Chapitre 2 : Méthodes de résolution de réseaux linéaire I_ Définition : Réseaux : ce sont des systèmes de dipôles reliés par des conducteurs de résistance négligeable Réseaux linéaires : les caractéristiques de tous les dipôles sont linéaire c’est à dire qu’une tension est soit constante, soit proportionnelle à un courant une branche : elle est constituée d’un ensemble de série sans aucune ramification hors de ses extrémités autrement dit c’est un ensemble de dipôles situés entre 2 nœuds. un nœud : c’est l’intersection de plusieurs branches une maille : c’est un circuit fermé composé d’un certain nombre de branches l’arbre d’un circuit : c’est un ensemble de branches du réseau reliant tous les nœuds sans former de maille _ Cf fig 1 il y a 5 nœuds (A, B, C, D, E) 8 branches (AD, AC, AB, ...) A D C B D A C E D A C E B Résoudre un réseau linéaire : Les valeurs des ressources et des résistances sont supposées connues, on veut déterminer les intensités qui parcourent les différentes branches ou bien les tensions aux bornes des différentes branches. II_ Lois de Kirchhoff: 1) Rappels : _ Cf fig 2 2) Loi des nœuds : Exemple : I1 I2 I8 I3 I4 I7 I5 I6 1 La somme des courants arrivant à un nœud est nulle I1 + I2 – I3 – I4 + I5 + I6 – I7 + I8 = 0 3) Loi des mailles : La somme des tensions Uk aux bornes des branches successives d’une maille parcourue dans un sens déterminé est nulle. Exemple : i1 r1 e1 r2 e3 r3 i3 choix du sens positif de circulation on a uk = 0 soit e1 + r1 + i1 – r2.i2 – r3.i3 – e3 = 0 ou encore e1 – e3 = -r1.i + r2.i + r3.i3 généralisation : Loi de Pouillet : La somme algébrique des sources de tension est égale à la somme des tensions aux bornes des résistances dans la maille ek = rk.ik ek > 0 si ek a le sens positif choisi ek < 0 si ek a le sens négatif choisi ik > 0 si ik a le sens positif choisi ik < 0 si ik a le sens négatif choisi avec un sens positif opposé : e3-e1 = -r3.i3 – r2.i2 + r1.i1 le résultat final est indépendant du sens positif choisi 4) Mise en équation par les lois de Kirchhoff : Soit un réseau comportant b branches et n nœuds. On a donc b inconnues, loi des nœuds n – 1 équations indépendantes, avec la loi des mailles b – n + 1 équations. i1 N1 i2 e1 i e2 R r1 N2 Ecrivons la loi des nœuds : r2 EnN1 : i1 + i2 – i = 0 EnN2 : -i1 – i2 + i = 0 2 Ecrivons la loi des mailles : e1 = r1.i1 + R.i loi de Pouillet pour la maille 1 e2 = r2.i2 + R.i maille2 i1 + i2 – i = 0 e2 = r2.i2 + Ri e1 = r1.i1 + R.i III_ Méthode des mailles indépendantes : 1) Principe : On considère un circuit qui comporte b branches, n nœuds, ni générateurs de courants pur et ne générateur de tension purs seul dans une branche. La méthode des mailles indépendantes permet la mise en équation et la résolution systématique en se donnant comme inconnue les courants dans chaque maille. Elle se décompose en 5 étapes : bilan du circuit : b – n + 1 – n1 inconnues choix d’un arbre : ne pas introduire dans l’arbre les branches comportant un générateur de courant ne pas introduire la ou les branches pour lesquelles on recherche la valeur du courant choisir un sens pour les courants de mailles : C ‘est à dire une maille est formée à partir de l’arbre auquel on ajoute une et une seule branche, on ferme ainsi les mailles jusqu’à avoir reconstitué tout le circuit, on oriente le courant dans chacune de ces mailles. remplir le tableau suivant : Maille 1 Maille 2 ...... Maille m i1 R11 R21 i2 R12 R2 Rm1 Rm2 ....... Im Rr1m R2m E alg E alg 1 E alg 2 Rmm E alg m les termes de la diagonale Rii sont égaux à la somme des résistances de la maille n°i et sont toujours positifs les termes hors de la diagonale Rij (avec i j) Ri’j = Rji sont égaux à la somme des résistances communes aux mailles i et j dans le même sens sinon ils sont négatifs. les termes de la dernière colonne sont la somme algébrique des générateurs de tension présent dans la maille, leur signe est déterminé par le sens de parcours de maille choisi. résoudre le système : R11.i1 + R12.i2 + ... + R1m.im = E alg 1 ....... Exemple : _ Cf fig 3 3 bilan du circuit : 6 branches et 4 nœuds, 0 générateurs de courant seul dans une branche b – n + 1 – ni = 6 – 4 + 1 – 0 = 3 choix de l’arbre : A B D C Choix du sens des courants de mailles : A B I1 I2 Maille 1 Maille 2 Maille 3 I3 Tableau : I1 Maille 1 Maille 2 Maille 3 R1 + R4 + R5 + R6 I2 -( R4 + R5 + R6) - ( R4 + R5 + R6) R2 + R4 + R5 + R6 R4 - R4 I3 R4 - R4 R3 + R4 E alg E1 – E6 E6 E3 système à résoudre : I1 ( R1 + R4 + R5 + R6) –(R4 + R5 + R6)I2 + R4.I3 = E1-E6 -(R4+R5+R6)I1 + (R2 + R4 + R5 + R6)I2 – R4I3 = E6 R4I1 – R4I2 + (R3 + R4) I3 = E3 IV_ Méthode des potentiels de nœuds : 1) Principe : bilan du circuit : le circuit comprend b branches, n nœuds, ni générateurs de courant, ne générateur de tension pur n – 1 – ne inconnues choix d’un des nœuds comme origine des potentiels : Vn = 0 numéroter les nœuds remplir le tableau suivant : soit m le nombre d’inconnues V1 V2 Vm I cc alg nœuds 1 G11 G12 G1m Icc alg 1 nœuds 2 G21 G22 G2m Icc alg 2 ..... nœuds m Gm1 Gm2 Gmm Icc alg m 4 Règles : 1) calcul des Gii de la diagonale : les coefficients Gii sont toujours positifs et sont égaux à la somme des conductances des branches reliées au nœud 2) les coefficients Gij = Gji : ils sont toujours négatifs et sont égaux à la somme des conductances des branches reliant directement les nœuds n°i et n°j 3) dans la dernière colonne c’est la somme des courants de court circuits de chacune des branches aboutissant aux nœuds n°i Si le courant de court circuit arrive au nœud i, il est compté positif, il est compté négatif sinon. 4) résoudre le système : G11.V1 + G12.V2 + ... + G1m.Vm = Icc alg 1 .... 2) exemple : _ Cf fig 4 ( m^me que 3) bilan du circuit : n = 4 ; n1 = 0 ; ne = 0 donc n – 1 - ne = 3 inconnues choix d’un des nœud comme origine des potentiels Vc = 0 numérotation des nœuds : par ex : A = 1, B = 2, D = 3 remplir le tableau Noeud 1 Noeud 2 Noeud 3 V1 G1 + G2 + G5 - G5 -(G1 + G2) V2 - G5 G3 + G4 + G5 0 V3 -(G2 + G1) 0 G1 + G2 + G6 Icc alg E1/ R1 = G1E1 G3E3 -G1E1-G6E6 système à résoudre : (G1 + G2 + G5) . V1 – G5.V2 – (G1 + G2).V3 = G1E1 -G5V1 + (G3 + G4 + G5).V2 = G3E3 -(G1 + G2)V1 + (G1 + G2 + G6)V3 = -G1E1 – G6E6 3) cas particulier : théorème de Millmann On considère un nœud N auquel aboutissent b branches comportant chacune une conductance Gi et dont l’extrémité est au potentiel Vi. Le potentiel d’un nœud N est alors donné par la relation : Vn = Gi .Vi Gi 5 Exemple : V2 R1 V1 R2 Vn N R3 V3 Vn = G1V1 + G2v2 + G3V3 G1 + G2 + G3 V_ Théorèmes de superposition : 1) Enoncé : Considérons un circuit comportant plusieurs sources de tension ; le courant dans une branche donnée est la somme des courant que chacune des sources produirait dans cette branche si elle était seule dans le circuit. Pour appliquer le théorème de superposition le circuit doit être linéaire. 2) Règles d’extinction des sources : A e e B r A B r B A B A B A B A B A A io B 3) Exemple : I I1 R1 R2 I2 6 I = I + I Calcul de I : I I1 R1 R2 I = G1 I1 I = G1 I2 G1 + G2 G1 + G2 I = I + I = G1 (I1 + I2) G1 + G2 VI_ Théorème de Thévenin : 1) But : Le but est de remplacer un circuit linéaire quelconque actif complexe, vu de 2 bornes A et B, par un générateur équivalant dit « générateur de Thévenin ». A A Résistances et Rt sources B eT d’énergie B 2) énoncé : Tout réseaux dipolaire linéaire de bornes A et B est équivalent à un générateur de tension (eT, Rt) où eT est la tension Uab mesurée entre A et B en circuit ouvert et où Tr est la résistance du circuit vu des bornes A et B à source éteinte. 3) Exemple : R e A R R1 U1 B 7 Détermination de e(t) : R e A R B eT= R e=e R+R 2 Détermination de Rt : R A R Rt = R / 2 B Rt = R / 2 A e (t) = e / 2 U1 = R1 e(t) R1 + Rt R1 = R1 R1 + R/2 U1 B e VII_ Théorème de Norton : 1) But : Simplifier un réseaux complexe et de le ramener à un générateur de courant A A Résistances in et sources d’énergie B B 2) énoncé : Tout réseaux dipolaire linéaire de borne A et B est équivalant à un générateur de courant (in, Rn) où : in est le courant circulant entre A et B lorsque ses bornes sont 8 court-circuitées et où Rn est la résistance du circuit vu des bornes A et B à source éteinte. R e A R B Détermination de in : R e A R i ab = i n R en parallèle avec 0 R est supprimée B i n = i ab = e / R détermination de Rn : R A R Rn = R / 2 B R i n = e /R A Rn=R/2 B 3) équivalence Thévenin-Norton : Rt = Rn E T = Rn.In Ces méthodes sont valables lorsqu’il y a des proportionnalités entre U et i et losqu’il y a des résistances dans le circuit. 9