Document1 - 21.11.2011 SVT – Chapitre 2.1 De l’œil au cerveau OBJECTIF ● L'œil est un récepteur sensoriel spécialisé dans la réception des stimuli lumineux. Le cerveau est un organe d'intégration de messages nerveux et de commande des mouvements. ● On cherche à préciser les rôles respectifs de l'œil et du cerveau dans la perception et l'interprétation des stimuli visuels. I. La vision du monde dépend des propriétés des photorécepteurs ● La rétine est la membrane qui tapisse le fond de l'œil et sur laquelle se forment les images. Elle est formée de cellules nerveuses (= neurones) dont certaines sont des récepteurs sensoriels spécialisés dans la vision, les photorécepteurs. Ces derniers contiennent un pigment de nature protéique (l’opsine) sensible à la lumière. ● Selon la nature de l’opsine qu’ils contiennent, on distingue plusieurs types de photorécepteurs. - Les bâtonnets sont situés dans la rétine périphérique et sont sensibles aux faibles intensités lumineuses (vision crépusculaire uniquement). Ils contiennent tous la même opsine (rhodopsine) qui absorbe toutes les longueurs d'onde du spectre de la lumière visible. Ils n'interviennent pas dans la vision des couleurs. - Les cônes sont concentrés dans l'axe optique de l'œil (fovéa) et ont un seuil de stimulation élevé (vision diurne uniquement). La rétine humaine possède trois types de cônes respectivement sensibles au bleu (opsine S), au vert (opsine M) et au rouge (opsine L). Cela permet la vision des couleurs (vision trichromate). ● La déficience des photorécepteurs peut avoir diverses origines : - génétique, comme dans le daltonisme qui entraîne la défaillance dans la sensibilité à des longueurs d'ondes particulières et des perturbations de la vision des couleurs ; - liée à l'âge, comme dans la dégénérescence maculaire (DMLA) due à une défaillance des cônes et qui entraîne une perte de la vision centrale ; - alimentaire, comme dans l'héméralopie, qui est une défaillance en vitamine A qui entraîne une perte de la vision nocturne. II. L’étude comparée des pigments rétiniens permet de placer l’Homme parmi les Primates ● Les gènes des opsines ont des séquences voisines de nucléotides car ils dérivent tous d'un même gène ancestral. Les gènes codant les protéines, cela explique que les opsines aient une séquence voisine d'acides aminés. ● Comme l'Homme, les singes de l'ancien monde (d'Afrique et d'Asie) sont trichromates car ils possèdent 3 gènes permettant de coder les opsines S, M et L. Ceux du nouveau monde (Amérique) sont dichromates car ils ne possèdent que deux opsines (l'une sensible au bleu et l'autre sensible soit au rouge soit au vert) comme d'autres mammifères. Quand des espèces partagent une même nouveauté évolutive elles l'ont hérité d'un ancêtre commun qui leur est propre. L'ancêtre commun à l'Homme et aux singes de l'ancien monde est donc plus récent que leur ancêtre commun avec les singes du nouveau monde avec qui nous partageons d'autres nouveautés évolutives des Primates. III. Le cerveau permet une représentation mentale des stimuli ● Les photorécepteurs convertissent le stimulus lumineux en message nerveux conduit jusqu’au cerveau par le nerf optique, puis acheminé (via une chaîne neuronique) jusqu'aux aires visuelles situées sur le lobe occipital du cerveau et dont certaines sont spécialisées selon la nature du stimulus (forme, couleur, mouvement). ● L'exploitation de l'information visuelle nécessite ensuite une collaboration entre les fonctions visuelles et la mémoire. La perception visuelle apparaît alors comme une représentation mentale des stimuli visuels perçus. Ainsi la reconnaissance d’un mot écrit nécessite une collaboration entre aires visuelles, mémoire et des structures liées au langage. ● Les connexions entre les neurones du cerveau sont susceptibles de se modifier, ce qui entraîne une modification des réseaux neuronaux tout au long de la vie de l’individu. Le cerveau apparaît alors comme un système dynamique, en perpétuelle reconfiguration. Cette plasticité cérébrale permet notamment les apprentissages (ou de compenser une lésion) par la sollicitation répétée des mêmes circuits neuroniques. BILAN ● Les photorécepteurs de la rétine permettent de transformer les stimuli lumineux en messages nerveux conduits jusqu'au cortex visuel. ● L'étude comparée des pigments visuels des photorécepteurs permet de préciser la place de l'Homme parmi les Primates. ● La perception visuelle nécessite la collaboration entre plusieurs aires corticales spécialisées qui permettent une représentation mentale du monde qui nous entoure. ● La plasticité l'apprentissage. cérébrale permet notamment