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Les Outre-Mer européens, moteurs de solutions
basées sur la nature
PROGRAMME DE L’UICN POUR LES REGIONS ULTRAPERIPHERIQUES ET LES PAYS ET TERRITOIRES D’OUTRE-MER DE L’UNION EUROPEENNE
Outre-Mer européens
Les régions ultrapériphériques et les pays et territoires d’outre-mer
de l’Union européenne
Groenland
Union européenne
Saint-Pierre-et-Miquelon
Açores
Madère
Bermudes
Îles Turques-et-Caïques
Îles Caïmans
Îles Vierges britanniques
Saint Eustache
Anguilla
Saba
Saint Martin
Sint Maarten
Saint Barthélemy
Aruba
Montserrat
Guadeloupe
Bonaire
Martinique
Curaçao
Îles Canaries
Guyane française
îles Ascension
Sainte Hélène
Mayotte
Îles Éparses
Île de la Réunion
Tristan da Cunha
Îles Falkland (Malouines)
Géorgie du Sud-et-les Îles Sandwich du Sud
Territoire antarctique britannique
Crozet
Wallis-et-Futuna
Polynésie française
Nouvelle-Calédonie
Pitcairn
Amsterdam
Saint Paul
Terres australes et antarctiques françaises
All photos are taken from the publication “Climate Change and Biodiversity in the EU Overseas Entities” (IUCN, 2008)
Territoire britannique
de l’Océan Indien
Légende
Les régions ultrapériphériques (RUP) et les pays et
territoires d’outre-mer de l’Union européenne (PTOM)
Pays Afrique, Caraïbe, Pacifique (ACP) groupe
d’iles d’Etats insulaires des mêmes régions
Terre Adélie
Zone exclusive économique (ZEE)
Points chauds de biodiversité concernant les RUP et PTOM
Zones majeures de nature sauvage
Zones polaires et subpolaires
La désignation des entités géographiques ainsi que le texte qui l’accompagne dans ce dépliant ne reflètent en rien l’opinion de l’UICN concernant le statut politique et juridique de ces pays,
territoires et zones, ainsi que leurs compétences ou la délimitation de leurs frontières.
Précieux et uniques
Des merveilles de
la nature
Les Outre-Mer européens comprennent 34 îles et régions.
Situées en dehors du continent européen, elles sont
liées à six États membres de l’Union européenne : le
Danemark, la France, les Pays-Bas, le Portugal, l’Espagne
et le Royaume-Uni.
Principaux faits et chiffres en un coup d’œil:
• Superficie terrestre de 4,4 millions de km2, l’équivalent de
l’Europe continentale ;
• Zone exclusive économique (ZEE) cumulée > à 15 millions
de km2, conférant à l’Union européenne le plus grand
domaine marin du monde ;
• Hors du continent européen, ces territoires abritent plus
de 70% de la diversité biologique européenne ;
• Ils sont situés dans 5 Points chauds de la biodiversité
marine d’importance mondiale (îles Caraïbes, Madagascar
et îles de l’Océan Indien, bassin Méditerranéen, Nouvelle
Calédonie, Polynésie-Micronésie) ;
• Ils sont situés dans les plus grandes zones de vie sauvage
(bouclier guyanais) ;
• Ils incluent les principales régions pour les écosystèmes
polaires et les stocks de poissons (Groenland, îles
Malouines, Terres australes et antarctiques françaises
(TAAF)) ;
• Polynésie française : plus de 20% des récifs coralliens et
des lagons du monde ;
• Îles Canaries : 29 des 81 espèces de baleines du monde
entier ;
• Nouvelle Calédonie : 2400 espèces endémiques,
l’équivalent de l’Europe continentale ;
• + de 180 des aires marines protégées dont certaines de
grande taille, comme à Mayotte et aux îles Glorieuses
(TAAF) (> 110 000 km2), la Géorgie du Sud et les îles
Sandwich du Sud (> 1 million km2), etc. ;
• 8 sites figurant sur la Liste du Patrimoine mondial dans
les îles Canaries, au Groenland, à Madère, en Nouvelle
Calédonie, dans les îles Henderson (Pitcairn), l’île de la
Réunion, Tristan da Cunha ;
• Et bien plus encore ...
© Christophe Iaïchouchen
© Miila Zinkova
Des zones stratégiques
Les Outre-Mer européens sont situés dans les principaux
Points chauds mondiaux de la biodiversité, et constituent
une source de richesse, de fierté et de cultures uniques.
Amazonie
Guyane française
Atlantique sud
Sainte Hélène, Tristan da
Cunha, îles Ascension
Caraïbe
Anguilla
Aruba
Bermudes
Bonaire
Curaçao
Guadeloupe
Îles Caïmans
Îles Turques-et-Caïques
Îles Vierges britanniques
Martinique
Montserrat
Saba
Saint-Barthélemy
Saint Eustache
Saint Martin
Sint Maarten
Macaronésie
Açores
Îles Canaries
Madère
Océan Indien
Île de la Réunion
Îles Éparses (TAAF)
Mayotte
Territoire britannique de
l’Océan Indien
Pacifique sud
Nouvelle-Calédonie
Pitcairn
Polynésie française
Wallis-et-Futuna
Régions polaires et
subpolaires
Géorgie du Sud et îles
Sandwich du Sud
Groenland
Îles Falkland (Malouines)
Saint-Pierre-et-Miquelon
Territoire antarctique
britannique
Terres australes et
antarctiques françaises
(TAAF)
Les institutions et les États Membres de l’UE, les institutions
internationales ainsi que les autorités des Outre-Mer
européens reconnaissent de plus en plus l’importance de
protéger les singulières diversité biologique et culturelle des
Outre-Mer européens.
Vitaux
Des régions à
hauts risques
Une responsabilité
partagée
Les Outre-Mer européens partagent des pressions et
menaces communes avec les pays voisins de leurs
régions, tels que : la destruction des habitats, les
espèces exotiques envahissantes, la surexploitation des
ressources naturelles, la pollution et de plus en plus les
effets des changements climatiques sur la biodiversité
et les services fournis par les écosystèmes.
La richesse de la diversité biologique et des services
écosystémiques des Outre-Mer européens est internationalement
reconnue pour son rôle essentiel pour les communautés et les
économies locales. Ce patrimoine culturel et naturel unique est un
atout pour l’Union européenne et le monde entier. Les OutreMer européens représentent des opportunités économiques et
stratégiques exceptionnelles.
De part leur différentes situations géographiques, les
Outre-Mer européens témoignent de l’étendue des
effets de ces pressions et menaces sur la majorité
des écosystèmes mondiaux ainsi que sur une grande
variété d’espèces.
Premiers touchés par les changements climatiques à l’échelle
mondiale, les Outre-Mer européens peuvent montrer la voie
pour la mise en oeuvre de solutions basées sur la nature afin de
répondre à ces défis et de jouer ainsi un rôle de premier plan pour
initier et mettre en œuvre des réponses innovantes.
© Magali Verducci
© GeoStock
Vulnérables
Pour ne citer qu’eux, les principaux effets des
changements climatiques sur les écosystèmes
terrestres et marins incluent :
• Une hausse des températures pouvant entraîner un
blanchissement aggravé des coraux et la perte des
écosystèmes coralliens ;
• Une intensification des tempêtes tropicales pouvant
entraîner une érosion significative des côtes et
des plages, ainsi que la dégradation et disparition
des principaux écosystèmes côtiers comme les
mangroves et les espèces qu’elles abritent ;
• Des changements dans la pluviométrie et les
températures pouvant entraîner la disparition
d’espèces animales et végétales spécialisées et
adaptées à certains écosysstèmes et étant par
exemple présentes uniquement dans les forêts
sensibles aux variations climatiques ou sous les
latitudes polaires ;
• Des changements dans les conditions climatiques
pouvant favoriser la multiplication des espèces
exotiques envahissantes, en rendant les
écosystèmes plus hospitaliers ou en supprimant les
barrières à leur invasion, comme en témoignent les
régions polaires).
La santé des écosystèmes et ainsi la qualité des services
écosystémiques sont un élément clef des économies et modes
de vie des Outre-Mer européens. La conservation, la restauration
et la gestion efficace des écosystèmes sont des actions efficaces
pour aider à lutter contre les effets négatifs des changements
climatiques et préserver lers bénéfices sociaux, économiques et
environnementaux que ces écosystèmes peuvent pourvoir aux
générations présentes et futures.
Parmi les mesures destinées à lutter contre les changements
climatiques, l’adaptation fondée sur les écosystèmes figure
comme un élément essentiel, privilégiant la préservation
des écosystèmes et des services écosystémiques comme
stratégie pour réduire la vulnérabilité face à la variabilité et aux
changements climatiques.
Les Outre-Mer européens, présents dans tous les océans
du monde et les Points chauds de la diversité biologique,
offrent également d’importantes opportunités en matière de
participation à la gouvernance des mers et océans afin de
déployer des solutions innovantes fondées sur la nature.
Voici pourquoi les institutions et les États Membres de l’Union
européenne ainsi que les Outre-Mer européens doivent
jouer un rôle de premier plan pour répondre à l’une des plus
importantes priorités du 21ème siècle : la gestion des interactions
entre la diversité biologique, les avantages qu’elle procure, les
changements climatiques et les communautés humaines.
Une voix
Le Programme de l’UICN pour les
Outre-Mer européens
© UICN
Le Message de l’île
de la Réunion
Des actions et une
instance de dialogue
Participants à la Table-ronde de l’outre-mer européen, juillet 2011
En 2008, l’UICN, le gouvernement français et le Conseil régional
de l’île de la Réunion ont mis en place la première conférence
sur : « L’Union européenne et ses entités d’outre-mer :
stratégies pour lutter contre les changements climatiques
et la perte de la biodiversité ». Organisée dans le cadre de la
Présidence française de l’Union européenne, cette conférence
a réuni pour la première fois l’ensemble des entités d’outre-mer
européennes, leurs gouvernements, les institutions européennes, les experts et la société civile afin de définir une stratégie commune et un plan d’action pour lutter contre la perte de la
diversité biologique et les impacts des changements climatiques.
Cette Conférence a permis l’adoption de l’important Message
de l’île de la Réunion, lequel propose une série d’actions
concrètes pour protéger la diversité biologique, les économies et
les modes de vie des Outre-Mer européens.
Les principales recommandations comprennent notamment :
• Le renforcement de la coopération régionale en matière de
diversité biologique, d’adaptation aux changements climatiques et d’énergie durable ;
• Une place plus importante accordée aux Outre-Mer européens dans les négociations internationales sur le climat et la
diversité biologique ;
• Une alliance environnementale entre les Outre-Mer européens, les petits États insulaires en développement et l’UE,
notamment par le biais d’initiatives mondiales ;
• Une plus grande prise en compte des Outre-Mer européens
dans les stratégies et les programmes de l’UE ;
• Le renforcement de la résilience des écosystèmes ;
• La protection des espèces et des habitats par le biais d’un
nouveau régime volontaire ;
• L’augmentation des fonds pour la préservation de la diversité
biologique et l’adaptation aux changements climatiques ;
• Des stratégies sur les espèces exotiques envahissantes dans
les Outre-Mer européens et leur intégration totale dans la
future stratégie sur les espèces exotiques envahissantes de
l’UE ;
• Une vision stratégique pour les espaces marins et côtiers
des Outre-Mer européens au sein des politiques marines et
maritimes de l’Union européenne.
En mai 2010, l’UICN a lancé avec le soutien du gouvernement
français le Programme sur les régions ultrapériphériques et
les pays et territoires d’outre-mer de l’Union européenne, afin
d’appuyer la mise en œuvre du Message de l’île de la Réunion.
Dans ce cadre, une table –ronde a été mise en place entièrement dédiée aux questions et enjeux des Outre-Mer européens.
Depuis avril 2012, ce Programme est en partie financé par la
Commission européenne.
Ce Programme est axé autour de plusieurs points :
• Partenariat et renforcement du dialogue dans les OutreMer européens au travers de la Table ronde des outre-mer
européens sur la diversité biologique et les changements
climatiques rassemblant tous les acteurs de l’outre-mer
européen ; le Forum en ligne des Outre-Mer européens
pour le partage d’ informations ; la collaboration avec le
Partenariat mondial pour les îles (GLISPA) et les organisations
internationales pour améliorer la sensibilisation du public et
accroître le soutien sur les questions liées à la biodiversité
et aux changements climatiques dans les îles et territoires
d’outre-mer européens ;
• Production de connaissances, lignes directrices et soutien
à la prise de décision au travers d’évaluations stratégiques
pour informer les processus politiques européens, notamment
sur la mise en œuvre de la Convention sur la diversité biologique, les politiques pour la conservation des espaces marins
des Outre-Mer européens, la gestion des espèces exotiques
envahissantes dans les Outre-Mer européens ;
• Lobbying sur l’importance de la diversité biologique et
défis des changements climatiques dans les Outre-Mer
européens notamment au travers du Secrétariat commun
avec le Bureau européen pour la conservation et le développement (EBCD) de l’Intergroupe du Parlement européen
sur les changements climatiques, la diversité biologique et le
développement durable ; des activités de réflexion pour trouver des solutions innovantes et faire progresser les questions
de biodiversité et de changements climatiques dans l’Union
européenne dans les politiques et programmes de l’UE ;
• Renforcement des capacités et collaboration régionale
dans le domaine de la conservation et des solutions fondées
sur la nature pour favoriser l’adaptation aux changements
climatiques et le développement durable, notamment au
travers de l’organisation d’ ateliers ciblés.
Le meilleur : BEST
© UICN / Jean-Philippe Palasi
© Sarah Sanders
Les perspectives pour l’avenir des Outre-Mer européens
En avril 2012, l’UICN et ses partenaires ont obtenu le soutien
de la Commission européenne pour le projet « Renforcer
les partenariats et la sensibilisation du public sur la
biodiversité et les changements climatiques dans les OutreMer européens dans le cadre du futur régime volontaire
pour la biodiversité et les services écosystémiques dans les
Outre-Mmer européens (BEST) ».
Le projet est mis en œuvre par l’UICN en partenariat
avec le Bureau européen pour la conservation et le
développement (EBCD), avec le soutien de Conservation
International Europe, du Fonds de partenariat pour les
écosystèmes critiques (CEPF), de l’Association des pays
et territoires d’outre-mer (OCTA) et du Secrétariat de la
Convention sur la diversité biologique (CDB).
Ce projet vise à renforcer la conservation de la diversité
biologique et l’adaptation aux changements climatiques dans
les Outre-Mer européens en :
• Améliorant la visibilité des territoires d’outre-mer européens
et favorisant le soutien à leurs activités ;
• Proposant des mécanismes pour développer des
politiques et programmes ciblés sur Outre-Mer européens
en matière de diversité biologique et de changements
climatiques.
Réseau des Outre-Mer
européens
Les partenaires du projet ont réuni leurs forces pour :
• Renforcer les mécanismes de partenariat, de partage
d’informations, de mise en réseau au niveau européen
pour une action coordonnée et mieux informée sur les
Outre-Mer européens, en s’appuyant sur les initiatives
existantes ;
• Mettre au point des propositions à destination de la
Commission européenne afin de tester la viabilité d’une
initiative BEST, sur la base des recommandations de la
Table ronde des Outre-Mer européens sur la biodiversité
et les changements climatiques, des conseils des experts
sur les solutions innovantes pour un mécanisme de
gouvernance et financier ;
• Sensibiliser le public et mobiliser le soutien en faveur
de la biodiversité et des changements climatiques des
Outre-Mer européens aux niveaux régional, européen et
international, en promouvant l’ initiative BEST et d’autres
initiatives des entités d’outre-mer européennes sur la
biodiversité et les changements climatiques, démontrant
ainsi le rôle de premier plan et l’excellence des Outre-Mer
européens sur la scène tant européenne qu’ internationale.
Rejoignez le Forum en ligne des Outre-Mer européens
(Europe Overseas Forum) pour faire avancer la
préservation de la diversité biologique et la lutte contre
les changements climatiques dans les Outre-Mer
européens et leurs régions ; partagez les avancées
réalisées et les enseignements tirés grâce aux projets
BEST. Vous pouvez échanger vos connaissances,
expériences, informations et mises à jour, poser des
questions et donner vos avis.
https://groups.google.com/group/europe_overseas_forum
Au sujet de l’UICN
L’UICN œuvre dans les domaines de la biodiversité, des changements climatiques, de l’énergie, des
moyens d’existence et lutte en faveur d’une économie mondiale verte, en soutenant la recherche
scientifique, en gérant des projets dans le monde entier et en réunissant les gouvernements, les ONG,
l’ONU et les entreprises en vue de générer des politiques, des lois et de bonnes pratiques.
L’UICN est la plus ancienne et la plus grande organisation mondiale de l’environnement. Elle compte
plus de 1 200 membres, gouvernements et ONG, et près de 11 000 experts bénévoles dans quelque
160 pays. Pour mener à bien ses activités, l’UICN dispose d’un personnel composé de plus de 1
000 employés répartis dans 45 bureaux et bénéficie du soutien de centaines de partenaires dans les
secteurs public, privé et ONG, dans le monde entier.
UNION INTERNATIONALE POUR LA
CONSERVATION DE LA NATURE
PROGRAMME SUR LES REGIONS ULTRAPERIPHERIQUES ET
PAYS ET TERRITOIRES D’OUTRE-MER EUROPEENS
Boulevard Louis Schmidt 64
1040 Bruxelles
Belgique
Tel: +32 2 739 10 00
Fax: +32 2 732 94 99
[email protected]
www.iucn.org/euoverseas
Ce dépliant est publié avec le soutien de la Commission européenne.
Photographie de couverture © David Johnstone
Ce dépliant est imprimé sur papier obtenu à partir de fibre de bois provenant de forêts bien gérées, certifiées selon les normes du Forest Stewardship Council (FSC).
L’UICN, Union internationale pour la conservation de la nature, aide à trouver des solutions pratiques
aux problèmes de l’environnement et du développement les plus pressants de l’heure.
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