George Gershwin (1898-1937) : le compositeur de « Summertime »

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CONCERT ECOLE ET CULTURE 2006-2007 – CYCLE 3
MERIGNAC CHANTE LES STANDARDS DU JAZZ
FIL
CONDUCTEUR
POUR DANSES
ET SAYNÈTES
1
2
MORCEAUX
AUTEURS ET
COMPOSITEURS
Mama don’t
allow it
(maman n’veut
pas)
When the
saints
traditionnel
traditionnel
3
Le jazz est une
musique
d’esclaves noirs
Summertime
George Gershwin
4
Le Jazz c’est le
rythme. Le swing
It don’t mean a
thing
Duke Ellington
5
Le Jazz exprime le Doeba
malaise
6
Le jazz est une
musique de fou
Jazz et évasion
7
R. Veenker
Now’s the time Charlie. Parker
ENREGISTREMENTS
ORIGINAUX
Jazz New Orleans. On peut
rajouter d’autres instruments et
faire mimer par les enfants.
Pas de playback.
Chanter seulement les couplets
“And when the sun no more shall
shine” et
”And when the moon has turned
to blood”
L. Armstrong/E. Fitzgerald ; On peut chanter la version
S. Bechet ;
française et le 1° couplet en
Mongo Santamaria (Latin
anglais
jazz);
Noter la trompette de Gillespie
J. Coltrane (jazz modal)
sur la version de Santamaria
Duke Ellington (swing) ;
Écouter les Petits Loups pour le
Les petits Loups du jazz
phrasé.
Noter La présence d’Armstrong
sur la version du Duke.
Non
canon à 3 voix qui se chante a
capella.
Le Playback est indicatif.
C. Parker (Blues bebop);
Écouter les Petits Loups
Les petits Loups du jazz
Charlie Parker (bebop) ;
Seul le début peut être chanté par
Double-six
les enfants (cf. paroles). Ecouter
les Double-6
Getz / Astrud Gilberto
A night in
Tunisia
Dizzy Gillespie
8
Agua de beber
9
Les Feuilles
Mortes
(=Autumn
leaves )
Nuages
Antônio Carlos
Jobim, Vinicius de
Moraes, Pierre
Barouh
Cosma, Prévert
Montand;
Keith Jarret…
10 Pas besoin d’être
noir américain
pour faire du Jazz
11 Bossa
Django Reinhardt
12
Bidonville
(=Berimbau)
Blue Monk
Claude Nougaro ;
Baden Powell
T. Monk
13 Le jazz c’est
l’espoir
Round
Midnight
Thelonious Monk
14 Jazz et nostalgie
Petite Fleur
Sydney Bechet
OBSERVATIONS
Seul le refrain est chanté en Jazz.
Les couplets peuvent être
déclamés.
D. Reinhardt (jazz
manouche),
Joe Pass
Nougaro (bossa nova)
Morceau supplémentaire
Monk ;
Les petits Loups du jazz
Nougaro/Dessaye
Monk (bebop inclassable !);
Miles Davis et John
Coltrane (modal) ;
Sun Ra (free jazz).
Bechet
Écouter les Petits Loups.
Morceau supplémentaire
Morceau abandonné
Morceau supplémentaire
Morceau abandonné. A la place du
lab de « un » (moment), chanter
le même sol que sur le « sur »
(mes 20 ans) puis un fa sur
« mo » (ment) qui est le même
que sur « rête (m’arrête)
(Les documents ci-dessous ont été réalisés à partir de « Wikipedia » (http://fr.wikipedia.org/). Les
mots soulignés sont des liens qui vous renvoient aux pages concernées de l’encyclopédie en ligne.)
PETITE HISTOIRE DU JAZZ
Les sources
L'une des principales influences du jazz, outre les chants religieux (Negro spirituals, puis gospel
songs) et les work songs (chants de travail des esclaves dans les plantations de coton) fut le blues,
une musique rurale qui évolua avec la migration des populations noires vers les grandes
agglomérations, à la fin du XIXe siècle. Parmi les premiers musiciens de jazz, nombreux étaient
ceux qui vivaient de leur prestation dans de petites fanfares; les instruments de ces groupes
devinrent les instruments de base du jazz : cuivres, instruments à anches et batterie.
La fin de la guerre civile, et les surplus d'instruments de musique militaire qu'elle entraîna, ne fit
qu'amplifier le mouvement. Les premiers jazz bands utilisaient fréquemment la structure et le
rythme des marches, qui étaient le type de musique de concert le plus courant à l'époque.
Malgré ses racines populaires, on trouve parmi les créateurs du jazz des musiciens de formation
classique, tels que Lorenzo Tio ou Scott Joplin (pianiste de ragtime dans un hôtel qui composait en
même temps un opéra – ce qui montre bien toutes les influences dont a pu hériter le jazz à cette
époque).
Un événement important dans le développement du jazz fut le durcissement des lois de Jim Crow
sur la ségrégation raciale en Louisiane, dans les années 1890. Les musiciens professionnels de
couleur ne furent plus autorisés à se produire en compagnie de musiciens blancs ; en revanche, ils
trouvèrent facilement du travail parmi les fanfares et les orchestres noirs, qu'ils firent profiter de
leur expérience de conservatoire.
À l'aube de la Première Guerre mondiale, on assista à une libéralisation des coutumes. Des salles
de danse, des clubs et des salons de thé ouvrirent leurs portes dans les villes, et des danses noires
telles que le cakewalk et le shimmy furent peu à peu adoptées par le public blanc, principalement
les jeunes (les flappers). Ces danses apparurent tout d'abord lors de spectacles de vaudeville, puis
lors
de
démonstrations
de
danse
dans
les
clubs.
La plupart du temps, la musique de ces danses n'avait rien à voir avec le jazz, mais c'était une
musique nouvelle, et l'engouement pour cette nouvelle musique expliquait l'engouement pour une
certaine forme de jazz. Des compositeurs célèbres tels qu'Irving Berlin s'essayèrent alors au jazz,
mais ils n'utilisaient que rarement cet attribut qui est la seconde nature du jazz : le rythme.
Néanmoins, rien ne popularisa plus le jazz que le titre d'Irving Berlin Alexander's Ragtime Band
(1911). Son succès fut tel qu'on l'entendit jusqu'à Vienne. Bien que ce ne fût pas un ragtime, les
paroles décrivaient un orchestre de jazz qui mettait du rythme dans des chansons populaires,
comme l'indique le vers « If you want to hear the Swanee River played in ragtime... » (Si vous
voulez entendre Swanee River joué en ragtime...).
La naissance officielle
L'apparition des phonographes permit la diffusion de cette nouvelle musique. C'est l'enregistrement
du premier disque en 1917 par l' Original Dixieland Jass Band (ironiquement un orchestre de
musiciens blancs) qui marque la naissance officielle du jazz. Notons qu'avant la généralisation du
phonographe, il a été enregistré de nombreux morceaux avec le piano mécanique. Ainsi a-t-on
gardé de nombreux rouleaux de Scott Joplin.
King Oliver a été le chef d'un premier orchestre important, le « Creole Jazz Band » dont fera partie
Louis Armstrong. Jelly Roll Morton a su transformer la musique de ragtime en jazz et il a
enregistré avec ses « Red Hot Peppers » (qui comprenaient les meilleurs musiciens de Chicago)
des chefs d'œuvres. Lors de quelques enregistrements spécifiquement destinés au public noir (les
race records) Louis Armstrong amena une première évolution décisive du jazz : il jouait avec un
orchestre typique de La Nouvelle-Orléans, ces orchestres où tous les musiciens improvisent
simultanément. Mais Louis était un improvisateur hors pair, capable de créer des variations infinies
à partir d'un même thème. Ses musiciens l'imitèrent, non plus tous en même temps, mais chacun
leur tour. C'est ainsi que le jazz devint une forme de musique en solo. (voir Jazz Nouvelle-Orléans)
L'apparition des salles de danse influença le milieu du jazz de deux façons : les musiciens se firent
plus nombreux, puisqu'ils commençaient à pouvoir vivre de leur musique, et le jazz – comme
toutes les musiques populaires des années vingt – adopta le rythme 4/4 de la musique de danse.
La prohibition et la ségrégation
Avec la prohibition et les amendements constitutionnels interdisant la vente de boissons
alcoolisées, les bars et les cabarets légaux fermèrent leurs portes, mais furent rapidement remplacés
par des centaines de bars clandestins où les clients venaient boire et écouter de la musique. Les airs
que l'on y entendait demeuraient un mélange de styles – des morceaux de danse à la mode, des
chansons récentes, des airs extraits de spectacles. Ce qu'un trompettiste surnomma un jour
« Businessman's bounce music ». Mais les musiciens qui avaient la chance d'avoir gardé un emploi
stable, et qui jouaient toujours avec les mêmes partenaires, connurent un succès bien supérieur.
Ainsi, cette période marqua la naissance de l'orchestre de Duke Ellington, au Cotton Club, ainsi
que de l'orchestre de Count Basie, formé à partir de plusieurs groupes de Kansas City.
La danse évolua avec la musique, ainsi naquit au début des années 30 dans la communauté noireaméricaine le Lindy Hop (ou Jitterbug) qui devint un phénomène national dès 1935, avec la
popularisation des Big Band blanc avec en particulier Benny Goodman.
Les premiers développements du jazz subirent l'influence de la ségrégation raciale, qui était alors
très forte aux États-Unis. Les innovations, apportées principalement par les musiciens noirs des
clubs, étaient enregistrées par des musiciens blancs, qui avaient tendance à donner au jazz des
rythmes et des harmoniques orthodoxes. La lente dissolution de la ségrégation raciale s'amorça au
milieu des années trente, quand Benny Goodman engagea le pianiste Teddy Wilson, le
vibraphoniste Lionel Hampton et le guitariste Charlie Christian pour qu'ils se joignent à de petits
groupes et à son big band. Au milieu des années trente, la popularité du swing et des big bands
était à son sommet, transformant en stars des musiciens tels que Glenn Miller ou Duke Ellington.
Une variante du swing, nommée « Jump Blues », devança – par certains aspects – le rhythm and
blues et le rock and roll. Elle n'était pas jouée par des big bands, mais plutôt par de petits groupes,
et utilisait les progressions d'accords habituelles du blues avec un tempo plus rapide. Une autre
variation, le boogie-woogie, utilisait un rythme doublé, c'est-à-dire que la section rythmique jouait
« eight to the bar », huit temps par mesure à la place de quatre. Big Joe Turner, un chanteur de
Kansas City qui travaillait avec les orchestres de swing des années trente – tels que l'orchestre de
Count Basie – devint une star du boogie-woogie dans les années quarante, et fut l'un des
précurseurs du rock and roll dans les années cinquante, notamment avec son titre Shake, Rattle and
Roll.
La révolution bebop
Dans les années 1940, de nombreux musiciens d'orchestre se lassent de la rigidité des big bands et
de la structure swing. Ils se réunissent (« after hours ») en petits groupes après les concerts ou les
sessions d'enregistrement avec des orchestres plus importants et laissent libre cours à leur virtuosité
sur des rythmes très appuyés. C'est la naissance du bebop qui marque une évolution importante
axée sur l'habileté technique des musiciens et une plus grande complexité rythmique et
harmonique, amenée entre autres par le saxophoniste Charlie Parker (surnommé Bird), le
trompettiste Dizzy Gillespie et le pianiste Thelonious Monk. Ce fut un changement majeur pour le
jazz : de musique de dancing, il devenait un art intellectuel de premier rang.
Avec Birth of the Cool, le trompettiste Miles Davis, qui avait longtemps travaillé avec Charlie
Parker cherche à revenir à une musique plus apaisée et plus accessible. C'est la naissance du
mouvement « cool » qui connaîtra un succès particulier auprès des musiciens de la West Coast, et
dont l'un des principaux représentants est le saxophoniste ténor Stan Getz et le trompettiste Chet
Baker. En 1959, Miles Davis crée une nouvelle fois l'événement avec Kind of Blue qui pose les
fondements du jazz modal où la structure harmonique des morceaux était encore beaucoup plus
libre qu'auparavant, qui souvent ne se basaient que sur quelques accords de piano et de basse. Le
reste n'était qu'improvisation.
Le Hard bop est une tentative de rendre le bebop plus accessible au grand public, en y incorporant
des influences venues de la soul, du gospel et du blues. La plus belle illustration de ce style est
certainement le quintet des "Jazz Messengers" fondé par le batteur Art Blakey avec, pour la
première formation Benny Golson au sax tenor, le jeune Lee Morgan à la trompette, Bobby
Timmons au piano et Jymie Merrit à la contrebasse.
À la fin des années 1950, John Coltrane impulse une nouvelle évolution qui ouvre la voie au Free
jazz, illustré par Archie Shepp, Albert Ayler, Pharoah Sanders, L'Art Ensemble of Chicago et de
nombreux autres.
Jazz Latin
Il y a deux variétés de jazz latin: le jazz Afro-Cubain et le jazz influencé par les styles Brésilien.
Brazilian. Le jazz Afro-Cubain était joué aux Etats-unis pendant les années 1950, surtout après la
mort de Charlie Parker. Les musiciens bob comme Dizzy Gillespie et Billy Taylor ont commencé
des groupes qui utilisent les styles Afro-cubain des artists cubains ou de Puerto rico comme Tito
Puente, Mario Bauza, et Chano Pozo.
La bossa nova (« nouvelle bosse», en portugais, traduit généralement par « nouvelle vague » en
français) est un style musical qui mélange les influences de jazz, samba, musique classique, et
musique populaire. La bossa nova était popularisée par João Gilberto au Brésil; au commencement
des années 1960, la bossa nova remporta un succès planétaire avec le chanson A Garota de
Ipanema (The Girl from Ipanema, en anglais). Par la suite, les styles latins comme la bossa nova et
le samba sont devenus une partie intégrale du vocabulaire musical de jazz.
Fusion: le mélange de jazz et rock
Après à peu près une décennie du rock and roll, vers 1968 la forme hybride du jazz-rock fusion
apparaît avec toujours Miles Davis qui publie les albums fusion In a Silent Way et Bitches Brew.
Autres artistes importantes du style fusion étaient: Chick Corea avec son group Return to Forever;
le batteur Tony Williams et son groupe Lifetime, avec Alan Holdsworth et Larry Young; Herbie
Hancock et son groupe les Headhunters; John McLaughlin et le Mahavishnu Orchestra, Frank
Zappa, Al Di Meola, Jean-Luc Ponty, Sun Ra, Soft Machine,the Pat Metheny Group, et surtout le
groupe Weather Report avec Josef Zawinul, Wayne Shorter, Jaco Pastorius, ,.
1980 à aujourd'hui
Depuis la période de fusion de jazz et rock, la diversité stylistique du jazz n'a pas décru. Le jazz a
absorbé des influences de sources aussi disparates que la world music, la musique classique
d'avant-garde ou les rythmes africains, et utilisant plus couramment la gamme chromatique (avec
des musiciens comme Ornette Coleman, Arthur Doyle ou John Zorn).
Néanmoins, les amateurs de jazz sont beaucoup moins nombreux, et divisés entre les plus âgés,
préférant le jazz traditionnel, un petit noyau de musiciens et de fans plus intéressés par un jazz
moderne très expérimental, et un groupe en constante évolution de musiciens mélangeant les
différents types de jazz avec des genres musicaux contemporains, formant des styles différents.

L'acid jazz de la fin des années 1980 et des années 1990 mélange des éléments de jazz avec
les styles disco des années soixante-dix). L'acid swing des années 1990 combine les styles
des big bands des années quarante avec des sons plus rapides et plus agressifs de batterie et
de guitare rock).

Le smooth jazz des années 1980 est une variante très accessible du jazz, mêlant des
sonorités douces (smooth : doux, lisse en anglais) au côté très 'Jam' du jazz. Plus
souvent instrumental que chanté, il utilise souvent divers synthétiseurs, accompagnée
d'une mélodie par un instrument jouant en solo.
Les caractères clés du jazz
Le jazz est un mélange de courants musicaux très divers. Au cours de son évolution, il a su intégrer
de nombreuses influences et se prêter à de nombreux métissages, comme le blues, le rock, la
musique latine, le world-beat....
Du point de vue de la technique musicale, sa richesse et sa complexité sont aujourd'hui telles qu'il
est difficile de décrire précisément ce qui le caractérise, parce que le jazz comprend une grande
variété de sous-types, comme traditionel, bebop, fusion, free-jazz, etc.
D'après Travis Jackson, on pourrait définir le jazz d'une façon plus "ouverte", en disant que c'est
une musique qui inclut souvent des qualités comme le "swing", l'improvisation, l'interaction en
groupe, le développement d'une voix individuelle, et qui est ouverte aux diverses possibilités
musicales
Les éléments suivants se trouvent dans la majorité des styles de jazz :






Swing: une notion un peu abstraite qui signifie que la musique jouée atteint une sorte de
"moment de grâce" assez difficile à expliquer concrètement, un moment ou la musique
décolle.
Improvisation: un processus par lequel le musicien de jazz crée ou produit une œuvre
musicale spontanée en se servant de sa créativité dans l'instant et de son savoir technique et
théorique des divers styles de jazz.
l'interaction en groupe
le développment d'une voix individuelle comme artist (Sonorité et phrasé): Les musiciens
de jazz sont souvent à la recherche de l'expression musicale individuelle, innovatrice et
créative.
Etre "ouverte" aux divers possibilités musicaux.
Standard de jazz: les morceaux bien connus qui ont acquis une certaine notoriété, qui font
l'objet de nombreuses reprises et sont joués lors des jam sessions (e.g., All of Me, Autumn
Leaves, Mack the Knife, Summertime, etc
George Gershwin (1898-1937) : le compositeur de « Summertime »
George Gershwin est né à Brooklyn (état de New York) le 26 septembre 1898 ; il est le second de
quatre enfants dont son frère aîné, Ira, né en 1896, deviendra son principal collaborateur en tant
que parolier.
Installée à Manhattan, la mère achète un piano pour faire donner des leçons à Ira mais c'est
finalement George qui manifeste un intérêt particulièrement développé pour la musique ; ses goûts
sont très éclectiques, allant du classique aux chansons populaires, et il s'intéresse en particulier aux
rythmes de la musique des Noirs américains.
Ses premiers essais de compositeur sont des chansons qui n'ont pas été publiées.
En 1919 George écrit son premier grand succès populaire, "Swanee", puis en février, 1924 le
célèbre Rhapsody in Blue où il joue lui-même au piano.
À partir de 1924,les partitions des frères Gershwin se succèdent
en suscitant, dans la plupart des cas, l'enthousiasme tant du public
que de la critique.
Citons entre autres :
Lady, Be Good! avec Fred et Adele Astaire,
Tip-Toes avec Jeanette Mac Donald,
Oh, Kay! avec Gertrude Lawrence et Victor Moore,
Funny Face avec Fred et Adele Astaire, Victor Moore,
Girl Crazy avec Ethel Merman, Ginger Rogers et le Red Nichols
Orchestra (dans lequel se trouvaient Benny Goodman, Gene Krupa,
Jimmy Dorsey et Glenn Miller!).
Strike up the Band avec Vivian Hart et Herbert Corthell.
Of thee I Sing avec Victor Moore et William Gaxton.
Enfin, en 1935, l'opéra Porgy and Bess d’où est
tiré « Summertime » est créé à Boston : l'ouvrage devient au fil des années et des reprises celui du
compositeur le plus souvent joué.
En 1936, pressentant la fin de leur succès à Broadway, les frères Gershwin se tournent vers
Hollywood où certains de leurs ouvrages ont déjà été filmés; parmi leurs grands succès pour
l'écran, citons :
Shall we Dance avec Fred Astaire et Ginger Rogers.
A Damsel in Distress avec Fred Astaire.
The Goldwyn Follies; c'est en travaillant sur les chansons de ce film que le compositeur
commence à souffrir de la tumeur au cerveau qui devait l'emporter, ce qui ne l'empêche pas d'écrire
quelques pages qui sont parmi ses meilleures : Love Is Here To Stay et Love Walked In.
George Gershwin décède le 11 juillet 1937, à Beverly Hills (état de Californie).
Louis Armstrong (1901– 1971) et Ella Fitzgerald (1917 - 1996) « Summertime »
Louis Daniel Armstrong aussi connu sous les surnoms de Satchmo (pour satchel-mouth,
littéralement bouche-sacoche) ou Pops, était un musicien charismatique, innovant et possédant un
talent musical exceptionnel : il transforma le jazz du statut d’une musique régionale peu connue en
un courant culturel populaire. Étant probablement le musicien de jazz le plus célèbre du
XXe siècle, il fut tout d’abord reconnu pour ses qualités de trompettiste avant de développer au fil
de sa carrière des aptitudes au chant et ainsi devenir l’un des chanteurs de jazz les plus influents de
son époque.
Son enfance fut marquée par l’absence de son père, William Armstrong, qui abandonna sa famille
quand Louis était encore tout jeune. Il grandit dans un quartier difficile et fut envoyé plusieurs fois
dans un foyer pour enfants de couleur abandonnés
Durant sa longue carrière, il joua et chanta avec les plus importants instrumentistes et chanteurs ;
parmi lesquels Bing Crosby, Duke Ellington, Fletcher Henderson, Bessie Smith et Ella Fitzgerald.
Armstrong eut beaucoup de disques à succès incluant
« Stardust », » , « When The Saints Go Marching In » , « et
« Stompin' at the Savoy ». « We Have All the Time in the World »
figurait sur la bande sonore du film James Bond « On Her Majesty's
Secret Service ». En 1964, Armstrong fit chuter les Beatles du top
du hit-parade
Dans sons disque « Louis and the Good Book », il interprète « Go
down Moses » repris en hommage en français par Claude Nougaro
sous le titre « Armstrong ».
Louis Armstrong mourut d’une attaque cardiaque en 1971 à l’âge
de 69 ans, la nuit suivant son célèbre show à l’Empire Room du
Waldorf Astoria.
Ella Fitzgerald est l'une des plus importantes chanteuses de jazz.
Connue sous le surnom de « The First Lady of Song » (littéralement
« La Première Dame de la chanson », mais traduit plus volontiers par
« La Grande Dame du Jazz »), elle a remporté de nombreuses
récompenses, dont 13 Grammy Awards.
Avec une tessiture de voix de trois octaves, elle est remarquable pour
la pureté de sa voix et sa capacité d'improvisation, particulièrement
en scat (Le scat est une forme d’improvisation vocale où des
onomatopées sont utilisées plutôt que des paroles)
Avec l'orchestre de Duke Ellington, elle fait des tournées en Europe
et en Amérique du Nord.
Elle a joué en concert avec les plus importants groupes et solistes.
Son vrai rôle était « instrumentiste de la voix ». Elle chante avec de
nombreux partenaires instrumentaux comme Oscar Peterson, Count
Basie, Joe Pass, Dizzy Gillespie. Elle a aussi chanté avec d'autres
voix du jazz comme Nat King Cole ou de grands interprètes de
variétés comme Frank Sinatra.
Porgy and Bess est son enregistrement le plus connu avec la légende du jazz qu'était Louis
Armstrong, mais elle a aussi enregistré avec Satchmo le célèbre album « Ella and Louis » .
Duke Ellington (1899-1974) : “It don’t mean a thing”
Issu de la " petite bourgeoisie de couleur ", Duke joue du ragtime dès l'âge de sept ans, tout en
étant fortement attiré par le dessin. Après des études d'art décoratif, il opte pour la musique et crée
en 1923 à New-York son " grand orchestre " qu'il dirige pendant un demi-siècle, orchestre qui
révolutionnera le monde du jazz.
Le grand orchestre de Duke est considéré comme l'un des meilleurs du monde, aux côtés de celui
de Fletcher Henderson. En 1933, il se rend en Europe, où il remporte un succès triomphal.
L'année 1939 est marquée par l'arrivée dans l'orchestre de Billy Strayhorn, suivie par d'éminents
jazzmen, particulièrement Harold Baker, Cat Anderson et Clark Terry. Duke Ellington ne cessera
jamais d'avoir une formation de la plus haute classe avec laquelle, à partir des années 60, il
effectuera des tournées pleines de swing aux quatre coins du globe.
Jusqu'à la veille de sa mort, inlassable, infatigable et animé d'un
véritable esprit missionnaire, Duke parcourt le monde et joue aussi
bien dans les clubs huppés, les bars obscurs, les salles de concert, les
dancings populaires, les festivals, pour tous les publics, de toute race,
étudiants ou chefs d’états.
Duke Ellington est avec Louis Armstrong la plus grande personnalité
du jazz. Il est le seul jazzman à avoir obtenu, en 1973,un titre honoris
causa de Columbia University. Il a également reçu la Médaille
présidentielle de la liberté lors de son soixante-dixième anniversaire
à la Maison Blanche en 1969.
Duke ELLINGTON est un compositeur et un arrangeur de génie
avec ses alliages sonores subtils, son sens inné du swing, ses
orchestrations grandioses et ses mélodies subtiles. Mêlant l'esprit du blues à une invention
orchestrale très raffinée, sa musique restera, jusqu'à sa mort, fidèle à la grande tradition musicale
négro-américaine. Duke est le génial créateur de l'esthétique du grand orchestre et réussit à plaire à
tous les peuples du monde en racontant l'histoire de son propre peuple .
OEVRES MARQUANTES :
Plus de mille œuvres dont
Mood indigo (1930)
Sophisticated Lady (1932)
Solitude (1934)
Caravan (1937)
Prelude to a kiss (1938)
In a sentimental mood (1953)
Thelonious Sphere Monk (1917 - 1982) : Blue Monk, Round Midnight
Monk était un pianiste de jazz américain connu pour son style d'improvisation unique, ainsi que
pour avoir écrit de nombreux standards du répertoire du jazz.
Alors que Monk est souvent considéré comme l'un des fondateurs du bebop, l'évolution de son
style personnel l'en a fait s'éloigner. On sait peu de choses de sa jeunesse. Né à Rocky Mount en
Caroline du nord, sa famille déménage à New York peu après. Il commence le piano à 6 ans, et
bien qu'il ait pris quelques cours, il est considéré comme un autodidacte. À 12 ans, il accompagne à
l'harmonium sa mère qui chante dans l'église baptiste de son quartier.
Il commence ensuite à trouver du travail comme
musicien de jazz .Son style très personnel fait
sensation, et attire les grands de l'époque, comme
Dizzy Gillespie, Bud Powell ou Charlie Parker. En
1944, Monk enregistre en studio pour la première
fois avec le quartette de Coleman Hawkins. Monk a
fait de nombreuses tournées et enregistrements dans
les années 1950 et 1960, mais a disparu de la scène
au début des années 1970. Son dernier
enregistrement date de novembre 1971 et il est
rarement monté en scène pendant la dernière
décennie de sa vie.
Il est mort en 1982. Après sa mort, sa musique a été
redécouverte par un public plus large et il est maintenant considéré aux côtés de Miles Davis, John
Coltrane et d'autres comme une figure majeure de l'histoire du jazz.
Claude Nougaro (1929-2004): Round Midnight, Bidonville…
Claude Nougaro est un chanteur de jazz et un poète français.
Fils de Pierre Nougaro, chanteur d'opéra et de Liette Tellini,
professeur de piano italienne, il est élevé par ses grandsparents à Toulouse, où il écoute Glenn Miller, Édith Piaf et
Louis Armstrong (entre autres) à la radio.
. Il rencontre à Paris Georges Brassens, qui devient son ami
et son mentor, écrit de la poésie.
En 1962, il décide de chanter lui-même ses œuvres : Une
Petite Fille et Cécile ma fille (dédiée à sa fille, née en 1962
de sa femme Sylvie, rencontrée au Lapin agile). Au début
des années 60, il introduit de nouveaux rythmes dans la
chanson française et compose de nombreuses chansons au
tempo yéyé et aux textes provocateurs Il enregistre la même
année son premier album live à l'Olympia : Une soirée avec
Claude Nougaro.
Sa chanson Toulouse est un vibrant hommage à sa ville natale, Toulouse. Sa carrière se poursuit
alors de façon régulière, ponctuée de succès : le Jazz et la Java, Tu verras, Île de Ré, Armstrong ou
Petit Taureau. Il est récompensé en 1988 par les Victoires de la musique du meilleur album et du
meilleur artiste, et de 1993 à 1997, il sort 3 nouveaux albums.
Sa musique s'inspire entre autres du jazz américain, dont il reprend de nombreux titres (Charles
Mingus, Louis Armstrong, Dave Brubeck), mais aussi de musiques du Brésil (Antônio Carlos
Jobim, Baden Powell de Aquino, Chico Buarque)
Dizzy » Gillespie (1917-1993) : A Night in Tunisia
John Birks Gillespie était un trompettiste américain
Sa carrière de musicien démarre en 1933 dans différents
orchestres de jazz.
Il est l'instigateur du style Bebop avec son collègue le
saxophoniste alto Charlie Parker.
Le bebop se singularise des autres styles de jazz par un tempo
souvent très rapide, des phrasés péchus et des grilles harmoniques
très fournies (les accords changent toutes les mesures voire très
souvent plusieurs fois par mesure - par exemple dans
Anthropology de Charlie Parker). Ce style demande donc une
grande maîtrise technique de son instrument ainsi qu'une bonne
oreille et une connaissance assez approfondie de la théorie
musicale.
À une technique époustouflante, Gillespie allie un sens novateur
inné et introduit les rythmes latino-américains dans le jazz.
Il meurt le 6 janvier 1993 dans son sommeil , peu de temps après
un autre trompettiste de génie : Miles Davis, décédé en 1991. Il laissera derrière lui une très longue
carrière, très fournie, dans laquelle il aura côtoyé les plus grands noms du Jazz.
Charlie Parker (19201955) : Now’s the time
Charles Parker Jr, est un saxophoniste alto américain. D'abord appelé Yardbird (le bleu) au début
de sa carrière, son surnom sera ensuite raccourci en Bird
(l'oiseau), qui le suivra tout au long de sa vie. Parker est
considéré comme l'un des musiciens de jazz les plus doués
et innovateurs de tous les temps. Il est souvent crédité
comme étant l'inventeur du style be-bop, ce qui n'est
probablement que partiellement exact. Décédé jeune au
terme d'une vie aventureuse, il est l'objet d'une véritable
légende.
Le be-bop, art fondé sur l'improvisation, était déjà en
gestation dans les jam-sessions acharnées des années 30 de
Kansas City, à l'époque de la jeunesse de Charlie Parker. Au
départ rejeté par les pointures du Jazz, ce genre n'a
commencé à avoir un véritable impact majeur que fin 1945,
avec le premier enregistrement du groupe de Dizzy
Gillespie. Cette session, pompeusement surnommée depuis
"la plus grande session de Jazz de tous les temps" a fourni nombre d'enregistrements mythiques,
parmi lesquels Ko-Ko (basé sur les accords de Cherokee), Now's the Time, Billie's Bounce, et
Thriving on a Riff. Avec cette session, le be-bop s'impose enfin comme un genre de Jazz à part
entière, ce qu'il reste encore de nos jours.
Django Reinhardt (1910-1953) : Nuages
Jean-Baptiste « Django » Reinhardt est un guitariste de Jazz
manouche, issu d'une famille tzigane,
Django Reinhardt naît dans une roulotte stationnant à Liberchies, en
Belgique, L'enfant fait partie d'une famille de Tziganes nomades
habitués à traverser l'Europe de part en part. Il passe donc sa jeunesse
à voyager avant que sa famille se fixe finalement à Paris.
À l'âge de 13 ans, il court déjà le cachet dans les bars et bals de Paris,
ainsi que dans les demeures des gens aisés.
Le2 novembre 1928, un incendie se déclare dans la roulotte où le
musicien vit. Django est sérieusement atteint à la jambe et à la main
gauche. Django a perdu deux doigts, mais travaille sans relâche à
développer une technique nouvelle sur la guitare.
qui n’emploie que deux doigts de la main gauche, plus le pouce. Il
décide de consacrer son existence à la pratique du Jazz.
En 1931, il rencontre le violoniste Stephane Grappelli, avec qui il fonde le quintette du Hot Club
de France. Ces musiciens inventent une musique innovante, entre Jazz et musique Tzigane, qui
remporte un grand succès. Ce style original, s'est depuis lors développé en un genre musical à
part entière, le « Jazz manouche »
Considéré comme l'un des meilleurs guitaristes de Jazz qui aient jamais existé, Django Reinhardt
est aujourd'hui encore une influence majeure pour la plupart des adeptes de la "six-cordes". ".
Dans le monde des Tziganes, Django Reinhardt est considéré comme un symbole. Pour ces gens
souvent opprimés, qui ont du faire face à un terrible génocide rarement reconnu et sont aujourd'hui
encore victimes de discriminations dans presque tous les pays où ils vivent, Django reste
l'ambassadeur d'une culture Tzigane bien vivante, entre tradition et modernité.
Parmi les interprétations les plus célèbres de Reinhardt, on retient souvent Les Yeux Noirs, Minor
Swing ou encore Nuages.
Sidney Bechet (1897-1959) : Petite Fleur
Sidney Bechet est un clarinettiste, saxophoniste et compositeur américain de jazz.
Musicien cosmopolite dès sa jeunesse, Sidney Bechet est à
l'origine de la première critique de jazz un peu sérieuse. Prodige
musical, né au sein d'une famille créole, il se joint, en 1917, à
l'exode vers Chicago et y travaille avec deux célèbres exilés, le
trompettiste Freddie Keppard et le pianiste Tony Jackson. Puis il
accompagne Cook à Londres où il découvre le saxophone
soprano, instrument plus dominant que la clarinette et avec
lequel il peut aisément produire le palpitant vibrato qui est son
signe distinctif.
Expulsé de Grande-Bretagne pour cause de bagarre dans un
hôtel, Bechet s'installe à New York où le pianiste Clarence
Williams veut à tout prix le faire enregistrer, en particulier aux
côtés de Louis Armstrong. C'est ainsi qu'a lieu une première rencontre entre géants du jazz.
Cependant, de nouveaux problèmes le ramènent en Europe où il passe quatre ans au sein de la
Revue Nègre dont Joséphine Baker est la vedette. Pendant qu'Armstrong réalise ses
enregistrements classiques, son principal rival comme soliste de jazz est en tournée en Europe et en
Russie.
Après un retour triomphal au Festival de jazz de Paris en 1949, il décide de s'établir en France.
Bechet y devient une supervedette hexagonale régnant sur ses accompagnateurs et attirant les
foules. Son thème « Petite Fleur » est un succès mondial.
Antônio Carlos Jobim (1927-1994) : Agua de Beber
Antônio Carlos Brasileiro de Almeida Jobim est un musicien brésilien né. Co-fondateur du style
« bossa nova », il a composé un grand nombre de chansons qui restent à la fois comme classiques
de la musique populaire brésilienne et standards du jazz.
Il est couramment appelé Tom Jobim,
C'est un vrai carioca, un habitant de Rio.
Rapidement sa famille déménage dans un quartier
plus au sud, plus central et plus bourgeois,
Ipanema. Très jeune, il joue de la guitare et de
l'harmonica.
En 1956, se déroule une rencontre absolument
décisive entre Jobim et le poète, écrivain et
diplomate Vinícius de Moraes
Progressivement, nombre de jeunes musiciens
s'agrègent autour du duo Jobim /de
Moraes comme le chanteur et guitariste, João
Gilberto ou le guitariste Baden Powell : tout un
mouvement qui prendra le nom de bossa nova…qui signifie "chose nouvelle"…
Malheureusement, le rêve s'arrête en 1994 où il décède d'une crise cardiaque à New York.
Baden Powell de Aquino (1937-2000) : Berimbau (Bidonville)
Roberto Baden Powell de Aquino, plus connu sous son nom d'artiste Baden Powell, fut un des plus
grands virtuoses de la guitare acoustique du monde et a figuré parmi les compositeurs brésiliens de
musique populaire parmi les plus expressifs du XXe siècle.
Son père, Lilo, musicien, le guide vers la musique et son influence
restera. Il a sept ans lorsqu'il fait ses premiers pas avec une guitare
classique. Sept ans plus tard, à quatorze ans, il obtient le diplôme du
conservatoire de Rio de Janeiro..
Il devient professionnel l'année suivante, et son talent pour la
composition est reconnu dès 1953 alors qu'il n'a que vingt ans.
Il rencontre les poètes Vinícius de Moraes et Paulo César Pinheiro dont
les textes l'inspirent pour la composition de ses plus célèbres chansons
de l'époque, devenues des standards depuis.
En 1966, son album « Tristeza on Guitar » rencontre un succès
international.
Son style fait le pont entre le jazz et le samba, métissage de la musique
afro-brésilienne et européenne où il introduit des modulations lui sont propres.
Son dernier disque « Lembrancas » sort en mai 2000 et témoigne de son statut de grand maître de
la guitare brésilienne.
Miles Davis (1926-1991)
Miles Davis) est un compositeur et trompettiste de jazz américain. Innovateur et original, il est l'un
des musiciens les plus influents du XXe siècle.
Contrairement à d'autres jazzmen, tels Charlie Parker ou John Coltrane,
Miles Davis ne s'est pas démarqué par sa virtuosité instrumentale, mais
par son originalité – jusqu’en 1975, il fut à la pointe de presque toutes
les évolutions du jazz - et par son incroyable capacité à découvrir et se
faire entourer de jeunes talents. Son jeu se caractérisait par une extrême
sensibilité musicale et, notamment, la fragilité qu'il arrivait à donner au
son. Il a marqué l'histoire du jazz et de la musique du XXe siècle à
jamais. Tous les grands noms du jazz américain des années 50 et 60
travaillèrent avec lui.( Sonny Rollins, John Coltrane…)
La formation de Miles est devenue un véritable laboratoire au sein
duquel se sont révélés les talents de la nouvelle génération et les
nouveaux horizons de la musique moderne. Dans les années 1960 et
1970, il s'oriente vers la « fusion » du rock et du jazz, dont il reste
l'inventeur. Un concert de Jimi Hendrix sera déterminant pour sa
démarche de l'époque. Nombre de musiciens qui passeront par ses formations des les années
soixante et soixante-dix formeront ensuite les groupes emblématiques du jazz-rock fusion :
notamment Weather Report, animé par Wayne Shorter et Joe Zawinul, le Mahavishnu Orchestra de
John McLaughlin, et Return to Forever de son pianiste Chick Corea.
Miles Davis est un des rares jazzmen et l'un des premiers noirs à s'être fait connaître et accepter par
l'Amérique moyenne, remportant même le trophée de l'homme le mieux habillé de l'année du
mensuel GQ pendant les années soixante. Comme Louis Armstrong, Miles Davis est ce
phénomène curieux, une superstar du jazz, pour le meilleur et pour le pire. Mais à la différence de
son glorieux aîné qui avait recherché l'intégration à la culture grand public dominée par la
population blanche, le parcours musical de Miles Davis s'accompagna d'une prise de position
politique en faveur de la cause noire et d'une lutte permanente contre le racisme, menée avec la
colère permanente d'un homme au caractère réputé ombrageux.
John Coltrane (1926-1967)
John William Coltrane est un célèbre saxophoniste de jazz, compositeur et chef
de formation américain. Il fut, après Charlie Parker dans les années 1940 et
1950, considéré comme le saxophoniste le plus révolutionnaire et le plus
influent en jazz, meneur du courant avant-gardiste dans les années 1960, et sans
doute l'un des plus grands musiciens et l'un des artistes les plus influents de
l'histoire de la musique.
Comme saxophoniste, Coltrane a toujours cherché à se surpasser sur tous les
plans. Il envisageait sa musique comme une quête spirituelle, semblant vouloir
atteindre au divin. Sur le plan technique, il explorait de nouveaux modes d'expression, cherchant de
nouvelles sonorités, de nouveaux timbres et de nouvelles façons d'étendre la portée et la
dynamique de son instrument. Sur le plan stylistique, il est parvenu à élargir les horizons du
développement thématique et harmonique en combinant l'improvisation à la chaleur du timbre, à la
dynamique et au rythme. Il pouvait pousser l'étendue de son instrument bien au-delà des limites
normales, tant dans la profondeur sonore des graves que dans les sommets émotionnels atteints
dans les aigus. À travers sa musique, il voulait communiquer à son public le désir de se surpasser
en vue de réaliser le plein potentiel de ses capacités.
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