Conséquences de la guerre 14-18. 1. Conséquences politiques NB : 3 grands courants 1. libéral (Révolution française) Grande bénéficiaire : la bourgeoisie (remplace la noblesse). 2. démocratique (2 Guerres Mondiales) => lutte pour le suffrage universel, l’égalité, qui aboutira de plus en plus. renforcement de la solidarité par rapport aux gueules cassées, aux veuves, aux orphelins de guerre, aux mutlités vague soulevée par la participation et les pressions des USA 3. nationaliste Progrès du mouvement démocratique (à partir de 1848) Victoire des républiques sur les monarchies A. Au plan interne 1. Système politique extension du système républicain et démocratique. Ecroulement des 4 grands Empires qui font place à des Républiques (Autriche - Hongrie - ...) adoption d'institutions sur le modèle de la France (Turquie, Tchécoslovaquie, ...) // couleurs du drapeau drapeau tchécoslovaque 2. Modifications au niveau de la participation au pouvoir (REVOIR Évolution du système électoral en Belgique) élargissement du corps électoral - suppression des dernières réserves ÷ au suffrage universel pur et simple à savoir : le suffrage censitaire (jusqu'en 1893, accepté par les votants cô par les nonvotants). Il semblait normal que ceux qui payent le plus d’impôts sachent à quoi ils sont utilisés. Crainte de la dictature des ignorants, des imbéciles. le suffrage universel au vote plural (censitaires et capacitaires peuvent obtenir une, voire deux voix supplémentaires) -> mis par terre en 1920. le prix de l'enseignement (combat des socialistes de l'époque) l’abaissement progressif du cens, ainsi que de l’âge électoral le rejet des femmes aux urnes (combat des suffragettes) représentation proportionnelle REVOIR Définitions de proportionnelle, apparentement, majoritaire B. Au plan externe a. Société des Nations (< Wilson) : un événement démocratique Siège à Genève 1 primauté absolue du droit sur la force priorité des accords négociés parlement international. Chaque représentant est élu de la nation. (souveraineté) -> paix et guerre doivent se faire sous contrôle des peuples. Le fonctionnement de la S.D.N est celui d'un Parlement national. Débats, élections, vote à la majorité si conflit pendant. Seulement Wilson se voit refuser la ratification du traité de Versailles par le Sénat américain. => faiblesse de la SDN : que les USA n’en fassent pas partie. 2. Conséquences économiques A. Au plan interne progrès national : journées de 8h, semaines de 48h 1919 en France 1921 en Belgique B. Au plan externe Bureau International du Travail (siège à Genève) -> pour harmoniser la législation à l’échelle de l’Europe car de trop grandes différences = germes de guerre. Formidable montée en puissance des USA au détriment des puissance européennes. Actuellement première puissance commerciale et financière, en 1913 ils sont débiteurs alors qu'en 1921 déjà, ils sont les créanciers du monde. Avec 30 à 50 ans d'avance sur nous concernant la production de masse l'industrie de guerre le travail à la chaîne (système Ford et Taylor) 3. Conséquences culturelles et sociales La démocratie face aux gueules cassées (amputés, gazés) Reconstruction d'Ypres et de Bailleul, les deux villes martyres du Nord. Les mentalités 1. Au plan politique deux possibilités opposées : soit un nationalisme exacerbé et vengeur soit le pacifisme internationaliste 2. Au plan social brassage de populations favorisé par la guerre ET révolte ÷ parvenus de la guerre solidarité, égalité par la mode (habillement et coiffure), la tv, et la radio : le même message passe dans toutes les maisons. Travail remarquable des femmes (ex, dans les usines d’armement), forcées de prendre en main la fonction de chef de ménage, ainsi que de travailler à l’usine. Changement de pensée vis-à-vis d’elles et émancipation des femmes arrivées plus tard sur le marché du travail. 2 3. Au plan idéologique crise intellectuelle, des valeurs, notions ébranlées (progrès, grandeur de l'Occident), remise en cause de l'ordre social fort rigide d'avant la guerre (empreint d'une relative intolérance), sens du relatif (>< absolu, = mettre en relation, pouvant mener à minimiser) questions sur le sens de la vie 2 courant principaux : scepticisme et relativisme "Ces gens avaient des excuses que nous n'avons pas (privations et épreuves de la guerre) ». Pour donner un pluralisme des valeurs, l'absence de hiérarchies, la priorité à l'intuition, la critique du matérialisme et du mercantilisme d'une humanité qui a cru qu'elle pourrait tout résoudre, qui s'est laissée asservir par l'avoir et non l'être 4. Vision de l'avenir approches variées : très souvent pessimisme, nostalgie de la « belle époque » OU optimisme de ceux qui sont décidés à construire un monde meilleur et nouveau La religion ≠ l'Église Modernisation du catholicisme dans sa relation au monde critique du conformisme des classes dominantes contre une conception plus absolue de la vérité des milieux bien pensants action de la papauté : concordat (1929) entre la nouvelle Italie et Rome et, plus globalement, le monde moderne ouverture et normalisation groupes sociaux actions auprès des laïques, des ouvriers, des jeunes implications dans la société vis-à-vis des États acceptation du principe de séparation Église/État apparition de concordats (Pie XI) car la signature sur papier induit la possibilité de reprocher à quelqu'un de ne pas respecter son engagement. vis-à-vis des pays de missions vis-à-vis des autres Églises chrétiennes formation d'un clergé indigène retour à une éthique solidement encrée dans la religion exemple retour aux valeurs fondamentales de la civilisation dans le respect des droits de l'homme MAIS dans le respect des droits de Dieu également Autres églises chrétiennes ; "Le vêtement du Christ est déchiré" catholique, orthodoxe (1054), protestante (1520) mouvement oecuménique (réunion de toutes les Églises) La culture Années rugissantes, de tempête Effervescence extraordinaire Les USA (influence du monde) basculent alors définitivement dans le XXème siècle Poussée de l'urbanisation & émersion des banlieues 3 Production en masse & travail à la chaîne Aviation, essor de la voiture, radio, émancipation des femmes, société permissive, recul de la mentalité puritaine (effondrée après 1960) Développement du jazz 4 courants apparus : nostalgie du temps disparu pessimisme, renoument avec la nature, traditions hédonisme affirmation de l'individu, regus des solutions et productions industrielles anonumes goût du confort voire du luxe sortie de l'anonumat qui résulte d'une approche scientifique pour affirmer sa personnalité volonté de créer un monde nouveau pour une société nouvelle, plus égalitaire art nouveau produit non standardisés artisanat ($) échec favorisation de la sobriété, la géométrie, la transparence avènement de cités jardins * habitat pour tous * logements sociaux évasion fondée sur la révolte devant l'absurdité de la guerre surréalisme Au-delà ou en-deça du conventionnel et des règles imposées, il prône le plaisir et refuse d'être asservi à la raison dans une approche parfois anarchiste. Exemple écriture automatique, frottage en peinture art moderne Nouveau par rapport à une conception sclérosée vis-à-vis de la Renaissance (Raphaël puis plus rien), il abandonne l'art figuratif au profit de l'abstrait. Par rapport à l'Europe, on constate une chute de sa suprématie une montée des USA (sortis vainqueurs, avec une économie relancée) recrudescence de l'exotisme (arts plastiques, musique, danse) retour aux sources, à la nature, à la simplicité, à l'innocence de l'enfance linguistique À partir de Versailles (1919), l'anglais supplante le français et l'allemand (dans le commerce, les sciences, ...) comportements décompression et défoulement nés d'une privation et d'idéaux de jadis (sens du devoir, du sacrifice) bien-être matériel, jouissance du temps présent 4 sentiment que la page est tournée recherche du plaisir valorisation du corps, de la santé, de la forme physique, alimentée par la mode Table des matières Titre deux : La Révolution russe (1905-1924). Section I. Les origines. I. Les problèmes de l’Ancien-Régime. A. Géographie. B. Politique. C. Economie. D. Société. II. Les principaux mouvements d’opposition. Section II. Les faits. I. La Révolution libérale de 1905. A. Causes. B. Les raisons de l’échec. II. Les Révolutions de 1917. A. Seconde révolution libérale, dite Révolution de Février (12 au 16 mars 1917). B. Le coup d’Etat des Bolchéviks, dit Révolution d’Octobre (7-8 novembre). Titre deux : LA REVOLUTION RUSSE (1905-1924). Section I. Les origines. I. Les problèmes de l’Ancien-Régime. A. Géographie : Superficie : L’Empire russe est un Etat immense (42 fois la France). Population :au début du XXe : +/- 129 millions d’habitants. Ethnies : Etat multinational (comme tout Empire) : environ 200 nationalités. En 1897, recensement qui montre que la moitié de la population n’est pas russe. 5 B. Politique : 1. Souveraineté (pouvoir suprême). Régime en vigueur : monarchie absolue (autocratie : tient son pouvoir de lui-même), aux mains de l’empereur (tsar). => le régime dépend fortement de la personnalité du chef de l’Etat, vu l’absolutisme. Nicolas II (1894-1917) est faible et influençable (notamment par son épouse, Alice de HesseDarmstadt), elle-même sous l’influence de Raspoutine. MAIS est intraitable sur son pouvoir absolu et volontiers partisan du recours à la force. 2. Caractères du régime. a) Deux traits hérités de Constantinople (aigle bicéphale et alphabet cyrillique). 1/ Etat centralisé, basé sur la puissance de l’armée, de l’Eglise et de la noblesse. 2/ Césaro-papisme. Eglise orthodoxe qui se considère comme héritière de Constantinople, a son siège à Moscou. 1589 : Création du patriarcat de Moscou qui pose en protecteur de tous les Slaves orthodoxes. Mis sous contrôle du star quand il fut remplacé (Pierre le Grand, 1721) par un Saint-Synode sous le contrôle de l’Etat. 1897 : officialisation de ce régime de césaro-papisme par Nicolas Ier (prend le titre de chef de l’Eglise orthodoxe de Russie). b) Idéologie officielle. Nationalisme officiel d’ordre ethnique et religieux -> se fonde sur la prépondérance imposée de l’élément slave, plus particulièrement russe, au détriment des nations soumises (=allogènes), russifiées de façon autoritaire par un Etat centralisateur => oppositions nationalistes. c)Régime autoritaire et policier. L’absolutisme persiste malgré les nombreuses réformes et la modernisation récente du pays. Réformes souvent mal gérées avec des hésitations, des retours en arrière, freinées par la résistance des privilégiés influents. 1825, Décembristes : Dernière tentative révolutionnaire très vite réprimée (venue de militaire). Exemples de réformes : 1861 : Abolition du servage. 1864 : Création d’assemblées locales : les zemstvos, où toutes les classes sociales sont représentées. + réforme de la justice. 1890 : Révision des statuts qui rendent à la noblesse sa prépondérance. 1881 : Montée sur le trône d’Alexandre III (1881-1894) et réinstauration de l’autocratie. Il succède à son père Alexandre II qui avait été assassiné. Répression impitoyable, censure des journaux, de la littérature, création d’une police politique (Okhrana), qui utilise des agents provocateurs. Poursuite des déportations des prisonniers politiques en Sibérie. 3. Au plan externe : tendances impérialistes fondées sur le panslavisme. C. Economie. Russie rattrape son retard et essor puissant essor économique grâce aux ministres Witte et Stolypine, par : - une politique de réforme, - des emprunts successif à l’étranger (France et GB). 1. Secteur primaire prépondérant. 6 Majorité des terres appartiennent à de grands propriétaires (famille impériale, noblesse et Eglise). Aucun souci de modernisation => Techniques arriérées et rendements médiocres. 2. Industrialisation en plein essor. Par la révolution industrielle et le capitalisme, établissement d’une industrie lourde concentrant dans les villes ou complexes la main-d’œuvre provenant de l’exode rural. 3. Secteur tertiaire peu développé malgré l’essor extraordinaire des chemins de fer et du réseau fluvial. D. Société (principaux mouvement d’opposition) -> voir feuille 1. La noblesse reste prépondérante ! 2. La paysannerie : 80% de la population. Pauvre dans sa majorité sauf les koulaks (minoritaires) qui sont des paysans aisés et qui possèdent des terres. ¼ de paysans sans terres : moujiks, endettés et très pauvres. -> Sont ignorants, superstitieux, sans conscience ni organisation politique, vivant cloisonnés dans leur domaine et sont restés sous la dépendance des nobles malgré l’abolition du servage. Reste une solidarité dans la communauté de village (mir). 3. La classe ouvrière : née de la révolution industrielle et de l’exode rural. Prolétariat misérable, conditions de travail et de vie misérables. Main-d’œuvre ouvrière peu nombreuse (2%) mais concentrée dans quelques villes et grands complexes industriels. 4. La bourgeoisie : peu nombreuse suite au retard de l’industrialisation. Veut du changement, mais se distingue en deux camps : - les Slavophiles, attachés à des solutions spécifiquement russes, fondées sur la religion, les valeurs morales et traditionnelles, le sens communautaire (mir), perspective un peu nostalgique et romantique, voire mystique. - les Occidentalistes, plus réalistes et admirateurs du libéralisme à l’occidentale. Plus tard s’ajouta le socialisme, agraire ou ouvrier. L’intelligentzia, impuissante car se sent coincée entre l’autocratie qu’elle veut combattre et la classe ouvrière qu’elle criant. II. Les principaux mouvements d’opposition. A. Tableau des principaux courants d’opposition. B. Synthèse sur le socialisme – Communisme. (Rappel : point commun du socialisme : collectivisme. Mise en commun des terres d’une certaine ampleur, des usines, tout ce qui est producteur de richesses,… = nationalisation des moyens de production/étatisation (et non une vraie mise en commun). Soit révolutionnaires, soit non-révolutionnaires (aléatoire : résultat qui n’est absolument pas garantit. On pouvait obtenir le contraire de ce que l’on voulait). Les non-marxistes révolutionnaires veulent donner le pouvoir à ceux qui sont majoritaires = les paysans. GLOSSAIRE : bolchéviks et mencheviks. POSD : Parti ouvrier social-démocratique. L’évolution sociale et économique est trop lente du point de vue des menchéviks. Les bolchéviks sont plus radicaux.) NB : Socialisme : synthèse rapide. 7 I. Le socialise en général, la doctrine. II. Le socialisme marxiste, dit scientifique. III. Principaux courants issus du socialisme (marxisme). IV. Evolution et réalisations. I. Le socialisme en général, la doctrine. C’est une idéologie/ Système d’idées structurées, en vue de conduire l’action humaine qui s’appuie sur une ou des doctrines (aspect plus théorique). Libéralisme >< socialisme. Socialisme veut faire promouvoir l’intérêt général/collectif. Vont arriver à une société basée sur l’intérêt collectif par une organisation qui va refondre la société au nom de l’égalité et de la justice. => dispute entre ceux qui disent qu’il faut y arriver de manière légale et ceux qui disent par la Révolution (socialisme révolutionnaire). Contenu sur le plan négatif : Critique globale sur l’ensemble de la société, du « système » (« tout est mauvais »). Le capitalisme est mauvais -> faut le faire disparaître. Les socialismes considéraient que le système était INJUSTICE (de la part de ceux qui possédaient les industries, le capital, les moyens de production,…) -> pratiquaient une sorte de tyrannie sur les ouvriers -> plus value selon les travailleurs que les patrons gardent pour eux, par pour les ouvriers. Les socialismes considéraient cette domination des bourgeois comme totalitaire (tous les domaines). Au niveau politique : suffrage censitaire. Au niveau de la culture : bourgeoisie narcissique. Dans les expositions, musées, etc… les sujets sont seulement ceux qui l’intéresse. Au niveau religieux : religion de pure intérêt, de convenances sociales, de conformisme. Contenu sur le plan positif : Objectif d’égalité, de justice,… => mise en commun de ce que produit la richesse, cela doit appartenir à la collectivité, nationalisation des moyens de production. Socialisme qui est internationaliste, pacifiste et anticolonialiste. II. Le socialisme marxiste, dit scientifique. Frederich Engels et Karl Marx sont les deux à la base de cela. Idéologie fondée sur le matérialisme historique (c’est la matière qui est à l’origine de tout). Ils aboutissent à 3 conclusions fondamentales. 1. Sociétés totalement conditionnées par ce qui est matériel (notre être : somme fait de physique et de chimique ; condition climatique qui influence le domaine agricole, économique, tout.) Idéologie forcément athée (comme le nazisme) -> satisfaction des besoins matériels de l’homme. 2. Action des forces matérielles tellement puissantes sur les sociétés humaines qu’on ne peut quasi rien faire pour les détourner de cela. S’appuye sur la doctrine déterministe. 3. Evolution inéluctable qui va de plus en plus : 1/ Provoquer une interdépendance entre individus, entre Etats, entre les différents secteurs,… Mise en commun de plus en plus. L’évolution ultime vers laquelle on va = communisme (pour Marx). Conséquence : l’individu ne doit pas s’opposer à ça, il doit se soumettre au groupe. De toute façon l’individu n’est pas capable de s’y opposer sinon il se fera écrasé. 8 Si conflit entre individu et communauté, c’est la communauté qui a raison et toujours l’individu qui a tort ! L’individu n’est pris en compte que si ses actions sont bénéfiques pour la collectivité. Il faut respecter le sens de l’évolution, le matérialisme,… il ne faut pas laisser trop de responsabilités l’individu car celui-ci est naturellement égoïste. 2/ La dialectique : thèse= situation où la bourgeoisie est dominante, tyrannique, totalitaire,… Antithèse= totalitarisme opposé à ce totalitarisme des bourgeois. => Use un corps social = la ligue des classes et système capitaliste bourré de contradictions qui vont le tuer = loi de l’offre et de la demande (laisser faire, laisser passer). Thèse = Les classes moyennes vont être de plus en plus prolétarisées. Antithèse = le prolétariat va prendre le dessus sur tout. => On prend les propriétés de la classe moyenne pour les collectiviser. Domination du prolétariat de la classe moyenne pas destinée à durer. Tout le monde participe selon ses capacités et reçoit selon ses besoins (redistribution des richesses). III. Principaux courants issus du socialisme (marxisme). 1. Socialisme utopique : on a pensé à des solutions qui viendraient de discussion entre patrons et ouvriers, de la prise de conscience des patrons,… 2. Socialisme révolutionnaire. 3. Socialisme non-révolutionnaire : Bernstein et Jaurès. Au niveau des applications : soit révisionnistes, soit des révolutionnaires. Révisionniste : Il faut faire venir par étapes le collectivisme -> faire venir des réformes petit à petit pour arriver à l’abolition de la propriété privée, au prolétariat des bourgeois, etc… Révolutionnaire : L.A. Blanqui (France), Liebkrecht (Allemagne), Luxemburg (Allemagne) + Lenine (meurt en 1924 après avoir débuté cette sorte de révolution). Il va laisser ses idées dans un ouvrage en 1902 « Que faire ? ». Càd comment conduire les affaires une fois la Révolution finie. Pourquoi révolutionnaire : ils se disent que les masses populaires n’ont pas d’organisation, par d’expériences,… Antithèse révolutionnaire : retour à l’Ancien Régime => il faut une révolution, une action brutale pour éviter cela et mettre fin au prolétariat. Il faut alors faire confiance à un petit groupe qui a été formé pour cela => plutôt un Coup d’Etat et pas une Révolution. L’anarchisme : Socialistes car ils sont pour l’abolition de la propriété privée. Socialistes dissidents qui veulent la destruction totale de l’Etat au nom de la liberté individuelle (les hommes naturellement bons qui vont s’organiser -> J.J. Rousseau) -> sont utopiques. N’admettent aucune autorité => dangereux. IV. Evolution et réalisations. 1/ Association internationale des travailleurs : l’Internationale= Groupements socialismes (associations, syndicats,…) qui se retrouvent pour élaborer des tactiques, des stratégies (la différence : stratégie : plans à l’avance ; tactique : plus sur la pratique, sur le terrain,…) 2/ Prépondérance du marxisme à partir de +/- 1870. Théorie tout à fait solide, structurée. Idéologie solide et cohérente (voilà pq appelée « scientifique). En 1870, gifle que reçoit la France de l’Allemagne (avec toute sa culture, ses connaissances,…). 3/ Avènement de partis politiques (+/- 1880). Avant socialisme n’était pas un parti mais des petits groupes (associations, syndicats,…). 9 Ils sont arrivé plus tard, pq ? • On mit du temps à s’organiser (obstacles légaux = interdictions de grèves, refus des syndicats,…) • Esprit anarchiste qui a très souvent été dans l’esprit des socialistes -> méfiance vis-à-vis de l’Etat qui avait été complice avec la bourgeoisie. • Celui qui propose qu’on serre la main au bourgeois est un fou, on va vers le fond si ce genre de personnes sont à la tête. •C’est une certaine élite des ouvriers, des plus instruits qui devaient commencer le mouvement petit à petit. Certains osèrent se lancer dans l’action politique tandis que les autres restaient sous leur statut de « bouderie ». NB : Aspect de la spécificité des partis socialistes. Va déteindre en quelque sorte sur les autres. 1) Critique globale de la société établie (-> pas seulement le domaine politique « Tout est mauvais, il faut tout bouleverser »). 2) Une organisation puissante : ils vont compenser leur retard en ayant une organisation formidable (qu’on peut craindre). Ils mettent sur pied des maisons du peuple (lieu de rencontre avec cours, instructions, bals,…) toutes sortes d’activités pour leur permettre de se rencontrer et de parler de leurs problèmes. Tout cela encadre les militants de façon efficace -> solidarité. Solidarité active (et non verbale) -> encadrement des masses => fidèles, redevables. Il y aura une cohésion au sein/moyen d’une organisation efficace. Il faut mobiliser toutes les forces que composent les individus du groupe pour le faire fonctionner. 3) Les socialistes disposent d’un réseau d’Alliés, de groupements, de syndicats, partis,… à l’échelle internationale. 4) Etablissement d’un régime communiste. Section II. Les faits I. La Révolution libérale de 1905. A. Causes. 1. Crise économique à partir de 1901 : Entre 1900 et 1903, fermeture de +/- 3000 entreprises. Coup d’arrêt brutal de l’industrialisation, alimentée par les pays étrangers (surtout français), car diminution des investissements. => restriction des production et licenciement d’ouvriers. 2. Défaite face au Japon (guerre russo-japonaise 1904-1905). 3. Misère de la population à cause de : - l’alourdissement des impôts ; - des difficultés alimentaires ; - de la paralysie des transports (liée à l’effort de guerre). 4. Le massacre du Dimanche rouge (22 janvier 1905) => grèves et manifestations dans tout le pays. B. Les raisons de l’échec. 1. Eclatement de l’opposition suite aux concessions du tsar (Manifeste d’Octobre en 1905, octroyant les libertés fondamentales et promettant l’élection d’une assemble d’Empire, la Douma) : libéraux, satisfaits, laissent le pouvoir écraser les mouvements socialistes qui poursuivaient l’agitation sociale dans les grandes villes. Le tsar, avec Stolypine, va anihiler les concessions faites aux libéraux. 10 2. Manque d’organisation et de discipline des socialistes, dont le mouvement est divisé (menchéviks, bolcheviks, socialistes et révolutionnaires). Crainte de la bourgeoisie d’une révolution populaire radicale à cause de l’extrémisme de Lénine => toutes les forces modérées retournent vers le tsarisme. 3. L’armée, composée surtout de paysans, reste fidèle au tsar. 4. La petite paysannerie, opposée aux propriétaires fonciers (Eglise, noblesse), hésite à s’opposer contre le tsar et reste passive. II. Les révolutions de 1917. A. La seconde révolution libérale, dite Révolution de Février (12 au 16 mars 1917). 1. Les facteurs : a) Echec des réformes promises en 1905 : renvoi des Doumas progressistes et révision du système électoral afin d’obtenir des assemblées conservatrices. b) La guerre mondiale semble l’occasion rêvée pour effacer l’échec de la révolution de 1905. Succession d’échecs militaires et le gouvernement, très impopulaire, se détache du peuple. c) Hiver rigoureux (1916/17): Disette => Grèves, émeutes de la faim. d) Eclatement de mutineries (à partir du 12 mars) => mouvement de révolte, intervention de l’armée=> émeutes deviennent des révolutions d) Réactivation des Soviets qui diffuse le mouvement à travers le pays. 2. Les faits. Installation d’un gouvernement provisoire par l’alliance du Comité de la Douma et de 14 chefs du Soviet (élément révolutionnaire). => abdication du tsar. Différences avec la révolution de 1905 : - alliance entre tous les partis révolutionnaires ; - ralliement de l’armée aux ouvriers révoltés ; - pouvoir arraché au tsar au profit d’un gouvernement provisoire. B. Le coup d’Etat des Bolchéviks, dit Révolution d’Octobre (7-8 novembre). 1. Les facteurs et causes : a) Propagande et troubles provoqués par les Bolchéviks, dirigé par Lénine. NB : Lors du premier congrès panrusses des soviets (juin 1917), les délégués bolchéviques n’étaient que 105 >< 248 Menchéviks >< 285 socialistes révolutionnaires. b) Echec du gouvernement provisoire. Facteurs : - poursuite de la guerre, de plus en plus impopulaire ; - refus de procéder au partage des terres ; - report de l’élection d’une assemblée constituante ; - réaction trop tardive aux manœuvres révolutionnaires Bolchéviks. c) En juillet, échec militaire dans la dernière grande offensive russe (milliers de prisonniers) ; discréditation du gouvernement provisoire. d) En septembre, putsch manqué du général Kornilov qui voulait écraser les forces révolutionnaires (bolcheviks surtout) 11 Titre deux : La Révolution russe (1905-1924). Section I. Les origines. I. Les problèmes de l’Ancien-Régime. A. Géographie. B. Politique. C. Economie. D. Société. II. Les principaux mouvements d’opposition. Section II. Les faits. A. La Révolution libérale de 1905, . B. Les Révolutions de 1917. III. L’établissement du nouveau régime. ?? A. Les faits. B. Les justifications. C. Les deux principaux meneurs : Lenine et Troïski. Voir au dictionnaire le mot révolution (remplacement du régime par un autre, le plus souvent très différent -> mouvement populaire). Ici on parlera plutôt de Coup d’Etat. 12