TROUBLES ALIMENTAIRES Dans la nomenclature officielle du manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-IV), on décrit sous la rubrique « Troubles des conduites alimentaires » deux entités cliniques différentes, l’anorexie mentale et la boulimie. À celles-ci s’ajoute une troisième entité, présentée dans les termes de « trouble des conduites alimentaires non spécifié ». Les troubles alimentaires comprennent donc différents degrés de gravité, certains étant classés, d’autres ne l’étant pas. On sait qu’ils sont trop souvent le résultat d’une piètre estime de soi, d’un sentiment d’impuissance ou d’inaptitude. De plus, ils relèvent fréquemment de problèmes familiaux ou peuvent encore résulter de mauvaises habitudes alimentaires. 1. Définitions et caractéristiques 1. L’anorexie mentale L’anorexie mentale est la perte ou la diminution d’appétit se situant au niveau des troubles psychotique. L’anorexie mentale touche pour 11 personnes 10 filles et 1 garçon. L’anorexie est due à la peur constante de grossir ou à la croyance d’être gros. Ses symptômes: · manque d’appétit ou carrément refus alimentaire · amaigrissement · hyperactivité, résistance à la fatigue · chez les filles: absence de règles · refus de l’individu à reconnaître sa maigreur · situation de conflits avec l’entourage familial (l’anorexique recherche l’affection mais en même temps, combat pour avoir une identité autonome) · mensonges pour ne pas prendre les repas en famille 2. La boulimie La boulimie est un trouble du comportement alimentaire avec des crises pendant lesquelles, le malade est soumis à une faim excessive. La boulimie touche 10 femmes pour 2 hommes et le pic de survenue des troubles se situe autour de 18-20 ans. Ses symptômes: - le malade dévore tout et n’importe quoi - pour obéir à des pulsions, le malade ingurgite des quantités énormes et très caloriques - il purge son corps de calories redoutées en se faisant vomir - la boulimie s’exerce seul, à l’abris du regard des autres - Manière de manger: avale sans mâcher goulûment ne déguste pas la nourriture absorbée mange très vite 2. Manque et conséquence sur le corps 1. Les anorexiques · manque de glucides et de lipides (aliments essentiels) · perte de poids de 15% · fragilité des ongles et des cheveux · perte de capacités physiques (fonte musculaire) · œdème des membres inférieurs (boule d’eau formée) · constipation · froideur des membres (mains et pieds) · vomissement du à une prise importante de laxatifs 2. Les boulimiques Chez un boulimique, en général, il y a trois crises: La pré-crise: - sentiment de tension pénible - excitation préalable teintée d’angoisse et d’irritabilité - état de manque, recherche de nourriture La crise elle-même: - perte de contrôle - absorption de milliers de calories en un temps très court (aliments sucrés et salés) - sensation de malaises corporels (notamment abdominaux) - vomissements : au début provoqués, puis automatiques - après les vomissements, soulagements mais teinté de honte La post-crise: - honte, culpabilité, regrets - volonté de stopper, mais le malade ne peut pas arrêter parce ses crises sont devenues habituelles Conclusion: L’anorexie et la boulimie sont, comme nous l’avons vu, des maladies extrêmement grave, nécessitant une prise en charge rapide par le médecin avant qu’elles s’aggravent (car ces deux maladies peuvent aboutir à la mort des malades). Même après un traitement, dans le cas de l’anorexie, les rechutes sont fréquentes et les malades restent psychologiquement très fragiles. Certains malades gardent des séquelles qui rendent la vie sociale, conjugale et familiale difficiles. Enfin, près d’un quart des cas se terminent de façon dramatique: soit par un décès, soit par un suicide. Plus tôt le traitement psychiatrique est entrepris, plus les chances de guérison sont grandes. Dans le cas de la boulimie, elle peut parfois masquer une véritable dépression nerveuse. C’est pourquoi il faut le plus souvent des cas une prise en charge du médecin. Ces deux maladies peuvent parfois entraîner les malades à abuser de l’alcool, des médicaments, de la drogue, des conduites suicidaires...Alors ne négligeons pas la boulimie et l’anorexie mentale et traitons les avec sérieux, et comme étant peut-être les maladies alimentaires les plus graves. 3.-HYPERPHAGIE Se caractérise par des épisodes d'orgies alimentaires accompagnées de sentiments de culpabilité et de honte; mais ces épisodes ne sont pas suivis de comportements compensatoires. 30% des gens obèses et 2 à 5 % de la population en général souffrent d’hyperphagie boulimique (spitzer et al. , 1992-1993). La préoccupation excessive à l’égard de son poids, les régimes amaigrissants et la dépression sont associés à ce syndrome. En comparaison aux autres troubles alimentaires, les hommes représentent une assez forte proportion des personnes souffrant d'hyperphagie (2 hommes pour 3 femmes, selon les statistiques les plus récentes). Alors que l'anorexie et la boulimie débutent généralement vers l'adolescence, l'hyperphagie commence généralement à un âge plus avancé (moyenne d'âge = 23 ans). 4- ORTHOREXIE L’orthorexie ne concerne pas la quantité de nourriture ingérée, mais l’attitude vis-àvis du choix de cette nourriture. La personne orthorexique est en effet obnubilée par le dogme de l’alimentation (qu’elle considère parfois à tort comme) saine. Pour ne pas consommer de graisses, produits chimiques ou toute autre substance considérée comme nuisible à la santé, la personne passe des heures à réfléchir à son alimentation, planifie ses menus des jours à l’avance, s’invente des règles alimentaires de plus en plus contraignantes, une sorte de norme individuelle soumettant chaque aliment et l’heure à laquelle il est ingéré à un contrôle de qualité confondant goût et moralité. Ce n’est donc pas la volonté de manger sain en soi qui est pointée, mais la démesure de ce comportement, qui vire à l’obsession. Faut-il y voir le résultat des dérives de l’industrie alimentaire, qui depuis quelques années, joue sur l’argument de la santé ? La recherche de perfection alimentaire conduit à un isolement social (amis, famille, restaurant, repas de fête et, plus généralement, prise alimentaire dans un cadre non contrôlé). Voici un test selon BRATMAN Test de Bratman sur l’orthorexie [modifier] Passez-vous plus de 3 heures par jour à penser à votre régime alimentaire ? Planifiez-vous vos repas plusieurs jours à l’avance ? La valeur nutritionnelle de votre repas est-elle à vos yeux plus importante que le plaisir de le déguster ? La qualité de votre vie s’est-elle dégradée, alors que la qualité de votre nourriture s’est améliorée ? Êtes-vous récemment devenu plus exigeant(e) avec vous-même ? Votre amour-propre est-il renforcé par votre volonté de manger sain ? Avez-vous renoncé à des aliments que vous aimiez au profit d’aliments « sains » ? Votre régime alimentaire gêne-t-il vos sorties, vous éloignant de votre famille et de vos amis ? Éprouvez-vous un sentiment de culpabilité dès que vous vous écartez de votre régime ? Vous sentez-vous en paix avec vous-même et pensez-vous bien vous contrôler lorsque vous mangez sain ? En répondant oui à 4 ou 5 des questions ci-dessus, vous révélez qu’en ce qui concerne votre alimentation, mieux vaudrait avoir une attitude plus détendue. En répondant oui à toutes les questions, vous montrez que vous êtes complètement obsédé par le fait de manger sain. Parlez à une amie de votre image corporelle et de vos troubles de l’alimentation Fixez une heure pour parler. Réservez du temps pour avoir une conversation privée avec votre amie. Assurez-vous de vous trouver à un endroit à l’abri d’autres distractions. Faites part de vos soucis. Faites savoir à votre amie que vous vous intéressez à sa santé, à son bonheur et à sa sécurité. Parlez-lui de son obsession des régimes, de sa peur de prendre du poids ou de tout comportement alimentaire que vous considérez dangereux. Écoutez votre amie. Soyez ouverte et compréhensive. Votre amie vous parlera de ses troubles de l’alimentation quand elle se sentira prête. Essayez de ne pas donner d’avis. Ne la jugez pas et ne lui dites pas qu’elle ne devrait pas ressentir les sentiments qu’elle éprouve. Contentez-vous d’écouter et de poser des questions sur ce qu’elle ressent et ce qu’elle pense. Demandez à votre amie de parler à quelqu’un. Suggérez-lui de partager ces soucis avec un conseiller, un médecin, un nutritionniste ou tout autre adulte avec qui elle se sent suffisamment à l’aise pour parler. Si vous vous sentez à l’aise, proposez-lui de l’accompagner. N’oubliez pas que c’est votre amie qui doit en fin de compte prendre la décision. Évitez tout conflit. Ne soyez pas surprise si votre amie n’est pas prête à admettre qu’elle a un problème. Proposez votre aide et soyez juste là pour écouter. Exprimez votre aide en permanence. Faites-lui savoir que vous tenez à elle et rappelez-lui qu’elle peut se tourner vers vous à tout moment si elle a besoin d’une amie. Si vous vous inquiétez pour sa santé, parlez à un adulte de confiance ou à un professionnel de la santé. Le fait de chercher à obtenir de l’aide et un soutien auprès d’un professionnel pourrait vous aider, vous et votre amie. En conclusion, pensez à ceci… Si Barbie existait grandeur-nature, elle mesurerait 5 pi 9 po et pèserait 110 livres. Cela ne représenterait que 76 % du poids normal pour sa taille! (Handler, Stacy. Body Burden: Living in the Shadow of Barbie. Florida: Blue Note Books, 2000) Les mannequins des magazines sont en général photographiés et retouchés à l’aérographe électronique. Parfois, le visage d’un mannequin est combiné avec le corps d’un deuxième et les jambes d’un troisième mannequin (Le développement sain des enfants et des jeunes : Le rôle des déterminants de la santé. Santé Canada, décembre 1999.www.phac-aspc.gc.ca/dcadea/publications/pdf/child_and_youth_f.pdf) Il y a trois milliards de femmes qui ne ressemblent pas à des grands mannequins et seulement huit qui leur ressemblent! (The Body Shop, campagne publicitaire de 1997