Cendre Marielle Dauptain Julien Machintruc Bidule Dossier science : LA REPRODUCTION a) Les objectifs et contenus du programme du cycle 3 sont contenus dans la fiche connaissance n°7 des documents d’application. b) Les connaissances scientifiques indispensables pour comprendre et enseigner le thème sont : Définition : le travail de reproduction correspond à la capacité des organismes vivants de se multiplier. I/ LA REPRODUCTION VEGETALE : La graine provient de la fécondation dans la fleur d’une cellule femelle (ovule du pistil) par un spermatozoïde (pollen) On parle de procréation car comme chez l’animal ou l’homme, la nouvelle plante est différente des plantes d’origine. Une reproduction asexuée existe aussi chez certains végétaux : c’est un clonage naturel. A/La reproduction sexuée : la procréation : Les fleurs sont les organes reproducteurs des végétaux. *La fleur : Elle est formée : - d’une base ou réceptacle floral soutenu par un pédoncule qui la relie à la tige, - de pièces stériles : les plus extérieur à la fleur sont souvent vertes et protègent le bouton floral : ce sont les sépales qui forment le calice ; les autres sont souvent colorées et attirent les insectes pollinisateurs : ce sont les pétales qui forment la corolle avec souvent à la base des nectaires et des glandes odorantes, - de pièces fertiles (de l’ext vers l’int) : des étamines, appareil reproducteur mâle composés d’un filament, le filet, terminé par un petit sac jaune, l’anthère contenant les grains de pollen ; et un organe central : le pistil, appareil reproducteur femelle avec un ovaire surmonté d’un style et terminé par un stigmate. 1 Selon les fleurs, la position, le nombre et les formes des différentes pièces varient. Certaines plantes ne sont que mâles, d’autres ne sont que femelles. Elles peuvent être sur une même plante ou sur des pieds différents. Certaines fleurs sont regroupées par dizaine en un ensemble que l’on prend souvent pour une seule plante : ce sont des fleurs composées. Dans d’autres cas, les fleurs ont une structure normale mais sont regroupées en grappe : on parle d’inflorescence. *La pollinisation : Quand la fleur s’épanouit, les étamines mûrissent et leurs anthères s’ouvrent et libèrent les grains de pollen. Le pollen peut tomber directement sur le pistil ou être transporté sur une autre fleur par le vent ou les insectes. Il existe trois cas : - l’autopollinisation : les fleurs sont fécondées par leur propre pollen (= pollinisation directe). Dans d’autres cas, on parle de pollinisation croisée, - la pollinisation par le vent : les étamines sont en général longues et nombreuses et contiennent des millions de petits grains, 2 - la pollinisation par les insectes : le plus souvent pour des plantes sécrétant du nectar, parfumées et aux couleurs vives, ce qui attirent les insectes. Une fleur est fécondée quand le pollen arrive à l’extrémité du pistil (le stigmate). Il développe un prolongement qui pénètre et descend à l’intérieur du style. Il pénètre ensuite l’ovaire où il rejoint un des ovules et le féconde. *De la fleur au fruit : Dès que la fécondation a eu lieu, la fructification (transfo progressive de la fleur en fruit) commence. Les carpelles contenant les ovules se développent pour former le fruit. Cette transfo s’effectue par accumulation de substances organiques fabriquées par la plante (elles peuvent se changer en sucre) Dans le pistil, l’ovule fécondée se transforme en graines. Cette graine entre en vie ralentie. *Dissémination des fruits et des graines : Les végétaux ont recours à divers procédés pour se disséminer : dissémination par les insectes : - les «passagers clandestins » : certains ont des crampons et se fixent sur les poils des insectes ou même sur les habits des hommes, - ceux transportés dans l’estomac des animaux : les fruits charnus sont mangés par les oiseaux…, les graines résistent à la digestion et sont rejetées par les excréments 3 - ceux stockés puis oubliés par les animaux : certains animaux stockent des graines pour l’hiver puis en oublient l’existence. Les graines peuvent donc germer. * dissémination par le vent : - les graines à ailettes - les parachutes * dissémination par l’eau : - les fruits radeaux : possèdent une poche d’air qui fleur permet de glisser sur l’eau. * dissémination par explosion : - les fruits dynamites : ont des graines qui éclatent au moindre choc. * dissémination par semis direct : - les graines qui tombent sous la plante ou sous l’arbre. B/ La reproduction non-sexuée : * Technique de multiplication végétative naturelle : Certains végétaux se reproduisent sans graine. Ils se développent à partir d’un fragment de végétal (boutures, marcottes, bulbes, tubercules…) : c’est un clonage naturel. Il correspond à une reproduction asexuée. La plante obtenue est la copie conforme de son unique parent. * La plantation de bulbes : Certaines plantes se reproduisent par bulbe : tulipes, jacinthe… Un bulbe est formé d’un ensemble d’écailles pleines de réserves nutritives entourant un bourgeon. Chaque année, le bulbe développe des racines, des feuilles et une fleur. Il se vide de ses réserves pour développer une fleur. Après la floraison, si on le maintient dans de bonnes conditions, un petit bourgeon niché au cœur du bulbe grossit en se remplissant de matières nutritives fabriquées par la plante et reproduit un nouveau bulbe. * Le marcottage : ex : le pied de fraisier Les petits fraisiers poussent à partir d’un pied : le stolon qui se dessèche et disparaît. Il s’agit du marcottage : mode de reproduction, de multiplication naturelle pour certaines plantes sauvages. Dans bien des cas, les nouvelles pousses partent de tiges souterraines ou des racines de la plante-mère. 4 * La plantation de tubercules : Un tubercule est un renflement d’une tige souterraine où la plante stocke des réserves. Quand on plante un tubercule, il développe des racines et une tige qui donne une plante avec des feuilles, des fleurs et des fruits (toxiques !). La plante produit de la nourriture et stocke ses réserves dans de nouveaux tubercules. * Le bouturage : Il permet de multiplier des plantes en les reproduisant à l’identique, ce qui présente l’avantage de développer une variété avec les seules qualités voulues. Une bouture est une portion de branche saine avec un talon : un petit morceau de branche d’où elle a poussé. 5 * Le clonage artificiel : la multiplication in vitro : Les plantes viennent de cultures de méristèmes en tubes à essais : petits ensemble de cellules indifférenciées prélevées sur des bourgeons ou des feuilles. Les méristèmes développent des racines, des tiges, des feuilles puis une plante entière. La plante obtenue est identique. II/LA REPRODUCTION ANIMALE : A/La reproduction sexuée : La reproduction sexuée nécessite un mâle et une femelle. La fécondation est l’union d’un gamète mâle (spermatozoïde) et d’un gamète femelle (ovule). Il en résulte la formation d’une cellule-œuf à l’origine d’un nouvel individu. Le terme de «procréation » sous-entend le fait que chaque individu qui naît est différent de ses parents alors que «reproduction » signifie qu’il y a similitude. * Dans le milieu aquatique : - une fécondation hasardeuse : Le plus souvent, elle a lieu dans l ‘eau, sans accouplement : elle est dite externe. L’eau assure le transport des gamètes. Pour favoriser le hasard des rencontres, un grand nombre de spermatozoïdes et d’ovules sont émis pour compenser les pertes. Les ovules émettent des substances qui activent et attirent les spermatozoïdes. La formation d’un couple favorise les chances de fécondation. - l’accouplement offre de meilleures garanties : ex : la grenouille La fécondation reste externe mais il y a accouplement : le mâle séduit et attire la femelle. Elle pond des ovules que le mâle féconde immédiatement. Il n’y a pas dispersion. *En milieu terrestre, la fécondation est interne : Elle se produit dans le corps de la femelle et suit un accouplement. - chez les ovipares, le développement de l’embryon se fait dans un œuf : 6 Le plus souvent, les œufs sont pondus et abandonnés. Parfois, ils sont enterrés ou cachés des prédateurs. Après la fécondation interne où le mâle dépose son sperme en accolant son cloaque à celui de la femelle, les oiseaux couvent et protègent leurs œufs. Une fois nés, ils les nourrissent jusqu’à ce qu’ils deviennent autonomes. - chez les vivipares, le développement de l’embryon a lieu dans le corps de la mère : protection maximale Les jeunes sont nourris et protégés par la mère. Chez les mammifères, la cellule-œuf n’est pas dotée de ressources suffisantes, c’est pourquoi un organe embryonnaire se forme très vite, le placenta, afin d’établir une étroite relation entre la mère et le fœtus. - certains animaux sont ovovivipares : les œufs sont conservés et éclosent dans le corps (certains poissons ou encore les reptiles). Ce mode reproductif augmente les chances de survie. Le mode de reproduction des êtres dépend de leur milieu de vie. La reproduction sexuée est liée au rythme des saisons. La plupart des animaux naissent au moment le plus favorable pour leur survie. Le succès de reproduction sexuelle dépend de la qualité et de la quantité de nourriture dont disposent les êtres dans leur milieu. Moins il y a de nourriture, moins il y a de chances de survie. B/ La reproduction non-sexuée : Mode de reproduction dans lequel un nouvel individu a pour origine un seul individu, contrairement à la reproduction sexuée. Elle est beaucoup moins répandue chez les animaux que chez les végétaux. Ainsi, la parthénogenèse (une cellule reproductrice femelle se développe en un nouvel individu sans avoir été fécondée ) se rencontre chez quelques espèces d'insectes comme les pucerons, les phasmes et les abeilles. III/ LA REPRODUCTION CHEZ L’HOMME : * La puberté ou l’âge de maturation sexuelle : C’est le passage de l’enfance à l’adolescence (avant l’âge adulte) Elle se situe entre 9 et 16 ans pour les filles et entre 11 et 17 ans pour les garçons. Il s’agit d’une période de transformation où le jeune devient apte à se reproduire. * L’appareil génital féminin : Les organes sexuels féminins sont : les ovaires coiffés par les trompes utérines ( de Fallope) qui les relient à l’utérus. Cet organe comporte des muscles dont la contraction provoquera l’expulsion du bébé. L’intérieur de l’utérus est tapissé d’une muqueuse qui se modifie au cours du cycle. Elle est destiné à recevoir l’embryon. L’orifice de l’utérus ou col débouche sur un tube musculeux : le vagin qui reçoit le pénis lors de l’accouplement. La vulve comporte des lèvres qui protègent l’entrée du vagin et l’orifice urinaire. 7 * L’appareil génital masculin : Il est en partie visible. A la puberté, les testicules produisent un très grand nombre de spermatozoïdes. Ils se différencient dans les canaux microscopiques puis sont mis en réserve dans l’épididyme. En 3-4 semaines, ils arrivent à maturité. 200 000 000 de spermatozoïdes sont produits chaque jour. Ils ont une taille de 0,05mm et ont un flagelle qui leur donne leur mobilité. Celle-ci est facilitée par la vésicule séminale qui leur apporte des sucres riches en énergie. La prostate produit un liquide qui entre dans la composition du sperme. Lors de l’éjaculation, il y a ~ 100 à 200 millions de spermatozoïdes. Cette production est continue tout au long de la vie (=spermatogenèse) *La fécondation permet l’union de deux gamètes pour former un embryon : Après un rapport sexuel, les spermatozoïdes déposés dans le vagin remontent dans l’utérus puis dans les trompes. Si le rapport a lieu pendant la période de fécondité (proche de l’ovulation), il peut y avoir rencontre entre un ovule et un spermatozoïde : un seul pénétrera l‘ovule. Puis il y aura fusion des noyaux des gamètes : c’est la fécondation. Elle aboutit à la formation d’une cellule-œuf qui descend dans les trompes puis dans l’utérus. Au cours de son trajet, elle se divise en plusieurs cellules. L’œuf se fixe dans la paroi de l’utérus 6 jours après la fécondation : c’est la nidation. 8 c) Dossier Candidat Document 1 Document 2 Document 3 9 Pollinisation Document 4 Document 5 Document 6 10 Document 7 Document 8 11 Questions : 1) Décrivez les différentes techniques de reproduction présentées dans les schémas 1, 2, 3 et 6. Donnez d’autres exemples de reproduction asexuée dans le monde végétal. 2) Quel rapport peut on établir entre les documents 4 et 5 ? 3) Quelles principales différences pouvez-vous identifier entre les documents 1 à6? 4) À partir des documents 7 et 8, quel chemin suivent les spermatozoïdes et quelles sont les conditions nécessaires à la fécondation? 5) Quel est le risque du document 7? d) Questions de la partie mineure : - Après avoir défini la notion de reproduction, donnez quelques exemples dans le monde animal et végétal de reproduction sexuée et asexuée. - Qu’est ce que la fécondation ? - Citez 3 techniques de pollinisation. - Qu’est ce qu’un « bébé éprouvette » ? - Qu’appelle-t-on multiplication végétative ? Quels en sont les bénéfices pour les plantes et pour les hommes ? 12 e) Eléments fondamentaux de la démarche à mettre en œuvre : Reproduction sexuée des plantes à fleurs Situation de départ Observation du pommier, du cerisier ou de la tulipe, des fleurs et des fruits Conception et obstacle Construire l’idée de fleur-reproduction par rapport à la fleur-décoration. Le fruit vient de la transformation de la fleur (délai) c’est un organe. Questions Pertinentes Comment est constituée une fleur ? Comment la fleur se transforme-t-elle en fruit ? Investigation Structuration des connaissances Lien avec d’autres matières Observation pour avoir la chronologie des évènements. Schéma de fruit pour voir qu’ils contiennent tous des graines. Résumé, construction d’un modèle avec les caractéristiques communes, organiser les différents stades. Enrichissement de la langue par la maîtrise du nouveau vocabulaire. Reproduction asexuée des plantes à fleurs Tubercules de pommes de terre germées, bouturage ou marcottage à la maison Beaucoup d’enfants connaissent les techniques de reproduction mais ne se demandent pas comment naissent les nouvelles plantes Qu’est ce qu’une graine ? si on coupe une pomme de terre obtient-on plusieurs plantes ? Quelle partie couper pour faire une bouture ? Planter des morceaux de pomme de terre, essayer de faire des boutures (différentes plantes , différentes parties) Reproduction asexuée naturelle et artificielle, texte… Enrichissement de la langue par la maîtrise du nouveau vocabulaire. Les divers modes de transmission de la vie L’élevage d’escargots Images d’accouplement, explication de « comment on fait les bébés » Elevage en classe d’escargot. Fécondation (l’homme vient d’un mélange et non de la graine du papa), Œuf existe toujours, le développement prénatal Hermaphrodisme, les rôles mâles femelles ne sont pas définit pourtant ils existent bien. Quel est le rôle du male/ femelle ? Comment se forme le bébé ? Ou est il avant la naissance ? Observation d’élevage, mais les recours aux document est le seul moyen de percevoir les évènements invisibles. Elevage réel en classe, Observation, recherches documentaires. Résumés, schémas Enrichissement de la langue par la maîtrise du nouveau vocabulaire. Enrichissement de la langue par la maîtrise du nouveau vocabulaire. 13