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RSNA : UNE ÉTUDE MONTRE QU’UNE
MAMMOGRAPHIE EN 3D AMÉLIORE LA
DÉTECTION DES CANCERS DANS LES SEINS
DENSES. RSI COMMUNICATIONS - 9 DÉC
2014
Il a été démontré que la tomosynthèse mammaire numérique, également
connue sous le nom de mammographie en 3D, augmentait de façon
significative le taux de détection des cancers lors du dépistage par
mammographie des femmes ayant des seins denses : détection atteignant les
80 % sur 132 cancers chez des femmes ayant des seins denses, par
comparaison à 59 % pour la mammographie seule. Les données ont été
présentées au congrès de la RSNA (Radiological Society of North America,
Société nord-américaine de radiologie) qui s’est tenu en novembre-décembre
à Chicago.
A gauche, mammographie standard.
A droite, tomosynthèse 3D, la lésion cancéreuse invisible sur le cliché standard est révélée par
la tomosynthèse et apparaît sous forme d’étoile, au milieu du sein.
Des chercheurs de l’Hôpital universitaire d’Oslo ont comparé la détection de
cancers au moyen de la mammographie numérique plein champ (MNPC) par
rapport à une MNPC plus une tomosynthèse mammaire numérique (qui fournit
des images du sein en 3D) chez 25 547 femmes âgées de 50 à 69 ans. La
densité des seins a été classée en se basant sur le système BI-RADS
(American College of Radiology's Breast Imaging-Reporting and Data
System). L’échelle de densité des seins BI-RADS comporte 4 classes, de 1 à
4, où 1 correspond à la plus faible densité et 4 à la plus forte densité.
Selon les investigateurs, 257 tumeurs ont été détectées par MNPC et par
l’association MNPC et tomosynthèse, dans le groupe étudié, avec 105 dans le
groupe de densité de type 2 et 110 dans le groupe de densité de type 3. Sur
les 257 cancers, 211 (soit 82 %) ont été détectés avec la MNPC plus la
tomosynthèse, c’est-à-dire une amélioration significative par rapport aux 163
cancers (soit 63 %) détectés par la MNPC seule. La MNPC plus la
tomosynthèse ont identifié 80 % des 132 cas de cancers chez des femmes
avec des seins denses, comparé à seulement 59 % pour la MNPC seule.
« Nos découvertes sont extrêmement prometteuses et montrent une
augmentation relative globale du taux de détection des cancers d’environ 30
%, » a affirmé l’auteur principal, Per Skaane, MD, PhD. « En stratifiant les
résultats concernant uniquement les cancers invasifs, l’augmentation relative
de la détection des cancers était d’environ 40 %. »
DÉPISTAGE DU CANCER POUR LES FEMMES
À RISQUE MOYEN : MISE À JOUR EN 2015
DES DIRECTIVES DE L’AMERICAN CANCER
SOCIETY
OEFFINGER KC, FONTHAM ETH, ETZIONI
RUTH, ET AL.
JAMA. 2015;314(15):1599-1614.
Nous avons passé plus de 18 mois à analyser des centaines d’études sur le
dépistage du cancer du sein en collaboration avec le Groupe de synthèse des
données probantes de l’Université Duke, qui a réalisé un examen
systématique.
Mais surtout, nous savons pertinemment que le dépistage du cancer du sein
par une mammographie de dépistage permet de sauver des vies.
C’est le meilleur outil à la disposition des femmes pour prévenir un décès
prématuré par cancer du sein.
On observe une réduction constante de la mortalité dans la plupart des
modèles d’étude pour les femmes âgées de 40 à 69 ans, et il existe des
preuves solides par inférence pour proposer que les femmes âgées de 70 ans
et plus pourraient en tirer profit.
L’American Cancer Society recommande que les femmes âgées d’environ 40
ans commencent à en discuter avec le professionnel de santé qui les suit et
prennent une décision commune sur la pertinence de commencer un
dépistage annuel entre 40 et 44 ans.
Nous pensons que les données probantes démontrent clairement que les
avantages l’emportent sur les inconvénients à partir de 45 ans et nous
recommandons vivement que les femmes commencent les mammographies
de dépistage dès 45 ans et les poursuivent chaque année jusqu’à 54 ans. Par
la suite, nous recommandons de passer à un dépistage tous les deux ans,
pour tenir compte du fait qu’avec l’âge, l’avantage d’un dépistage annuel
diminue par rapport à un dépistage bisannuel. Nous recommandons de
poursuivre le dépistage aussi longtemps que les femmes ont une probabilité
raisonnable d’une espérance de vie d’une dizaine d’années en bonne santé.
Nous ne recommandons plus de pratiquer un examen clinique des seins. À la
place, nous préférons que les professionnels de santé consacrent ce temps à
examiner les avantages et les inconvénients potentiels de la mammographie
avec les femmes ou mettent à profit ce temps pour d’autres mesures de
prévention.
Lorsque nous parlons de peser les avantages et les inconvénients, pour ce qui
est des avantages, cela signifie sauver une vie Quant aux inconvénients, nous
parlons d’un faux positif qui pourrait aboutir à une biopsie, ou d’un
surdiagnostic. Sur une période de dix ans, environ 60 % des femmes
recevront un résultat faussement positif, qui ne nécessitera dans la plupart des
cas que des clichés supplémentaires. Environ 7 à 8 % d’entre elles devront
effectuer une biopsie afin de déterminer la nature de l’anomalie à la
mammographie. Ensuite, il y a le concept de surdiagnostic, dont l’examen des
données probantes (et nous partageons cette analyse) montre que les
estimations sont encore si disparates qu’il n’est pas vraiment possible de
donner une estimation, même si nous pensons que son ordre de grandeur est
de 2 voire 3 % peut-être des femmes qui reçoivent un diagnostic de cancer.
C’est donc beaucoup moins que ce qui a été indiqué auparavant.
Nous n’avons pas eu le sentiment qu’un surdiagnostic faisait débat entre 40 et
44 ans. Il n’y a aucune preuve que les femmes plus jeunes encourent vraiment
un risque plus élevé de surdiagnostic que les femmes âgées.
Lorsque nous avons élaboré ces directives, nous avons beaucoup insisté sur
le fait de laisser une certaine flexibilité aux Américaines, qu’il s’agisse de
décider de commencer le dépistage à 40 ans ou de poursuivre un dépistage
annuel au-delà de 55 ans et cela, indépendamment de l’âge auquel elles
décident d’arrêter.
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