Morphologie vétérinaire 2 DMV 1114 VII

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Morphologie vétérinaire 2 DMV 1114
VII- CAVITÉ PELVIENNE ET ORGANES GÉNITAUX
La cavité pelvienne qui communique avec la cavité abdominale loge la portion
terminale du tractus digestif, une partie des organes génitaux, l’urètre pelvien, des
vaisseaux et des nerfs, ainsi que la réflexion du péritoine abdominal qui forme entre
les viscères des culs-de-sac.
Cette cavité, située entre les deux os coxaux, a dorsalement pour base osseuse le
sacrum et les premières vertèbres coccygiennes. Ventralement, sa paroi osseuse est
formée de chaque côté par le pubis et l’ischium qui s’articulent sur le plan médian par
la symphyse pelvienne. Chez le chien, chaque paroi latérale est formée par la portion
ilioischiatique du coxal et par des muscles. Un cordon fibreux étendu entre le sacrum
et la tubérosité ischiatique constitue le ligament sacrotubéral. L’entrée de la cavité
pelvienne ou du bassin est entièrement circonscrite par des éléments osseux, de sorte
que ses dimensions sont constantes. La sortie de la cavité est plus étroite mais est
toutefois plus dilatable, puisqu’elle est surtout délimitée de chaque coté par le
ligament sacrotubéral et une paire de muscles qui sont les mm. coccygien et élévateur
de l’anus.
Le m. coccygien prend origine sur l’ischium et se termine sur les premières vertèbres
coccygiennes. Il est séparé latéralement du m. fessier superficiel par le ligament
sacrotubéral. Son action bilatérale fléchit la queue et la presse contre l’anus.
Le m. élévateur de l’anus est situé médialement au muscle précédent. C’est un
muscle large et mince constitué de deux faisceaux qui prennent origine sur la face
interne du coxal et qui convergent pour se terminer sur les premières vertèbres
coccygiennes. Il échange des fibres avec le m. sphincter externe de l’anus. Le n.
obturateur destiné aux mm. adducteurs de la cuisse passe entre les deux faisceaux du
muscle. L’action bilatérale du muscle est essentiellement la compression de la queue
contre l’anus.
Le périnée ou région périnéale est la région caudale entourant l’anus et les organes
génitaux externes.
1.
Nerfs dans la cavité
Le plexus pelvien constitue un réseau pair de fibres nerveuses sympathiques
() et parasympathiques (P) appliqué de chaque côté du rectum. Il renferne de
petits ganglions P qui sont occasionnellement visibles. L’innervation 
provient du n. hypogastrique et l’innervation P du n. pelvien. Les fibres du
plexus se distribuent aux viscères pelviens.
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Les nn. hypogastriques droit et gauche renferment des axones postsynaptiques
. Chaque nerf fait le lien entre le plexus mésentérique caudal impair et le
plexus pelvien.
Les nn. pelviens droit et gauche contiennent des axones présynaptiques P qui
quittent les branches ventrales des trois nerfs rachidiens sacrés et qui rejoignent
le plexus pelvien correspondant.
Le n. honteux est un nerf pair somatique issu des nerfs rachidiens sacrés. Dans
la cavité pelvienne, il est parallèle à l’a. honteuse interne. À sa sortie de la
cavité, il se distribue à la région du périnée, incluant le scrotum ou la vulve. Il
donne également une branche au m. sphincter externe de l’anus. La principale
branche extrapelvienne du n. honteux est toutefois le n. dorsal du pénis ou du
clitoris. Celui-ci est en fait le prolongement du n. honteux à partir de l’arcade
ischiatique jusqu'à l’extrémité distale du pénis.
Le n. obturateur provient des branches ventrales des derniers nerfs lombaires.
Il longe la face médiale de l’ilium, traverse le m. élévateur de l’anus et quitte la
cavité pelvienne par le trou obturé. Il se distribue aux muscles adducteurs du
membre pelvien et au m. obturateur externe.
Le trajet intrapelvien du n. sciatique est très court. Le nerf quitte la cavité
pelvienne pour se distribuer aux muscles du membre pelvien.
2.
Vaisseaux dans la cavité
Les aa. iliaques externes et internes constituent avec l’a. sacrée médiane les
branches terminales de l’aorte abdominale.
L’a. sacrée médiane est impaire et se situe dans le prolongement caudal de
l’aorte. Elle passe au plafond de la cavité pelvienne pour se continuer sur la
face ventrale de la queue où elle prend le nom d’a. caudale ou coccygienne
médiane.
Les deux aa. iliaques externes passent ventrocaudalement et deviennent les aa.
fémorales destinées aux membres pelviens.
Les deux aa. iliaques internes passent de chaque côté dans la cavité pelvienne.
Tout près de l’origine, chaque a. iliaque interne donne une très petite a.
ombilicale, puis après un court trajet, se termine en donnant l’a. fessière caudale
et l’a. honteuse interne. L’a. fessière caudale sort de la cavité pelvienne et se
distribue aux muscles fessiers et aux muscles de la région caudale de la cuisse.
L’a. honteuse interne prolonge caudalement l’a. iliaque interne dans la cavité.
Elle vascularise les organes pelviens.
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Chez le fœtus, l’a. ombilicale constitue le vaisseau qui transporte le sang de l’a.
iliaque interne jusqu’au placenta maternel en formant une composante
importante du cordon ombilical. À la naissance, le vaisseau s’oblitère et devient
chez l’adulte le ligament rond de la vessie qui se rend à l’apex vésical dans le
bord crânial du ligament latéral de la vessie. Chez certains spécimens, l’a.
ombilicale demeure fonctionnelle jusqu’à la vessie qu’elle vascularise par des
branches vésicales puis, distalement à la vessie, le vaisseau s’oblitère.
L’a. honteuse interne est la moins volumineuse des deux branches terminales
de l’a. iliaque interne. Très tôt après son origine, elle donne une artère vaginale
chez la femelle ou une artère prostatique chez le mâle. L’a. vaginale ou
prostatique irrigue le vagin ou la prostate et donne plusieurs branches aux
organes pelviens tels la vessie, l’urètre, l’uretère, le rectum, l’utérus chez la
femelle, grâce à l’a. utérine ou le canal déférent chez le mâle, grâce à l’a.
déférentielle. L’a. utérine longe le bord mésométrial du corps et de la corne de
l’utérus et s’anastomose crânialement avec la branche utérine de l’a. ovarienne
provenant de l’aorte abdominale. L’a. déférentielle longe le canal déférent
qu’elle vascularise. Elle est homologue à l’a. utérine de la femelle. L’a.
honteuse interne quitte la cavité pelvienne et donne des branches à la région
périnéale. Au niveau de l’arcade ischiatique l’artère se prolonge par l’a. du
pénis ou du clitoris.
3.
Urètre pelvien
L’urètre est un conduit par lequel l’urine est expulsée de la vessie. Il
commence au col de la vessie par l’orifice urétral interne et se termine à
l’orifice urétral externe ou méat urinaire. L’urètre a une fonction
exclusivement urinaire chez la femelle, où son orifice externe s’ouvre sur le
plancher du tractus génital, à la jonction du vagin et du vestibule. Chez le mâle,
l’urètre participe aux fonctions urinaire et reproductrice. Il comprend une
partie pelvienne à l’intérieur du pelvis et une partie spongieuse située dans le
pénis.
L’urètre pelvien reçoit les ouvertures des glandes génitales accessoires. La
prostate entoure la portion initiale de l’urètre. Cette portion de l’urètre est
désignée sous le vocable d’urètre prostatique. La crête urétrale est un repli
muqueux médian très peu marqué sur la paroi dorsale de l’urètre prostatique.
Les petites ouvertures des conduits de la prostate sont situées de chaque côté de
la crête. Le m. urétral est un muscle strié qui entoure l’urètre pelvien et qui
agit comme sphincter volontaire pour l’urine. Il est innervé par le n. honteux (n.
somatique efférent). Des fibres musculaires lisses sont situées au niveau du col
de la vessie et agissent comme sphincter physiologique. Ce sphincter est si mal
délimité qu’on ne reconnaît pas habituellement de sphincter macroscopique à la
vessie.
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4.
Organes génitaux femelles de la chienne
Les organes génitaux de la femelle comprennent en ordre crâniocaudal : les
ovaires, les oviductes, l’utérus, le vagin, le vestibule, le clitoris et la vulve. Les
ligaments larges de l’utérus rattachent les ovaires, les oviductes et l’utérus
aux parois dorsolatérales des cavités abdominale et pelvienne (voir cavité
abdominale).
Ovaires :
Complètement à l’intérieur des bourses ovariques, les ovaires forment deux
petites masses grisâtres situées au plafond abdominal, caudalement aux reins.
L’ovaire droit est ainsi placé un peu plus crânialement que l’ovaire gauche. Un
très court ligament fibreux, le ligament propre de l’ovaire rattache chaque
ovaire à l’extrémité crâniale de la corne utérine correspondante.
Oviductes :
Les oviductes ou trompes utérines forment deux petits tubes de diamètre à
peu près constant qui passent dans la paroi de la bourse ovarique (mésosalpinx)
en route vers les cornes utérines. L’extrémité ovarienne de chaque oviducte est
évasée en forme d’entonnoir, c’est l’infundibulum ou pavillon de l’oviducte
qui reçoit les ovules libérés par l’ovaire. La paroi de l’infundibulum est plissée,
formant ainsi des franges ou fimbriae de l’infundibulum. La majorité des
fimbriae font légèrement protrusion de l’orifice de la bourse ovarique et sont
visibles à son pourtour. L’extrémité utérine caudale de chaque oviducte
communique avec la corne utérine par une ouverture étroite, c’est l’orifice
utérin de l’oviducte.
Utérus :
L’utérus est un organe creux qui comprend deux cornes, un corps et un col. Il a
la forme d’un Y et sa cavité communique crânialement avec les oviductes et
caudalement avec le vagin. Ses dimensions varient considérablement selon la
race, l’âge et l’état physiologique (gravide ou non, multipare, nullipare) de
l’animal.
Cornes de l’utérus :
Les deux cornes utérines, allongées et cylindroïdes, sont rattachées à la
paroi abdominale par les mésométriums. Divergeantes crânialement,
elles convergent caudalement sur le corps utérin.
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Corps de l’utérus :
Le corps utérin est très court et situé presqu’entièrement dans la cavité
abdominale. Il a aussi une forme cylindroïde.
Col de l’utérus :
Le col de l’utérus est court et fait suite caudalement au corps. La paroi
est légèrement plus épaisse que celle du corps qui le précède et le vagin
qui le suit. Il est en position pelvienne, ventralement au rectum et
dorsalement au col de la vessie. Le canal cervical est étroit et oblique en
direction ventrocaudale, occupant une position presque verticale. Ainsi
l’orifice utérin interne qui s’ouvre dans le corps est en position dorsale,
alors que l’orifice utérin externe qui débouche dans le vagin est en
position ventrale.
Vagin :
Le vagin fait suite au col de l’utérus. Il est relativement long, faisant 10 à 15
cm sur un animal de taille moyenne. Tout comme le vestibule qui lui est caudal,
la région caudale du vagin est rétropéritonéale et est oblique
caudoventralement. Grâce aux longs plis transverses et longitudinaux de sa
muqueuse, le vagin est grandement dilatable. La partie la plus crâniale de la
cavité vaginale forme un cul-de-sac, peu profond ventralement et absent
dorsalement au col de l’utérus. Ce cul-de-sac est le fornix du vagin. À la
jonction du plancher du vagin et du vestibule, sur le plan médian, un relief
longitudinal marqué y fait protrusion. Ce relief est le tubercule (crête) urétral
sur lequel s’ouvre à son extrémité caudale l’orifice externe de l’urètre (méat
urinaire). L’urètre femelle achemine l’urine du col de la vessie dans le
vestibule. Chez une chienne de taille moyenne, l’orifice urétral externe est situé
à environ 5 cm crânialement à la commissure ventrale de la vulve.
Vestibule :
Le vestibule est la cavité orientée caudoventralement qui s’étend du vagin à la
vulve. Sa paroi renferme deux petites masses de tissu érectile, les bulbes du
vestibule.
Clitoris :
Le clitoris (homologue du pénis chez le mâle) est une petite structure impaire
formée par du tissu érectile. Il est situé dans une petite dépression du plancher
vestibulaire, la fosse du clitoris, tout juste crânialement à la commissure
ventrale de la vulve.
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Vulve :
La vulve est l’ouverture externe du tractus génital femelle. Elle est formée par
deux lèvres (homologues du scrotum du mâle) qui se rejoignent dorsalement et
ventralement à l’ouverture pour former les commissures dorsale et ventrale de
la vulve. La commissure dorsale est située ventralement à la symphyse
pelvienne.
a)
Vaisseaux des organes génitaux femelles
Les organes génitaux femelles sont essentiellement irrigués et drainés par
les artères et veines ovariennes, utérines, vaginales et honteuses internes.
Les aa. ovariennes quittent l’aorte abdominale environ à mi-distance
entre les aa. rénales et circonflexes iliaques profondes. Chaque artère se
divise dans le mésovarium en plusieurs branches plus ou moins
flexueuses pour vasculariser l’ovaire, l’oviducte et les structures
adjacentes. Elle irrigue en outre la région crâniale de la corne utérine
correspondante grâce à une branche utérine qui s’anastomose avec l’a.
utérine issue de l’a. vaginale, elle-même branche de l’a. honteuse
interne.
Les deux aa. honteuses internes vascularisent le vagin et le vestibule. À
sa sortie de la cavité pelvienne, chaque artère irrigue la région du périnée
jusqu’à la vulve et se termine par l’a. du clitoris.
Les lèvres de la vulve ainsi que la région ventrale du périnée sont aussi
vascularisées par des ramifications des deux aa. honteuses externes,
branches des troncs pudendo-épigastriques.
b)
Nerfs des organes génitaux femelles
L’innervation des ovaires est surtout sympathique. Les oviductes,
l’utérus, le vagin et le vestibule reçoivent une innervation sympathique et
parasympathique par les plexus pelviens. Des fibres viscérales afférentes
atteignent également le tractus génital femelle.
Les innervations viscérales afférente et efférente de la vulve et du clitoris
proviennent des plexus pelviens et des nn. honteux. Le n. génitofémoral
atteint les lèvres de la vulve. Les nn. honteux fournissent également
l ’innervation efférente au m. urétral et aux mm. vestibulaire et
constricteur de la vulve.
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5.
Organes génitaux mâles du chien
Les organes génitaux mâles comprennent le scrotum, les deux testicules, les
deux épididymes, les canaux déférents, la glande prostate, l ’urètre et le pénis
dont l ’extrémité distale est enveloppée par le prépuce.
Scrotum :
Le scrotum forme une poche cutanée divisée par un septum scrotal interne en
deux cavités. Chaque cavité renferme un testicule, un épididyme et la partie
distale du cordon spermatique correspondant. Il est situé entre les cuisses et a
une forme sphérique à ovoïde, comme celle des testicules. La face interne du
scrotum est tapissée par une couche de tissu musculaire lisse mêlée de fibres
collagènes et élastiques. Cette couche inséparable du scrotum sans déchirure
constitue le dartos dont la contraction aide à rapprocher les testicules de la
paroi corporelle.
Testicules :
Les testicules sont homologues aux ovaires de la femelle. Chaque testicule a
une forme ovoïde dont le grand axe est légèrement oblique en direction
dorsocaudale. Le tissu glandulaire est enveloppé par une capsule fibreuse
blanchâtre et résistante, la tunique albuginée du testicule. La face interne de
l ’albuginée envoie des lamelles dans le parenchyme pour former le
médiastinum testis.
Épididymes :
Les épididymes sont deux conduits situés sur la face latérale près du bord
dorsal du testicule respectif. Ils ont un rôle important dans le stockage et la
maturation des spermatozoïdes. Ils sont recouverts par la tunique vaginale
viscérale. Chaque épididyme comprend une tête, un corps et une queue. La tête
couvre le pôle crânial du testicule avec lequel elle est en continuité de
substance. Elle se continue par le corps, quelque peu rétréci. La queue qui se
continue par le canal déférent est placée au pôle caudal du testicule auquel elle
est rattachée par le ligament propre du testicule. Elle est en outre rattachée à
la tunique vaginale et au fascia spermatique au fond du scrotum par un ligament
faible, le ligament de la queue de l ’épididyme. Ce ligament est le vestige du
gubernaculum testis embryonnaire.
Canaux déférents :
Les canaux (conduits) déférents transportent les spermatozoïdes de la queue
des épididymes jusqu’à l’urètre pelvien dans lequel ils débouchent. Chaque
canal a d’abord un trajet sinueux à la face médiale de l’épididyme puis, dans le
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cordon spermatique dont il fait partie intégrante, il devient rectiligne. À sa
sortie de l’anneau vaginal dans la cavité abdominale, il passe en direction
dorsale puis s’incurve graduellement caudalement pour atteindre la cavité
pelvienne.
Dans cette région, il passe ventralement à l’uretère puis dorsalement à la vessie,
avant de s’ouvrir dans l’urètre après avoir passé au travers la prostate. Dans son
trajet, il est maintenu en place par son propre méso, le mesoductus deferens qui
se raccorde au mésorchium de la tunique vaginale. Dans la cavité abdominale,
son méso se sépare de celui des vaisseaux testiculaires.
Cordon spermatique :
Chaque cordon spermatique ou testiculaire est formé par le canal déférent et
ses vaisseaux, l’a. et la v. testiculaires, ainsi que par des nn. autonomes
testiculaires, le tout entouré par la tunique vaginale viscérale rattachée à la
tunique vaginale pariétale par le mésorchium. La tunique pariétale ne fait pas
partie à proprement parler du cordon spermatique. Le cordon passe dans le
canal inguinal lors de la descente du testicule. Il s’étend ainsi de l’anneau
inguinal profond jusqu’au testicule.
La tunique vaginale est l’évagination du péritoine dans le canal inguinal
formée lors de la descente testiculaire. Elle constitue la séreuse du testicule et
de son cordon. Comme les autres séreuses, la tunique vaginale comprend deux
feuillets qui délimitent une cavité : un feuillet pariétal et un feuillet viscéral,
unis par un méso.
Le feuillet pariétal ou tunique vaginale pariétale adhère au fascia
spermatique, dont il est impossible de le séparer. Le feuillet se raccorde au
péritoine pariétal au niveau de l’anneau vaginal, lequel est logé dans l’anneau
inguinal profond. Le fascia spermatique est une dépendance des fascias
abdominaux et transversalis qui double en quelque sorte la tunique vaginale
pariétale jusque dans le scrotum.
Le m. crémaster, issu du m. oblique interne de l’abdomen, traverse le canal
inguinal enveloppé dans le fascia spermatique. Le muscle s’attache sur la
tunique vaginale pariétale près du pôle crânial du testicule.
Le feuillet viscéral ou tunique vaginale viscérale recouvre étroitement
l’albuginée du testicule, l’épididyme et les éléments du cordon spermatique
dont il fait partie. Il est uni au feuillet pariétal de la tunique vaginale par un
méso, le mésorchium, depuis l’anneau vaginal jusqu’en regard de la queue de
l’épididyme. Au delà de l’anneau vaginal dans la cavité abdominale, le
mésorchium accompagne les vaisseaux testiculaires jusque dans la région
lombaire.
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Le mésorchium délègue en outre un autre méso qui vient envelopper
étroitement le canal déférent et ses vaisseaux, c’est le méso du canal déférent
(mesoductus deferens). Ainsi le mésodéférent est une dépendance du
mésorchium. La cavité vaginale, presque virtuelle, limitée par le feuillet
pariétal et le feuillet viscéral de la tunique vaginale communique librement avec
la cavité péritonéale par l’anneau vaginal.
Prostate :
La prostate est la seule glande génitale accessoire du chien. Sa sécrétion aiderait
à assurer la survie, la dilution et la motilité des spermatozoïdes.
La prostate est une structure sphéroïde qui entoure complètement le col de la
vessie et la partie initiale de l’urètre, ventralement au rectum. Elle est traversée
par la portion terminale des deux canaux déférents. Elle s’ouvre par plusieurs
petits conduits dans la portion prostatique de l’urètre pelvien, de chaque côté de
la crête urétrale.
Urètre spongieux :
L’urètre spongieux prolonge à l’extérieur de la cavité pelvienne l’urètre
pelvien. Cette portion de l’urètre est située à l’intérieur du pénis qu’elle
parcourt, depuis l’arcade ischiatique jusqu’au bout de l’extrémité libre du pénis.
Dans son trajet pénien, l’urètre spongieux est complètement entouré par du
tissu érectile, le corps spongieux du pénis.
Pénis :
Le pénis est un organe tubulaire constitué de tissu érectile limité par une
tunique albuginée fibreuse. Le pénis du chien renferme un os pénien. Le pénis
est divisible en partie fixe comprenant la racine et le corps et en partie mobile
ou extrémité libre essentiellement formée par le gland du pénis. La surface
dorsale du pénis fait face à la symphyse pelvienne et à la paroi abdominale. À
l’état de repos, l’extrémité libre est située à l’intérieur du prépuce.
La racine du pénis est formée par les piliers droit et gauche divergents qui
prennent attache de chaque côté de l’arcade ischiatique. Chaque pilier est formé
par du tissu érectile, le corps caverneux du pénis entouré par une albuginée
épaisse. Un autre tissu érectile, le corps spongieux du pénis entoure
complètement l’urètre depuis l’arcade ischiatique jusqu’à l’ouverture urétrale
externe en forme de fente verticale, au bout de l’extrémité libre. Entre les deux
piliers, le corps spongieux forme un renflement bilobé, c’est le bulbe du pénis.
Le bulbe est recouvert par le m. bulbospongieux.
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Le corps du pénis s’étend de la racine où les deux corps caverneux des piliers
convergent l’un vers l’autre sur le plan médian, jusqu’à l’os pénien. Les deux
corps caverneux du pénis s’étendent côte à côte sur toute la longueur de la
partie dorsale du corps du pénis, entourés par la capsule albuginée.
Ventralement, un sillon médian impair loge l’urètre entouré du corps spongieux
du pénis.
L’extrémité libre du pénis constitue le gland du pénis. Il est formé par du
tissu érectile abondant, le corps spongieux du gland qui est une dépendance du
corps spongieux entourant l’urètre. Le tissu érectile comprend plusieurs petites
cavités qui contiennent des sinus veineux. Le gland du pénis est composé de
deux parties ; une partie proximale (caudale) globuleuse, le bulbe du gland et
une partie distale (crâniale) allongée, la partie longue du gland.
Le bulbe du gland entoure la partie proximale élargie de l’os pénien. Il est
beaucoup plus épais dorsalement à l’os que ventralement. Le bulbe du gland est
en grande partie responsable de la fixation du pénis dans le vagin de la femelle
lors de l’accouplement.
La partie longue du gland recouvre la partie distale du bulbe dont elle est
séparée par une forte lame fibreuse. Elle se continue jusqu’à l’extrémité du
pénis, en encerclant la partie distale de l’os pénien et l’urètre. Cette partie du
gland du pénis est relativement peu dilatable. Il existe plusieurs
communications vasculaires entre le corps spongieux du pénis et le corps
spongieux du gland.
L’os pénien (bacculum) est un os allongé placé dans le prolongement distal des
corps caverneux du pénis. Il fait toute la longueur du gland du pénis auquel il
donne une certaine rigidité. La face ventrale de la base et du corps de l’os est
creusée par un sillon urétral qui encercle sur trois faces l’urètre et le corps
spongieux. L’extrémité distale amincie de l’os se prolonge jusqu’à la pointe du
gland par un court fibrocartilage dont le bout est placé dorsalement à l’orifice
urétral externe.
Les mm. extrinsèques du pénis sont, outre les grêles mm. ischio-urétraux, les
mm. ischiocaverneux, bulbospongieux et rétracteurs du pénis. Le m.
ischiocaverneux est pair et recouvre le pilier correspondant du pénis ; il prend
origine sur la tubéosité ischiatique et se termine sur l’albuginé, un peu au-delà
du pilier. Le m. bulbospongieux est impair et partiellement bilobé. Il est situé
entre les deux piliers où il recouvre le bulbe du pénis. Le m.rétracteur du
pénis est pair et formé presqu’exclusivement de fibres lisses mêlées de fibres
élastiques. Il prend origine des premières vertèbres coccygiennes, contourne le
m. sphincter externe de l’anus et passe à la face ventrale du pénis en s’accolant
au muscle du côté opposé. Il se termine sur l’albuginée du pénis, en regard du
fornix du prépuce.
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Prépuce :
Le prépuce est une gaine cutanée dont la cavité loge l’extrémité libre du pénis
à l’état de repos. Il est formé par deux lames tégumentaires, l’une externe et
l’autre interne qui se raccordent l’une à l’autre à l’orifice préputial qui donne
accès à la cavité. La lame externe n’est autre que la peau qui est continue avec
celle de l’abdomen.
La lame interne est une peau modifiée, très mince, dépourvue de poils et
infiltrée de nodules lymphatiques et de glandes. Au fond de la cavité, la lame
interne se réfléchit sur le tégument recouvrant le gland du pénis pour former un
cul-de-sac annulaire ou fornix du prépuce. Lors de l’érection, le fornix
préputial est éliminé puisque la lame interne glisse sur le tégument de la partie
libre du pénis.
a)
Vaisseaux des organes génitaux mâles
Plusieurs artères et veines participent à l’irrigation des organes génitaux
mâles. Les aa. honteuse externe et interne vascularisent le scrotum. L’a.
honteuse externe irrigue aussi le prépuce et le m. crémaster lorsqu’il
traverse le canal inguinal.
Les deux aa. testiculaires alimentent les testicules et les épididymes.
Chaque a. testiculaire (homologue à l’a. ovarienne femelle) quitte l’aorte
abdominale et se dirige ventralement vers l’anneau vaginal. À cet endroit,
elle entre dans la formation du cordon spermatique, maintenue par le
mésorchium. Dans son trajet spermatique, elle forme des flexusoités de
plus en plus nombreuses en s’approchant du pôle crânial du testicule par
lequel elle entre. Dans son parcours, elle fournit des ramifications aux
constituants du cordon auquel elle assure la plus grande partie du sang. La
v. testiculaire accompagne l’artère dans le cordon spermatique. À la
sortie du testicule, la veine forme un réseau complexe, le plexus
pampiniforme dont les ramifications enserrent étroitement les
circonvolutions de l’artère. Le plexus a pour rôle d’assurer le
refroidissement du sang artériel avant son arrivée au testicule. La v.
testiculaire droite rejoint la v. cave caudale; la v. gauche communique
avec la v. rénale gauche.
Les épididymes et les canaux déférents sont vascularisés par des branches
de l’a. prostatique qui irrigue également la prostate. Chaque a.
prostatique (homologue à l’a. vaginale femelle) provient dans la cavité
pelvienne de l’a. honteuse interne, elle-même une des deux branches
terminales de l’a. iliaque interne.
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Le pénis est vascularisé par plusieurs artères dont l’a. profonde du pénis
et l’a. dorsale du pénis qui longe la face dorsale de l’organe. Cette artère
représente la continuation de l’a. honteuse interne après sa sortie de la
cavité pelvienne.
b)
Nerfs des organes génitaux mâles
Le scrotum reçoit une innervation sensitive essentiellement par des
branches du n. honteux. Le m. crémaster est innervé par le n.
génitofémoral alors qu’il traverse le canal inguinal dans le fascia
spermatique.
Les testicules, les épididymes et la portion spermatique des canaux
déférents sont innervés par le plexus testiculaire sympathique. Il semble
que les épididymes et les canaux déférents reçoivent également une
innervation parasympathique.
La portion pelvienne des canaux déférents est innervée par les nn.
hypogastriques sympathiques. La prostate est innervée par les deux
plexus pelviens. Le m. urétral et la muqueuse de l’urètre sont innervés par
des ramifications du n. honteux.
Le pénis est innervé par les nn. honteux et les plexus pelviens. Le n.
honteux est constitué d’axones somatiques et autonomes. Il innerve les
mm. extrinsèques du pénis. Sur la face dorsale du pénis, le n. honteux se
continue par le n. dorsal du pénis. Ce nerf comporte, entres autres, des
fibres sympathiques qui vont au corps caverneux et au corps spongieux
du pénis de même qu’au tissu érectile du gland.
Le prépuce est innervé par des branches du n. dorsal du pénis et du n.
génitofémoral.
6.
Organes génitaux de la jument et de la vache
Chez le cheval et le bœuf, le ligament sacrosciatique forme une lame fibreuse
large étendue entre le sacrum et le bord dorsal du coxal. Chez le chien, ce
ligament se résume à un cordon fibreux étendu entre le sacrum et la tubérosité
ischiatique; c’est le ligament sacrotubéral.
La fosse ischiorectale est une dépression externe de chaque côté de la racine ou
base de la queue. Elle est située entre l’ischium et le rectum. Moins marquée
chez le chien et encore moins chez le cheval, cette fosse est très apparente chez
le bœuf, surtout maigre.
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À cause de son trajet sur l’ilium, le n. obturateur est sujet aux compressions
lors des parturitions. Les paralysies obturatrices sont beaucoup plus fréquentes
chez la vache que chez la jument ou la chienne. Étant donné la fonction du n.
obturateur, la vache atteinte d’une telle paralysie est dite "splay legged ";
c’est-à-dire que ses membres postérieurs ne peuvent être maintenus sous elle
mais font plutôt abduction. Les animaux atteints demeurent donc en décubitus.
Chez les grandes espèces domestiques, on peut utiliser l’anesthésie épidurale
pour des interventions obstétricales ou des chirurgies dans la région périnéale.
Le but de cette anesthésie est de désensibiliser les nerfs du plexus sacré à leur
sortie de la moelle épinière. Pour ce faire, on utilise comme site d’injection la
première articulation mobile de la queue, c’est-à-dire entre les première et
deuxième vertèbres coccygiennes. L’aiguille pénètre dans le canal vertébral et
le liquide anesthésique est injecté dans l’espace épidural et diffuse
crânialement pour rejoindre l’endroit d’émergence des nerfs sacrés. Si une trop
grande quantité de liquide est utilisée, il pourra diffuser trop crânialement et
paralyser les nerfs moteurs du membre pelvien (nn. fémoral, obturateur,
sciatique). Chez le cheval et le bovin, la moelle épinière se termine au niveau
de la première ou de la deuxième vertèbre sacrée; il n’y a donc pas de danger
d’atteindre la moelle au site d’injection. Chez le chien, la moelle se termine
habituellement en regard de la sixième vertèbre lombaire ou de la septième chez
les plus petites races.
Chez le bovin, l’a. caudale est utilisée pour prendre le pouls; la veine satellite
est utilisée pour les prélèvements sanguins.
Chez le cheval, les aa. ombilicale et vaginale ou prostatique proviennent de l’a.
honteuse interne; chez le bovin, ces vaisseaux sont des branches de l’a. iliaque
interne.
Les ligaments larges qui rattachent le tractus génital femelle de la jument et de
la vache sont comparables à ceux de la chienne, à l’exception du ligament rond
de l’utérus qui ne traverse pas le canal inguinal mais qui se termine plutôt au
voisinage de l’anneau inguinal profond, étant donné l'absence d'un processus
vaginal.
La majorité des organes génitaux de la jument et de la vache sont explorables
en totalité ou en partie par palpation transrectale.
Chaque ovaire est situé près de l’entrée du pelvis chez la vache, un peu plus
crânialement et dorsalement chez la jument. Le ligament propre de l’ovaire
qui relie l’extrémité utérine (caudale) de l’ovaire à l’extrémité de la corne
utérine est relativement long chez la jument mais court chez la vache. Le bord
attaché ou mésovarique de l’ovaire est dorsal et le bord libre est ventral. Le
ligament suspenseur de l’ovaire fait défaut chez ces espèces non-carnivores.
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Chez la jument, le bord libre est encoché par une profonde dépression qui
constitue la fosse ovulatrice, région où les ovules à maturité sont libérés. La
surface de l’ovaire est relativement lisse chez la jument mais bosselée chez la
vache à cause de la présence de follicule et/ou de corps jaunes. L’identification
des organites ovariens par palpation transrectale est ainsi beaucoup plus facile
chez la vache que chez la jument.
L’oviducte a un trajet très flexueux dans l’épaisseur du mésosalpinx,
particulièrement chez la jument. L’infudibulum rejoint l’ovaire à son pôle
caudal chez la vache et au pourtour de la fosse d’ovulation chez la jument.
Comme celui de la chienne, l’utérus est de type bicorne. Les cornes de l’utérus
s’avancent plus crânialement dans l’abdomen chez la jument que chez la vache.
Chez la jument, les cornes qui font en moyenne 20 cm de longueur sont
cylindroïdes, ont un calibre à peu près constant et sont convexes ventralement
et concaves par leur bord mésométrial, qui est dorsal. L'apex de chaque corne
est à peu près hémisphérique. Chez la vache, l'utérus est caractérisé par la
longueur de ses cornes qui font en moyenne 40 cm chez l’adulte, et par leur
rétrécissement progressif en direction des oviductes. Les cornes sont incurvées
en spirale (à la manière de cornes de bélier), avec un bord libre fortement
convexe et un bord mésométrial concave. Leurs apex, très divergents sont situés
latéralement, dans l’axe de la spirale. Les cornes s’adossent longuement par
leurs bases avant de se continuer par le corps de l’utérus, et sont unies à leur
rencontre par deux ligaments intercornuels, l’un dorsal et l’autre ventral qui
sont utilisés pour la traction des cornes lors des palpations transrectales. Chez
la vache, la muqueuse utérine ou endomètre présente des plis longitudinaux et
des caroncules. Les caroncules, au nombre d’une centaine, sont de petites
élévations de la muqueuse, peu saillantes à l’état non-gravide, qui occupent les
cornes et le corps de l’utérus. Chaque caroncule forme un petit relief bas de
forme circulaire ou ovoïde. Pendant la gestation son volume augmente
considérablement et forme alors un tubercule saillant et pédonculé dont la
surface se creuse de cryptes nombreuses et profondes qui reçoivent un
cotylédon de la portion fœtale du placenta. Ainsi s’organise un placenta de type
cotylédonnaire. Chaque cotylédon fœtal s’engrène sur une caroncule maternelle
et forme avec elle un placentome.
Le corps de l’utérus de la jument est allongé, faisant en moyenne 20 cm chez
l’adulte. Il est aplati dans le sens dorsoventral et son diamètre est comparable à
celui de chacune des cornes. Il reçoit l’attache des ligaments larges de part et
d’autre de sa face dorsale. Le corps utérin de la vache est beaucoup plus court
(3 à 4 cm) qu’il ne le paraît extérieurement à cause de l’accolement des cornes
utérines à leurs bases.
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Chez la jument, le col de l’utérus, long de 6 cm en moyenne, est à peine
marqué en surface mais identifiable à la palpation en raison de sa consistance
très ferme. Le canal cervical est rectiligne. L’orifice externe de l’utérus est
porté au sommet d’une portion vaginale saillante du col utérin, complètement
circonscrite par le fornix du vagin. Les plis longitudinaux du canal cervical
s’irradient sur le revers de cette portion vaginale. Chez la vache, le col utérin
est long d’une dizaine de centimètres. Il est peu discernable extérieurement
mais, comme chez la jument, il est facilement repérable par la palpation en
raison de l’épaisseur de sa paroi et de sa consistance ferme. Le canal cervical
est irrégulier, obturé par trois, ou plus souvent quatre forts plis circulaires qui
le rendent difficilement dilatable. Le premier pli entoure l’orifice interne de
l’utérus; le dernier, le plus saillant, forme le sommet d’une courte portion
vaginale du col. Chacun des plis circulaires possède des franges. Le dernier pli
circulaire du col, qui délimite l’orifice externe de l’utérus, est doublé par un ou
deux plis circulaires vaginaux, également frangés, situés au fond du fornix
vaginal qui entoure la portion vaginale cervicale. La présence de plis
circulaires dans le canal cervical rend difficile le passage de la sonde à
insémination artificielle; l’inséminateur se facilite la tâche en manipulant le col
utérin par voie transrectale.
Chaque ligament large est attaché à la concavité de la spirale de la corne
utérine, puis latéroventralement au corps et au col et se prolonge caudalement
jusque sur le vagin.
Lors de torsion utérine chez la jument, ces ligaments larges peuvent être palpés
par examen transrectal : ils seront sous tension en direction de la torsion. Cette
condition est peu fréquente et survient lors du dernier trimestre chez la jument
(à l’opposé de la vache chez qui elle se présente au vélage).
Chez la jument, le vagin dont les parois sont minces et distensibles est long de
20 à 25 cm en moyenne. Il est tapissé par une muqueuse finement plissée en
long, ce qui permet la distensibilité. L’orifice externe de l’urètre, placé à la
jonction vagin-vestibule, est situé à une douzaine de centimètres de la
commissure ventrale de la vulve. Il est large et facilement dilatable; cette
caractéristique permet au chirurgien d’y passer la main pour enlever des
urolithes vésicaux (pierres à la vessie). Chez la vache, le vagin mesure environ
30 cm de long. Ses parois sont minces et distensibles. Sa muqueuse présente
des plis longitudinaux effaçables et, dans la partie crâniale du vagin (fornix),
des plis ou rides vaginales circulaires frangées comme les plis du col utérin. Le
plus crânial de ces plis entoure la portion intravaginale du col qu’il semble
doubler. L’orifice externe de l’urètre est facilement dilatable et placé à environ
8 cm de la commissure ventrale de la vulve. Il est doublé ventralement par un
diverticule suburétral profond de 1 ou 2 cm, dont l’entrée doit être évitée lors
du cathétérisme de l’urètre.
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Le vestibule constitue la portion terminale du tractus génital. Il est facilement
dilatable. Il est long de 10 à 15 cm chez la jument et d’environ 8 cm chez la
vache. Il est incliné ventrocaudalement, davantage chez la vache, et il est
aisément explorable.
Une mauvaise conformation et orientation des lèvres de la vulve chez la jument
peut résulter en un pneumovagin et entraîner des problèmes d’infertilité; cette
condition est prévenue par la suture de l’aspect dorsal de l’ouverture vaginale
(Caslick’s).
Le gland du clitoris de la jument est très bien marqué, souvent visible dans la
commissure ventrale de la vulve. Il occupe une fosse clitoridienne relativement
profonde, pourvue de petits sinus ou cavités. Des sécrétions sont prélevées de
ce site pour le diagnostic de métrite contagieuse équine. Chez la vache, le
gland du clitoris est très petit et la fosse clitoridienne fait presque défaut.
Chez la jument, l’a. utérine, branche de l'a. iliaque externe, est dépourvue
d’anastomose importante avec les ramifications utérines des aa. ovarienne et
vaginale. Chez la vache, l’a. utérine naît avec l’ombilicale sur le début de l’a.
iliaque interne. Elle possède des anastomoses importantes avec les branches
utérines des aa. ovarienne et vaginale. L’a. utérine de la vache, anciennement
nommée a. utérine moyenne, produit un frémitus palpable par le rectum entre
environ le 90e et le 120e jour de gestation.
7.
Organes génitaux du cheval et du bœuf
Les testicules, enveloppés par la tunique vaginale, sont logés dans le scrotum
entre les cuisses. Chez le cheval, le grand axe de la glande est légèrement
oblique dans le sens crâniocaudal; chez le bœuf le grand axe est vertical dans le
sens dorsoventral. Chez le cheval, l’épididyme est situé sur le bord dorsal du
testicule, la tête étant placée au pôle crânial et la queue au pôle caudal de la
glande. Chez le bœuf, l’épididyme longe le bord caudomédial, la tête étant
située au pôle dorsal et la queue au pôle ventral du testicule.
Le canal déférent passe dans le cordon spermatique enveloppé par le
mésodéférent dérivé du mésorchium. À l’anneau vaginal, il passe en
direction caudodorsale vers la cavité pelvienne. La paroi du conduit s’épaissit
dans sa portion terminale pour former l’ampoule du canal déférent qui
renferme des glandes. Le canal rejoint les conduits de la glande vésiculaire et
s’ouvre sur la crête urétrale au plafond la portion prostatique de l'urètre
pelvien.
Les constituants du cordon spermatique et de la tunique vaginale sont
comparables à ceux du chien.
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La descente des testicules dans le scrotum se fait avant la naissance chez le
veau, et 10-14 jours avant ou après la naissance chez le poulain. Ces dates sont
importantes à connaître pour le diagnostic de cryptorchidie.
Le cheval et le bœuf possèdent chacun une prostate, une paire de glandes
vésiculaires et une paire de glandes bulbourétrales. Ces glandes génitales
accessoires occupent la cavité pelvienne et chacune s’ouvre dans l’urètre
pelvien. La prostate est placée dorsalement à la jonction du col de la vessie et
de l’urètre pelvien. Elle est palpable par fouille transrectale. Chez le cheval elle
est constituée d’une partie compacte. Chez le bœuf elle a une forme arrondie et
comprend une petite partie compacte ou corps de la prostate et une partie
disséminée dans la paroi de l’urètre pelvien. Elle s’ouvre près du collicule
séminal par plusieurs petits conduits. Les glandes vésiculaires sont les glandes
accessoires les plus développées. Elles sont situées dorsalement au col de la
vessie. Elles sont difficilement palpables. Chez le cheval elles ont une forme
allongée et leurs parois sont lisses; chaque glande possède une petite cavité, ce
qui lui mérite à l’occasion le nom de vésicule séminale. Chez le bœuf, les
glandes sont allongées et ont une texture lobulée. Les glandes bulbourétrales
sont de petites glandes de forme arrondie situées dorsolatéralement à l’urètre
pelvien au niveau de l’arcade ischiatique. Elles ne sont pas palpables.
L’urètre pelvien est entouré par un m. urétral épais. Au niveau de l’arcade
ischiatique, l’urètre se continue dans le pénis par l’urètre spongieux qui
s’ouvre au bout de l’extrémité libre du pénis par l’orifice urétral externe. Chez
le bœuf, à environ 10 cm distalement à l’arcade ischiatique, la muqueuse de
l’urètre spongieux forme dorsalement un repli qui limite un petit cul-de-sac près
duquel s’ouvrent les glandes bulbourétrales. La présence de ce cul-de-sac rend
très difficile le passage d’une sonde urétrale. Dans le cas d’urolithe chez le
bouvillon de boucherie, il est donc nécessaire de cathétériser la vessie non pas
à partir de l’orifice urétral externe mais plutôt à travers une incision dans la
paroi de l’urètre au niveau de l’arcade ischiatique.
Le pénis est, comme celui du chien, constitué d’une racine, d’un corps et
d’une extrémité libre. Chez le cheval, le pénis est de type musculocaverneux,
c’est-à-dire qu’il renferme beaucoup de tissu érectile (corps caverneux et corps
spongieux du pénis) et peu de tissu fibreux; au moment de l’érection, il y a ainsi
une augmentation marquée du diamètre de l’organe. Chez le bœuf, le pénis est
de type fibroélastique, c’est-à-dire qu’il renferme peu de tissu érectile et
beaucoup de tissu fibreux; au moment de l’érection, il y a ainsi très peu de
changement du diamètre de l’organe.
La racine du pénis est formée par le bulbe du pénis, encadré de chaque côté
par un pilier du pénis, recouvert par un m. ischiocaverneux large et épais qui
se termine au début du corps (jonction des deux piliers). Le bulbe du pénis
forme un renflement constitué par une concentration de corps spongieux du
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pénis qui entoure l’urètre. Chez le cheval, le corps spongieux est saillant tout le
long du pénis et enveloppé presque jusqu’à son extrémité par le m.
bulbospongieux. Chez le bœuf, le m. bulbospongieux qui recouvre le bulbe du
pénis forme deux lobes latéraux épais séparés par un sillon médian très net. Le
muscle ne s’étend pas au-delà de la racine du pénis. Chaque pilier du pénis est
constitué par le corps caverneux du pénis entouré par du tissu fibreux qui
représente l’albuginée du pénis. Chez le cheval, l’albuginée est très mince et
élastique sur la presque totalité de la longueur du pénis. Chez le bœuf,
l’albuginée est très épaisse et à peu près inextensible tout le long du pénis.
Le corps du pénis prolonge distalement la racine. Il est constitué par les deux
corps caverneux du pénis qui s’accolent sur la ligne médiane de l’organe et qui
sont entourés par l’albuginée. Chez le cheval, le corps est aplati d’un côté à
l’autre dans sa partie proximale et cylindroïde dans sa partie distale. Le corps
caverneux est abondant et renferme un grand nombre de cavités ce qui rend le
pénis très érectile. Chez le bœuf, le corps du pénis est cylindrique et le corps
caverneux très peu abondant, le tissu érectile étant remplacé par du tissu
fibreux provenant de l’albuginée. Il est caractérisé par une courbure sigmoïde
qui s’efface dans l’érection. Cette courbure forme une double incurvation dans
le plan médian entre les cuisses. Le sillon urétral qui loge l’urètre entouré du
corps spongieux du pénis est situé ventralement sur toute la longueur du pénis.
Chez le cheval, le corps spongieux est abondant et recouvert par le m.
bulbospongieux jusqu’au niveau du gland. Chez le bœuf, le corps spongieux est
peu développé et son épaisseur diminue de plus en plus en approchant du gland.
Sur toute la longueur du pénis, il est entouré d’une épaisse albuginée. Les deux
mm. rétracteurs du pénis peuvent être suivis chez le cheval à la surface du m.
bulbospongieux jusqu’au voisinage du gland. À cet endroit, ils s’attachent sur
l’albuginée du corps spongieux. Chez le bœuf, les deux muscles sont larges et
forts et se portent directement sur la courbure ventrale de l’inflexion sigmoïde,
sans prendre contact avec la courbure dorsale. De là, ils s’attachent sur
l’albuginée du pénis.
L’extrémité libre du pénis occupe la cavité préputiale à l’état de repos. Elle est
couverte par un tégument mince et porte à son extrémité distale le gland du
pénis. Ce dernier est formé par le corps spongieux du gland qui constitue un
tissu érectile qui communique largement avec le corps spongieux entourant
l’urètre. Chez le cheval, le corps spongieux du gland est très développé.
Le gland du cheval est volumineux, surtout dans l’érection. Il présente un
renflement circulaire qualifié de couronne du gland. Vu de face, le gland
montre dans sa partie centrale un court processus urétral percé à son extrémité
par un orifice urétral externe à peu près circulaire. La base du processus est
entourée par une dépression, la fosse du gland. Celle-ci présente à sa partie
dorsale un diverticule médian, le sinus urétral. Ce diverticule peut se remplir
d’un smegma noirâtre (débris de cellules desquamées, urine, semence) dont
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l’accumulation et/ou le durcissement peuvent gêner la miction par compression
du processus urétral. Chez le bœuf, le corps spongieux du gland est très réduit
de sorte que le gland est peu volumineux, quelque peu tordu, tout comme
l’extrémité libre du pénis. Sa face droite et ventrale porte un processus urétral
long de quelques centimètres, accolé au gland par continuité de tégument.
L’orifice externe de l’urètre, en forme de fente étroite, n’est pas situé à l’apex
du gland qui est recourbé en spirale, mais sous celui-ci, à quelques millimètre
en retrait. L’incurvation spiroïde du gland et de l’extrémité du pénis est due à
des faisceaux de fibres à disposition hélicoïdale dans l’albuginée.
Chez le bœuf, la vascularisation du pénis est comparable à celle du chien. Chez
le cheval, en plus de l’a. du pénis issue de l’a. honteuse interne, l’a.
obturatrice et l’a. honteuse externe participent à la vascularisation du pénis.
Le prépuce du bœuf forme une cavité longue et étroite qui loge l’extrémité
libre du pénis. Il est constitué d’une lame externe cutanée recouverte de poils
et d’une lame interne qui tapisse l’intérieur de la cavité. La lame interne est
unie à la face ventrale puis droite du raphé de l’extrémité du pénis par un frein
bref. La lame interne se réfléchit sur le pénis au fond de la cavité préputiale en
formant un cul-de-sac annulaire ou fornix du prépuce, interrompu
ventralement par le frein du prépuce. L’orifice du prépuce est étroit et entouré
de poils longs et rudes. Chez le veau et le bœuf non castré avant la puberté, la
lame interne du prépuce peut s’accoler fortement au tégument du pénis, et
entraver le processus d’érection.
Chez le cheval, le prépuce forme une cavité spacieuse qui recouvre
complètement l’extrémité libre du pénis. La lame externe est revêtue d’une
peau mince, recouverte de poils fins et courts. La lame interne est riche en
glandes dont les sécrétions, mêlées aux débris épithéliaux, forment le smegma
noîratre. Le prépuce est caractérisé par un repli secondaire de la lame interne,
c’est le pli préputial qui permet l’élongation maximale du pénis à l’extérieur
de la cavité préputiale lors de l’érection. En atteignant le fond de la cavité
préputiale au fornix du prépuce, la lame interne, au lieu de se réfléchir
directement sur le pénis, se réfléchit crânialement jusqu’à l’orifice du prépuce.
À cet endroit, la lame secondaire retourne caudalement à nouveau jusqu’au
fond de la cavité, formant ainsi le pli préputial qui elle se réfléchit sur le
tégument du pénis. Cet endroit de réflexion caudale constitue un second fornix
du prépuce de sorte que le pli préputial délimite une seconde cavité préputiale.
L’entrée de la cavité préputiale secondaire (interne), de forme circulaire, est
située tout juste en retrait de l’orifice préputial principal. Cet orifice secondaire,
formé par le bord libre du pli préputial est renforcé par un anneau de tissu
élastique, c’est l’anneau préputial. Au repos, le pli préputial est appliqué sur le
pénis; dans l’érection, le pli préputial est complètement évaginé, comme le reste
de la lame interne du prépuce.
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8.
Glandes mammaires
Les mammelles sont des glandes cutanées spécialisées dont la fonction est la
sécrétion du lait. Elles sont présentes dans les deux sexes, mais restent toutefois
rudimentaires chez le mâle.
Chez la chienne, le nombre de glandes mammaires varie de 8 à 12 avec une
moyenne de 10. Elles sont disposées sur deux rangées parallèles le long du
ventre. Lorsque 10 glandes sont présente, les quatre glandes crâniales sont les
glandes thoraciques, les quatre suivantes sont les glandes abdominales et les
deux caudales sont les glandes inguinales. Chaque glande a une papille qui
contient une douzaine d’ouvertures.
La chatte possède 6 ou 8 glandes mammaires. Le nombre de glandes
mammaires de la truie est variable d’un spécimen à l’autre; elle en possède12
ou 14, parfois 16, rarement 10. La jument possède 2 glandes mammaires; la
vache a 4 glandes mammaires regroupées dans un ensemble qui forme le pis
situé dans la région inguinale entre les cuisses.
Chaque glande mammaire comprend une portion glandulaire constituée de
lobes et lobules renfermant les alvéoles pour la sécrétion du lait et une portion
papillaire pour son excrétion.
De chaque alvéole partent de petits conduits excréteurs qui convergent pour
former des conduits lactifères plus importants. Les conduits lactifères
s’ouvrent dans une grande cavité désignée sous le vocable de sinus lactifère
pour le stockage du lait. Le sinus lactifère comprend 1) une partie glandulaire
dans le corps de la glande, c’est le sinus glandulaire ou citerne du lait ou
encore citerne du pis et 2) une partie papillaire au niveau du trayon, c’est le
sinus papillaire ou citerne du trayon. Les parties glandulaire et papillaire
communiquent librement entre elles. Le canal papillaire ou canal du trayon
ou encore canal droit est un conduit très court situé au bout du trayon qui
s’ouvre à l’extérieur par un orifice papillaire ou orifice du trayon. Le canal
papillaire est entouré par un sphincter constitué de fibres musculaires lisses
pour empêcher la sortie du lait, excepté durant la tétée ou la traite. Le canal
papillaire est tapissé par une muqueuse plissée longitudinalement. Chez la
vache, ces plis muqueux peuvent s’irradier jusque dans le sinus papillaire et
former un complexe connu sous le nom de “rosette de Furstenberg” qui peut
faire obstruction à la descente du lait. La rosette est ainsi située à la jonction du
canal papillaire et du sinus papillaire. Quant au repli annulaire qui peut
interférer avec l’écoulement du lait, il forme une constriction entre le sinus
glandulaire et le sinus papillaire. Il est formé par des fibres musculaires lisses,
du tissu conjonctif et un réseau de veines. Le terme quartier est un terme qui
désigne chez la vache chaque glande mammaire, chacune associée à un trayon.
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Les quatre quartiers sont indépendants l’un de l’autre. Chaque quartier ou
glande possède un sinus lactifère avec un orifice par trayon.
Chez la jument, chaque glande possède deux sinus lactifères avec deux orifices
papillaires par trayon ou tétine.
L’appareil suspenseur du pis est particulièrement développé chez la vache. Il
rattache le pis à la symphyse pelvienne et à la paroi abdominale ventrale. Il
comprend deux lames médiales élastiques qui s’étendent entre les deux moitiés
du pis et deux lames latérales collagènes beaucoup plus minces qui recouvrent
chacune les faces latérales du pis.
Les glandes mammaires sont essentiellement vascularisées de chaque côté de la
ligne médiane ventrale par les aa. épigastriques superficielles crâniale et
caudale qui sont des branches de l’épigastrique profonde (crâniale) et de la
honteuse externe respectivement.
Chez la vache, l’a. honteuse externe est la principale artère du pis. À sa sortie
du canal inguinal, l’artère se divise en branches mammaires crâniale et
caudale. Les branches de chaque côté s’anastomosent pour former un anneau
artériel autour de la base du pis. L’artère mammaire crâniale représente chez la
vache l’a. épigastrique caudale superficielle. Cette artère passe sous la peau du
ventre en direction crâniale pour rejoindre l’a. épigastrique crâniale
superficielle. L’a. honteuse interne fournit également une petite branche à la
partie caudale du pis. Les veines sont satellites des artères et forment un anneau
veineux complet autour de la base du pis. La v. sous-cutanée abdominale ou
encore v. du lait représente les vv. épigastriques superficielles de la vache. Elle
passe sous la peau du ventre en direction crâniale et rejoint la v. thoracique
interne après avoir perforé la paroi abdominale près de l’arche costale.
Les nn. iliohypogastrique, ilioinguinal et génitofémoral innervent la peau du
pis; la branche mammaire du n. honteux assure l’innervation cutanée de la
partie caudale du pis. Le n. génitofémoral assure aussi l’innervation autonome
au tissu glandulaire. Chez la vache, le nœud lymphatique inguinal superficiel ou
encore nœud mammaire est placé caudalement à la base du pis.
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Dr André Bisaillon
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Dre Christine Théoret
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