Le Ginkgo biloba, un « fossile vivant » L’automne est arrivé avec sa palette de couleurs et s’il existe bien un arbre qui se fait remarquer à cette période, c’est bien lui le célèbre « Arbre aux quarante écus ».... Tout d’abord il faut savoir que cet arbre est le plus ancien de tous ! Il est l’unique survivant de la famille des Ginkgoacées apparu il y a plus de 270 millions d’années (avant les dinosaures !). Originaire de Chine, cet arbre est en réalité une espèce cultivée dont la version sauvage a presque entièrement disparu. En Europe on le retrouve fréquemment dans nos parcs urbains car il est robuste et s’accommode sans problème de l’air pollué des villes. Sa reproduction D’un point de vue botanique, il fait partie des gymnospermes (plantes dont l’ovule est à nu, c'est-à-dire qu’il n’est pas enfermé dans un ovaire). Malgré sa feuille plate et large et son feuillage caduc, le Ginkgo biloba est donc plus proche des conifères (sans être un résineux) que des feuillus qui sont des angiospermes (plantes dont l’ovule est enfermé dans un ovaire). C’est un arbre dit dioïque, c'est-à-dire qu’il existe des Ginkgo mâles et des Ginkgo femelles. Ce sont des pieds mâles qui sont le plus souvent plantés en ville et dans les parcs car « les fruits » produits par les pieds femelles dégagent une odeur fétide lorsqu’ils se décomposent sur le sol. En réalité l’ovule fécondé n’est pas une graine issue d’un fruit au sens botanique du terme car il n’a pas le pouvoir d’hibernation et il doit germer dès que les conditions sont favorables. Cet ovule a l’aspect d’une mirabelle et il ne sera fertile qu’à la seule condition que des pieds mâles soient plantés à proximité afin que le pollen féconde les fleurs des pieds femelles. Description Le Ginkgo biloba à des feuilles en éventail de 5 à 8 cm, divisées en deux lobes avec un long pétiole. Sur les rameaux on les retrouve réunies en bouquet de 3 ou 5 feuilles. Les branches sont insérées sur le tronc en formant presque toujours un angle droit. L’écore de l’arbre est grise avec des crevasses longitudinales. En Europe, les sujets dépassent rarement 25 mètres de hauteur mais leur longévité est remarquable (entre 1000 et 2000 ans). Lors de l’automne vous pourrez observer le passage d’un feuillage vert clair à jaune d’or. La chute des feuilles des pieds mâles précédent celles des pieds femelles d’une quinzaine de jours. Insolite On le nomme également « arbre aux 40 écus » car c’est le prix payé par le botaniste français M. de Pétigny à un homologue anglais pour l’acquisition de 5 pieds mâles en 1788. Seule, l’amande du « fruit » est comestible (consommée grillée). Au Japon, elle est réputés atténuer les effets des boissons alcoolisées. Sa longévité s’explique par le fait qu’il n’ait pas de parasites connus. Ses seuls prédateurs seraient donc les aléas telluriques (séismes, volcanismes) ou les aléas climatiques (ouragans...). En Asie, on le considère comme immortel, les japonais en ont fait l’emblème de l’espérance car un ginkgo a survécu à la bombe atomique...