UE 2 – Biopathologie C. Revel Date : 19/10/15 Promo : P2 2015/2016 Ronéistes : Pawak PURAHOO Anne ROBERT Plage horaire : 8h30 10h30 Enseignant : C.Revel Bases du contraste images Objectif du cours : - Se familiariser avec les termes employés en imagerie médicale afin de caractériser le matériel d’acquisition et de reconstruction à travers un exemple concret : update d’un PET/CT. - Etude d'un appareil simple d'imagerie : l'échographie (non traitée cette année !) I. Définitions et Principes 1) Uniformité 2) Champ de vue 3) La fonction de dispersion linéique (fonction d'étalement de point) et largeur à mi-hauteur (FWHM) 4) Transfert = Convolution 5) Technique de reconstruction d'image 6) Résolution spatiale 7) Contraste 8) Bruit II. L'Echographie 1) Généralités 2) Effet piézo-électrique 3) Modulation de la fréquence des ultrasons 4) Le gel 5) Traitement du signal 6) Visualisation des images 7) Avantages 8) Inconvénients 9) Principales indications 1/19 I. Définitions et Principes 1) Uniformité On peut voir sur le schéma un pet-scan, avec sa couronne de détection. Le pet scan est une imagerie gamma avec une émission par positon. Un positon est émis dans la matière où il rencontre un électron donnant lieu à une réaction matière-anti matière (rond rouge sur le schéma). Ils vont s'annihiler en créant de l'énergie sous la forme de deux rayons gamma, distants de 180° (en rouge). Les deux rayons gamma émis seront détectés par la couronne de détection. En ce qui concerne le cristal de scintillation : le photon rentre dans le cristal en parcourant une distance durant laquelle son énergie se convertit en lumière : c'est la scintillation. On voit alors un signal lumineux. Il y a deux cas de figure : - Soit le photon arrive parallèle au rectangle de scintillation (premier schéma) dans lequel il va scintiller. Quand le photon vient du centre de la FOV (champ de vue que l'on verra plus tard), la ligne de réponse (LOR, en noir) a des chances d'être correctement localisée dans le cristal (premier schéma, là où la ligne noir et rouge se superpose). - Soit le photon arrive « oblique » (deuxième schéma) si on s’éloigne du centre (FOV). Il traverse alors plusieurs autres détecteurs avant d'atteindre celui qu'il activera. Il y a une distance entre le parcours du photon et la LOR car ce dernier percute le cristal de manière non orthogonale. La LOR va être certainement calculée un peu moins correctement (deuxième schéma, la ligne noire et rouge ne se superposent pas), il y a donc une marge d'erreur à cause de l'angulation, erreur qui va être source d’un flou, d’une mauvaise résolution de l’appareil. 2) Champ de vue La FOV (Field Of View) est le champ de vue (= champ de l'image). Il existe deux types de FOV : la FOV transverse ou la FOV axiale le long du corps du patient. Il existe des tailles de détecteurs différents, petits (à gauche sur le schéma) ou élargis (à droite sur le schéma). On peut voir qu'il faudra moins de part pour faire la même distance avec un détecteur élargi plutôt qu'un petit. 2/19 Acquisition en 7 parts Acquisition en 5 parts (plus rapide) 3) La fonction de dispersion linéique (fonction d'étalement de point) et largeur à mi hauteur (FWHM) FDL = Fonction d'étalement du point = PSF (Point Spread Function) Le PSF décrit une réponse d'un système d'imagerie d'un point source ou d'un point objet. Quand le photon percute de manière orthogonale le cristal, on va avoir une fonction d’étalement des points (PSF) qui va modifier l’image de l’objet réel. Une PSF dont le photon arrive bien droit (parallèle au cristal) sera harmonieuse tandis qu'une PSF dont le photon arrive avec une angulation est disharmonieux. De plus, elle nous informe sur l'orientation du photon arrivant au cristal et peut donc permettre de déterminer la marge d'erreur entre la LOR et l'arrivé réel du photon (cf. uniformité). Un système qui connait la réponse d’un point source de n’importe où du champ de vue, peut utiliser cette information pour retrouver la forme originale de l’image, de l’objet qui a été imagé. Les PSF sont utilisées avec précision dans les instruments d'imageries comme le microscope, l'ophtalmologie, l'astronomie, en faisant une correction géométrique de l'image finale (obtenir une image nette). Si l'image d'un point donne un point (pour un système d'imagerie parfait), ce que l'on voit 3/19 correspondra à la réalité. Cependant il existe toujours des imprécisions, raison pour laquelle certaines photos sont floues. Explications : On va avoir une courbe un peu gaussienne qui correspond au système d’imagerie. Quand il y aura une impulsion, on aura une courbe. Quand il y aura deux points (deux impulsions), on aura deux courbes superposées. Du coup, il est difficile de voir qu’il s’agit de deux points séparés l’un de l’autre ; et c’est cela qui fait la résolution d’un système d’image, d’où la largeur à mi-hauteur. La PSF influe donc directement la résolution de l'appareil d'imagerie, caractérisée entre autres par sa largeur à mi hauteur (FWHM). Cette dernière permet de comparer les appareils d'imagerie entre eux : plus la largeur à mi hauteur de la PSF est fine, étroite, plus l'appareil est performant. Une largeur à mi-hauteur (ou LMH) (sous-entendu du maximum du pic), en anglais Full Width at Half Maximum abrégée en FWHM, est une expression de l'amplitude d'une fonction, donnée par la différence entre les deux valeurs extrêmes de la variable indépendante pour lesquelles la variable dépendante est égale à la moitié de sa valeur maximale. 4) Transfert = Convolution C’est une formule universelle. L’image est un objet dans lequel on a appliqué une fonction de transfert (qui déforme l’objet pour en rendre une photo). La FDL va caractériser cette FT. FT=FDL ou FTP Fonction de dispersion linéique Lorsque le système d'imagerie est considéré linéaire et invariant, l'effet de la PSF est décrit par une opération de convolution sur les données réelles. La PSF est alors l'équivalent bidimensionnel de la réponse impulsionnelle utilisée en traitement du signal. Cela a pour effet un « étalement » du point lumineux, considéré comme un défaut. A chaque acquisition, l'instrument introduit une dégradation de l'image : la FTP. Cette FTP est connue car elle est spécifique à la machine. On peut alors l’utiliser pour des opérations de déconvolution qui permettent de renverser le processus. En d’autres mots, si on connait cette fonction de transfert FT, on peut essayer d’avoir une meilleure 4/19 vision de l’objet réel, et donc améliorer la résolution du système d’imagerie. Ainsi on pourra faire une fonction de déconvolution pour rétablir le point et se rapprocher le plus de l'image réelle. Photo bleue du bas, côté droit : le photon est à l’extérieur du FOV, le système d’imagerie détecte autre chose (courbe orange). À partir de chaque endroit, tout a été calculé pour savoir d’où vient l’image native. Il va alors pouvoir corriger l’erreur car on lui a « appris » que, lorsque l’on a une certaine image, le photon vient d’une certaine manière. Diapo de droite : au niveau du petit carré noir, nous sommes dans le champ de vue et plus on va vers la périphérie, plus l’image devient floue dû à la marge d’erreur (without HD PET). La fonction linéique étant connue à chaque endroit, chaque point devient un point et on aura donc une uniformité du champ de vue. (With HD PET) Le but des ingénieurs est alors de définir le plus précisément possible la FTP de chaque appareil de détection. Exemple : Dans la HD-TEP, la technique de déconvolution a progressé : l'appareil ne considère plus les points comme tout au centre, mais prend en compte la périphérie et donc les divers angles d'attaques. Cela a augmenté la qualité de l'imagerie et l'uniformité, on arrive à avoir des images plus précises. Graphique : la largueur à mi-hauteur caractérise la résolution. Plus on s’éloigne du centre de résolution, plus on perd en résolution. On part d’une résolution de 4mm à 6mm en bord de champ avec la TEP sans HD (courbe noire) Avec la HD TEP on a une résolution constante e 2mm. (On augmente par trois la résolution.) D’où une amélioration significative de la résolution en TEP-HD. 5/19 5) Technique de reconstruction d'image A. La rétroprojection filtrée L'une des techniques de reconstruction d'image est la rétroprojection filtrée. On peut distinguer plusieurs étapes : 1. Tout d'abord, la caméra réalise de multiples projections en effectuant un tour à 360° autour du patient. Ces images donnent un sinogramme (un signal issu d’une coupe z), chaque ligne va être reportée avec un angle différent. Le but est d'avoir une reconstruction tomographique qui reconstitue la coupe. Plus on tourne, plus on multiplie les angles et plus on va affiner une image jusqu'à avoir une image proche de celle originale. C’est en reconstruisant cette coupe z, qu’on visualisera une coupe en 3 dimensions. 6/19 Si on multiplie les angles, on augmentera le nombre de projections jusqu’à améliorer la qualité de l’image ; d’où les artéfacts en épandage sur certains scanner avec les tissus denses (prothèses, os) qui mettent en évidence l’utilisation de la rétroprojection filtrée. Exemple : L'artéfact en étoile (schéma ci-dessous) est dû à la rétroprojection filtrée. 2. La seconde étape est de passer dans le domaine des fréquences (espace de Fourier) avec une Transformée de Fourier (TF). La Transformée de Fourier convertit le domaine spatial en domaine temporel. On ne reconnait plus l'image mais c'est toujours la même qui est juste traduit sous forme de fréquence. Utiliser la transformée de Fourier permet d'influencer l'image, de mettre plus de basses fréquences ou plus de hautes fréquences. Le prof donne l'exemple de la chaine wifi ou la musique est transcrit sous forme de barre correspondant aux fréquences : on peut moduler le son selon ses envies. Les hautes fréquences spatiales correspondront aux petites structures proches entre elles tandis que les basses fréquences spatiales représenteront les structures grosses avec plus d'espace entre elles. 7/19 3. Une fois l'image fréquence obtenue, on peut isoler les hautes ou basses fréquences. Si on conserve les basses fréquences, on obtiendra plus de contrastes sur l'image, avec tous les phénomènes répétitifs. A l'inverse si l'on conserve les hautes fréquences, on aura une meilleure résolution. 4. Les hautes fréquences donnent la résolution de l'appareil, cela dépend de l'appareil, on parle de fonction de transfert de détecteur pour passer de l'objet à l'image. Le système étant imparfait, le transfert de détecteur permet de pallier à cette imperfection. 8/19 Récapitulatif du prof : 1) sinogramme des projections 2) espace fréquentiel de Fourier 3) filtre 4) transformée de Fourier inverse 5) rétroprojection 6) obtention d’une coupe. B. La reconstruction itérative Il s'agit d'une reconstruction tomographique. Chaque pixel est mis dans des colonnes et des lignes. On intègre tout dans des matrices avec autant d'équations à x inconnues de très grandes tailles (par exemple 120 projections). On aura l'image donc un peu plus tard. Il existe une expression discrète et matricielle du problème de reconstruction. Problème de reconstruction : système d’équation de grande taille – 128 projections : 128x128 –> 2 097 152 équations à autant d’inconnues ! On fait plusieurs projections d'un point, donc P1, P2, ...qui vont dépendre de chaque pixel de la matrice. On aura une projection acquise (p = image de l'objet). R : l'opérateur de projection, équivalent à la fonction de transfert. f : l'objet à reconstruire (mais on va être dans l'espace numérique). On connaît p et R et on va obtenir l'objet à reconstruire, f. C'est une inversion itérative du système d’équation. OSEM (Ordered Subset Expectation Maximisation) = Tri des P projections en sous-ensembles ordonnées. 9/19 On va essayer de regrouper les projections. Par exemple pour 8 projections, on va faire 2 sousensembles de 4 projections. Découper en sous-ensembles permet d'accélérer l'acquisition. On n'obtient pas la coupe immédiatement : on a des projections auxquelles on va appliquer des algorithmes qui vont permettre de retransformer en coupe. Quel est l'intérêt de la reconstruction itérative par rapport à la rétroprojection filtrée ? On a vu que l'HD-TEP utilise l'algorithme itératif. Elle permet de réduire les artefacts de raies. De plus, il y a une possible compensation des phénomènes parasites grâce à une modélisation adéquate de vecteur R. Le but c'est d'intégrer le maximum d'informations (comment le photon diffuse, comment il est atténué dans la matière, et tout ce qui peut influencer l'image) dans R pour être le plus proche possible de la réalité. Pour un TEP-scan, le photon fait ricochet dans le corps, cela provoque des erreurs sur sa provenance (phénomène de diffusion, atténuation, fonction de réponse des détecteurs). On rentre ces données et par modélisation, on obtient la meilleure image possible. C'est grâce à ça qu'on a pu faire la caméra couplée au scanner. Le scanner nous donne une carte d'atténuation et on va pouvoir dire que tel photon a traversé des choses dures, molles, et on va lui redonner son signal natif, ce qui n'était pas possible avec la rétroprojection filtrée. L'objectif dans l'avenir est donc de pouvoir acquérir le plus de données possibles pour améliorer les systèmes d'imagerie. NB : Les photons sont censés être à 180°, mais il peut y avoir une angulation. On aura un flou car le photon n'est plus là où il devrait être (B). C'est le phénomène de diffusion. Question 2014 : quelle différence entre analytique et itératif ? Analytique = rétroprojection filtrée simple : on fait une transformée de fournier, on filtre, puis on effectue une transformée de fournier inverse. 10/19 Itérative = c'est pour les images plus complexes. Les systèmes en équation permettent d'intégrer toutes les informations sur l'objet et qui peuvent aider à sa reconstruction en image (exemple : sur un scanner on peut rentrer dans l'algorithme le coefficient d'atténuation des tissus) Le graphique nous montre qu'en diminuant la largeur à mi-hauteur on augmente la résolution. On voit qu'avec l'HD-TEP la résolution est meilleure. 6) Résolution spatiale La résolution spatiale peut être définie comme la plus petite distante par laquelle 2 objets (qui apparaissent distincts) sont séparés, c.-à-d. que je vois que deux points ne sont pas qu'un. C'est différent de la sensibilité du système, c.-à-d. détecter un point qui fait 5mm, par exemple. Ce qui se passe en pratique, en 2002, le PET scan avait une résolution de 6-8mm. Ça veut dire qu'il distinguait deux points seulement si les deux objets étaient séparés d'au moins 6 -8mm. S'il y avait deux points séparés de 1mm, il voyait un gros point. A ne pas confondre : Détectabilité (sensibilité) et résolution Pour une résolution de 1cm par exemple, on pourra très bien détecter des métastases de 1mm (détectabilité). Par contre on ne pourra pas voir distinctement deux métastases séparés de 1mm (résolution), qui apparaîtront plutôt sous la forme d’une seule tâche à l’écran. (Le prof à l'air de trouver cela important, de nombreux radiologue font l'erreur) En cancérologie, on a des systèmes d'imagerie utilisant l'iode-131. On met tellement de dose (car le but est de détruire les reliquats tumoraux) que si on fait une image, on a un seuil de détectabilité qui est très fort, c.-à-d. qu'on a des micronodules qui font de 1-2mm. Pourtant la résolution du système est de 1,3cm. C.-à-d. qu'en fait si les nodules sont séparés de 1,5cm on peut les voir. Par contre s'ils sont séparés de 1cm, on voit un gros point, mais on détecte quand même les nodules qui font mm. En scanner, la résolution est de 0,5 mm et en PET de 2-4mm. 11/19 Facteurs intervenant dans (modifiant) la résolution spatiale : 1. Le flou géométrique : la capacité des instruments à détecter un signal va introduire un flou géométrique (concept de largeur à mi-hauteur). 2. Les mouvements du patient : si un patient bouge pendant l'acquisition, le point que l'on détectera ne sera pas forcément au même endroit sur la projection suivante, ce qui introduit une notion de flou. 3. Le pouvoir de résolution fini du détecteur 4. La numérisation de l’image (chaîne échantillonnage-quantification) Il y a plein de choses en imagerie qui font qu'on va perdre en résolution spatiale. Le but est d'intégrer tout ça dans le R. Théorème de Shannon La fréquence d’échantillonnage du signal (qui correspond à la taille d’un pixel sur l’écran) doit être supérieure ou égale à deux fois la fréquence maximale contenue dans le signal. Soit : Fe ≥ 2Fm Si on veut une résolution de 2mm, il faudra utiliser une matrice composée de pixels de 1mm (= fréquence d’échantillonnage). Il faut donc avoir une et une fréquence d'échantillonnage adapter à la résolution que l'on veut obtenir. Cependant plus la matrice est importante (meilleure sera la résolution) et plus il y a du bruit et des parasites. Si j'ai un point de 1mm, séparé d'un autre de 1mm, la résolution me permet de le voir. Si les deux points sont à cheval sur la matrice, on aura une barre continue, et on ne sera pas capable de les distinguer. Donc, si je veux avoir une résolution de 2mm, il faudra avoir des pixels de 1mm (2 fois 1mm). Le PET scan valait 2 500 000€. C'est comme-ci on avait changé de caméra. On avait une résolution de 5-6mm et on est passé à une résolution de 2mm. Toutefois il fallait avoir une matrice de 1mm et non plus de 3mm. On a vu que si on divise par trois la taille des pixels, on doit augmenter le signal car sinon on va augmenter le bruit (peu de signal par pixel). C'est comme dans les appareils numériques, si on zoom, à la fin on augmente le bruit. On est donc passé d'une matrice de 128×128 à 360. Pour augmenter le signal (photons qu'on reçoit), on pourrait augmenter par trois la quantité de radioactivité injectée, mais ça tombe en dehors des recommandations. L'autre solution est donc de rester trois fois plus longtemps sur le patient pour recueillir trois fois plus de signal, autant dire que ce n’est pas vraiment possible. C'est possible sur le cerveau, car c'est un énorme consommateur de sucre, et il y a le plus de fixation. On injecte déjà deux fois moins qu'en imagerie cancérologique, car on a tellement de signal. On arrive à avoir une très bonne qualité d'image avec une résolution de 2mm. Le champ des matrices de plus 400 fait 70mm. Pour une résolution de 2mm (pixel 1mm), il faudrait des matrices de 700×700, mais les ordinateurs n'y arrivent pas. La seule solution était de faire un champ plus petit et de mettre 360 pixels. On a pu avoir des résolutions de 2mm sur le cerveau et on a utilisé pour certains patients des résolutions de 2mm quand on avait besoin des champs de radiothérapies précis, car pour certaines zones du corps, on reste 10 min au lieu de 2 min, et là on a des résolutions de 2mm, mais on ne peut pas l'avoir chez tous les patients. La prochaine génération de TEP scans pourra l'avoir car on va augmenter le seuil de détection par dose par 2 ou 3, ce qui va nous permettre des résolutions de 2mm pour tous les patients. 12/19 C'est pour ça qu'on a des écrans ultra HD, la matrice est plus élevée et donc la résolution plus importante. On parle maintenant de télévisions 4K (4000 pixels). 7) Contraste Le contraste correspond à la différence de signal (densité optique) entre deux régions adjacentes, soit : Formule à connaître. La base du contraste est le rapport signal sur bruit. Dans le HD-TEP, le rapport signal sur bruit est bien plus élevé. Par exemple, on voit un rond dans un carré. En terme numérique, le signal N2 est plus haut que le signal N1 ; le signal N2 se dégage du signal N1. 8) Le bruit Il s’agit d’un signal indésirable perturbant le signal utile. Il représente une incertitude ou une imprécision avec laquelle le signal est enregistré. Exemple : une image enregistrée avec un faible nombre de photons va posséder un niveau élevé de bruit. C'était le problème rencontré. Si on mettait une matrice trop élevée en gardant le même temps d'acquisition qu'avant, on augmenterait le bruit dans le pixel (pas assez de photons et augmentation du niveau d'incertitude et de bruit). Il faut savoir distinguer le bruit dû à des perturbations purement aléatoires des interférences produites par d’autres signaux utiles (plusieurs types de bruit). Quand le signal est faible, sa détection dépend de la valeur du bruit. Si le bruit est élevé, il sera difficile de différencier le signal du bruit. (Quasiment indiscernable, car rapport signal sur bruit pas assez élevé). 13/19 Au contraire, lorsque le signal est plus élevé (plus de niveaux de gris), on pourra tout de même distinguer correctement certains détails malgré un bruit important. Formule du rapport signal sur bruit : Ce rapport, également appelé SNR (Signal to Noise Ratio en anglais) est exprimé en décibel. Il vaut donc 0 décibel si la valeur moyenne de signal du bruit est égale à celle du signal. Plus on augmente le nombre de décibel, meilleur est le rapport signal/bruit. Le professeur a précisé que cette formule n’était pas à connaître par cœur mais qu’il fallait retenir qu’il s’agissait du rapport de la valeur utile sur la valeur du bruit 14/19 Ici, on a amélioré la résolution en augmentant le rapport signal/bruit. On voit beaucoup mieux le noir par rapport au blanc alors qu'avant c'était un objet clair. On a augmenté le contraste. Question d'élève : Le contraste a une valeur comprise entre 0 et 1 ? Réponse : En fait on parle de rapport signal sur bruit. Si le signal est égal au bruit on a 0 dB, et on ne peut pas distinguer les deux. Plus le signal augmente par rapport au bruit, plus la valeur augmente. Question d'élève : Est-ce que le fait d'avoir trop de précision n'amène pas à des faux diagnostics, ex on passe de 2 taches noires à 4 ? Réponse : On avait peur que tous les ganglions s'allument, car les ganglions sont des fois inflammatoires. Quand on interprète, c'est par rapport à l'expérience qu'on a. On avait peur que ça modifie notre façon d'interpréter, mais c'était beaucoup plus facile. Il y a certains qu'il faut connaître, par exemple, quand on a un produit de scanner, la correction d'atténuation pouvait être sur-corrigé à certains endroits (exemple : quelque chose de métallique). On va avoir une fixation autour d'un pacemaker qui n'existe pas. Souvent on regarde les images non-corrigées de l'atténuation du scanner pour éviter de conduire à tort à des sur-corrections. Globalement, on améliore les performances des systèmes d'imagerie et on devient plus proche des images réelles. On devrait avoir la prochaine génération de PET scan l'année prochaine. Les matrices seront améliorées et seront de 420×420 pour tous les patients. On aura une sensibilité de détection augmentée de 1, 2, voire par trois, en conservant un examen rapide, sans trop injecter de radioactivité. On a fait d'énormes progrès grâce à une conjonction d'éléments techniques, l'ingénierie, le développement de logiciels. Ce qui fait la différence entre les constructeurs, ce sont les ingénieurs qu'il y a derrière. II. Etude d’un appareil simple d’imagerie : l’échographie (pas traité cette année 2015) Le prof n'a quasiment pas traité l'échographie en cour. De ce fait ce qui suit n'est un copié collé du PDF pour ceux que ça intéresse. 1) Généralités L'échographe est constitué : • d'une sonde, permettant l'émission et la réception d'ultrasons ; • d'un système informatique, transformant le délai entre la réception et l'émission de l'ultrason en image ; • d'une console de commande, permettant l'introduction des données du patient et les différents réglages ; • d'un système de visualisation : moniteur ; • d'un système d'enregistrement des données, soit de manière analogique (cassette vidéo, impression papier), soit de manière numérique (format DICOM) ; 15/19 • Le tout est disposé sur un chariot mobile, permettant d'effectuer l'examen au lit même du patient. • Les besoins sont différents suivant l'organe étudié. Le plus exigeant est le cœur, mobile par essence, qui exige une bonne définition de l'image spatiale mais aussi temporelle. 2) Effet piézo-électrique • Elément de base de l'échographie: la céramique piézoélectrique (PZT), situé dans la sonde, qui, soumis à des impulsions électriques, vibre générant des ultrasons. • Les échos sont captés par cette même céramique, qui joue alors le rôle de récepteur : on parle alors de transducteur ultrasonore • PZT : propriété que possèdent certains corps de se polariser électriquement sous l’action d’une contrainte mécanique et réciproquement de se déformer lorsqu’on leur applique un champ électrique. Les deux effets sont indissociables. Le premier est appelé effet piézoélectrique direct ; le second effet piézoélectrique inverse. 3) Modulation de la fréquence des us • Haute fréquence : – signal plus précis (et donc une image plus fine) – mais US amorti dans l'organisme et ne permet plus d'examiner les structures profondes. • En pratique l'échographiste a, à sa disposition, plusieurs sondes avec des fréquences différentes : – 1,5 à 4,5 Mhz en usage courant pour le secteur profond (abdomen et pelvis), avec une définition de l'ordre de quelques millimètres ; – 5 Mhz pour les structures intermédiaires (cœur d'enfant par exemple), avec une résolution inférieure au millimètre ; – 7 Mhz pour l'exploration des petites structures assez proches de la peau (artères ou veines) avec une résolution proche du dixième de millimètre ; – de 10 Mhz à 18 Mhz plus par exemple pour l'étude, en recherche, de petits animaux, mais aussi, dans le domaine médical, pour l'imagerie superficielle (visant les structures proches de la peau). • Cette résolution dépend aussi de la forme de la structure examinée : elle est bien meilleure si elle est perpendiculaire au faisceau d'ultrasons que si elle est parallèle à ce dernier. 4) Le gel Pour des raisons mécaniques, on considère que le contact entre la sonde et le ventre ne peut pas être parfait et qu'il existe donc une fine couche d'air entre la sonde et le ventre. Les impédances acoustiques de l'air et de la peau (tissu biologique) permettent de calculer la valeur du coefficient de transmission T de l'interface air-peau Cette valeur est très faible et engendre donc une atténuation du signal importante entre l'émission et la réception des ultrasons par la sonde. C'est pour remédier à ce problème que le médecin applique un gel, dont l'impédance acoustique est proche de celle de la peau, pour obtenir une atténuation plus faible. 16/19 Résumé du prof en cours : Au cour de l'échographie il y a une sonde qui permet l'émission et la réception des ultrasons. Le système informatique qui transmet l'information entre l'émission et la réception des ultrasons et le transforme en image. Un système d'acquisition transforme l'image de façon analogique. Les cristaux piézo-électriques (cristaux en céramique) vibrent en générant des ultrasons. Les échos sont captés par cette même céramique qui fera office de récepteur : on parle de transduction. La réponse de la sonde a son importance : plus la sonde est dense, plus le signal émis sera précis. Les ultrasons de trop haute fréquence ne permettent pas de visualiser les structures profondes. La réponse dépend aussi de l'orientation, le signal est bien meilleur si la sonde est parallèle plutôt qu'oblique. Le gel, quant à lui, a été une grande avancée en échographie en permettant de limiter les bulles d'air entre la sonde et le patient. Avant, les premiers échographes mettaient des poches à eau ou des choses très spéciales pour éviter ces bulles d'air. A savoir : il existe plusieurs types de format image pour chaque imagerie. On ne peut donc pas comparer les images parc qu'il faudrait des ordinateurs différents. Il existe donc une association internationale qui s'appelle DICOM qui permet à tout le monde de parler le même langage en image. Il permet aussi d'associer à l'image des donnés comme le poids, l'âge du patient. 5) Traitement du signal L'électronique de l'échographe se charge d'amplifier et de traiter ces signaux afin de les convertir en signal vidéo. L'image se fait en niveaux de gris selon l'intensité de l'écho en retour. –Les liquides simples, dans lesquels il n'y a pas de particules en suspension, se contentent de laisser traverser les sons. Ils ne se signalent donc pas par des échos. Ils seront noirs sur l'écran (Structures hypoéchogènes) –Les liquides avec particules, le sang, le mucus, renvoient de petits échos. Ils apparaîtront donc dans les tons de gris, plus ou moins homogènes. –Les structures solides, l'os par exemple, renvoient mieux les échos. On verra donc une forme blanche avec une ombre derrière. –Les tissus mous sont plus ou moins échogènes: le placenta est plus blanc que l'utérus, qui est plus blanc que les ovaires. –Le gaz et l’air, sont comme l'os, très blanc. 17/19 6) Visualisation des images Elle se fait par l’intermédiaire d’un écran. Différents modes sont disponibles : - Le plus courant est le mode BD (pour bidimensionnel) → il s'agit d'une représentation en coupe de l'organe étudié, le plan de celui-ci étant déterminé par la position que donne l'examinateur à la sonde. - Le mode Tm (pour time motion en anglais) → cela représente l'évolution d'une ligne de tir (en ordonnée) suivant le temps (en abscisse). Ce mode permet d'évaluer précisément les structures mobiles (ventricule gauche pour le cœur, par exemple) et d'en évaluer la taille. Cette dernière dépend cependant étroitement du choix de la ligne de tir et reste donc très examinateur-dépendant. À ces images en niveau de gris, peuvent être associées des données du doppler en couleur. 18/19 7) Avantages • Sans danger : Il n’y a pas d'allergie ni de contre-indication à cet examen. • Indolore pour le patient • Peu coûteux : elle ne nécessite qu'un appareil et le prix des consommables peut être négligeable. L'examen est réalisé avec une seule personne (médecin ou manipulateur dans certains pays, comme aux États-Unis). • Mobile, permettant de réaliser l'examen au lit même d'un patient, dans une unité de réanimation par exemple. • Résultat immédiat. • Imagerie en temps réel, avec laquelle on peut toujours compléter l'interrogatoire et l'examen clinique du patient en cours d'examen. • Grande précision diagnostique en des mains expertes et permet d'utiliser plusieurs modalité pour préciser une anomalie : 2D, 3D, reconstructions planaires, échographie de contraste (injection de microbulles permettant l’étude de la perfusion des tissus), doppler pulsé ou couleur, élastographie, manœuvres dynamiques. •Résolution spatiale supérieure au scanner et à l'IRM lorsque l'échogénéicité et la distance à l'organe le permettent 8) Inconvénients • L'image manque parfois de netteté, jusqu'à être parfois inexploitable : c'est le problème de l'échogénéicité, faible en particulier en cas d'obésité. • Examen « examinateur-dépendant » : Les mesures et la qualité des images dépendent beaucoup de la position de la sonde (plan de coupe), et donc, de l'habilité et de la compétence de l'examinateur. Ce positionnement manuel de la sonde varie d'un examen à l'autre et n'est pas connu a priori, ce qui rend complexe toute réinterprétation de l'examen et tout recalage avec une autre modalité d'imagerie médicale. Autrement dit, en cas de doute ou de discussion, l'examen doit être refait en totalité, idéalement par un autre examinateur. • Le principal bruit qui vient perturber les images ultrasonores est le « speckle » (= « tavelure » en français) ou granularité (car l'image donne l'impression d'être formée de grains). Ce bruit est dû au fait que l'imagerie ultrasonore est une technique d'imagerie cohérente, ce qui autorise les interférences entre les ondes et donc cet aspect granuleux de l'image. 9) Principales indications • Échographie gynécologique et obstétricale • Dans le cadre de la surveillance médicale de la grossesse, une échographie permet d'obtenir une image monochrome d'un fœtus à l'intérieur du ventre de sa mère. • Échographie abdominale et pelvienne • détection des troubles d'organes internes (calculs, kystes, cancers). • Echographie de l'appareil locomoteur • analyse détaillée des muscles, des tendons, des ligaments et des nerfs périphériques (en complément du bilan radiographique standard). 19/19 • Échographie per-opératoire • La sonde peut être posée sur la peau ou directement en contact de l'organe. Dans ce dernier cas, la sonde est recouverte d'une gaine de protection stérile. • Échographie vasculaire • L'examen est toujours couplé au doppler permettant d'analyser les flux sanguins. • Il existe des sondes fines pouvant être introduites au bout d’un cathéter directement dans le vaisseau à examiner (artère coronaire par exemple lors d’un coronographie) et permettant l'analyse précise des parois de celui-ci et ainsi d’observer l’éventuelle présence de plaque d’athérome. On parle alors d'échographie endovasculaire, ce qui en fait un examen invasif. • Échographie cardiaque (ETransThoracique/ETransOesophagienne) • L'examen du cœur comporte des difficultés car il est: – mobile ; – inséré dans la cage thoracique, au contact des poumons, ces deux structures (air et os) empêchant la transmission des ultrasons. • Échographie avec produit de contraste (microbulle de gaz) • Elastographie 20/19