Comité économique et social européen COMMUNIQUÉ DE PRESSE n°38/2009 Le 26 mars 2009 Le temps presse! Le CESE recommande instamment une action rapide et résolue pour relancer l'économie Le 24 mars 2009, jour d'ouverture de sa session plénière, le Comité économique et social européen (CESE) a adopté, après un débat thématique, un avis essentiel sur la crise économique. Il souscrit dans ce document aux efforts que l'Union a entrepris, à ce jour, en faveur de la reprise économique, mais il appelle à étoffer le Plan de relance et à le mettre en œuvre rapidement. En ces temps de crise, ont plaidé les membres du CESE, le paquet de relance doit stimuler la demande et jeter les bases de la croissance future, tout en protégeant les acteurs les plus vulnérables du marché du travail. "Dans cette crise, d'importantes mesures de politique économique européenne ont été prises et vont dans le bon sens", a indiqué M. Thomas Delapina (Salariés, Autriche), le rapporteur de cet avis, et d'ajouter: "c'est maintenant qu'il faut agir, vite et promptement". Dans le texte adopté, le Comité exprime son soutien envers les mesures envisagées pour stimuler la demande, relevant qu'"un nouvel endettement ne doit pas être considéré exclusivement comme une charge pour les générations futures". L'avis invite au contraire les États membres et les institutions à envisager les dépenses consacrées à la relance dans l'optique de la compétitivité future, conformément à la stratégie de Lisbonne. Ce document souligne aussi qu'il est nécessaire que tous les États membres puissent "dépasser la limite de 3% fixée pour le déficit budgétaire […] sans être sanctionnés". Au cours du débat, les membres du CESE ont unanimement insisté sur l'importance inconditionnelle que revêt, pour les efforts consacrés à remettre d'aplomb les économies européennes, le dialogue social à tous les niveaux, des entreprises jusqu'à l'échelle de l'UE. "Il est primordial de veiller à ce que la société civile puisse contribuer à l'évolution du plan", a souligné M. Michael Smyth (Activités diverses, Royaume-Uni), qui a aussi fait part de ses préoccupations quant à l'envergure limitée du plan. "Cette crise ne doit pas renforcer l'injustice ni les inégalités", a fait valoir M. Delapina, ajoutant qu'"en demandant un nouveau contrat social, nous devons garantir que le modèle social européen soit protégé". S'exprimant au nom des salariés, le président du groupe qui représente ces derniers au sein du Comité, M. Georgios Dassis, a lui aussi insisté sur le besoin de dialogue social, et conclu que "nous attendons des mesures concrètes, tout le reste n'étant guère plus que des réflexions platoniciennes". Dans un avis connexe, élaboré par M. Luis Miguel Pariza Castaños (Salariés, Espagne) et adopté le même jour, le CESE a exprimé son soutien à l'élargissement temporaire du champ d'application du Fonds européen d'ajustement à la mondialisation (FEM), en vue de limiter les effets de la crise économique. "Avec ces mesures, nous faisons passer le message que l'UE se tiendra aux côtés de ceux qui perdent leur emploi, et pas seulement des institutions financières", a indiqué M. Castaños. Le Comité appelle instamment les institutions européennes à conclure les négociations sur la proposition de la Commission, tout en suggérant aussi de porter le montant de la réserve budgétaire à un milliard d'euros, en fonction de l'évolution de la crise économique. Le texte définitif des avis adoptés sera bientôt disponible dans toutes les langues officielles de l'UE sur le site Internet du CESE: http://www.eesc.europa.eu/documents/opinions/avis.asp?type=fr FR Comité économique et social européen Pour de plus amples détails, vous pouvez contacter: Christian Weger au service de presse du CESE, 99 rue Belliard, B-1040 Bruxelles Téléphone: +32 2 546 9396/9586; portable: +32 475 75 32 02 Mél: [email protected] Site Internet: http://www.eesc.europa.eu/ Communiqués de presse: http://www.eesc.europa.eu/activities/press/cp/index_fr.asp Le Comité économique et social européen assure la représentation des différentes composantes socio-économiques de la société civile organisée. Il constitue un organe consultatif institutionnel, établi en 1957 par le traité de Rome. Grâce à sa mission de consultation, ses membres, et donc les organisations qu'ils représentent, peuvent participer au processus décisionnel de l'Union européenne. Il compte 344 membres, nommés par le Conseil.