Chapitre 2 La communication interpersonnelle

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Chapitre 2
La communication interpersonnelle
L’essentiel
La communication est l’acte de production d’un message dans un cadre appelé « situation de
communication ». Celle-ci se définit par quatre éléments :
− Qui parle ?
− À qui ?
− À quel moment ?
− En quel lieu ?
La communication interpersonnelle s’établit entre deux personnes (interlocuteurs), qui sont en
interaction, c’est-à-dire qui exercent, par leur langage et leur communication non verbale, une
influence réciproque l’une sur l’autre. C’est donc un processus complexe qui ne se limite pas
simplement à de la transmission d’informations. Plusieurs paramètres interfèrent au fur et à mesure
que se développe l’échange.
1. Les acteurs
A. Les objectifs poursuivis par les acteurs
Un objectif est ce que visent les personnes impliquées dans l’échange. Les objectifs sont souvent
multiples et propres à chacun, par exemple :
− se connaître, connaître l’autre ;
− établir et entretenir des liens avec l’autre ;
− obtenir son adhésion, son accord sur une proposition ;
− influencer pour le dominer.
B. Les enjeux des acteurs
Sur le plan professionnel, les personnes sont généralement très attachées à la reconnaissance par les
autres de leur identité (statut, rôle, place), leur espace personnel, leur relation avec leur entourage. Un
enjeu représente ce que l’on peut gagner ou perdre dans la relation.
1. Les enjeux identitaires
Lorsque deux individus communiquent, le fait que leur rôle, leur statut, leur place soient bien
identifiés leur permet de se reconnaître dans une position professionnelle. Cela limite les malentendus
et/ou les conflits et conforte la crédibilité de chacun.
2. Les enjeux territoriaux
Devant un risque éventuel de voir son espace personnel réduit ou supprimé, l’individu a une réaction
de défense de son territoire. Celui-ci représente l’endroit sur lequel l’individu exerce ses droits et varie
selon son statut et son rôle dans l’organisation. La façon d’occuper l’espace est porteuse de sens.
3. Les enjeux relationnels
Toute communication est une entrée en relation avec autrui qui comporte certains risques : ne pas se
comprendre, être confronté à une non-réponse, un blocage de l’autre, d’où l’importance de rituels
comme les salutations, les remerciements, les excuses.
Thème 1 – Chapitre 2 – La communication interpersonnelle
2. Les éléments du contexte
La communication interpersonnelle est influencée de façon positive ou négative par l’environnement
dans lequel se déroule l’échange. On parle d’« éléments du contexte ».
A. Le temps
Tout échange se situe dans une dimension temporelle qui recouvre un moment (heure, jour…) et une
dynamique (avant, pendant, après). Le temps dont disposent les acteurs pour communiquer influence
le contenu de leurs messages, leur façon de l’exprimer.
B. La distance
La distance est l’écart physique qui sépare deux interlocuteurs. Elle indique la nature de leur relation,
de la plus intime à une distance socialement acceptable ou à un éloignement très impersonnel. Cet
écart est porteur de sens et peut être interprété par les acteurs.
3. L’interprétation des signes émis par les interlocuteurs
A. Les signes verbaux
La signification des mots utilisés dans la communication orale – comme écrite – varie selon le
contexte, les personnes, leurs émotions, leur culture.
Les mots ont :
− un sens dénotatif : sens objectif et descriptif donné par le dictionnaire ;
− un sens connotatif : sens particulier donné par le locuteur au mot, un sens supplémentaire qui peut
être péjoratif, archaïque, émotionnel, familier, lié à l’origine sociale du locuteur, aux
convenances…
Exemples : un vieux, un senior, une personne âgée, un vieillard connotent des intentions différentes.
L’interprétation étant parfois complexe, le décodage correct du message par celui qui le reçoit n’est
jamais garanti. Dans la plupart des situations de communication, le contenu des messages génère fauxsens, contresens, malentendus, incompréhension.
B. Les signes non verbaux
Encore appelés « signes comportementaux », les signes non verbaux sont constitutifs de la relation qui
se crée dans une communication interpersonnelle : posture, regard, mimique, auxquels on peut ajouter
l’usage de l’espace et les codes vestimentaires.
Les signes verbaux diffèrent des signes non verbaux, en ce que :
− leur production échappe souvent à la conscience et à la volonté ;
− leur interprétation est étroitement liée à la situation dans laquelle ils sont produits ;
− ils sont particuliers à chaque individu.
De ce fait, ce n’est pas l’attitude qui est généralement perçue mais le comportement qui en découle.
C. L’influence de la culture dans l’interprétation des signes
La signification des signes verbaux et non verbaux varie selon les cultures.
Exemple : les rituels de salutation obéissent à des codes variant en fonction de l’âge, en fonction de
l’origine géographique (mains serrées, courbettes, accolades…).
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4. Les moyens pour améliorer la communication
A. L’écoute active
L’écoute active se traduit par :
− une attitude attentive tournée vers la personne avec laquelle on communique ;
− une attention portée au discours de l’interlocuteur sans porter de jugement ;
− une reformulation qui permet de s’assurer de la bonne compréhension du message ;
− une attitude qui facilite l’expression de l’autre.
L’écoute active établit un lien de confiance avec son interlocuteur et instaure un climat de
compréhension mutuelle.
B. L’empathie
L’empathie est la capacité d’un individu à ressentir lui-même les émotions de l’autre. Pour cela, il
faut porter une grande attention à l’expression de ce que l’autre pense, vit et ressent.
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