III. L’Ethique protestante et l’esprit du capitalisme Chapitre I : Le problème. La question qui est au cœur de l’œuvre de Max Weber vise a comprendre et à caractériser « la modernisation de la société de la vieille Europe ». Donc il vx comprendre l’émergence et le développement de la société européenne moderne. Pour lui, il estime que la détermination religieuse de la conduite de vie dans le sens d’une rationalisation va précédé le rationalisme occidental moderne et donc il va s’intéresser à la comparaison systématique des grandes religions … au regard de 2 critères : -l’élimination de la magie dans la religion -la conduite méthodique de la vie comme voie de salut Il va pouvoir mener un examen empirique pour comprendre les processus de rationalisation et de modernisation. Il va réaliser une série d’études sur l’éthique économique des religions et en intro de cette étude il va exposer sa problématique. Ce qui l’intéresse c’est « le type de rationalisme économique qui a commencé depuis le XVIe et XVIIe, qui va dominer l’occident et qui constitue un des aspects de la rationalisation bourgeoise de la vie ». Plus précisément, il va s’intéresser à l’éthique protestante : « de quelle façon certaines croyances religieuses et notamment celles qui sont associées au protestantisme vont-elles déterminer l’apparition d’une nouvelle mentalité économique autrement dit l’ethos d’une forme d’économie particulière autrement dit l’esprit du capitalisme moderne ». Ethos = manière de penser d’un groupe, ici mentalité économique des XVI et XVIIe s. Le terme d’esprit du capitalisme permet de caractériser la recherche rationnelle et systématique du profit dans l’exercice d’une profession. Pour Max Weber, cet esprit du capitalisme est déterminant pour comprendre l’expansion et la stabilisation de cette forme particulière d’activité économique qu’est le capitalisme rationnel moderne sachant que ce capitalisme rationnel a pour particularité l’organisation rationnelle et capitaliste du travail formellement libre. 1. Confession et stratification sociale Max Weber, à partir d’exemples, va montrer la liaison très forte entre le protestantisme et le capitalisme moderne. Pour cela il va partir de données statistique établies en Allemagne et va distinguer 3 principaux constats : - les chefs d’entreprises, les détenteurs de capitaux, les représentants des couches supérieurs qualifiées de la main d'œuvre, le personnel technique et commercial hautement éduqué que l’on trouve dans les entreprises modernes sont en grande majorité des protestants. -il estime que les protestants ont montré des dispositions spéciales pour le rationalisme économique. On ne retrouve les catholiques dans les mêmes activités. Pour Max Weber, cette adaptation des protestants ne doit pas être recherchée uniquement dans les circonstances extérieures, historique mais dans le caractère intrinsèque et permanent des croyances religieuses. -c’est le calvinisme qui paraît avoir exercé une des actions les plus fortes. La confession réformée aurait favorisé le développement de l’esprit du capitalisme. 2. L’esprit du capitalisme. Selon Max Weber, l’esprit du capitalisme pose l’augmentation du capital comme fin en soi qui va déterminer le comportement et les devoirs des capitalistes. Le développement du capitalisme exige non seulement des formes d’organisation spécifique mais aussi des modèles de comportement adaptés à la rationalisation croissante de l’économie. Le sens des affaires n’est pas dicter par le désir de s’enrichir par n’importe quel moyen. « Le manque de scrupules, l’égoïsme intere.. , l’âpreté au gain ne fournissent au service du capital que des pirates dépourvus de freins moraux ». Leur conduite soumise au libre arbitre n’offre aucune garantie, aucune prise au calcul et à la prévisibilité des conduites. Donc le capitalisme rationnel exige un mode de socialisation particulier. 2.1. Le sermon de Benjamin Franklin : l’idéal type de l’esprit du capitalisme. Max Weber, pour illustrer va présenter le sermon de Benjamin Franklin où celui-ci va donner des exemple de machines morales qui constituent un témoignage de la mentalité capitaliste. « Souvient toi que le temps c’est de l’argent » « Souvient toi que le crédit c’est de l’argent » « Souvient toi que l’argent est par nature générateur est prolifique » « Souvient toi du dicton : le bon payeur est le maitre de la bourse d’autrui » Max Weber considère que le sermon de BF est idéal typique de l’esprit du capitalisme. Max Weber repère dans ce sermon une philosophie de l’avarice qui semble constituer l’idéal de l’honnête homme ou de l’homme d’honneur. Donc la morale est sous-jacente à travers que le devoir de chacun est d’augmenter son K. Ceci étant supposé être une fin en soi. Le sens des affaires n’est pas seulement enseigné dans le sermon mais aussi un ethos, une manière d’agir dans une société est dominant dans ce sermon et tout manquement à cette règle est considéré par BF comme un oubli du devoir et non pas simplement une erreur tactique. Il s’agit d’un ensemble de conseils pour bien se conduire dans la vie, c’est pourquoi ce sermon relève de maximes éthique qui dépassent la stricte pensée utilitariste. Donc le protestantisme et l’esprit du capitalisme ont permis de lutter « contre cette façon de sentir, de se comporter et de réagir aux situations nouvelles qu’on appelle la tradition ». Plus précisément Max Weber parle de protestantisme comme un puissant allier de l’esprit du capitalisme qu’il a toutefois secondé dans son développement. 2.2. L’Esprit du capitalisme et L’esprit traditionnel : Pour montre la spécificité et le caractère novateur de l’esprit du capitalisme moderne, Max Weber va le comparer et le différencier de l’esprit traditionnel qui existe encore au moyen âge. Qu’entend t-il par traditionalisme ? «L’homme ne désire pas par nature gagner de plus en plus d’argent mais il désire simplement vivre selon son habitude et gagner autant d’argent qu’il lui en faut pour cela ». Partout où le capitalisme a entreprit son œuvre d’augmentation de la production du travail humain par l’accroissement de son intensité, il s’est heurter à la résistance obstinée de ce … du travail de l’économie précapitaliste. Max Weber estime que la fièvre d’acquisition, la piraterie, l’esprit aventurier qui se défie de toute limitation éthique est connu à toutes les époques. Mais ce sont des attitudes traditionnelles face à l’argent qui n’ont rien à voir avec l’esprit du capitalisme. Pour Max Weber, l’esprit du capitalisme fixe comme but de mettre le travail au service d’une organisation rationnelle afin de fournir à l’humanité ces biens matériels. A contrario, l’état d’esprit aventurier qui se défie de toute limitation éthique reste trop ancré dans la tradition et lorsqu’il est dominant, il détermine l’époque précapitaliste dans laquelle l’utilisation rationnelle du capital dans le cadre d’une entreprise permanente et l’organisation rationnelle capitaliste du travail n’est pas encore ce qui structure l’ensemble des activités économiques. Pour Max Weber, en fait on est encore dans des manières d’agir qu’on appelle la tradition. C’est contre l’esprit traditionnel et la morale qui lui est associée que va s’acharner l’esprit du capitalisme naissant. Ce qu’il fallait justifier c’est le dévouement à la vocation de gagner de l’argent c'est à dire cette dois de concevoir l’enrichissement en tant que fin en soi à laquelle les hommes se trouvent astreints en tant que vocation. Cette vocation, le système capitaliste en a besoin pour se développer mais elle s’oppose aux systèmes moraux d’époques entières. L’éthique protestante et notamment le calvinisme va accompagner la naissance du capitalisme en lui fournissant l’arrière-plan d’idées qui va contribuer à arracher les hommes à leur mode de vie traditionnel qui va permettre en fait de justifier moralement leur activité temporelle et donner à l’activité quotidienne à l’idée de besogne et de dévouement au travail une valeur positive qui va prendre le sens de vocation. Max Weber souligne le développement du capitalisme en rapport avec l’idée de vocation à l’intérieur d’une profession. Cette vocation va offrir au capitalisme les ressources spirituelles dans lesquelles il va puiser des motifs idéels pour justifier et légitimer le mode de vie qu’il cherche à imposer et ainsi balayer les formes traditionnelles de l’existence (étayage de l’esprit du capitalisme sur l’éthique protestante qui va structurer durablement les conduites en apportant un socle de légitimation et de croyances). 2.3. Le tournant décisif Pour montre la spécificité et le caractère novateur de l’esprit du capitalisme moderne, Max Weber va le comparer et le différencier de l’esprit traditionnel qui existe encore au moyen âge. Qu’entend t-il par traditionalisme ? «L’homme ne désire pas par nature gagner de plus en plus d’argent mais il désire simplement vivre selon son habitude et gagner autant d’argent qu’il lui en faut pour cela ». Partout où le capitalisme a entreprit son œuvre d’augmentation de la production du travail humain par l’accroissement de son intensité, il s’est heurter à la résistance obstinée de ce … du travail de l’économie précapitaliste. Max Weber estime que la fièvre d’acquisition, la piraterie, l’esprit aventurier qui se défie de toute limitation éthique est connu à toutes les époques. Mais ce sont des attitudes traditionnelles face à l’argent qui n’ont rien à voir avec l’esprit du capitalisme. Pour Max Weber, l’esprit du capitalisme fixe comme but de mettre le travail au service d’une organisation rationnelle afin de fournir à l’humanité ces biens matériels. A contrario, l’état d’esprit aventurier qui se défie de toute limitation éthique reste trop ancré dans la tradition et lorsqu’il est dominant, il détermine l’époque précapitaliste dans laquelle l’utilisation rationnelle du capital dans le cadre d’une entreprise permanente et l’organisation rationnelle capitaliste du travail n’est pas encore ce qui structure l’ensemble des activités économiques. Pour Max Weber, en fait on est encore dans des manières d’agir qu’on appelle la tradition. C’est contre l’esprit traditionnel et la morale qui lui est associée que va s’acharner l’esprit du capitalisme naissant. Ce qu’il fallait justifier c’est le dévouement à la vocation de gagner de l’argent c'est à dire cette dois de concevoir l’enrichissement en tant que fin en soi à laquelle les hommes se trouvent astreints en tant que vocation. Cette vocation, le système capitaliste en a besoin pour se développer mais elle s’oppose aux systèmes moraux d’époques entières. L’éthique protestante et notamment le calvinisme va accompagner la naissance du capitalisme en lui fournissant l’arrière-plan d’idées qui va contribuer à arracher les hommes à leur mode de vie traditionnel qui va permettre en fait de justifier moralement leur activité temporelle et donner à l’activité quotidienne à l’idée de besogne et de dévouement au travail une valeur positive qui va prendre le sens de vocation. Max Weber souligne le développement du capitalisme en rapport avec l’idée de vocation à l’intérieur d’une profession. Cette vocation va offrir au capitalisme les ressources spirituelles dans lesquelles il va puiser des motifs idéels pour justifier et légitimer le mode de vie qu’il cherche à imposer et ainsi balayer les formes traditionnelles de l’existence (étayage de l’esprit du capitalisme sur l’éthique protestante qui va structurer durablement les conduites en apportant un socle de légitimation et de croyances). 3. La notion de Beruf chez Luther – Objectif de la recherche 3.1. La notion de Beruf : un produit de la réforme En Allemagne, beruf signifie tâche de l’existence et travail défini. Ce terme n’a pas d’équivalent dans les pays où le texte de protestantisme n’est pas dominant. Dans le sens actuel, il a pour origine la traduction de la bible effectué par Luther. Il reflète plus l’esprit du traducteur que l’esprit initial du texte. Ce qui est frappant c’est que ce vocable va se répandre très vite dans le langage courant de tous les peuples protestants. Ce nouveau sens du mot correspond à l’idée nouvelle et un produit de la réforme. Certes on px voir apparaître dès le moyen âge des éléments semblables d’évaluation positive de l’activité quotidienne mais « estimer que le devoir s’accomplit dans les affaires temporelles, qu’il constitue l’activité morale la plus haute que l’homme puisse s’assigner ici bas ; voilà sans contexte le fait absolument nouveau ». L’unique moyen de vivre de façon agréable à Dieu n’est pas de dépasser la morale de vie séculaire par l’ascèse monastique mais exclusivement d’accomplir dans le monde les devoirs correspondants à la place que l’existence assigne à l’individu dans la société, devoirs deviennent ainsi sa vocation. L’idée centrale de Luther est celle d’accomplir ses devoirs dans le monde. C’est cet accomplissement qui est la volonté de Dieu au point que Luther considère que tous les métiers licites ont absolument la même valeur devant Dieu. 3.2. En quoi l’esprit du capitalisme ne peut-il pas toutefois se « réclamer » de Luther ? Weber voit une marque de traditionalisme dans la conception luthérienne de la profession comme vocation. La notion de beruf (travail) chez Luther est encore très traditionaliste et Luther considère le L professionnel comme un ordre spécial de dieu à l’individu de remplir la charge concrète assigné par la providence l’individu doit rester délibérément dans l’état et la profession où Dieu l’a placé et il doit maintenir ses aspirations terrestres dans les limites que cette situation lui impose. Donc il faut rechercher ailleurs les véritables rapports entre l’étique des vieux protestants et le développement de l’esprit du capitalisme. C’est dans les créations calvinistes et dans les sectes puritaines que Weber va trouver les affinités électives entre l’étique protestante et l’esprit du capitalisme. Ce concept, Weber l’empreinte a Goethe pour essayer d’établie la relation entre l’étique protestante et l’esprit du capitalisme. En fait il va essayer de comprendre où se situe la rencontre entre les croyances religieuses et l’étique professionnelle. Il estime que cette rencontre se trouve dans des liens intimes qu’il faut démêler pour pouvoir faire apparaître des éléments pures qui appartienne à 2 sphères distinctes : la religion d’un coté et l’économie de l’autre. Weber voit ces liens très unis dans les propos de Benjamin Franklin qui exprime le mieux l’esprit du capitalisme. Le concept d’affinité élective va permettre de voir les séparations et les combinaisons entre des éléments singuliers qui sont à extraire un à un de la réalité historique. Il s’agit aussi de comprendre les processus qui sont à l’œuvre dans la formation de l’esprit du capitalisme et ce concept va permettre de montrer qu’il y a une attraction mutuelle entre 2 éléments qui semble relever d’un choix, d’une préférence mais qui en même temps n’a pas un caractère voulu. Il n’y a pas de filiation, de rapport instrumental ; dit autrement, l’ascétisme puritain n’a pas été créer pour soutenir l’esprit du capitalisme et l’étique protestante n’est pas non plus le moyen de détourner les esprits encore attachés à la tradition. En fait, le but des réformateurs n’était pas l’éveil de l’esprit du capitalisme mais exclusivement le salut des âmes. L’éthique de l’église réformée ne prend pas sa source dans la sphère économique et n’est pas non plus l’instrument de son développement. Weber insiste sur le caractère non voulut des conséquences de l’œuvre des réformateurs sur le développement de l’esprit du capitalisme. En fait, ce qui est suggérer, c’est que l’efficacité historique des motifs idéels (relevant des idées) tiendrait justement au fait qu’ils sont situés dans une autre sphère que celle de l’économie et ils sont tendus vers une tout autre fin qui est le salut des âmes. Les buts éthiques et les manifestations pratiques des doctrines des réformateurs étaient purement religieux et c’est pour cette raison que leur rencontre avec le capitalisme a eu cette efficacité. L’idée de Weber est de voir quelles sont les influences réciproques entre les bases matérielles, les formes d’organisations sociales et politiques et la teneur spirituelle de des époques de la réforme qu’il recherche des les affinités électives. Il veut ensuite voir comment ces affinités électives ont influencé le développement de la civilisation matériel pour au final déterminer les motifs religieux dans les origines de la civilisation que nous connaissons. Chapitre II - L’éthique de la besogne dans le protestantisme ascétique. Luther apporte une importante transformation dans la représentation de l’activité professionnelle. Pour le catholicisme l’action professionnelle dans le monde n’a pas de valeur positive pour la recherche du salut. Au contraire, le retrait hors du monde, le refus de la recherche des biens de ce monde sont fortement valorisé comme voie de salut. A l’inverse pour Luther, l’activité professionnelle est une tache que Dieu a donnée à accomplir aux hommes. En fait, la profession devient une vocation avec une dimension divine. L’unique moyen de vivre d’une manière agréable a Dieu n’est pas dans se retrancher dans une ascèse monastique mais exclusivement d’accomplir dans le monde les devoirs correspondant à la place que l’existence assigne à l’individu dans la société. Luther estime que c’est par sa doctrine du salut, par la foi seul et non par les bonnes œuvres comme chez les catholiques et par le beruf et la vocation que l’on réhabilite la vie laïque et que l’on fait du travail une valeur. Toutefois si Luther contribue à l’essor du rationalisme moderne, Weber estime que c’est chez Calvin que le capitalisme trouve sa véritable source. En effet si Luther transforme la représentation du travail, il a une vision conservatrice du monde et c’est le calvinisme qui va avoir une influence révolutionnaire. Plus précisément, c’est le dogme calviniste de la prédestination. Selon Calvin, Dieu a destiné certains hommes au salut et condamné les autres à l’enfer. Le fidèle calviniste va chercher dans son activité professionnelle les signes de sa confirmation et la réussite dans la recherche des richesses va être un témoignage de son statut d’élus. En effet, seuls les élus peuvent avoir du succès dans l’activité que Dieu a donné à accomplir aux hommes c'est à dire dans la profession comme vocation. Pour s’assurer ce statut d’élus, les calvinistes vont transformer leur vie dans une recherche méthodique des richesses dans le cadre de leur profession. Bien entendu, il est hors de question de transformer ces richesses en luxe ou en démonstration ostensible. C’est dans cette logique d’acquisition rationnelle des richesses que le capitalisme va trouver son impulsion fondamentale d’après Max Weber. Ce principe d’accumulation du capital va trouver son fondement dans cet ascétisme puritain. 1. Les fondements religieux de l’ascétisme séculier. L’ascétisme est une discipline de vie que l’on retrouve dans toutes les religions en vue d’un perfectionnement spirituel (le jeun, l’abstinence sexuelle …). Max Weber va identifier 4 sources principales au protestantisme ascétique : -le calvinisme -le piétisme -le méthodisme - les sectes issues du mouvement baptiste Ce qui est communs à chacune de ces doctrines : -le salut ne px être garantie par aucun sacrement magique ni par le soulagement par la confession, ni par les bonnes œuvres mais seulement par la preuve ou la confirmation d’un style de vie spécifique. Ce style de vie signifie une mise en forme rationnelle de l’existence tout entière rapporté à la volonté de Dieu. Cet ascétisme dans le monde est exigé de quiconque vx être sur de son salut. Dans cette partie, Max Weber va rechercher quelle sont les racines dogmatiques, quelles sont les idées originelles et la pratique morale en essayant de mettre en place un idéal type de ces idées religieuses. Son objectif va être de découvrir les motivations psychologiques qui ont leur source dans les croyances et pratiques religieuses et qui trace à l’individu sa conduite. On px construire un tableau : Quel est l’ancrage théorico-dogmatique de l’étique des protestant. On regarde ensuite quelles sont les conséquences sur l’état d’esprit du croyant. On regarde quelles sont les effets sociaux. 1.1. Un dieu insaisissable et l’absence de magie Quels est l’ancrage théorico-dogmatique. Il existe un Dieu absolu transcendant qui a crée le monde, qui le gouverne mais qui est insaisissable à l’esprit fini des hommes. L’homme ne px entrer en communication avec Dieu. Les conséquences sur l’état d’esprit du croyant. Une élimination des moyens magiques qui permettrait d’entrer en communication avec Dieu. L’élimination des rituels. 1.2. Prédestination quant au salut, angoisse et travail L’ancrage théorico-dogmatique. On est face à un Dieu tout puissant et mystérieux qui a prédestiné chacun de nous au salut ou a la damnation. Nos œuvres ne peuvent pas modifier ce décret divin qui a été pris d’avance. Face à cela, face à la question de savoir comment l’individu px être assurer de son élection, Calvin n’admet qu’une seule réponse, nous devons nous contenter de savoir que Dieu a décider et persévérer dans l’inébranlable confiance en Christ qui résulte de la vrai foi. Les conséquences sur l’individu : c’est une angoisse inouï, l’individu se pose toujours la question sui je élu suis je damné. D’autant lus qu’il n’y a pas de rachat possible par les œuvres et donc on est dans un processus complet de désenchantement du monde par l’élimination des moyens magiques qui permettrait d’atteindre le salut et donc l’individu se situe dans une solitude intérieure très forte, il est conduit à suivre son destin sans que rien ni personne ne puisse lui venir en aide et donc le rapport entre le protestant et son Dieu se situe dans une profonde solitude intérieure car nul confession ne px venir soulager sa confiance et sa culpabilité. La confiance en Dieu est le signe de la vraie foi. Se considérer comme un élu est un devoir en même temps que cela entraine une angoisse très forte du protestant. Il va falloir que les pasteur trouve des manières d’orienter les pratiques religieuses pour faire face a ces angoisses engendrer par la doctrine. Ils vont les trouver dans 2 directions : -se considérer comme un élu constitue un devoir. Tout espèce de doute a se sujet doit être repousser en tant que tentation du démon. -pour arriver à cette confiance en soi, le travail sans relâche dans un métier est expressément recommandé comme le meilleur moyen. Cela et cela seul dissipe le doute religieux et donne la certitude de la grâce. 1.3. Gloire de Dieu et conduite de vie L’ancrage théorico-dogmatique : Dieu a crée le monde pour sa propre gloire. Dieu n’existe pas pour l’homme c’est l’homme qui existe pour Dieu et toute la création ne prend son sens qu’en tant que moyen de la glorification de la majesté de Dieu. L’homme qui doit être sauvé ou damné à pour devoir de travailler à la gloire de Dieu et de créer le royaume de Dieu sur cette terre. Conséquences sur l’état d’esprit du croyant et les effets sociaux : L’Homme est un instrument de la gloire de Dieu et donc, l’élu est l’agent d’exécution de la providence qui œuvre à l’augmentation de la gloire de Dieu dans le monde et donc le calvinisme exige non pas des bonnes œuvres isolées mais une vie toute entière de bonnes œuvres érigé en système. Autrement dit, le calvinisme ouvre sur une conduite méthodique et un rationalisme éthique. En fait, les protestants vont rationnaliser le monde. 1.4. Rejet des choses terrestres et de l’idolâtrie Ancrage théorico-dogmatique : les choses terrestres, la nature humaine, la chair appartiennent à l’ordre du péché et de la mort. Conséquences sur état d’esprit du croyant et effets sociaux : -l’attitude fondamentalement négative à l’égard de tout espèce d’élément sensuel ou émotionnel dans la culture ou la religion. -l’élimination de toute possibilité de la culture des sens ce qui amène une horreur de l’idolâtrie de la créature et de tout attachement personnel à d’autres êtres humains. Cela va diriger en fait, l’énergie des protestants vers le champ de l’activité objective et impersonnel. Le chrétien agit en fonction de fin divine et celle ci ne peuvent être qu’impersonnel. « Toute relation personnelle d’homme à homme purement sentimentale (donc dépourvu de rationalité) px facilement être soupçonner d’idolâtrie de la chair. » Max Weber. 2. Ascétisme et esprit du capitalisme Il s’agit de voir quel sont les liens entre les idées religieuses fondamentales du protestantisme ascétique et les maximes à l’usage de la vie économique quotidienne. On va le voir par rapport à la richesse et par rapport au travail. 2.1. La richesse Quels sont les écrits théologiques sur cette question ? Quel est leur sens et leur contenu ? En tant que telle, la richesse constitue un grave danger. Elle est en effet moralement douteuse mais plus précisément ce qui est condamné c’est le repos dans la possession, c’est la jouissance de la richesse et ses conséquences c'est à dire l’oisiveté et la tentation de la chair. Et donc tout ceci risque de détourner l’énergie du croyant de la recherche d’une vie sainte. Quelles sont les maximes pratiques que cela va entrainer sur la vie quotidienne et donc sur l’activité économique ? : -gaspiller son temps est le premier de tous les péchés. Le temps est précieux car chaque heure perdue est soustraite au travail qui concourt à la gloire divine. Travailler donc à être riche pour Dieu et non pour la chair et le péché. Conséquences sur les conduites de la vie : -l’activité sans relâche et donc le travail devient un but en soi -le gain à condition qu’il soit lié a une activité sans relâche est moralement admis. C’est le repos et la jouissance qui sont condamnable. Les influences sur le développement du style de vie capitaliste : -l’ascétisme protestant agit à l’intérieur du monde et non plus seulement dans le monastère en s’opposant à la jouissance spontané des richesses. -l’ascétisme protestant va freiner la consommation et notamment la consommation de luxe. En revanche il lève des inhibitions quant au désir d’acquérir qui évolue directement par Dieu. L’influence sur le capitalisme ça va être un frein à la consommation qui va s’unir à une recherche du gain et donc le capital va se former par l’épargne forcé de type ascétique. Cela va entrainer une accumulation du capital a investir. 2.2. Le travail Le sens et le contenu des écrits théologique : - seule l’activité sert la gloire de Dieu, la contemplation inactive n’a aucune valeur et l’oisiveté encore moins. Le travail est un commandement que Dieu fait a l’homme de travailler à la gloire divine par conséquent la répugnance au travail et le symptôme d’une absence de grâce. Les maximes pratiques sur la vie quotidienne et sur l’activité économique : -la contemplation inactive plait moins a à Dieu que l’accomplissement dans un métier. -verset de saint Paul : « Si quelqu'un ne veut pas travailler, qu’il ne mange pas non plus ». -« travail ferme à ta besogne » et donc le travail est le but même de la vie Conséquences sur la conduite de vie : -le travail devient un devoir pour tous y compris pour le riche. Ce que Dieu exige, ce n’est pas le travail en lui même mais le travail rationnel à l’intérieur d’un métier. Et donc pour Max Weber le puritanisme va soutenir l’organisation rationnelle du travail et l’éthos (manière d’agir) de l’entreprise bourgeoise rationnelle. Influences sur le style de vie capitaliste : -pour Max Weber, cela va constituer le plus puisant levier que l’on puisse imaginer pour l’expansion de cette conception de la vie que nous avons appelé l’esprit du capitalisme. En fait cet ascétisme religieux va mettre à la disposition de l’entreprise « des ouvriers sobres, consciencieux d’une application peu commune faisant corps avec une tache considéré comme un but voulu par Dieu ». Max Weber. La productivité du travail au sens capitaliste du terme va être fortement favorisé par les mobiles psychologiques liés à la nécessité de confirmé son état de grâce. Dit autrement, le travail qui permet d’atteindre la grâce permet plus matériellement d’augmenter la productivité du travail. En guise de conclusion Un des éléments les plus fondamentaux de l’esprit du capitalisme moderne et non seulement de celui-ci mais de la civilisation moderne elle-même à savoir : la conduite rationnelle fondé sur l’idée de beruf est née de l’esprit de l’ascétisme chrétien ; l’importance du sermon de Benjamin Franklin qui montre les éléments essentiels de l’attitude que Max Weber a appelé l’esprit du capitalisme. Le contenu de l’ascétisme puritain du métier se trouve avec une dimension religieuse qui est affaiblit chez Franklin. Le capitalisme vainqueur n’a plus besoin de ce soutient (de la dimension religieuse) depuis qu’il repose sur une base mécanique et l’idée d’accomplir son devoir a travers une besogne hante désormais nos vies tel le spectre d’une croyance religieuse disparut. Aux USA, sur le lieu même de son paroxysme, la poursuite de la richesse, dépouillé de son sens éthico-religieux a tendance aujourd’hui à s’associé aux passions purement agonistique (idée de rivalité) ce qui lui confère souvent le caractère d’un sport. Pour le dernier des hommes ce développement de la civilisation, ces mots pourraient se tourner en vérité : spécialiste sans vision, voluptueux sans cœur, ce géant s’imagine avoir gravit un degré d’humanité jamais atteint jusque là. D’où cette notion de néant cette recherche de profit sans valeur.