Roland Barthes note, lui, que e ler astres sont mbraux ; ils acceptent de se laisser infléchir par la vertu. » Et Claude Fischler conclut : « Comme le cinéma hollywoodien d'avant 1960, qui préservait ses héros sympathiques de' toutes les catastrophes, l'horoscope rassure et assure contre tous les risques z l'optimisme horoscopique rejoint le happy end cinématographi: que. » C'est « l'astrologie-providence », celle • des pauvres qui attendent de l'horoscope une fonction d'assistance sociale, voire un secours imimédiat ou, à défaut, un réconfort. Cette .astrologie passive est en général liée aux crises socio-économiques, comme celle du petit commerce par exemple, qui conduit les victimes à poser à la « télé-pythie » d'Europe N° 1 la question clef de leur avenir :- « Dois- je ou non vendre mon fonds? » Moins préoccupé par leur Situation matérielle, cadres et classe moyenne envisagent l'astrologie sous un autre angle. Cette fois, il s'agit moins de l'avenir que du sujet lui-même. Si les pauvres subissent l'astrologie, les riches, mêlant leur introspection aux • étoiles, s'adonnent à une sorte d'autoastrologisme narcissique. On se reconnaît voluptueusement dans les caractéristiques du troisième décan du Taureau. On n'y croit pas mais il y a tout de même quelque chose de vrai... L'horoscope devient alors un miroir, . comme l'Astroflash d'André •arbault, grâce auquel, niôyennant cinquante francs, une date et un lieu de naissance, on peut découvrir son « profil psychologique ». Le portrait obtenu est celui d'un « Moi » sur mesure, d'un « Moi » à la carte astrologique, objectivé et donc rendu crédible par l'intermédiaire et la caution d'une machine. Le miroir (auto-astrologie) et néanmoins complémentaire de la confession (l'astrologie subie). Les enquêtes de l'I.F.O.P. et d'I:R.E.S.-Marketing, publiées dans le livre -d'Edgar Morin et de son groupe, définissent l'astro- logie moderne comme une astrologie de ville. A la campagne, en revanche, la religion et les « lumières », météorologiques notamment, sont écoutées comme des oracles. La cellule familiale, plus solide, freine l'individualisme transformé par la foule en solitude. En effet, c'est dans la ville, donc dans la collectivité, que le sujet, isolé, devra lui-même trouver ses correspondants. La fonction de l'astrologie c'est alors de donner des informations sur soi-même, sur l'autre, et surtout mir l'espace et le temps où la rencontre avec l'autre sera bénéfique. - Le besoin, de croyances Dans le néo-village cher Mac Luhan, l'hebdomadaire féminin et le poste périphérique remplacent le curé, le médecin et l'instituteur défaillants, comme Mme Soleil est conduite, malgré elle, à un exercice supplétif des professions libérales en s'intéressant aux problèmes juridiques, médicaux, sociaux, conjugaux, sentimentaux, pédagogiques, psychologiques, économiques et financiers. Mais, à la ville comme à la campagne, il resté la métàphysique: mort des religions n'a pas éteint le besoin des croyances. Le néo-modernisme hippy, la réapparition des philosophies les plus diverses, le mystère et le mysticisme diffus, les innombrables superstitions ont pour dénominateur commun le souci « de-ne - pas séparer le sujet du coSmos objet même de l'astrologie. Le « diagnostic » du « Retour des astrologues s serait alors la définition d'une .« nouvelle gnose » hostile à la tradition positiviste-scientiste, étrangère an catholicisme malgré les éclats de voix de e Jésus-Christ super-star. » et se réclamant à •la fois de l'infiniment grand et de l'infiniment petit indissolublement liés. Ainsi l'astrologie, faute de prédire l'avenir, en est-elle revenue à modifier les comportements ? • JEAN-FRANÇOIS JOSSELIN une jo.ignée un eu chaude le romande Claude Breuer Un document vécu sur ces contrées ou les hommes mangent et se saoulent, se battent et se réconcilient, en vrais primitifs. Jean Mistler de l'Académie Française- O L'AURORE • Mi western, mi roman picaresque, peut-être autobiographique, une histoire à couper le souffle. Maurice Chavardes 0 TEMOIGNAGE CHRETIEN • • Détaché de toutes les_modes et de toutes les écoles, un auteur, un style, un tempérament, un univers. Philippe Labro LE JOURNAL DU DIMANCHE • S • il est difficile de ne pas être dérouté et séduit. Gilles Costaz 0 COMBAT • • • • Donnez un Prix à Claude Breuer. pu'ça gueule un peu dans la littérature française l Patrice Hovald °L'ALSACE • • • • • Une prodigieuse parabole.., le désarroi des hommes d'aujourd'hui (des jeunes, des vieux) insérés paradoxalement dans une nature innocente et cruelle. Ferny Besson 0 L'ECHO DE LA BOURSE • • • • • • C'est le seul livre de la rentrée qui m'ait rendue jalouse. Claire Gallois @MARIE-CLAIRE • ,ROBERT MOREL éditeur QUI EST GRAND BERGER Et quel est ce livre fou, • provocateur, frénétique, e_____. débordant d'imagination ? C'est ADIEU GRAND BERGER ANDRE VOISIN le premier roman de "Lisez ce conte, d'une superbe allure de liberté" (Maurice Clave!) , MADAME n SOLEIL « Les astres sont moraux » ROBERT LAFFONT Le Nouvel Observateur Page 49