BOTET Georges 05 rue des Chasselas 66540 BAHO LETTRE RECOMMANDEE AVEC A.R. Monsieur René BIDAL PREFET Quai Sadi Carnot 66000 PERPIGNAN Baho le 17 juillet 2012. Monsieur le Préfet, Jeudi 12 juillet 2012 à l’initiative de l’association Protection et Maintien du Cadre de Vie (PMCV) s’est tenue une réunion publique d’information à Baho concernant le tracé de la ligne TGV, réunion à laquelle j’assistais en tant que contribuable et propriétaire sur cette commune. Sensibilisé également par l’implantation d’une « ferme éolienne Catalane », certains de nos élus ont décidé sans trop de publicité publique préalable du sort des habitants de cette vallée. Cette « culture » d’un genre nouveau remplaçant de fait les vignes AOC et l’agriculture labellisée biologique avec la bienveillance des services de l’état. Consécutivement à la création de « cette ferme éolienne » et indépendamment de nos ressentiments personnels, nous avons appris la modification sournoise du tracé initial de la ligne TGV sans aucune concertation préalable. Je peux comprendre votre désintérêt face à cette situation entrainant de fait une dévalorisation de nos biens n’étant pas vousmême résident de cette vallée et propriétaire d’une villa sur cette zone comme certains de nos décideurs politiques. J’ai donc tenté de comprendre avec les moyens intellectuels en ma possession, n’étant pas énarque ou « roi de l’Agglo » cette précipitation et cette modification sournoise du tracé TGV. En effet, suite à l’arrêté préfectoral N° 2009337-0002 portant sur la création de la ZDE Perpignan-Méditerranée fixant les limites foncières de cette zone pour l’implantation de cette « ferme éolienne » vous avez délivré en mars 2012 quatre permis de construire sur les communes de Calce, Baixas, Villeneuve de la Rivière et Pézilla de la Rivière pour l’implantation de 19 éoliennes, et ce alors même que les communes de Baho et Corneilla de la Rivière sont opposées à cette implantation. Or, la prise de connaissance de ces divers éléments m’ont conduit à interroger vos services le jeudi 12 juillet dans l’après-midi. Poliment, votre secrétariat général m’a aiguillé sur la Direction des territoires et de la mer, service ayant toutes les compétences nécessaires afin de répondre à mes légitimes interrogations. Effectivement cette direction compétente et directement concernée s’est précipitée à mon service en une réponse réduite à : « Ecrivez on vous répondra !!! » Dès lors, Monsieur le Préfet je m’autorise à toutes les hypothèses suite aux silences des institutions et j’en déduis, que dans votre hâte de donner satisfaction à certains élus porteurs de ce projet, ce que votre prédécesseur s’était bien gardé de faire, vous avez omis de vérifier si la zone d’implantation ZDE de ce parc éolien ne venait pas empiéter ou simplement gêner le tracé de la LGV arrêté depuis 1995 ! D’où une modification nouvelle d’un tracé pourtant acquis difficilement à l’époque…. Ainsi, les habitants de Baho auront à supporter du fait de vos carences, non seulement les méfaits de la « ferme éolienne catalane » mais encore une modification du tracé de la LGV qui va venir « frôler » les premières habitations de Baho mais également celles de Peyrestortes. Dans le cadre des documents administratifs communicables aux citoyens, vous voudrez bien me faire parvenir dans les plus brefs délais, les relevés cadastraux de toute la zone ZDE mais également les relevés et les plans détaillés du nouveau tracé LGV qui doivent être en possession de la direction des territoires et de la mer. Passé les délais administratifs légaux, je me verrai dans l’obligation de saisir la CADA et éventuellement le tribunal administratif. N.B. : Je ne pense pas que RFF modifie son tracé initial dans l’intention d’ouvrir des conflits avec des communes, leurs habitants et plusieurs associations de défense, modifications préjudiciables à la réalisation de cette voie TGV, synonyme de retards de travaux donc de dépassements des coûts budgétisés. Il existe donc des contraintes extérieures conduisant RFF à cette décision. Recevez, Monsieur le Préfet, l’expression de mes salutations distinguées. G. BOTET