Notions vues en 1ère année 1. La situation de communication. Elle comprend au moins: - un un un un émetteur : c'est-à-dire une personne qui parle ou écrit récepteur : la personne à qui l'on s'adresse code commun : la langue utilisée contenu : le message, l'information 2. Pour qu'un message (oral ou écrit) puisse exister, il faut un certain nombre de conditions: - une situation précise (lieu, époque déterminée) dans laquelle se trouvent les interlocuteurs des partenaires déterminés par une identité (âge, sexe, métier, position sociale) et éventuellement un caractère, une attitude une intention de communiquer: (dire et écouter, lire et écrire) L'ensemble de ces conditions définit la situation de communication. 3. L'intention de l'émetteur. L'émetteur d'un énoncé exprime une intention précise: - il il il il il il donne une information demande une information donne un ordre donne un conseil exprime un sentiment, une émotion s'excuse 4. Les marques de l'émetteur et du récepteur. Ce sont les pronoms sujets et compléments (je-nous, me-moi-nous pour l'émetteur, tu-vous, te-toi-vous pour le récepteur), les déterminants possessifs et les pronoms possessifs. 5. La situation de communication commande le registre de langue utilisée lors de l'échange (courant, familier, soutenu) Exemple : « Nous allons atterrir à l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle. » « La température est de 250° F » Dans cet énoncé, l'émetteur est une hôtesse, le récepteur, ce sont les passagers, le code est la langue française, la situation précise (le référent) : dans un avion au moment de l'atterrissage. Le registre de la langue est courant. Nous est une marque de l'émetteur. 6. L’organisation du discours. Dans une situation de communication, le récepteur organise son discours en fonction de son intention : raconter, décrire, expliquer, convaincre. - le discours narratif : Raconter, c'est présenter une série d'actions qui s'enchaînent logiquement ou chronologiquement. Schéma du discours narratif : Situation initiale - modification - action résultat situation finale - le discours descriptif: Décrire, c'est arrêter son regard sur des êtres, des lieux, des objets, des phénomènes et les faire exister en les nommant et en leur attribuant des caractéristiques qui les identifient. Schéma du discours descriptif: Nommer - localiser (espace) situer (temps) découper en parties - caractériser chaque partie - le discours explicatif: Expliquer, c'est partir d'une question et y apporter une réponse établissant des relations de cause à effet entre des faits, des événements, en apportant des informations et en donnant des exemples. Démarche du discours explicatif: Question - Pourquoi? comment? - Parce que Conclusion - le discours argumentatif : Argumenter, c'est tenter de persuader un (ou des) interlocuteur(s) à raide de "bonnes raisons" (arguments) afin de modifier son idée ou son comportement. Démarche du discours argumentatif : Proposition préalable - puisque + argument, preuves - donc+ conclusion personnelle Un même texte contient souvent différents types de discours qui s'associent dans un projet principal Tous ces points de grammaire, étudiés au début de 1re année, constituent une première approche de la grammaire textuelle. Dans le plan de cheminement, il est précisé qu'il n'y a pas lieu de l’étudier en détail. Ces chapitres sont approfondis en 2e. Notions vues en 2e année 1 1. La 1re séquence commence par un rappel de la situation de communication vue en 1ère. S'y ajoute la distinction entre l'énonciation et l'énoncé. Énonciation: l'acte concret par lequel un émetteur adresse un énoncé à un ou plusieurs récepteurs. Énoncé: un message oral ou écrit produit par une personne à un moment et en un lieu donnés. Il est le résultat de l'énonciation. 2. Les types de communication: - communication directe - communication différée - communication rapportée La lecture du tableau, réalisé par une élève, permet de bien comprendre ces notions. 3. Les marques de l'énonciation. Certaines expressions contenues dans l'énoncé, se rattachent à la situation de communication. Ce sont les marques de l'énonciation (ou indices d'énonciation). Il s'agit des marques de personne, de lieu, de temps. - marques de personne : pronoms et déterminants possessifs (je, me, moi, nous mon, ma, mes notre pour l'émetteur; tu, te, toi, vous, ton, ta, tes, votre, vos pour le récepteur) - marques de temps: expressions (aujourd'hui, hier, demain), certains temps verbaux (présent, passé composé, futur simple) qui situent un événement avant, pendant ou après le moment de l'énonciation. - ·des marques de lieu: ici, chez moi, chez toi qui s'interprètent en fonction de la situation de communication dans laquelle l'énoncé est produit. 4. La modalisation d'un énoncé. Quand il affirme un fait, un événement..., l'émetteur peut décider d'intervenir dans l'énoncé et donner ainsi son point de vue sur ce fait, cet événement. La modalisation est la prise de position d'un émetteur sur le contenu de son énoncé. Deux sortes de modalisation : - la modalisation de probabilité : l'émetteur présente les faits comme probables. Ces marques sont: les verbes auxiliaires avoir et pouvoir, le verbe paraître, le futur antérieur, des adverbes (sans soute, sûrement), une construction impersonnelle: il se peut que ... Ex. : Anne est en retard : elle peut avoir manqué le train. Elle doit avoir manqué son train. Elle aura manqué son train. - la modalisation d'appréciation: l'émetteur donne son appréciation positive ou négative. Ces marques sont : certains adverbes (malheureusement, certainement, éventuellement... ) certaines expressions (à ma grande surprise), des tournures exclamatives (Quelle chance!), le vocabulaire : bon, méchant; menteur, vrai, faux, exact, beau, laid, magnifique, .... Ex. : Malheureusement, à ma grande surprise, ma voiture a refusé de démarrer. 5. L'ancrage de l'énoncé. Il y a deux systèmes d'énonciation possibles, selon la distance que l'émetteur veut prendre par rapport à son énoncé: - L'énoncé ancré dans la situation de communication L'émetteur marque sa présence et il situe son énoncé par rapport à lui-même. Les repères sont: je, ici, maintenant. L'énoncé ancré présente des marques de la présence de l'émetteur et du récepteur. Il s'organise autour du présent de l'émetteur. Les faits passés sont évoqués au passé composé et à l'imparfait et les faits à venir au futur. Les énoncés ancrés constituent la majorité des énoncés produits: dialogues, messages publicitaires, articles de journaux, journaux intimes ... Ex. : Je t'attends depuis une heure. J'ai eu le temps de finir mon travail et de lire les journaux. - L'énoncé coupé de la situation de communication L'énoncé est rapporté à la troisième personne. Celle-ci ne représente pas les participants de la communication. L'énoncé rapporte des événements présents ou passés, réels ou imaginaires, coupés du moment de l'énonciation. Les repères sont : ici, là-bas, alors, jadis ... Tout se passe comme si personne ne produisait l'énoncé, comme si les événements se racontaient d'eux-mêmes. Le temps essentiel est le passé simple, associé à l'imparfait, au plus-queparfait et au passé antérieur (textes littéraires narratifs, contes, romans, nouvelles... ) mais il existe des énoncés coupés au présent de vérité générale (articles de dictionnaires, d'encyclopédie ... ) Ex. : Il y avait une fois un filou si adroit qu'il gagna de voler les deux flambeaux d'argent qui se trouvaient allumés sur le comptoir d'une boutique. Autres exemples: Ex.: 1. Le jour déclinait. Ils se dirigèrent vers le restaurant où travaillait Lou. Ils savaient qu'ils pouvaient compter sur elle. Cet énoncé est coupé de la situation d'énonciation. (passé simple, 3ème personne, l'émetteur ne marque pas sa présence dans son énoncé) 2. Depuis hier, je suis installée dans une petite chambre d'hôtel, dans la vieille ville. Tu me manques, j'ai hâte de te revoir. Cet énoncé est ancré dans la situation d'énonciation (marques de la présence de l'émetteur : je, me, l'énoncé 'organise autour du présent de l' émetteur) Ce dernier chapitre présente des difficultés pour les classes P et G. INDIRECTE Ex . téléphone, interphone, Ex . : journal, livre, cédérom, bavardage, chat sur internet... courrier postal, répondeur DIRECTE Paroles échangées à un autre moment, dans un autre lieu. Ex : Jean a dit à Line : « J’ai fait un six ! » RAPPORTEE Type de communication Ce dont on parle (= le contenu) Ce que l’on dit (= le message) La langue utilisée (= le code) Le moyen de transmission : voix, papier, télévision, radio... (= le canal) ENONCE RECEPTEUR Certains temps verbaux et c. de temps sont liés à la situation de communication. Ils permettent de situer un fait avant, pendant ou après le moment de l’énonciation. Marques de temps ENONCIATION : acte de prise de parole ; acte concret par lequel un émetteur adresse un énoncé à un récepteur. EMETTEUR Mots qui renvoient aux interlocuteurs qui participent à la communication Mots qui renvoient à l’endroit où se trouve l’émetteur INTERLOCUTEURS Marques de personnes Marques de lieu Situation de communication C. Macheret