéma d’intervention sur la roselière ©V.Bors 11 plus une partie de cette zone fait actuellement l’objet d’un débroussaillage annuel. Celui-ci devra être effectué avec une sélection rigoureuse des espèces à supprimer, seule les formations imposantes d’Ortie et de Grande consoude, seront couper et exporter, afin de créer une mosaïque de zones coupées et de zone non coupées qui sera alternée d’une année sur l’autre. Il faudra apporter une attention particulière aux phragmites (roseaux) qui ne doivent en aucun cas être débroussaillés de la même manière que les orties et autres. Cette roselière sera coupée et exportée au début de l’hiver afin d’éviter l’enrichissement du sol. La partie ouest, ayant été modifiée par de récents travaux, tout comme la clairière de Toussac, aucune intervention n’est envisagée, c'est-à-dire que l’on ne sèmera pas de gazon, de manière à favoriser le peuplement de la zone par des espèces locales. Un suivi faunistique et floristique est recommandé afin de mettre en place par la suite des mesures de gestion adaptées au type de milieu qui se sera développé. La lisière entre le bois de Toussac et la pelouse, est aujourd’hui bloquée par une ancienne clôture grillagée. Celle-ci devra être supprimée afin qu’une vraie lisière forestière puisse se développer. Pour cela, la tonte et la fauche de la pelouse seront abandonnée, aucune intervention ne sera entrepris sur une largeur de 5 à 6 m à partir du bois, ainsi une lisière se développera naturellement passant par des étapes intermédiaires de broussaille et de milieu arbustifs. Dans le coin proche de la Mauldre une sonde de niveau Lisière grillagée Photo : ©Valentin Bors (ouvrage d’exploitation de la nappe phréatique) doit cependant rester accessible aux exploitant du site, pour ce faire, une enclave clôturée sera réalisée parallèlement à la Mauldre. La présence d’une clôture grillagée empêchera ainsi à la lisière de recouvrir cet ouvrage. 12 Schématisation de la réhabilitation de la lisière ©IGN/Géoportail/Valentin Bors La pelouse, tondue tous les mois, devra être de façon optimale transformée en prairie de fauche. Une prairie de fauche contrairement à une pelouse tondue, permet aux végétaux d’effectuer leur cycle biologique entièrement afin de pouvoir se reproduire. De cette manière, les espèces végétales se multiplient et s’enrichissent. D’autre part une prairie de fauche permet également de diversifier les insectes qui se refugient dans ce type de végétation. Pour obtenir une prairie de fauche, la tonte mensuelle sera entièrement abandonnée sur l’ensemble de la pelouse excepté autour des ouvrages où un périmètre (qui sera déterminé précisément avec les exploitants du site) restera régulièrement tondu afin de laisser les alentours des ouvrages accessibles pour les besoins de l’exploitation. Le reste de la pelouse sera reconverti en prairie de fauche annuelle, c'est-à-dire qu’une seule et unique fauche aura lieu à la fin de l’été. Idéalement, les fauches seront effectuées selon la méthode du minima excentrique, c'està-dire qu’elles seront effectuées sur plusieurs jours et les fauches devront toujours commencer par le centre des parcelles et se faire de façon concentrique vers l’extérieur de la parcelle. Cette technique permet ainsi la fuite de la faune (les insectes principalement) et optimise un maximum sa survie face aux engins mécaniques de fauche. Les produits de fauche seront laissés sur place pendant quelques jours afin de permettre aux graines de se répandre sur le milieu, puis ils seront ensuite exportés. Le procédé devra être utilisé exactement de la même 13 manière pendant une durée minimale de 3ans, sur laquelle un suivi faunistique et floristique sera primordial afin de déterminer précisément le type de prairie qui se sera installé et par la suite réajuster si nécessaire les mesures de gestion. La ligne des sources, ne nécessite pas d’aménagement particulier, mais un entretien régulier qui permettra à cet écosystème de bien fonctionner. Tous les embâcles gênant la circulation de l’eau devront être enlevés, et la végétation des berges devra être entretenue de manière à alterner les zones denses en végétation (privilégier les arbustes et les petits arbres) et les zones plus ouvertes avec une végétation herbacée (celle-ci fera également l’objet d’une fauche annuelle avec exportation des produits de fauche). Cette alternance permet de gérer l’ensoleillement du milieu et de limiter le réchauffement des eaux afin d’éviter la prolifération d’algues et de vases. La mare dispose aujourd’hui d’une configuration (notamment des berges) qui ne lui permet pas de fonctionner correctement. Les berges trop abruptes empêchent le développement d’une végétation adaptée. Ainsi l’adoucissement des berges d’une part, permettra le développement d’une flore adaptée aux eaux stagnantes et permettra ainsi d’améliorer la qualité de l’eau grâce à leurs fonctions épuratrices. Une partie de la berge élevée à une hauteur de 1m50 pourra être conservée. Cependant pour lutter contre l’érosion significative de celle-ci, le développement de la végétation arbustive et arborée sera favorisé sur ces zones afin de renforcer le maintient de la berge. Les aménagements de la mare consisteront donc à réhabiliter les berges afin d’augmenter la qualité de l’eau et la diversité floristique des berges et ainsi de permettre à la faune de recoloniser le milieu. La Mauldre, fait l’objet d’un SAGE (Schéma d’Aménagement et de Gestion de l’Eau), celui détermine les mesures à prendre afin de gérer le cours d’eau et ces berges dans le but de promouvoir la qualité biologique et écologique de la rivière. La gestion de la Mauldre et des berges s’effectuera donc selon les recommandations du SAGE. 14 5 Conclusion L e champ captant de Cressay bénéficie d’une diversité de milieu, qui lui confère un véritable potentiel écologique qu’il convient de mettre en valeur. Aujourd’hui avec pas mois de 91 espèces de végétaux, 9 espèces de mammifères, 23 espèces d’oiseaux dont plusieurs espèces protégée au niveau européen et de nombreux insectes, le site de Cressay dispose d’une réelle biodiversité. Cependant le mode gestion actuel ne permet pas d’exprimer l’intégralité du potentiel écologique du site et pourrait même dans certain cas mettre en péril certaines espèces ou certains milieux. C’est pourquoi adapter une gestion orientée vers les espaces naturels permettrait de garantir et de promouvoir à sa juste valeur la biodiversité du champ captant de Cressay. 15 6 Annexes Liste générale non exhaustives des espèces de faune et de flore du champ captant de Cressay Les listes qui suivent ne sont pas exhaustives, elles sont issues d’inventaires, d’observation et de témoignage de riverains et d’exploitants du site de Cressay. Flore Espèces Statut Amarantine à épi vert clair, Amaranthus hybridus Aucun Angélique des bois, Angelica silvestris Aucun Aulne glutineux, Alnus glutinosa Aucun Ballote noire, Ballota nigra Aucun Berce commune, Heraclum sphondylium Aucun Bouillon blanc, Bonhomme, Verbascum thapsus Aucun Bouton d’or, Ranunculus acris Aucun Brunelle commune, Prunella vulgaris Aucun Callitriche des marais, Callitiche stagnalis Aucun Chardon bardane, Carduus personata Aucun Chélidoine, Chelidonium majus Aucun Chénopode blanc, Chenopodium album Aucun Cirse des Champs, Cirsium arvense Aucun Cornouiller sanguin, Cornus sanguinea Aucun Crépide capillaire, Crepis capillaris Aucun Douce amère, Solanum dulcamara Aucun Epiaire des bois, Stachys sylvatica Aucun Epilobe des marais, Epilobium palustre Aucun Epilobe hirsute, Epilobium hirsutum Aucun Erable sycomore, Acer pseudoplatanus Aucun Eupatoire à feuilles de chanvre, Eupatorium Aucun 16 canabinum Frêne élevé, Fraxinus ecxelsior Aucun Galeopsis orné, Galeopsis speciosa Aucun Galéopsis tétrahit, Ortie royale, galeopsis tetrahit Aucun Galinsoga cilié, Galinsoga quadriradiata Aucun Géranium découpé, Geranium dissectum Aucun Gouet maculé, Arum maculatum Aucun Grande consoude, Symphytum officinale Aucun Grande ortie, Urtica dioica Aucun Herbe à Robert, Geranium robertianum Aucun Jonc commun, Juncus Communis Aucun Laiteron des champs, Sonchus arvensis Aucun Laitue scariole, Lactuca serriola Aucun Lamier blanc, Ortie blanche, Lamium album Aucun Lamier rouge, ortie rouge, Lamium purpureum Aucun Lierre, Hedera helix Aucun Linaire bâtarde, Velvote, Kickxia spuria Aucun Linaire élatine, Kickxia elatine Aucun Liseron des haies, Calystegia sepium Aucun Lotier corniculé, Pie de poule, Lotus corniculatus Aucun Luzerne lupinine, Minette, Medicago lupulina Aucun Lycopode d’Europe, Chanvre d’eau, Lycopus Aucun europaeus Matricain inodore, Tripleurospermum indorum Aucun Matricain odorant, Matricaria discoidea Aucun Menthe aquatique, Mentha aquatica Aucun Menthe en épi, Mentha spicata Aucun Merisier, Prunus avium Aucun Morelle noire, Solanum nigrum Aucun Mouron des oiseaux, Stelaria media Aucun Mouron rouge, Anagallis arvensis Aucun Népéta glabre, Nepeta nuda Aucun Noisetier, Corylus avelana Aucun 17 Ortie brûlante, Urtica urens Aucun Patience à feuille obtuse, Rumex obtusifolius Aucun Patience des marais, rumex palustris Aucun Pâquerette, Bellis perennis Aucun Persicaire, Persicaria maculosa Aucun Peuplier tremble, Populus tremula Aucun Pavot douteux, Papaver dubium Aucun Picride vipérine, Picris echioides Aucun Pissenlit, Taraxacum rudelaria Aucun Plantain lancéolé, Plantago lanceolata Aucun Plantain majeur, Grand plantain, Plantago major Aucun Plantain moyen, Plantago media Aucun Platane, Platanus hispanica Aucun Potentille printanière, Potentilla neumaniana Aucun Pulicaire dysentérique, Pulicaria dusenterica Aucun Renoncule rampant, Ranunculus repens Aucun Renoncule scélérate, Ranunculus sceleratus Aucun Ronce commune, Rubus fructicosus Aucun Rorippa des forêts, Rorippa silvestris Aucun Roseau commun, Phragmites australis (Cav.) Aucun Steud. Salicaire commune, Lythum salicaria Aucun Saule blanc, Salix alba Aucun Saule cendré, Salix cinerea Aucun Saule pleureur, Salix babylonica Aucun Saule tortueux, Salix matsudana Aucun Silène enflé, Silene vulgaris Aucun Sureau noir, Sambucus nigra Aucun Trèfle des prés, Trifolium pratense Aucun Trèfle fraisier, Trifolium fragiferum Aucun Trèfle rampant, Trèfle Blanc, Trifolium repens Aucun Troène des jardins, Ligustrum ovalifolium Aucun Véronique petit-chêne, Veronica chamaedrys Aucun 18 Verveine officinale, Verbena officinalis Aucun Vesce cultivée, Viscia cultiva Aucun Faune Mammifère : Espèces Statut Blaireau, Meles meles Aucun Campagnol terrestre, Arvicola terrestris Aucun Chevreuil, Capreolus capreolus Aucun Ecureuil roux, Sciurus vulgaris Protection nationale (France) Lapin de garenne, Oryctolagus cuniculus Aucun Lièvre d’Europe, Lepus europaeus Aucun Ragondin, Myocastor coypus Espèces invasives Ras musqué, Ondatra zibethicus Espèces invasives Renard, Vulpes vulpes Aucun Oiseaux Espèces Statut Bernache du canada, Branta canadensis Aucun Buse variable, Buteo Buteo Protection nationale (France) Canard colvert, Anas platyrhynchos Protection Européenne (Directive Oiseaux (79/409/CEE)) Chevêche d’Athéna, Athene noctua Protection nationale (France) Corneille noire, Corvus corone Protection Européenne (Directive Oiseaux (79/409/CEE)) Fauvette à tête noire, Sylvia atricapilla Protection nationale (France) Gallinule poules d’eau, Gallinula chloropus Protection Européenne (Directive Oiseaux (79/409/CEE)) 19 Geai des chênes, Garrulus glandarius Protection Européenne (Directive Oiseaux (79/409/CEE)) Grimpereau des bois, Certhia familiaris Protection nationale (France) Grive musicienne, Turdus philomelos Protection Européenne (Directive Oiseaux (79/409/CEE)) Héron cendrée, Ardea cinerea Protection nationale (France) Hirondelle de fenêtres, Delichon urbica Protection nationale (France) Martin pécheur d’Europe, Alcedo atthis Protection Oiseaux Européenne (79/409/CEE)), (Directive Protection nationale (France) Merle noir, Turdus merula Protection Européenne (Directive Oiseaux (79/409/CEE)) Mésange à longue queue, Aegithalos caudatus Protection nationale (France) Mésange charbonnière, Parus major Protection nationale (France) Mésange bleue, Parus caeruleus Protection nationale (France) Pic épeiche, Dendrocopos major Aucun Pic vert, Picus viridis Protection nationale (France) Pigeon ramier, Columba palumbus Protection Européenne (Directive Oiseaux (79/409/CEE)) Pinson des arbres, Fringilla coelebs Protection nationale (France) Sitelle torchepot, Sitta europaea Protection nationale (France) Troglodyte mignon, Troglodytes troglodytes Protection nationale (France) Papillon Espèces Statut Belle argus, Lysandra bellargus Aucun Flambé, Iphiclides podalirius Aucun Piéride du chou, Pieris brassicae Aucun Citron, Gonepterix rhamni Aucun Belle dame, Vanessa Cardui Aucun Vulcain, Vanessa atalanta Aucun Demi-deuil, Melanargia galathea Aucun 20 Ecaille chinée Aucun Myrtil, Maniola jurtina Aucun Poisson Espèces Carpe commune, Cyprinus carpio Statut Aucun 21