PRESENTATION DES NOUVEAUX PROGRAMMES et

publicité
PRESENTATION DES NOUVEAUX PROGRAMMES et PROGRAMME DE FRANCAIS
A- L’architecture des nouveaux programmes
Les nouveaux programmes sont conçus en trois volets :
1. Le premier volet fixe les objectifs du cycle : il présente les objectifs de formation ainsi que les spécificités du
cycle, dans la perspective de l’acquisition progressive de la culture commune définie par le socle commun de
connaissances, de compétence et de culture. (p.2 /3)
La grande nouveauté, c’est que l’organisation des apprentissages, les moyens d’accès à l’information et à la
documentation, les langages numériques, et la conduite de projets individuels et collectifs, sont identifiés
distinctement comme objectifs d’enseignement. On peut noter aussi l’introduction d’une dimension plus
réflexive, qui invite l’élève à se poser des questions sur les apprentissages et sur le monde qui l’entoure.
2. Le deuxième volet précise la contribution essentielle de chaque enseignement aux cinq domaines du nouveau
socle commun de connaissances, de compétence et de culture (= fondamentaux des différentes disciplines)
(p.4/7) :
•
Les langages pour penser et communiquer
•
•
•
•
Les méthodes et outils pour apprendre
La formation de la personne et du citoyen
Les systèmes naturels et les systèmes techniques
Les représentations du monde et l’activité humaine
3. Le troisième volet précise les contenus par enseignement : les compétences travaillées pendant le cycle, les
attendus de fin de cycle ; les compétences et les connaissances associées; des exemples de situations,
d’activités et de ressources pour l’élève ; des repères de progressivité permettant d’organiser l’enseignement
durant les trois années du cycle ; des pistes pour aménager des liens avec les autres enseignements. (français,
p. 8/25)
En français : 5 domaines d’activités





Langage oral
Lecture et compréhension de l’écrit
Écriture
Étude de la langue (grammaire, orthographe, lexique)
Culture littéraire et artistique
12 heures hebdomadaires sont consacrées à des activités quotidiennes d'oral, de lecture et d'écriture qui
prennent appui sur l'ensemble des champs disciplinaires. 30 minutes hebdomadaires sont consacrées à des
situations pratiques favorisant l'expression orale dans l’enseignement moral et civique.
B- Le cycle 3 (CM1, CM2, 6e), cycle de consolidation
- un souci renforcé de continuité pédagogique et de cohérence des apprentissages au service de l’acquisition du socle
commun
- un double rôle :
-

consolider les apprentissages fondamentaux qui ont été engagés au cycle 2 et qui conditionnent les
apprentissages ultérieurs ;

permettre une meilleure transition entre l’école primaire et le collège en assurant une continuité et une
progressivité entre les trois années du cycle.
La classe de 6e occupe une place particulière dans le cycle : elle permet aux élèves de s’adapter au rythme, à
l’organisation pédagogique et au cadre de vie du collège tout en se situant dans la continuité des apprentissages
engagés au CM1 et au CM2.
C- Des programmes cohérents et progressifs qui garantissent l’acquisition du socle commun
Un exemple d’une distribution plus efficace de l’étude des notions dans le temps : L’étude de l’accord du verbe avec
le sujet en français
L’étude de l’accord du verbe avec le sujet commence au cycle 2 dans des situations simples et se continue dans des
situations plus complexes qui sont précisées dans les autres cycles.
-
Au cycle 2, les attendus de fin de cycle visent pour l’accord entre le verbe et son sujet des cas simples : sujet placé
avant le verbe et proche de lui ; sujet composé d’un groupe nominal comportant au plus un adjectif.
-
Au cycle 3, les attendus de fin de cycle visent de nouveaux cas : sujet composé d’un groupe nominal comportant
au plus un adjectif ou un complément du nom ou sujet composé de deux noms ; sujet inversé suivant le verbe.
D- Des programmes qui évitent les ruptures de continuité
En grammaire :
- Cas des pronoms relatifs et des propositions relatives (étudiées en CM2 étaient réétudiées en 5e, pas en
6ème) ;
Dans les nouveaux programmes de français du cycle 3 (CM1-CM2-6e), les élèves ne sont amenés à
travailler que sur quelques pronoms relatifs. Les pronoms relatifs et les propositions relatives sont
désormais étudiés au cycle 4.
- En orthographe, la liste des homophones grammaticaux à savoir écrire correctement était nettement plus
courte en 6e et même en 5e qu’en CM2 ;
Dans les nouveaux programmes de français du cycle 3 (CM1-CM2-6e), les élèves sont amenés à travailler
sur l’homophonie lexicale et grammaticale en fonction des besoins, sans provoquer des rapprochements
artificiels entre des séries d’homophones.
E- Des programmes qui tiennent compte des élèves, pas seulement de ce qu’ils doivent savoir et savoir-faire :
Exemple : pour les élèves qui ne maîtrisent pas encore le décodage et la fluidité en lecture : des pistes de travail pour
les aider et les accompagner sur des compétences qui nécessitent des habiletés en lecture ; (ex : la compréhension)
F- Un programme recentré sur l’acquisition des fondamentaux: cas du français
-
Le programme de français des cycles 2 et 3 est recentré sur le fondamental (assurer les bases) avec des
activités quotidiennes d’oral, de lecture et d’écriture qui prennent appui sur l’ensemble des champs
disciplinaires.
Il permet de faire mieux qualitativement afin de poser des bases solides, il est plus exigeant car il permet
plus d’approfondissement.
-
Le programme de français reconstruit un enseignement-apprentissage continu de l’orthographe et de la
grammaire de l’école jusqu’à la fin du collège.
-
Le programme de 6e permettra de s’assurer des acquis des élèves avant l’entrée dans le cycle 4, afin
d’uniformiser le niveau des élèves, pour une meilleure transition de l’école au collège.
G- Les points saillants dans le nouveau programme de français:
-
L’expression orale devient une compétence clé, favorisée notamment par des temps d’apprentissage et
de travail en groupe.
-
La compréhension orale, absente du programme de 2008, est introduite. Le nouveau programme montre
comment le langage oral permet de mieux entrer dans l’écrit (la compréhension des textes peut par
exemple se travailler à partir d’un texte lu à haute voix) et comment l’écrit permet de mieux
communiquer (une présentation orale se prépare à l’écrit, prend appui sur des supports écrits) et de
développer un langage oral plus élaboré.
-
L’écriture : Au cycle 3, l’accent est mis sur la pratique régulière et quotidienne de l’écriture, seul ou à
plusieurs, sur des supports variés, avec des objectifs divers :





Ecrit de travail pour développer la réflexion ;
Ecrit de synthèse pour structurer et mettre en mémoire ;
Ecrit à toutes les étapes de l’apprentissage ;
Ecrit créatif et conduite de projets d’écriture (posture d’auteur)
Réécriture (situations de révisions de l’écrit).
L’élève devra écrire de manière fluide et efficace (à noter l’apprentissage et l’usage rapide et efficace du
clavier et l’entraiment à l’écriture sur ordinateur)
-
S’agissant de la lecture, le programme de français demande de renforcer la fluidité. « l'enjeu du cycle 3
est de former l'élève lecteur ». Tous les élèves doivent, à l’issue du cycle 3, maitriser une lecture orale et
silencieuse fluide et suffisamment rapide pour aborder le cycle 4.
Il introduit aussi la lecture-compréhension-interprétation de textes littéraires de genres et d’époques
variés, la compréhension-interprétation de textes, documents et images (documentaires, informations…)
et insiste sur l’enseignement explicite de la compréhension afin de doter les élèves de stratégies efficaces
et de les rendre capables de recourir à la lecture de manière autonome pour leur usage personnel et leurs
besoins scolaires.
En effet, il ressort de PISA 2009 que les élèves qui prennent plaisir à lire et qui connaissent des stratégies
efficaces pour aborder, comprendre, mémoriser et synthétiser des informations complexes sont ceux qui
s’en sont sortis haut la main aux épreuves PISA de compréhension de l’écrit.
Le fonctionnement de la langue pour permettre de « s’approprier le sens des textes et mener des
analyses littéraires étayées », elle sert « la formation intellectuelle des élèves et le développement d’une
posture réflexive ». Son étude prend appui sur les textes étudiés et sur les textes produits par les élèves, à
l’écrit et/ou à l’oral. En ce sens, elle doit permettre un aller-retour entre des activités intégrées à la
lecture et l’écriture et des activités décrochées plus spécifiques.
Il y a une volonté de simplifier la terminologie. Le nouveau programme invite également les professeurs à
mettre l’accent sur les régularités plutôt que sur les exceptions. On utilisera des démarches analogiques :
L’étude du fonctionnement de la langue s’appuie sur des corpus permettant la comparaison, la
transformation (substitution, déplacement, ajout, suppression), le tri et le classement afin d’identifier des
régularités.
En fin de cycle 3, l’élève doit repérer les propriétés centrales en orthographe et identifier les classes de
mots qui subissent des variations morphologiques.
Les textes appliquent les rectifications orthographiques publiées par le Journal Officiel de la République
française le 6 décembre 1990.
-
Culture littéraire : Elle a une vraie place dans les programmes et sert de point d’appui aux activités d’oral,
de lecture et d’écriture. C’est aussi au travers des œuvres que l’élève appréhende le fonctionnement de
la langue. Adaptés à l’âge des élèves, le nombre et la complexité des œuvres littéraires étudiées
s’intensifient tout au long des cycles. Doivent être lus au moins :



CM1 : cinq ouvrages de littérature de jeunesse contemporaine et deux œuvres classiques ;
CM2 : quatre ouvrages de littérature de jeunesse contemporaine et trois œuvres classiques ;
6e : trois ouvrages de littérature de jeunesse contemporaine et trois œuvres classiques.
Les professeurs sont libres de travailler les différentes compétences, en les associant aux thèmes donnés en culture artistique et littéraire.
- Dans les enseignements interdisciplinaires, l’importance du français est clairement affirmée, à la fois pour
l’histoire des arts, mais aussi pour l’éducation morale et civique et pour l’éducation aux médias et à
l’information, avec de nombreux exemples et références.
Remarque : Il appartient à chaque professeur du collège d'identifier dans les programmes les éléments pour lesquels sa discipline contribue
pleinement au développement de la maitrise du langage oral et à la construction des compétences en lecture et en écriture et de veiller
aux acquisitions linguistiques propres à sa discipline (lexique, formulations spécifiques).
Des précisions sur le fonctionnement de la langue
Compétences attendues en fin de cycle :
Repérer les propriétés centrales en orthographe : Le nom et l’accord en genre et en nombre au sein du groupe
nominal, le verbe, l’accord avec le sujet (nominal / pronominal) et l’accord de l’attribut avec le sujet.
Identifier les classes de mots qui subissent des variations morphologiques : nom, déterminant, adjectif (genre,
nombre), pronom, verbe. (Le verbe est la classe de mots qui subit le plus de variat° : variation de personne et de
nombre par le sujet, variat° temporelle).
Mettre l’accent sur les régularités :
1- Observer le fonctionnement du verbe et l’orthographier
Conjugaison orale et écrite différente (marques morphologiques non présentent à l’oral) : Partir des connaissances
orales des élèves sur la forme verbale.
Des variations suivant les temps et personnes pour la terminaison : 23 terminaisons. Passer par l’oral et comparer
oral/écrit ; rechercher, à partir d’une liste de verbes, les bases et les terminaisons et dégager les régularités.
Articuler dans une même séquence la réflexion sur l’emploi d’un temps et sur ses formes mais dans des séances
distinctes (ex : travail sur le présent de l’indicatif peut naître d’un problème lié au sens de ce temps verbal dans un
récit et dans un documentaire-présent de narration/ présent de vérité générale)
Comment étudier le verbe ? La procédure la plus efficace est la comparaison :
- Comparaison des infinitifs et des formes au présent
- Découpage en base lexicale et terminaisons
- Comparaison du présent et de l’imparfait
- Comparaison des terminaisons des verbes au présent, etc…
Ainsi, les élèves se rendent compte que le système est fondé sur des analogies et qu’il ne s’agit pas d’apprendre
chaque fois du « totalement nouveau » : au contraire, ils vont s’appuyer sur du connu pour comprendre le
fonctionnement du nouveau. Par exemple, ils découvriront que l’imparfait se forme avec la base des verbes à la
1ère personne du pluriel du présent : il n’y a plus qu’à ajouter les terminaisons. ( seul « être » fait exception).
Etape d’une démarche pour comprendre le fonctionnement du verbe et l’orthographier:
- Relever et classer des formes verbales
- Formuler les ressemblances, les différences, les régularités (ex : 2 grandes séries de terminaisons aux 3
personnes du singulier : e,es,e et s,s,t)
- Elaborer des tableaux de référence où les analogies sont mises en avant (tableau d’un verbe à plusieurs
temps avec couleurs pour base commune et terminaisons communes).
2- L’ORTHOGRAPHE
Les morphogrammes lexicaux : marques finales de liaison (finale muette d’un mot), marques finales de dérivation,
marques internes de dérivation
Les morphogrammes grammaticaux : de genre, de nombre et morphogrammes verbaux, marque finale de liaison.
1- Monter les automatismes de l’orthographe grammaticale :
o Proposer régulièrement, sous forme de jeux rapides, des situations problèmes, selon une progression,
avec correction immédiate et justification par les élèves de leurs choix ;
o Dans toutes les situations d’écriture, sélectionner les signaux qui doivent déclencher l’attention des
élèves et les habituer à s’en servir à toutes occasions (stratégies explicites)
o Multiplier les activités de production de textes, que ces textes soient produits par es élèves, révisés
après un premier jet ou écrits sous la copie ou dictée.
2. Monter les automatismes de l’orthographe lexicale :
C’est la répétition de l’orthographe, l’entraînement régulier, le temps passé à écrire qui sont déterminants,
à condition d’accompagner l’élève. Chaque activité permet de vérifier et renforcer les automatismes
orthographiques.
o L’élève doit avoir mémorisé les mots les plus fréquents de la langue (1000 premiers mots des listes de
féquence- Nina Catasch- constituent 70% des mots de tous les textes.
o Les séquences d’orthographe lexicale conduisent à travailler des séries analogiques :
3.

Analogies phonologiques : étude des mots dans lesquels on entend un même son (distinguer
les différentes orthographes et leur fréquence)

Analogie morphologiques : suffixes en –ette, en –tion, préfixes en -in et –imProblèmes du
doublement de consonnes, transformation de –n en –m devant m, b,p.

Analogies orthographiques : problèmes des finales muettes que l’on peut aborder en les
classant par leurs similitudes (croc, accroc, broc) ou par des règles de production (galop,
galoper)
Homonymies : en contexte
Téléchargement