De la taxinomie au traitement automatique des verbes en amazighe L’houssaine EL GHOLB FLSHR, Université Mohammed V-Agdal, Maroc [email protected] Résumé. La présente communication prend, comme point de départ, notre expérience personnelle (Master 2 et doctorat) pour regrouper et ordonner une base de données d’environs 4700 monèmes verbaux en amazighe, à partir de l'examen de diverses habiletés et attitudes morphologiques qui les caractérisent. Notre objectif principal est de « mécaniser » les processus morphologiques mis en application par les classes verbales, lors de la formation de différents thèmes verbaux, pour permettre leur généralisation. Certainement, ce travail nécessite des compétences diverses que nous pouvons grouper en trois volets : premièrement, le volet linguistique qui décrit des connaissances relatives à la langue ; le volet formel qui exprime ces connaissances dans un formalisme qui convient au TAL ; et finalement, le volet informatique qui utilise cette description formelle des connaissances dans une application informatique concrète, c’est-à-dire, la création de programmes informatiques capables de transformer un objet d’entrée en un objet de sortie. Devant l'étendue du domaine, cette communication tentera d’aborder le volet linguistique et formel d’un sous-ensemble des verbes étant donné l’ampleur de la tâche et l’hétérogénéité des faits linguistiques qui caractérise la morphologie verbale. Ainsi, nous allons nous baser sur les propriétés morphologiques du verbe simple puisqu’il se situe en haut de la taxinomie des verbes et constitue la base de départ de la dérivation verbale. Les problèmes posés par la taxinomie et la classification des verbes se manifestent aux différents niveaux et se trouvent, à priori, dans la définition des classes et des groupes de verbes qui se heurte à des contraintes diverses. Le problème d’irrégularité des classes est rendu plus épineux encore lorsqu’il s’agit d’une exploitation liée au TAL. En effet, la plupart des verbes connaissent des variations apparentes, sur lesquels nous ne nous attarderons pas, car étudier tous ces variations irait bien au-delà de notre modeste communication.