BIRON Amélie, THEZE Charlotte

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BIRON Amélie, THEZE Charlotte
15.09.2010
Histologie, Appareil cardiovasculaire, M.A. Bellaud-Rotureau
schémas donnés avec le cours précédent
APPAREIL CARDIOVASCULAIRE (3)
IV- Les veines :
Les veines conduisent le sang au cœur et accompagnent les artères correspondantes.
La paroi des veines est constituée de 3 tuniques comme les artères, mais présentes en des
proportions différentes : la Média et l'Intima sont plus fines. La paroi est béante, la lumière veineuse est
plus large que dans les artères. Ainsi, 70 % du sang est contenu dans le réseau veineux.
La paroi veineuse, plus mince, contient moins de myocytes et moins de fibres élastiques mais plus de
collagène que dans les artères.
Il existe trois types de veines :
 les veinules post capillaires : elles sont dites collectrices, possèdent un
endothélium qui est discontinu tout comme la lame basale en regard. Ceci permet le passage de
différentes cellules dans les deux sens.
Localisation : Ganglions lymphatiques surtout.
 Les veines de petit et de moyen calibres : Ces veines comprennent une
Intima formée d'endothélium et d'une fine couche sous endothéliale.
Dans les membres, elles sont pourvues de valvules (replis semi lunaire paire fait de tissu
conjonctif élastique), elles même recouvertes d'endothélium et renforcées par du muscle lisse à leur base.
Ces valvules sont orientées dans le sens du courant : elles constituent un système anti-reflux qui permet
au sang de remonter plus facilement au cœur et l'empêche de retourner en arrière.
La Média de ces veines est constituée de fibres musculaires lisses.
L'Adventice est développé, avec des fibres de collagène, des fibres élastiques et un « vasa
vasorum » (qui assure la nutrition de toute la paroi veineuse.)
 Les grosses veines : L'Intima de ces veines est bien développée (sous
endothélium épais, avec plus de fibres et de fibroblastes.) Il n'existe pas de limitante élastique interne ni
de valvules.
L'épaisseur de la Média est variable : importante dans la veine cave inférieure, les veines
fémorales et rénales mais fine dans la veine cave supérieure et les jugulaires.
L'adventice est épais, constitué de collagène et parfois de fibres musculaires lisses (comme dans la
veine cave inférieure par exemple).
Particularité : Le courant veineux de la partie inférieure du corps doit remonter malgré la pesanteur. Il
existe plusieurs mécanismes facilitant ce processus :
 La contraction active des veines
 Le massage ou écrasement des muscles environnants
 L'attraction par la pression négative dans le thorax lors de l'inspiration
 L'aspiration lors de la diastole
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Les valvules ont pour rôle d'empêcher le retour du sang en arrière. La défaillance valvulaire (qui est plus
fréquente chez la femme) entraîne des varices qui peuvent être superficielles ou profondes.
Les vasa vasorum sont plus nombreux que dans les artères de même calibre. En effet, le sang veineux
étant pauvre en oxygène, il n'a pas la capacité d'assurer la nutrition de l'Intima et du tiers interne de la
Média.
La diapédèse (= sortie des cellules à travers la paroi) se fait dans les veines post capillaires.
La paroi veineuse a une certaine plasticité, elle peut évoluer : les greffons veineux peuvent acquérir les
caractéristiques morphologiques d'une artère musculaire.
V- Le système lymphatique :
Le système lymphatique est formé de ganglions et de vaisseaux.
Le liquide interstitiel est drainé vers les vaisseaux collecteurs qui l'acheminent vers les grands troncs
lymphatiques. Pendant ce trajet, la lymphe s'enrichie en lipides et en protéines issus de l'absorption
intestinale, et en lymphocytes qui proviennent des ganglions lymphatiques répartis dans le circuit.
 les capillaires lymphatiques (ou vaisseaux collecteurs) : ils recueillent des extraits
de liquide interstitiel ainsi qui des cellules. Ils possèdent une lumière large et irrégulière ainsi qu'une
extrémité borgne. Leur paroi est plus mince que celle des capillaires sanguins : elle est composée de
cellules endothéliales jointives mais non solidement attachées (elles peuvent se séparer, par exemple en
cas d'excès de liquide interstitiel). Les capillaires lymphatiques ont en fait une structure proche des
veines.
Localisation : dans tous les tissus sauf : le système nerveux central, les cartilages, les os, la moelle
osseuse, le thymus et la pulpe rouge de la rate.
Embryologiquement, ces capillaires lymphatiques proviennent d'un développement mésenchymateux à
partir de la 5eme semaine de développement formant des sacs reliés par des canaux formant alors un
réseau.
Le réseau définitif comporte :
 un réseau jugulaire droit qui drainé le membre supérieur droit et le sein droit. La
lymphe de ce réseau rejoint le canal lymphatique droit puis la veine jugulaire droite.
 Le reste du corps est drainé vers le canal lymphatique gauche. Le retour veineux se
fait au niveau du tronc brachio céphalique gauche.
Autour des ganglions, on trouve des vaisseaux lymphatiques afférents qui amènent une lymphe qui peut
contenir des pathogènes. On a alors une réaction immunitaire : des cellules compétentes prolifèrent et
luttent contre l'infection. La lymphe repart par les vaisseaux lymphatiques efférents.
→ La lymphe entraîne une réaction au niveau du ganglion qui lui est le plus proche.

Les vaisseaux lymphatiques : Ils comprennent une large lumière, une fine paroi avec trois
tuniques plus ou moins nettes, et de nombreuses valvules.
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Pathologie : Dans les cancers, les cellules tumorales prolifèrent et passent dans le système lymphatique.
Ceci provoque une extension des cellules tumorales en périphérie aboutissant à des métastases.
Dans la prévention du cancer du sein, on utilise des prélèvements de la chaine ganglionnaire pour
s'assurer de l'absence de cellules tumorales et de leur éventuelle extension. Dans les cas de tumeurs
« solides » (de poumons, du sein, de la prostate...) le pronostic vital est estimé en fonction de l'extension
des tumeurs. Le seul moyen de combattre intégralement et définitivement un cancer est d'enlever la
tumeur via une chirurgie. (Exception : le cancer de la thyroïde peut être combattu par un traitement à
l'iode)
Rôles de l'appareil lymphatique :
 Assure la régulation du volume et de la composition du liquide interstitiel.
 Assure une double liaison :
→ entre l'absorption intestinale et la circulation veineuse.
→ entre les organes lymphoïdes et le sang circulant.
 Permet le retour des protéines et du liquide interstitiel vers le sang (et donc un renouvellement du
milieu dans lequel baigne les cellules)
 Permet l'épuration du liquide interstitiel par les ganglions lymphatiques (défense spécifique et
aspécifique de l'organisme)
 Pathologies vasculaires : Artériosclérose et athérosclérose
L’artériosclérose
Chez l’enfant et l’adulte jeune, l’intima est réduite ce qui est signe de bonne santé.
Au cours du vieillissement artériel,
 Dans les artères élastiques,
Il apparaît une artériosclérose. C’est un processus physiologique observé dès l’âge de 15ans.
Il se manifeste par un épaississement de l’Intima secondaire à l’accumulation de protéoglycannes et à la
rupture des fibres élastiques. Ce processus évolue jusqu’à la média.
De ce fait, l’artère devient fibreuse et plus rigide avec des foyers de nécroses dans la média.
Entre 15 et 40ans, apparaissent des plaques fibreuses dans les artères élastiques et quelques artères
musculaires. Elles sont composées de fibres de collagène enserrant des cellules musculaires lisses et des
protéoglycannes et elles augmentent en nombre avec l’âge.
 Dans les artères musculaires,
Le vieillissement provoque des lésions de l’intima avec des fibroses concentriques en pulpe d’oignon.
Il y a migration des cellules musculaires lisses vers l’Intima, la limitante élastique interne se dédouble et
disparaît par endroits, la média devient fibreuse et se calcifie dans la rate, les reins et le foie.
Les vaisseaux ne s’usent pas à la même vitesse : les artères coronaires s’usent dès l’âge de 5ans tandis que
les artères cérébrales s’usent plus tardivement.
L’artériosclérose est un processus physiologique quand il survient lors du vieillissement mais il est
considéré comme pathologique quand il survient vers l’âge de 45 -50ans.
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L’athérosclérose
C’est un phénomène pathologique caractérisé par la formation de l’athérome.
Définition de l’OMS : Association de remaniements de l’intima des artères de gros et moyens calibres
consistant en une accumulation focale localement de lipides, glucides, sang, produits sanguin, tissus
fibreux et dépôts calcaires. Le tout s’accompagnant de modifications de la média.
Athérome vient du grec atheré signifiant bouillie de gruaux. C’est la partie molle lipidique de la lésion.
Sclérose vient du grec scleros signifiant dur. C’est la partie fibreuse de la lésion.
La partie molle est la plus interne, c’est la couche lipidique composée surtout de cholestérol.
La sclérose est la partie dure et forme une couronne autour de l’athérome.
Au début, la plaque est recouverte par de l’endothélium vasculaire. Cette plaque contient des globules
blancs, des cellules musculaires lisses venant de la média, et des lymphocytes.
On rencontre des athéromes dans l’aorte, les artères fémorales, les artères poplités, les artères coronaires
et les artères carotides.
Certaines hyperlipidémies familiales, le diabète, l’alimentation riche en graisse, en sucre, le tabac,
la sédentarité favorisent l’athérome.
Les femmes sont protégées jusqu’à la ménopause.
Le problème c’est qu’il peut y avoir des ulcérations provoquant :
 l’envol de cholestérol qui obstrue les artérioles en aval,
 une accumulation de sang, ou hématome dans la plaque
 une thrombose
 un rétrécissement de la lumière artérielle
 un anévrisme qui peut se rompre
 une dissection : la paroi se dédouble et l’artère peut éclater.
La complication la plus fréquente est l’ischémie provoquant l’absence d’apport nutritif dans les tissus en
aval.
VI- Le Cœur
Il joue le rôle d’une pompe qui collecte, propulse, distribue le sang.
Il mesure 12cm de long, 9cm de large, 6cm de profondeur.
C’est un organe volumineux, creux avec ses 4cavités : 2oreillettes et 2ventricules.
Les oreillettes communiquent avec les ventricules par l’orifice oreilloventriculaire.
Dans ces orifices, il y a des valvules : elles sont triples à droite, ce sont les valves tricuspides ; elles sont
doubles à gauche, ce sont les valves mitrales.
Les cavités droites et gauches sont séparées par un pilier musculaire. Le sang veineux arrive dans
l’oreillette droite par les veines caves supérieures et inférieures puis va vers le ventricule droit qu’il quitte
en direction des poumons via les artères pulmonaires. L’oxygénation du sang s’effectue puis le sang
retourne dans l’oreillette gauche par les veines pulmonaires, il se dirige ensuite vers le ventricule gauche,
vers l’aorte puis vers la circulation périphérique.
L’artère pulmonaire et l’aorte ont un système de valve anti reflux semi-lunaire à leur origine.
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Il y a 3tuniques dans le cœur : l’Endocarde, le Myocarde et l’Epicarde.
Il y a également des valvules et cordages.
Les valvules dont un système anti reflux. Les cordages s’associent aux valves mitrale et tricuspide qu’ils
relient aux piliers musculaires ventriculaires.
Au niveau structural, les valves sont constituées d’un endothélium reposant sur une lame basale
surmontée d’une fine couche sous endothéliale. Il ya du tissu fibreux dense avec du collagène et de
l’élastine qui s’insère sur l’orifice valvulaire et se prolonge dans les cordages.
Modifications liées à l’âge :
 l’augmentation de l’épaisseur des valvules et cordages surtout par accumulation du collagène.
 La diminution de l’élasticité du fait de l’appauvrissement en élastine, de fibroses et de
calcifications

Elles favorisent la formation de l’athérome avec le risque de contracter une insuffisance valvulaire, une
sténose valvulaire, une rupture du cordage ou une endocardite par développement de bactéries au niveau
de la plaque d’athérome.
En plus des tuniques du cœur, il y a une armature fibreuse localisée dans les anneaux fibreux des orifices
des valves aortique, pulmonaire, tricuspide, mitrale. A ceci s’ajoutent des zones fibreuses : le Septum
membraneux et le Trigone fibreux.
Rôle des éléments fibreux :
 Point d’attache pour les fibres musculaires myocardiques
 Point d’attache pour les valves
 Isolation électrophysiologique entre les oreillettes et les ventricules
A- Les tuniques du cœur
1) L’Endocarde
C’est la tunique la plus interne du cœur.
Elle est en continuité avec l’endothélium vasculaire formé par des cellules endothéliales reposant
sur la membrane basale. Puis il y a une fine couche de tissu conjonctif lâche sous endothélial contenant
des fibres élastiques, du collagène, quelques cellules comme les fibroblastes surtout.
Sous cette couche conjonctive lâche se trouve une couche conjonctive dense avec toujours de
l’élastine, du collagène et des fibroblastes auxquels s’ajoutent des cellules musculaires lisses au niveau
des ventricules.
Enfin, il y a une couche conjonctive sous endocardique avec du tissu conjonctive lâche contenant
des vaisseaux, des nerfs, des cellules conductrices dans les ventricules et des adipocytes.
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2) Le myocarde
Situé sous l’endocarde, c’est la tunique la plus épaisse du cœur. Elle mesure 2mm au niveau des
oreillettes mais 1,5cm au niveau des ventricules.
Le myocarde peut se contracter grâce aux cardiomyocytes.
Il y a des cellules spécialisées appelées cellules cardionectrices qui peuvent initier et conduire la
contraction des cardiomyocytes.
Il y a une activité endocrine avec production d’hormones par des cellules appelées cellules
cardiomyoendocrines.
Il y a des cellules spécialisées dans le tissu interstitiel avec des capillaires, une innervation, une
vascularisation.
a- Les cellules cardionectrices
Ce sont des cellules spécialisées permettant l’induction, la conductionet la coordination de la contraction
cardiaque. Elles sont localisées dans des régions particulières :

Dans les oreillettes il y a le Nœud Sino auriculaire de KEITH et FLACK
Il a une fonction de pace-maker permettant 60 à 100 contractions/min.
Les cellules sont reconnaissables par leur petite taille (10um), leur cytoplasme clair et leur aspect
fusiforme.
Dans le nœud, il y a du collagène et des terminaisons nerveuses (sympathiques : pour l’accélération
cardiaque et parasympatiques pour le ralentissement)
 Le nœud auriculoventriculaire de ASCHOFF et FAWARA
Il a aussi cette fonction de pace-maker.
Il est prolongé par le faisceau de His qui a une branche commune qui se dédouble dans le pilier
ventriculaire en branches droite et gauche. Ces branches se ramifient et forment le réseau de PURKINJE
qui se jette dans l’endocarde pour permettre la conduction de la contraction.
b- Les cellules cardiomyoendocrines
Elles sont surtout dans les oreillettes et le Septum interventriculaire.
Au microscope optique, on ne voit pas de différence entre ces cellules et les cardiomyocites.
Au microscope électronique, on voit des granules entourant le noyau ; ces granules contiennent le produit
de sécrétion des cellules.
Ces cellules sécrètent des peptides natriurétiques auriculaires qui sont vasodilatateur et augmentent la
natriurèse (c'est-à-dire la diurèse) donc elles permettent d’abaisser la pression artérielle.
Les cardiomyocites ne peuvent se régénérer car il n’y a pas de cellule satellite. De ce fait, une lésion du
myocarde entraine la formation d’une cicatrice fibreuse sans régénération.
Les principales lésions sont ischémiques comme l’infarctus suite à une thrombose mais il y a aussi des
cardiomyopathies primaires qui sont congénitales et des cardiomyopathies secondaires qui sont d’origines
virales par exemple, ces lésions peuvent entrainer des troubles du rythme.
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3) Le péricarde
C’est l’enveloppe du cœur. Il est constitué de 2 feuillets : un feuillet pariétal qui est fibreux et un feuillet
viscéral, c’est l’Epicarde.
Entre ces deux feuillets, il y a un espace virtuel avec du liquide permettant le glissement quand lors d’un
mouvement cardiaque.
a- Le péricarde pariétal
Il est indépendant du cœur et inextensible.
Il contient des fibres de collagènes reposant sur l’endothélium sur la lame basale.
b- L’épicarde
Il recouvre la surface du cœur.
Il est formé sans mésothélium reposant sur la lame basale. Dessous, il y a du tissu conjonctif lâche riche
en adipocytes, fibroblastes, artères coronaires, veines, lymphatiques nerfs et ganglions nerveux près des
oreillettes. C’est un tissu mou et souple.
Le péricarde permet les mouvements du cœur ; c’est l’enveloppe du cœur.
L’épicarde contient la vascularisation et l’innervation du myocarde. Ce tissu adipeux est une réserve
énergétique.
Pathologies :
 Les tamponnades : l’enveloppe du cœur est inextensible donc l’accumulation de sang va
comprimer le cœur.
 L’inflammation du péricarde : peut laisser des adhérences cicatricielles provoquant une gène de
mobilité lors de mouvements cardiaques.
B- La vascularisation et l’innervation du cœur
La vascularisation artérielle se fait par les artères coronaires et leurs branches de division. Initialement
dans l’épicarde, les branches de divisions pénètrent dans le myocarde formant un réseau capillaire qui
l’oxygène.
La vascularisation veineuse se fait par les veines coronaires qui retournent dans l’épicarde et par les
veines thébésiennes qui se jettent directement dans les cavités cardiaques sous jacentes.
La vascularisation lymphatique se fait par deux réseaux : un réseau sous endocardique et un réseau sous
épicardique communiquant avec le système lymphatique médiastinal.
L’innervation motrice du cœur se fait par le système nerveux autonome parasympathique et sympathique
avec des fibres afférentes et efférentes.
L’innervation sensitive du cœur est péricardique ou périvasculaire.
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