Pelouses sèches et affleurements de serpentine du Suc de Clava

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Document d’objectifs 2000-2005
Pelouses sèches et affleurements
de serpentine du Suc de Clava
Maître d’œuvre :
ETAT
Maître d’ouvrage :
Commune de Savas
Opérateur :
Conservatoire Rhône-Alpes des Espaces
Naturels
Rédaction de la première version du plan de gestion (décembre 1996) : Boris GUERIN
Rédaction du Document d’objectifs : Virginie PIERRON
Coordination : François SALMON
SOMMAIRE
LA DEMARCHE NATURA 2000 : POURQUOI UN DOCUMENT D’OBJECTIFS ?.... 1
I - PRÉSENTATION GÉNÉRALE ....................................................... 4
I.1 - INFORMATIONS GENERALES .....................................................................................................5
I.2 - ENVIRONNEMENT ET DESCRIPTION DU SITE......................................................................... 10
I.3 - ACTIVITES HUMAINES............................................................................................................ 19
II – ATOUTS, MENACES ET OBJECTIFS ...........................................21
II.1 - EVALUATION DU PATRIMOINE NATUREL ............................................................................. 22
II.2 - LES MENACES......................................................................................................................... 31
II.3 – LES OBJECTIFS ..................................................................................................................... 33
III – PROPOSITIONS D'ACTIONS...................................................34
INTRODUCTION................................................................................................................................ 35
III.1 – OBJECTIF N°1 : M AINTENIR ET RESTAURER LES HABITATS DES AFFLEUREMENTS DE
SERPENTINE...................................................................................................................................... 36
III.2 – OBJECTIF N°2 : M AINTENIR ET RESTAURER LES HABITATS DE PELOUSE SECHE ..... 39
III.3 – OBJECTIF N°3 : M AITRISER LA FREQUENT ATION SUR LE SITE ................................ 44
III.3 - PLAN DE TRAVAIL SUR 6 ANS ............................................................................................ 45
BIBLIOGRAPHIE........................................................................54
ANNEXES ...............................................................................57
ANNEXE N°1 : LA DIRECTIVE HABITATS.......................................................................... 58
ANNEXE N°2 : LES ZNIEFF..................................................................................................... 64
ANNEXE N°3 : LES CONVENTIONS...................................................................................... 65
ANNEXE N°4 : LISTES D'ESPECES ........................................................................................ 71
ANNEXE N°5 : LISTE DES MEMBRES DU COMITE DE PILOTAGE ............................. 85
ANNEXE N°6 : CHRONOLOGIE............................................................................................... 86
ANNEXE N°7 : COMPTE-RENDU DES COMITES DE PILOTAGE LOCAL NATURA
2000................................................................................................................................................. 86
Document d’objectifs – Site B 28
Pelouses sèches et affleurements de serpentine du Suc de Clava
LA DEMARCHE NATURA 2000
POURQUOI UN DOCUMENT D’OBJECTIFS ?
Document d’objectifs – Site B 28
Pelouses sèches et affleurements de serpentine du Suc de Clava
1
LA DIRECTIVE HABITATS
La Directive Habitats N°92-43 a été adoptée le 21 mai 1992 par la Commission européenne.
⌦ Annexe 1 : Directive Habitat
Elle représente la contribution de l’Europe au développement durable, ceci conformément aux accords de
la convention internationale de Rio adoptée en juin 1992.
En effet, cette directive a pour objectif le maintien de la biodiversité à l’échelle européenne. Ainsi, elle
donne obligation aux Etats membres d’assurer un état de conservation favorable des habitats et des
espèces de faune et de flore d’intérêt communautaire en prévoyant la constitution d’un réseau de sites.
Ce réseau, appelé réseau écologique communautaire Natura 2000, sera constitué à terme par les
futures “Zones Spéciales de Conservation” (ZSC), désignées au titre de la Directive Habitats et par les
“Zones de Protection Spéciale” (ZPS) désignées au titre de la Directive Oiseaux. Les listes des habitats
et espèces concernés se trouvent dans les annexes des deux directives.
Les Etats membres ont donc une obligation de résultat, mais ils sont libres de choisir les moyens à mettre
en œuvre. La France a choisi, pour chaque site d’intérêt communautaire (SIC), de rédiger des documents
de gestion concertée, appelés Documents d’objectifs. Cette volonté de concertation et de dialogue entre
tous les acteurs montre la prise en compte des exigences scientifiques, économiques, sociales, culturelles
et régionales dans l’objectif principal de maintien de la biodiversité.
Les étapes de la démarche Natura 2000 :
1994
1996
Inventaire scientifique des sites potentiels « 1360 sites susceptibles de représenter un
intérêt communautaire sur l’ensemble de la France.
Consultation et concertation avec les acteurs locaux
1998
Transmission à la Commission Européenne
de la liste des sites susceptibles d’être reconnus d’importance communautaire (pSIC)
Confirmation des Sites d’Intérêt
Communautaire (SIC)
2004
+
Désignation par la France des SIC en ZSC
Constitution du réseau Natura 2000
(ZSC + ZPS)
Document d’objectifs – Site B 28
Elaboration de Documents d’objectifs
+ Transmission des Documents d’objectifs à
la Commission européenne
Pelouses sèches et affleurements de serpentine du Suc de Clava
2
LE DOCUMENT D’OBJECTIFS
Le Document d’objectifs doit identifier et localiser les habitats et/ou espèces pour lesquels le site est
désigné, et également préciser leurs exigences écologiques et évaluer leur état de conservation.
L’analyse de ces données doit aboutir à la définition des objectifs de conservation et des moyens à
mettre en œuvre pour y parvenir, c’est-à-dire les modalités de gestion. Celles-ci sont définies pour une
durée de 6 ans.
Ce document est établi sous la responsabilité et le contrôle de l’Etat et traduit ainsi concrètement ses
engagements sur un site. Son élaboration proprement dite est confiée à une commune qui peut s’appuyer
sur un opérateur.
LE SUC DE CLAVA : UN CAS PARTICULIER
La plupart des sites d’intérêt communautaire sont de superficie importante (parfois plusieurs milliers
d’hectares) et intéressent un grand nombre d’acteurs.
Le Suc de Clava, en raison de sa surface extrêmement réduite (8,3 hectares), apparaît donc comme un cas
particulier, lié à la conservation d’une station précise d’espèces très rares et de leur habitat protégé par
la Directive.
Par ailleurs, ce site faisant déjà l’objet d’un plan de gestion (rédigé en 1996 et révisé en 1998), un travail
a déjà été effectué sur la définition des enjeux, des objectifs et des moyens. Lors de la rédaction du
Document d’objectifs, un accent a été mis pour vérifier que les demandes spécifiques liées à la Directive
Habitats sont bien prises en compte. Il constituera le nouveau document de gestion du Suc de Clava.
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Pelouses sèches et affleurements de serpentine du Suc de Clava
3
I - PRESENTATION GENERALE
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Pelouses sèches et affleurements de serpentine du Suc de Clava
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I.1 - INFORMATIONS GENERALES
I.11 - LOCALISATION
La zone d'étude se situe au Nord du département de l'Ardèche, à moins d'un kilomètre du département
de la Loire. Cette limite administrative correspond par ailleurs à la bordure méridionale du Parc Naturel
Régional du Pilat.
Le Suc de Clava fait partie de la commune de Savas dont le territoire se trouve à moins de dix kilomètres
au Nord d'Annonay.
⌦ Ci-contre : Situation géographique
I.12 - DESCRIPTION BIOGEOGRAPHIQUE SOMMAIRE
Le site se présente sous la forme d’un dôme de pelouse sèche colonisé par une large ceinture de Pins
sylvestres dans sa moitié Nord. La pelouse est ponctuée d’affleurements rocheux et de touffes de
Callune1.
Il s’agit du seul affleurement de serpentine relativement étendu (environ 8 ha) de la bordure orientale du
Massif central, le Suc de Clava constitue une originalité géologique au sein des formations granitogneissique et micaschisteuse qui le bordent (massif du Pilat, région d'Annonay).
A cette particularité géologique correspond une végétation peu banale car le site offre des conditions
écologiques exceptionnelles. En effet, à partir de cette roche se développe un sol pauvre tout à la fois en
silice et calcium, mais à forte teneur en élément toxique. On observe une sécheresse extrême
essentiellement d'ordre édaphique due au sol superficiel sur lequel l'eau s'écoule en surface sans
s'infiltrer.
Aussi, la flore se caractérise par une faible diversité, par la présence, pour des raisons écologiques,
d'espèces en disjonction d'aires, qui trouvent ici une station refuge et par l'existence de
serpentinophytes : espèces ou variétés ne croissant que sur serpentine.
1
La Callune est aussi appelée Fausse-Bruyère.
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Pelouses sèches et affleurements de serpentine du Suc de Clava
5
I.13 - PRESENTATION DES ACTEURS
I.131 – L’ETAT
L’Etat est chargé de l’application des directives communautaires. Il est donc garant de la préservation des
habitats et espèces pour lesquels le site est désigné.
Le Document d’objectifs est établi sous la responsabilité et le contrôle de l'Etat, représenté par la
DIREN2 et la DDAF3.
I.132 - LA
COMMUNE
S'étendant sur 1240 ha et peuplée de 708 habitants4, Savas est une commune à dominante rurale.
Plusieurs exploitations agricoles se maintiennent et pratiquent l'élevage et la polyculture. L'habitat est
constitué de nombreux hameaux dispersés.
Le Suc de Clava s'étend en face du hameau d'Eteize. Il est séparé du reste du territoire de la commune
par le col du Fayet (611 mètres d'altitude).
⌦ Ci-contre : Carte de la Commune de Savas
La population est sensible à la protection de son patrimoine naturel dont l'un des enjeux est la
préservation d'un environnement de qualité "support de développement" du tourisme vert. Les quelques
dégradations de la qualité du site qui ont pu être commises étaient donc toujours dues à une
méconnaissance.
I.133 - LES
PROPRIETAIRES PRIVES
Madame FAUCONNET et ses filles sont propriétaires en indivision d'une parcelle attenante au Suc de
Clava (propriété obtenue par héritage).
Cette parcelle a été associée au projet d'action conservatoire compte tenu de la similitude des conditions
du milieu avec le Suc de Clava et de son intérêt écologique.
Avant d'être informées par le Conservatoire Rhône-Alpes des Espaces Naturels (CREN), ces propriétaires
ignoraient la valeur écologique du site. Par la suite, la démarche du CREN a reçu un écho tout à fait
favorable et coopératif de la part de ces personnes.
I.134 - LES
ORGANISMES FINANCEURS
L'intervention du CREN a été financée par le Conseil Régional, l’Union européenne (dans le cadre du Plan
de Développement Rural Rhône-Alpes ; article 5b) en 1996, l’Etat (MATE5) en 1998.
2
DIREN : Direction Régionale de l'Environnement
DDAF : Direction Départementale de l'Agriculture et de la Forêt
4
Données du recensement de 1999. La population de Savas a fortement augmenté entre les 2 derniers recensements.
5
MATE : Ministère de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement
3
Document d’objectifs – Site B 28
Pelouses sèches et affleurements de serpentine du Suc de Clava
6
Par ailleurs, une demande de financement LIFE6 (financement assuré à 50% par l'Europe) a été effectuée
dans le cadre du programme LIFE Pelouses sèches et ceci dans le but de protéger les habitats du Suc,
rares au niveau européen. La demande ayant été acceptée, cela permettra de restaurer et de gérer le site
pendant une durée de 2 ans (1999 et 2000). Les cofinanceurs sont l'Etat (25%) et la Région (25%).
I.135 - LES
AGRICULTEURS
Les parcelles ne font donc aujourd'hui l'objet d'aucun usage agricole.
I.136 - LES
NATURALISTES PROSPECTANT LA ZONE
Le Suc de Clava était déjà connu à la fin du siècle dernier pour la présence d'espèces végétales
remarquables. Cependant, c’est grâce aux découvertes de BERTHET (1987) et de PRUDHOMME (1988)
ainsi qu’aux travaux de DELAIGUE (1989), que la connaissance floristique du site a beaucoup progressé
ces dernières années. C'est ce dernier qui, constatant les dégâts mentionnés ci-dessus, alerta les
associations de protection de la nature et le Conservatoire Rhône-Alpes des Espaces Naturels.
I.137 - LE CONSERVATOIRE RHONE-ALPES
DES
ESPACES NATURELS (CREN)
En tant qu’organisme d'appui technique et scientifique à la gestion d'espaces naturels remarquables
auprès des collectivités publiques, le Conservatoire Rhône-Alpes des Espaces Naturels a établi une
convention de gestion avec la commune. Il s’agit d’un partenariat ayant pour but la gestion et la mise en
valeur des richesses biologiques du Suc de Clava. Dans le même temps, une action conjointe fut décidée
entre les propriétaires de la parcelle privée et le CREN.
Le CREN, rédacteur du plan de gestion et chargé de sa coordination a été désigné comme opérateur pour
l’élaboration du Document d’objectifs.
6
LIFE : L'Instrument Financier pour l'Environnement.
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7
I.14 - STATUTS ACTUELS
⌦ Ci-contre : Statuts actuels et limites du site
I.141 – STATUTS
DES TERRAINS AU NIVEAU DU
PLAN D’OCCUPATION
DES
SOLS
ET DU CADASTRE
Les deux parcelles font partie de la zone NC (zone agricole). Un classement de celles-ci en zone ND (zone
naturelle) permettrait de mieux assurer la protection du site. Ceci pourrait être réalisé au cours d’une
modification du POS.
Au niveau cadastral, ces parcelles sont répertoriées en tant que “lande”, ceci bien que la parcelle N°387
soit en grande partie occupée par un boisement de Pins. Mais néanmoins, une demande de défrichement
serait à déposer en cas de bûcheronnage des Pins pour une opération de restauration de la pelouse.
I.142 - LA
RESERVE DE CHASSE
Les parcelles du Suc de Clava et la parcelle privée font partie de l'une des deux réserves de chasse de la
commune de Savas. La réglementation nationale de la chasse s’applique sur ces parcelles comme sur toute
la commune.
I.143 - LA ZONE NATURELLE D'INTERET ECOLOGIQUE, FAUNISTIQUE
ET
FLORISTIQUE
Le Suc de Clava ainsi que son îlot serpentinique voisin font partie d’une Zone Naturelle d'Intérêt
Ecologique, Faunistique et Floristique du fait de la présence d'espèces et de milieux rares ou menacés
(ZNIEFF N°0727-0000).
Cette ZNIEFF de type I englobe également les prairies et les bois situés au Nord du dôme de serpentine
et couvre ainsi une surface totale de 19 ha.
⌦ Annexe 2 : ZNIEFF
I.144 – SITE SUSCEPTIBLE D’ETRE
LA DIRECTIVE HABITATS
RECONNU D’IMPORTANCE
COMMUNAUTAIRE (SIC)
EN APPLICATION DE
Le Suc de Clava (ainsi que l'îlot serpentinique voisin) a été proposé par la France à la Communauté
européenne comme site susceptible d'être reconnu d'importance communautaire (site N°B28). La
rédaction du Document d’objectifs et sa validation locale permettront de faire désigner ce site en “Zone
Spéciale de Conservation” puis de l’intégrer au réseau de sites Natura 2000 d’ici 2004.
⌦ Chapitre de présentation de la Directive Habitat
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Pelouses sèches et affleurements de serpentine du Suc de Clava
8
I.15 - ASPECTS FONCIERS
I.151 – LES
PROPRIETAIRES
La parcelle n° 387 (section C) englobant l'ensemble des pelouses et affleurements de serpentine du Suc
de Clava est un sectionnal7 appartenant au hameau d’Eteize. La commune en est le gérant dans le cas de ce
sectionnal. Sa surface est de 8 ha 12 a 70 ca.
La parcelle n° 140 (section C), d'une contenance de 22 a et 30 ca, est propriété en indivision de
Mademoiselle et Madame FAUCONNET, Messieurs GARDON et GOUDINOUX. Cette parcelle correspond
dans sa totalité à l'îlot serpentinique voisin du Suc de Clava. Elle est limitée sur les 3/4 de son périmètre
par un chemin et donc facilement repérable.
⌦ Ci-contre : Propriété foncière sur fond cadastral
I.152 - CONVENTIONS
AVEC LE
CREN
Deux conventions ont été signées (portant sur une surface totale de 8 hectares et 33 ares) entre le
CREN et :
• d'une part la commune Savas (propriétaire du Suc de Clava),
• d'autre part les propriétaires privés en indivision de l'îlot serpentinique voisin.
⌦ Annexe 3 : Les conventions
Les deux conventions lient les parties signataires jusqu'en mai 2002 pour la commune et novembre 2001
pour les propriétaires, mais toutes deux sont reconductibles tacitement à la fin de cette échéance.
I.16 – LIMITES DU SITE
Les limites du site étudié pour le Document d’objectifs sont les mêmes que celles prises en compte pour le
plan de gestion (parcelles en convention avec le CREN).
Ce site est d’une surface légèrement inférieure à celle du site susceptible d’être reconnu d’importance
communautaire, soit 8 ha 33 a au lieu de 13 ha initialement.
7
Sectionnal : Partie de la Commune appartenant à un groupe d'habitants d’un hameau précis.
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I.2 - ENVIRONNEMENT ET DESCRIPTION DU SITE
I.21 - LES PARAMETRES PHYSIQUES
I.211 - LA
TOPOGRAPHIE
Le Suc possède une forme de dôme ou colline quasi symétrique ; le mot "suc" signifie d'ailleurs sommet. Le
point culminant, matérialisé par la Croix des Chasseurs, se trouve à 598 m d'altitude et domine de
quelques dizaines de mètres les terrains avoisinants. A la base du suc, l'altitude est de 560 m. La pente
est relativement constante, variant de 7% à un peu plus de 10% et s'atténuant vers le sommet pour
former un léger replat.
I.212 - LE
CLIMAT
Les données météorologiques présentées ci-dessous ont été recueillies durant la période 1974-1994 à la
station d'Annonay (355 m. d'altitude), soit à moins de 10 km au Sud du site.
Températures (°C)
Minima
Maxima
Moyenne
Pluviométrie (mm)
Nb j. de gelée
Nb j. de forte chaleur
Moyenne
annuelle
Janv.
6,2
-0,6
16,5
6,7
11,35
3,05
803
49
66
17
20
0
Moyennes mensuelles
Févr. Mars Avril Mai
Juin
Juil.
Août
0,2
2,5
4,6
8,3
11,5
13,9
13,3
8,5
12,5
15,2
19,7
23,6
27,4
26,8
4,35
7,5
9,90
14 17,55
20,6
20
40
48
68
90
69
52
67
14
8
2
0
0
0
0
0
0
0
0
2
9
8
Sept.
10,4
22,6
16,05
91
0
1
Oct.
6,9
16,7
11,8
114
1
0
Nov.
2,4
10,5
6,45
64
9
0
Déc.
0,5
7,7
4,10
50
15
0
Le climat est caractéristique du Haut-Vivarais. Bien que l'altitude moyenne soit relativement élevée (700
m.), il est moins rude et surtout moins arrosé par rapport aux montagnes ardéchoises ou même aux
sommets et versants septentrionaux du Pilat (le Suc se trouve en position d'abri derrière ce massif).
Par contre, il existe une certaine similitude avec les versants Sud-Est du Pilat où l'exposition et
l'influence de la vallée du Rhône tempèrent le climat. L'influence montagnarde s'y fait cependant sentir
par le nombre important de jours de gelée. L'été pouvant être chaud (20 jours de forte chaleur :
température > 30°C), avec une température moyenne d'environ 20°C), le climat est assez contrasté. Par
ailleurs, il n'existe pas de période sèche telle que la définit Gaussen (précipitations mensuelles
inférieures à deux fois la température mensuelle correspondante).
La rose des vents provient de la station de St Clair-Annonay, proche d'environ 5 km. Cependant, la
période d'observation étant très réduite (oct. 94 à juil. 96), elle doit être utilisée avec précaution. Elle
indique des vents persistants et forts avec une dominance des vents du Nord, du Nord-Est (la "burle") et
dans une moindre mesure du Sud.
⌦ Ci-contre : La rose des vents
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I.213 - GEOLOGIE
ET PROCESSUS DE FORMATION
La composition géologique du Suc de Clava est à l'origine de son intérêt écologique et plus
particulièrement de l’intérêt botanique.
a) Géologie
Le Suc est constitué d'une roche : la serpentine, dont les affleurements, rares et généralement peu
étendus dans le Massif central (Haute-Vienne, Corrèze, Aveyron, Velay), sont plus fréquents dans les
Alpes (Chamrousse, Maurienne et surtout en dehors de la France : Italie,...).
A proximité du Suc de Clava sensu stricto, on trouve deux autres îlots de serpentine. Il s'agit de :
- la parcelle privée attenante au Suc et prise en compte dans ce plan de gestion,
- quelques mètres carrés en bordure du chemin des Vignes.
Cette roche est constituée en totalité ou presque d'un minéral : la serpentine (ce nom étant également
donné à la roche elle-même, aucune distinction ne sera faite dans les lignes suivantes).
Roche ultrabasique, la serpentine est très pauvre en Silice (environ 40%), en Aluminium et en Calcium. Elle
est également presque dépourvue de bases échangeables (Phosphore, Potassium...). Par contre, elle est
riche en Magnésium et en Fer et présente des quantités anormalement élevées d'éléments toxiques
(Cuivre, Nickel, Cobalt,...).
La serpentine est compacte, mais assez tendre, verte avec des tons variés. Au Suc de Clava elle présente
une forme massive avec des filaments brillants.
b) Processus de formation
D'un point de vue architectural, le Suc de Clava est compris dans le synclinal de SAINT-MARCEL-LESANNONAY qui "se pince" progressivement au Nord-Est, non loin du dôme de serpentine, pour se réduire
finalement à proximité du Rhône à une simple cicatrice mylonitique8.
Ce synclinal est flanqué au Nord de l'anticlinal du Mont Pilat : vaste voûte d'axe Ouest/Sud/OuestEst/Nord/Est à noyau granitique et au Sud de l'anticlinal d'Annonay, réplique de celui du Mont Pilat.
En fait situé sur le rebord oriental du vieux socle cristallin plus ou moins métamorphisé que constitue le
Massif central, le Suc de Clava affleure dans une zone fort diversifiée de gneiss et micaschistes.
Cette zone a été plusieurs fois remaniée lors de l'orogénèse hercynienne (ère primaire) et alpine (ère
tertiaire). La tectonique a donc permis l'isolement en surface de roches magmatiques basiques ou
ultrabasiques qui ont dérivé par altération hydrothermique ou métamorphisme de faible degré en
serpentine.
Ces accidents sont perceptibles par la présence de failles et de mylonites (roches broyées) à la périphérie
des îlots serpentiniques du site.
8
Mylonite : Roches broyées.
Document d’objectifs – Site B 28
Pelouses sèches et affleurements de serpentine du Suc de Clava
11
c) Pédologie
Les sols développés sur la serpentine sont relativement homogènes. Ce sont des sols peu différenciés,
mais ne pouvant être classés ni dans les rankers (les horizons étant plutôt minéraux qu'organiques), ni
dans les rendzines (puisque le profil est décarbonaté). Il s'agit d'un type intermédiaire entre ces deux
classes.
Le sol se présente sous la forme d'un sol superficiel où l'horizon d'altération d'origine mécanique est peu
épais mais riche en éléments grossiers, surmontés d'un horizon dont la profondeur varie en fonction de la
position topographique (sommet ou bas de versant), de couleur uniforme brun rougeâtre avec un humus
pratiquement inexistant.
Les analyses de sol révèlent un pH alcalin de 7,3 ce qui induit une lenteur de la minéralisation de l'azote.
De plus, la composition chimique du sol est caractérisée par une faible teneur en bases échangeables (sauf
Magnésium) et une prédominance des éléments toxiques.
Ainsi, les conditions édaphiques ne permettent, sur la majeure partie, que le développement d'une
végétation rare et éparse qui accentue le phénomène de lixiviation entraînant les quelques particules
organiques vers le bas de pente.
Document d’objectifs – Site B 28
Pelouses sèches et affleurements de serpentine du Suc de Clava
12
I.22 - UNITES ECOLOGIQUES
Nous utilisons la nomenclature européenne CORINE-biotope (ENGREF, 1997) qui est à ce jour la
référence officielle en matière de distinction des habitats.
On rencontre sur le Suc de Clava et l'îlot de serpentine voisin les habitats suivants (voir également la
carte ci-après) :
62.213
34.32
31.8
42.59
87.2
Les rochers de serpentine
La pelouse sèche
La fruticée
Les boisements de Pins sylvestres
La formation rudérale
⌦ Ci-après : Cartographie des groupements végétaux
Globalement le site apparaît comme une pelouse sèche ponctuée d’affleurements rocheux et plus ou
moins colonisée par le Pin sylvestre qui forme parfois des peuplements denses.
I.221 - LES
ROCHERS DE SERPENTINE
Intitulé de l’habitat : Escarpement de serpentine du domaine hercynien (62.213)
Généralement peu étendus mais assez dispersés, quelques pointements de serpentine parsèment la pelouse
du Suc de Clava et la parcelle privée attenante.
Dans les anfractuosités des rochers, se développent plusieurs espèces de fougères telles que la Doradille
noire (Asplenium adiantum-nigrum), la Doradille du Nord (Asplenium septentrionale), la Capillaire des
murailles (Asplenium trichomanes), la Notholaena de Maranta (Notholaena marantae), ainsi que la Doradille
à feuilles en coin (Asplenium cuneifolium) qui donnant à ce type particulier de groupement qui
appartiendrait à l'alliance de l'Asplenion cuneifolii (ou Asplenion serpentini). On trouve aussi un hybride :
Asplenium centovallense.
On observe également une petite Caryophyllacées : la Minuartie de Diomède (Minuartia laricifolia ssp.
diomedis) ainsi que des orpins, notamment l'Orpin réfléchi (Sedum reflexum).
Enfin, sur la roche elle-même, une végétation pionnière se développe, composée de Bryophytes (mousses),
et de Lichens.
Sur les replats de plus grandes surfaces, on trouve tous les passages entre ce type d'association et la
pelouse à Fétuque.
Document d’objectifs – Site B 28
Pelouses sèches et affleurements de serpentine du Suc de Clava
13
I.222 - LA
PELOUSE SECHE
(34.32)
Intitulé de l’habitat : Pelouse méso-xérophile
Phytosociologiquement, la pelouse sèche s'apparenterait, d'après Monsieur DELPECH (comm. pers.), à
l'association du Ranunculo-bulbosi - Brachypodietum pinnati (MICHELET et al, 1989). En effet, cette
association appartenant à l'alliance du Mesobromion possède de nombreuses espèces communes à nos
relevés : la Fétuque des moutons (Festuca lemanii), le Brôme dressé (Bromus erectus), le Brachypode
penné (Brachypodium pinnatum), l'Avoine pubescente (Avenula pubescens), le Genêt poilu (Genista pilosa),
la Callune (Calluna vulgaris), la Petite Sanguisorbe (Sanguisorba minor),…
Sur l'ensemble de la pelouse sèche, le Genêt poilu (Genista pilosa) et la Callune (Calluna vulgaris) sont
constants, mais leur recouvrement est toujours inférieur à 30%, ce qui nous permet de qualifier cette
formation de pelouse et non de lande. A l'inverse, sur la bordure Sud-Est du Suc, l'abondance de Callune
peut suggérer une formation de type lande.
Différents faciès de végétation sont discernables au sein de la pelouse sèche du site :
•
un faciès ras et clairsemé du tapis herbacé dans les parties plus ou moins rocailleuses où dominent la
Koelerie du valais (Koeleria vallesiana) et la Fétuque des moutons (Festuca lemanii) ; on trouve
également le Thésion divariqué (Thesium divaricatum). Ce faciès, lié aux conditions extrêmes de
sécheresse, se rapproche du groupement du Xerobromion erecti.
•
un faciès plus haut et dense du tapis herbacé, situé dans les parties basses et en bordure du Suc de
Clava, c'est-à-dire là où le sol est un peu plus épais. Ce type de communauté peut être divisé en deux
groupements :
- l'un où se rencontrent en association le Brôme dressé (Bromus erectus), l'Avoine pubescente
(Avenula pubescens) et dans une moindre mesure la Fétuque (Festuca lemanii). Il
représenterait le cortège floristique typique de l'association là où la profondeur du sol est
suffisante et lorsque le Brachypode n'a pas "envahi" celle-ci.
- l'autre où le Brachypode (Brachypodium pinnatum) forme un peuplement quasi monospécifique.
Concernant le faciès ras et clairsemé, DUVIGNEAUD (1966) considère qu'il s'agit d'une pelouse
secondaire, née de l'évolution régressive à partir de groupements de lande, entretenus par les activités
humaines, principalement par le pâturage (vaches et brebis). Par ailleurs, il insiste sur "la facilité avec
laquelle la lande s'empare du terrain après abandon".
Cependant, BRUNEYRE (1980) signale que cette dynamique est fortement atténuée au Sud de la Corrèze,
ce qui est vraisemblablement le cas au Suc de Clava. En effet, la pelouse s'est maintenue depuis 1970 en
l'absence de pâturage. Les raisons invoquées par BRUNEYRE en Corrèze sont d'ordre climatique : la
sécheresse estivale. Au Suc de Clava, sans écarter ce facteur, c'est vraisemblablement les conditions
générales de sécheresse (y compris édaphiques) qui expliquent la lenteur de l'évolution.
Document d’objectifs – Site B 28
Pelouses sèches et affleurements de serpentine du Suc de Clava
15
I.224 - LA
FRUTICEE
(31.8)
Les fourrés présentent encore un faible recouvrement : il s’agit d'arbustes épars. Ils se localisent à la
base de la face Sud et sur la bordure Ouest du Suc de Clava et sont également présents en limite de la
parcelle privée. Cette position excentrée par rapport au noyau serpentinique traduit probablement
l'incapacité actuelle de la fruticée à s'installer lorsque la serpentine affleure.
Ainsi, le Genêt purgatif (Cytisus purgans) et le Genêt à balais (Cytisus scoparius), qui recouvrent des
surfaces considérables de landes et côteaux dans la région, sont remarquablement absents de la quasi
totalité du Suc.
Hormis le Genêt purgatif, que l'on retrouve en quelques points de la fruticée (essentiellement à la
bordure Ouest), on rencontre surtout l'Eglantier (Rosa canina) et quelques pieds de Prunellier (Prunus
spinosa), d'Alisier blanc (Sorbus aria) et de Genévrier commun (Juniperus communis). Cette dernière
espèce est également présente vers le centre du Suc.
I.221 - LES
BOISEMENTS DE
PINS
SYLVESTRES
(42.59)
Intitulé de l’habitat : Boisement de Pins sylvestres de l'étage collinéen supraméditerranéen
Issus de boisements spontanés, les peuplements les plus âgés ont une cinquantaine d'années ; quelques
arbres sont cependant plus vieux.
Les boisements sont compris dans l'étage collinéen supraméditerranéen qui correspond à la série du Chêne
pubescent (Quercus pubescens). A cet étage, le Pin sylvestre (Pinus sylvestris) domine les faciès les plus
thermophiles mais le Chêne pubescent est généralement toujours présent en mélange.
L'aspect actuel des zones boisées est donc vraisemblablement transitoire et pourrait donc s'enrichir de
la présence des chênes. Des semis de Chênes pubescents ont d'ailleurs été observés ça et là dans la
pelouse.
Sous le couvert des pins on rencontre parfois quelques pieds faiblement développés de Frênes communs
(Fraxinus excelsior), de Cerisiers (Prunus cerasus), d'Alisiers blancs (Sorbus aria) et un exemplaire de
Châtaignier (Castanea sativa). La strate herbacée est majoritairement composée d'un tapis
monospécifique de Brachypode penné (Brachypodium pinnatum).
I.225 – LA
FORMATION RUDERALE
(87.2)
Cette formation, d'origine anthropique, est apparue à la suite de l'accumulation de décombres et gravats
sur la parcelle privée.
Ce secteur remblayé comprend des espèces banales, caractéristiques des zones remaniées : l'Epilobe en
épi (Epilobium angustifolium), le Bouillon blanc (Verbascum thapsus), l'Ortie (Urtica dioïca), le Genêt à
balais (Cytisus scoparius),…
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Pelouses sèches et affleurements de serpentine du Suc de Clava
16
I.23 - ETAT DES CONNAISSANCES SUR LA FLORE ET LA FAUNE
⌦ Toutes les listes d’espèces se trouvent en annexe 3.
I.231 - LA
FLORE
Elle est bien connue sur le Suc de Clava grâce aux travaux de Monsieur DELAIGUE (1987). On recense
aujourd'hui 131 espèces de plantes supérieures, ce qui dénote une certaine pauvreté due
vraisemblablement aux particularités physico-chimiques de la roche.
En ce qui concerne les Champignons, il y aurait à peu près une trentaine d'espèces d'après Monsieur
DELAIGUE. Les cueilleurs de champignons trouvent sur le site lactaires, grisés, Clitocybes nébuleux,…
Enfin, les Bryophytes (mousses) ont fait l'objet d'un inventaire spécifique par Monsieur NEUVILLE
(1996). Ses observations permettent de dénombrer 19 espèces (dont 18 ont été identifiées) ce qui est
important, les populations étant par ailleurs souvent abondantes.
Faute de spécialistes, les Lichens n'ont pas été pris en compte. Des prospections ultérieures seraient
cependant utiles car elles pourraient révéler quelques espèces intéressantes en liaison avec la spécificité
géologique du substrat.
I.232 - LA
FAUNE
a) Vertébrés
Seules 2 espèces de reptiles ont été identifiées de manière certaine. Cependant, plusieurs espèces
pourraient potentiellement être présentes et notamment le Lézard espagnol (Podarcis hispanica). Il est en
effet signalé dans les vallons rhodaniens du Pilat tout proches. Toutes ces espèces sont protégées.
Des prospections ultérieures permettront de compléter les connaissances acquises sur cette faune
discrète.
36 espèces d'oiseaux ont été observées dont 20 sont nicheuses. Les autres espèces utilisent la zone
pour l'alimentation ou sont simplement de passage.
3 espèces de mammifères (dont au moins une espèce de chauve-souris indéterminée) fréquentent le
secteur.
Les micro-mammifères n'ont pas fait l'objet d'inventaire. Cependant, certaines observations effectuées
à proximité (AULAGNIER et al, 1983) relèvent des espèces intéressantes qui pourraient donc être
présentes au Suc compte tenu de la grande mobilité de ces animaux.
b) Invertébrés
Les Lépidoptères (papillons), Orthoptères (sauterelles, criquets et grillons) ainsi que divers autres
groupes d'insectes ont été inventoriés par la Société des Sciences Naturelles Loire-Forez, principalement
par Messieurs BERARD et COLOMB qui prospectent depuis de longues années dans la région du Pilat et
connaissent bien ce massif.
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Pelouses sèches et affleurements de serpentine du Suc de Clava
17
Des compléments d'information ont pu être obtenus grâce à la collaboration de Monsieur ROSSET pour
les Rhopalocères (papillons de jour), et de Monsieur DE FLAUGERGUES pour les Orthoptères et les
Hyménoptères.
Ces premiers inventaires ont déjà permis de révéler une entomofaune riche de 41 espèces de papillons de
jour, 185 espèces de papillons de nuit, 21 espèces d'Orthoptères, 1 espèce de Névroptères, 1 espèce de
Neuroptères, 7 espèces d'Hyménoptères, 1 mante et 1 blatte.
En ce qui concerne les Orthoptères, on peut noter la présence sur le site de quelques espèces aux
affinités méridionales telles que Pezottetix giornai, Ephippiger ephippiger et Oecanthus pelluscens.
I.24 - EVOLUTION HISTORIQUE DES MILIEUX NATURELS
D'un point de vue agricole, cette zone n'a permis qu'une utilisation pastorale. Traditionnellement, il
s'agissait d'un pâturage ovin et caprin.
L'analyse des photos aériennes de 1948, 1967 et 1991 fait clairement apparaître que le boisement de Pin
sylvestre s’est développé progressivement, en relation avec l’abandon du pâturage.
⌦ Ci-contre : Etude de la dynamique de la végétation d’après l’analyse de photographies aériennes.
•
•
•
En 1948, le suc, alors pâturé, n’était pas du tout boisé. Seuls quelques bosquets apparaissaient.
En 1967, soit 19 ans plus tard, on constate que les Pins sylvestres se développent à partir des îlots
préexistants. Durant cette période (1948-1967), la pression de pâturage a diminué sur le Suc.
En 1991, soit 24 ans plus tard, les ligneux ont colonisé une bonne partie du site. L’évolution semble
s’être accélérée durant la période 1967-1991 par rapport à la précédente. Ceci est à correler avec
l’abandon du pâturage pendant cette même période.
Le Suc connaît donc une colonisation active par le Pin sylvestre. Cet arbre possède en effet un fort
pouvoir colonisateur, c’est une espèce pionnière qui s’adapte très bien à ce type de milieu sec. Sur le
terrain, ceci peut s’observer par une bonne représentativité de toutes les classes d’âge et par des arbres
sains et non dépérissants même s’ils sont de taille modeste en relation avec la pauvreté et la faible
épaisseur du sol.
Si sur le sommet du suc, on peut observer des arbres assez agés mais peu élevés, dont la croissance
semble très lente, la situation est différente sur les pentes où la colonisation est bien plus active. En
effet, à ce niveau, le sol est plus épais et ceci particulièrement dans la moitié Nord du site, en relation
avec une exposition plus fraîche.
Sur l’ensemble du site, de nombreuses plantules de Pins sylvestres se développent, particulièrement le
long de lisières des boisements, mais aussi disséminées dans les espaces de pelouse et de prairie. Le
développement des boisements se poursuit donc toujours actuellement et il est probable que d’ici quelques
dizaines d’années, la quasi-totalité du site soit boisée.
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Pelouses sèches et affleurements de serpentine du Suc de Clava
18
I.3 - ACTIVITES HUMAINES
I.31 - L'AGRICULTURE
Anciennement, le Suc de Clava faisait l'objet d'une activité pastorale. Etant propriété collective, tout
éleveur du hameau d’Eteize pouvait y faire pâturer ses bêtes. Ainsi, selon Monsieur DOUDAINE, de
nombreux troupeaux de quelques brebis et chèvres parcouraient la zone jusqu'à la fin des années
cinquante.
Par la suite, l'activité de l'élevage ovin et caprin déclinant, la pression de pâturage diminua. Ainsi, à partir
de 1947 et jusqu'en 1968, seule la cinquantaine de brebis-mères accompagnées de 70 à 80 agneaux et 4 à
5 chèvres de Monsieur DOUDAINE exerça un pâturage sur ce secteur.
Depuis 1968, le pâturage n'est plus pratiqué. Aujourd’hui, il n’y a plus d’activité agricole sur le site luimême. A proximité, l’exploitation du sol est variée (pâturages, élevage de volaille, vergers, prairies de
fauches, cultures,…).
I.32 - LA SYLVICULTURE
Aucune activité sylvicole n’est pratiquée sur le site. Les conditions écologiques ne permettent pas la
production de bois d’æuvre. Les pins existants sont d'ailleurs de très médiocre qualité (branchaison,
croissance, rectitude) et n'ont donc presque aucune valeur commerciale.
Un projet de reboisement en Cèdre sur des fonds européens a néanmoins été étudié, mais cette
possibilité fut rejetée compte tenu de la pauvreté de la station. Par contre, une plantation de Cèdre sur
une parcelle contigüe au site a été réalisée il y a quelques années.
I.33 – LA FREQUENTATION DU SITE
La fréquentation du Suc de Clava est sans doute majoritairement le fait des cueilleurs de champignons,
qui apprécient ce site. Certaines fins de semaine, elle est très importante (plusieurs dizaines de voitures).
Il faut également signaler le passage de quelques naturalistes, principalement au printemps, ainsi que le
rassemblement annuel des chasseurs qui se déroule à la Croix des chasseurs.
A part cela, la commune ne disposant pas de structure d'accueil (hôtel, camping,…), le flux touristique sur
le secteur est très mal connu. Il semble cependant peu important et lié au cadre naturel : Barrage du
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Pelouses sèches et affleurements de serpentine du Suc de Clava
19
Ternay, sentiers de randonnée, pratique du VTT,… Ces usagers proviennent essentiellement des villages et
villes les plus proches (Annonay).
Remarque : Les deux chemins d'accès au site sont situés sur des parcelles privées et ne sont pas
cadastrés.
I.34 - LA CHASSE
La chasse sur le territoire de la commune de Savas est gérée par une Association Communale de Chasse
Agrée (ACCA). Mais le Suc de Clava étant compris dans une réserve de chasse, aucune activité
cynégétique ne s'y exerce actuellement.
Le gibier chassé sur la commune comprend surtout le lièvre et la perdrix rouge dont les populations font
régulièrement l'objet soit de prélèvements réduits pour le premier, soit de repeuplements pour la
deuxième afin de réguler les effectifs. Ces deux espèces sont toutes deux bien représentées sur le Suc,
confirmant ainsi le rôle joué par cet espace en tant que réserve de chasse.
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Pelouses sèches et affleurements de serpentine du Suc de Clava
20
II – ATOUTS, MENACES
ET OBJECTIFS
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21
II.1 - EVALUATION DU PATRIMOINE NATUREL
II.11 - LES HABITATS D’INTERET COMMUNAUTAIRE
La directive Habitats constitue le document de référence pour hiérarchiser les habitats menacés à
l'échelle européenne. Le guide EUR 15 (Commission européenne DG XI, 1997) a été utilisé pour définir les
habitats d’intérêt communautaire.
Sur le site, 2 habitats d'intérêt communautaire sont présents :
34.32
62.213
Pelouse méso-xérophile
Escarpement de serpentine du domaine hercynien
Aucun de ces habitats n'est prioritaire au titre de la directive. En effet, l’habitat 62.213 ne figure
pas dans cette liste, et pour ce qui concerne l’habitat 34.32, le site ne montre pas de richesse particulière
en orchidées, ce qui aurait pu constituer le critère pour entrer dans la catégorie des habitats prioritaires.
Néanmoins, ces habitats remarquables représentent un réel enjeu de conservation au niveau français et
également européen compte tenu de la rareté des affleurements de serpentine.
⌦ Ci-contre : Localisation des habitats d’intérêt communautaire
II.12 - LES ESPECES VEGETALES D'INTERET PATRIMONIAL
Aucune espèce végétale de l’Annexe II de la Directive Habitat n’est présente sur le site. Néanmoins, on y
trouve des espèces d’un grand intérêt patrimonial (espèces protégées, rares ou menacées). On utilisera la
nomenclature suivante afin de hiérarchiser ces espèces :
Code
DH II
PN
PR
NI
N II
Rp9
Rs
9
Statut de protection ou de rareté
Plante inscrite à l’Annexe II de la Directive Habitat
Plante protégée au niveau national
Plante protégée dans la région Rhône-Alpes
Espèce prioritaire au niveau national (Liste rouge nationale)
Espèce à surveiller au niveau national (Liste rouge nationale)
Espèce prioritaire au niveau régional (Liste rouge de R. MARCIAU)
Espèce à surveiller au niveau régional (Liste rouge de R. MARCIAU)
Autres espèces présentes sur le site
TOTAL
Nombre d’espèces
0
1
1
0
1
2
4
122
131
Les statuts Rp et Rs ont été établis à partir du travail de R. MARCIAU (1989).
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22
II.121 - LA
FLORE PROTEGEE
2 espèces protégées sont présentes sur le Suc, il s'agit de :
Nom scientifique
Asplenium cuneifolium
Minuartia laricifolia ssp. diomedis
Nom commun
Doradille à feuilles en coin
Minuartie de diomède
Protection
PN, PR
PR
Liste rouge
NI
NII, Rp
a) La Doradille à feuilles en coin (Asplenium cuneifolium)
Le Suc de Clava constitue l'unique station française actuellement connue de Doradille à feuilles en coin
(Asplenium cuneifolium). La station ayant été découverte par Monsieur BERTHET en 1987. Cette fougère
trouve ici sa seule station française. C'est pourquoi, elle est protégée en France et en Rhône-Alpes et
inscrite au titre des espèces prioritaires à l'inventaire de la flore menacée de France. Si cette station
devait disparaître cela constituerait une perte irrémédiable pour le patrimoine français. Elle ne croît que
sur serpentine (il s’agit d’une serpentinophyte vraie) ce qui contribue bien entendu à sa rareté. C’est une
plante caractéristique de la végétation chasmophytique10 des crevasses profondes.
La population est estimée à plus d'une vingtaine de pieds (les plants s'individualisent difficilement au sein
des touffes compactes). Elle est répartie en cinq îlots distincts uniquement sur le Suc, dans les crevasses
des rochers de serpentine en exposition Sud-Ouest à Sud-Est. Elle semble bien se maintenir voire
s'étendre.
Elle a souvent été confondue avec la forme serpentinicole de la Capillaire noire (Asplenium adiantum
nigrum). Les critères permettant de différencier ces 2 espèces sont les suivants :
• critères morphologiques : A. cuneifolium possède des feuilles au limbe mat et a l’extrémité des pennes
et des pinnules losangique, à base cunéiforme,
• critère phénologique : les feuilles d’A. cuneifolium se dessèchent en hiver, tandis que celles d’A.
adiantum-nigrum sont persistantes, qu’il s’agisse ou non de la forme serpentinicole (d’après Monsieur
BERTHET),
• critère chromosomique : A. cuneifolium est diploïde11 tandis qu’Asplenium adiantum nigrum est
tétraploïde12. L’analyse chromosomique réalisée par Monsieur BERTHET a confirmé avec certitude la
présence d’Asplenium cuneifolium sur le site.
Il exite également un risque de confusion avec l’hybride Asplenium centovallense (croisement d’A.
cuneifolium avec A. adiantum-nigrum) qui est présent sur le site. Cet hybride est assez aisément
reconnaissable à ses spores abortives.
b) La Minuartie de Diomède (Minuartia laricifolia ssp. diomedis)
Le Suc de Clava et la parcelle privée constituent la plus importante des deux stations de la région RhôneAlpes d'une plante endémique des Pyrénées orientales et des Cévennes : la Minuartie de diomède.
Cette plante rare, protégée en Rhône-Alpes, a été formellement identifiée sur le site depuis 1987 par
Monsieur PRUDHOMME.
10
Chasmophytique : Se dit de la végétation se développant dans les rochers.
Diploïde : Qui possède 2n chromosomes, c’est-à-dire 72.
12
Tétraploïde : Qui possède 4n chromosomes.
11
Document d’objectifs – Site B 28
Pelouses sèches et affleurements de serpentine du Suc de Clava
23
Cette observation détermine une extension considérable de son aire de répartition vers le Nord. En
effet, la citation la plus proche correspond à la seconde station de Rhône-Alpes découverte un peu plus
tôt (1986) aux confins des Cévennes ardéchoises (commune de Valgorge).
Par ailleurs, le substrat serpentineux du Suc de Clava est bien différent de celui des autres stations
cévenoles (rocailles siliceuses) et la faible altitude induit, malgré le report en latitude, un climat moins
rigoureux. Cette observation étend donc le spectre écologique de l'espèce. Compte tenu de ces
remarques, Monsieur DESCOINGS suggère que la Minuartie de diomède du Suc de Clava pourrait
correspondre à "un écotype en situation d'isolement génétique et peut-être sur la voie d'un processus de
différenciation spécifique".
Elle est particulièrement abondante sur la parcelle privée attenante au Suc de Clava. Sur le Suc même,
elle semble moins vigoureuse et constitue des "souches" moins fournies. Xérophile, elle est bien présente
dans les endroits arides et dénudés, mais elle se rencontre sur le Suc en toute exposition y compris en
lisière boisée.
II.122 - LA
FLORE RARE ET MENACEE DE
RHONE-ALPES (LISTES
ROUGES)
Plusieurs de ces espèces trouvent refuge sur le Suc de Clava. Il s'agit de :
Centaurea pectinata (Centaurée pectinée)
Myosotis stricta (Myosotis raide), à rechercher
Notholaena marantae (Notholaena de Maranta)
Centaurium erythraea (Erythrée petite centaurée)
Noccaea montana (=Thlapsi montanum) (Tabouret des montagnes)
Scilla autumnalis (Scille d'automne)
Thesium divaricatum (Thésion divariqué)
LR II, Rs
Rp
Rp
Rs
Rs
Rs
Rs
La Centaurée pectinée (Centaurea pectinata) – LR II, Rs
C’est une plante des rochers siliceux. Elle est bien représentée sur le Suc.
Le Myosotis raide (Myosotis stricta) - Rp
Signalé par Monsieur DELAIGUE en 1989, il n'a pas été revu depuis.
La Notholaena de Maranta (Notholaena marantae = Cheilanthes marantae) - Rp
Il s'agit d'une fougère méridionale héliothermophile, croissant à découvert sur des rocailles ou éboulis
généralement exposés au Sud et devenant très arides en été.
Bien que capable d'occuper des substrats acides (gneiss, schiste, granite) dans la région méditerranéenne,
elle devient une serpentinophyte presque exclusive à la limite Nord de son aire.
A ce titre, parmi les 80 stations françaises dont 13 rhônalpines (Ardèche et Drôme), celle du Suc de Clava
se situe parmi les stations les plus au Nord de son aire de répartition. Par ailleurs, la station est
d'altitude relativement élevée : 580 m pour cette espèce de piedmont qui ne dépasse que rarement 500 m
d'altitude.
La population du Suc de Clava est estimée à plus d'une quinzaine de pieds concentrés en deux îlots
distincts toujours à découvert : l'un dans des crevasses profondes du pointement de serpentine le plus
étendu au Sud-Ouest, l'autre sur une dalle rocheuse exposée plein Sud.
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Pelouses sèches et affleurements de serpentine du Suc de Clava
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L'Erythrée petite centaurée (Centaurium erythraea) - Rs
C’est une plante des pâturages et prairies mésoxérophiles nouvellement découverte sur le Suc de Clava et
la parcelle privée voisine.
Le Tabouret des montagnes (Noccaea montana = Thlapsi montanum) - Rs
C’est une plante rare xérophile des côteaux calcaires, des pelouses et des éboulis rocailleux. Sa
répartition est mal connue. Le Suc de Clava est d'ailleurs la seule station certaine pour les départements
de la Loire et de l'Ardèche. D'après Monsieur DELAIGUE (1988) : "au Suc de Clava, cette plante
calciphile se présente comme une serpentinophyte locale en disjonction d'aire, qui, au delà de sa limite
biogéographique habituelle, aurait trouvé là un site refuge". Elle est présente un peu partout sur le site,
mais principalement sur les faces Nord et Nord-Ouest du Suc, souvent sous le couvert des pins mais aussi
sur les places dénudées. Par contre, elle est étonnamment absente sur la parcelle privée.
La Scille d'automne (Scilla autumnalis) - Rs
C’est une méditerranéo-subatlantique. Elle préfère les pelouses xérophiles sur calcaire ou sur terrains
volcaniques. De répartition irrégulière en France et Rhône-Alpes, elle est absente de Savoie, peu
fréquente dans l'Ain, le Rhône, l'Isère et la Loire (côteaux rhodaniens) mais abondante en Ardèche,
surtout au Nord.
Seuls quelques pieds défleuris ont été observés début septembre 1996, année particulièrement sèche, par
contre en 1998, la population semblait assez importante.
Le Thésion divariqué (Thesium divaricatum) - Rs
C’est une plante du midi et du Sud-Est des côteaux arides, garrigues et pelouses sèches calcaires. Assez
fréquente en Drôme et Ardèche, elle est cependant en régression.
II.123 - AUTRES
ESPECES REMARQUABLES
Asplenium centovallense
Le Suc de Clava constitue également l'unique station française. Il s'agit de l'hybride stérile de la
Doradille à feuilles en coin (Asplenium cuneifolium) et de la Doradille noire (Asplenium adiantum nigrum).
L'Œillet des rochers (Dianthus sylvestris)
Il mérite également d'être mentionné ici vu sa rareté dans le secteur considéré.
Quelques champignons apparaissent comme relativement rares. Il s'agit de Clitocybe alexandri, Crodyceps
militaris et Cortinarius hercynius (Monsieur DELAIGUE, comm. pers.).
Document d’objectifs – Site B 28
Pelouses sèches et affleurements de serpentine du Suc de Clava
25
II.13 - LES ESPECES ANIMALES D'INTERET PATRIMONIAL
La faible superficie du Suc de Clava (environ 8 hectares) constitue vraisemblablement le principal facteur
limitant au développement d'une faune, notamment vertébrée, spécifique et diversifiée.
Ne figurent dans les paragraphes suivants que les espèces présentant des enjeux de gestion. C'est à dire
les espèces bénéficiant d'un statut de protection (directive communautaire, protection nationale,...) ou
dont la rareté est reconnu par des listes rouges. Pour plus d'informations consulter les listes en annexe.
On utilisera la nomenclature suivante afin de hiérarchiser ces espèces :
DO I
DH II
DH IV
N
R
LR
Espèce en annexe I de la directive oiseaux, espèce considérée comme menacée,
ou dont les habitats sont menacés en Europe
Espèce en annexe II de la directive habitat, espèce d'intérêt communautaire
dont la conservation nécessite la désignation de zones spéciales de conservation
Espèce en annexe IV de la directive habitat, espèce d'intérêt communautaire qui
nécessite une protection stricte
Espèce protégée en France
Espèce protégée en Rhône-Alpes
Espèce citée dans le livre rouge de la faune menacée de France
En ce qui concerne les insectes et notamment les espèces de pelouse sèche, on ne dispose pas
actuellement des outils mentionnés ci-dessus (peu d'espèces protégées, pas de liste rouge). Aussi, notre
évaluation repose sur certaines espèces lorsque leur niveau de rareté et de vulnérabilité est connu. Pour
d'autres, il s'agit d'un niveau de rareté local dont le statut reste indéterminé à plus large échelle en
l'état actuel des connaissances.
II.131 - LES OISEAUX
Certains oiseaux inféodés aux pelouses sèches sont devenus rares, mais la taille réduite du Suc ne permet
pas en général leur installation. Par contre, des espèces non exclusives de ce type de milieu peuvent y
trouver des conditions très favorables à la réalisation de tout ou partie de leur cycle vital (alimentation,
repos...). Parmi les espèces remarquables, on peut signaler :
a) Espèces citées en annexe I de la Directive Oiseaux dont la nidification est certaine ou
probable
L’Alouette lulu (Lullula arborea) - DO I et N
Cette alouette aime à se percher et apprécie les secteurs variés (zones abritées et bien exposées).
L'Engoulevent d'Europe (Caprimulgus europaeus) - DO I et N
Nicheur au Suc de Clava (observation de 1996), il s'agit d'un oiseau crépusculaire de lisière, nichant au sol
dans les espaces dégagés. Cette espèce sensible affectionne particulièrement les zones chaudes et
sèches où abonde sa nourriture (papillons nocturnes,...).
Document d’objectifs – Site B 28
Pelouses sèches et affleurements de serpentine du Suc de Clava
26
La Pie-grièche écorcheur (Lanius collurio) - DO I et N
Elle fréquente pour son alimentation et celle de ses jeunes la fruticée située au Sud du site (observations
en 1996 et 1998). Sa nidification dans ce secteur n'est pas exclue certaines années.
b) Autres espèces de la Directive Oiseaux
D’autres espèces citées en annexe I de la Directive Oiseaux ont été observées sur le site ou à proximité
immédiate, mais elles ne s’y reproduisent pas. Il s’agit du Busard cendré (Circus pygargus), du Circaëte
Jean-le-Blanc (Circaetus gallicus), du Milan noir (Milvus migrans), du Milan royal (Milvus milvus) et du Pic
noir (Dryocopus martius).
c) Autres espèces d’oiseaux remarquables
Le Torcol fourmilier (Jynx torquilla) – N, espèce peu abondante en France
Le Torcol s'alimente sur les nombreuses fourmilières présentes sur le site. Cette espèce sensible, dont la
répartition est mal connue, semble cependant en régression dans de nombreux secteurs, ce qui reflète
vraisemblablement une raréfaction des sites favorables à sa reproduction. Cet oiseau ne peut d'ailleurs
très certainement pas nicher sur le Suc, compte tenu de l'absence de vieux arbres creux.
La Huppe fasciée (Upupa epops), espèce peu abondante en France
Signalée par Monsieur DELAIGUE, elle n'a pas été revue en 1996. Cependant le site constitue une zone
d'alimentation de premier ordre pour cet oiseau qui capture de gros insectes.
II.132 – LES REPTILES
Le Lézard vert (Lacerta viridis) – DH IV et N
Mentionné en Annexe IV13 de la Directive Habitat, il est également protégé au niveau national, comme
tous les reptiles. C’est une espèce relativament commune en France (sauf dans le Nord et en Corse). Sur
le site, on peut l’observer assez facilement sur le site par beau temps.
Le Lézard des murailles (Podarcis muralis) – DH IV et N
Il est mentionné en Annexe IV de la Directive Habitat et protégé au niveau national. Il est fréquent en
France. Sur le Suc, on l’observe fréquement au soleil sur les affleurements de serpentine.
II.133 - LES PAPILLONS (LEPIDOPTERES)
Il existe un inventaire approfondi des papillons du Pilat grâce aux travaux de Messieurs BERARD et
COLOMB. Les données collectées par ces personnes fournissent déjà une base sur les aires de répartition
des papillons dans le Pilat. Ainsi, il est possible de juger de la rareté de certaines observations et donc de
l'intérêt entomologique des sites étudiés.
Monsieur BERARD a étudié les peuplements de Papillons en fonction de la flore. Il ressort clairement de
cette analyse que "ce sont les graminées : Poa, Festuca, Bromus, Brachypodium bien représentées qui
permettent le développement d'un nombre d'espèces relativement élevé compte tenu de la faible
superficie du site" (22 espèces dont certaines d'intérêt patrimonial). Dans une moindre mesure, les
13
Annexe IV : Espèces animales et végétales d’intérêt communautaire qui nécessite une protection stricte.
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chaméphytes14 tels que la Callune, le Genêt et l'Hélianthème regroupent beaucoup d'espèces (15) dont
certaines sont remarquables. Cette analyse permet de hiérarchiser la valeur patrimoniale en espèces pour
chaque habitat.
a) Papillons présentant un fort enjeu
L'Ecaille chinée (Euplagia quadripunctata) - DH II
Ce papillon nocturne, de la famille des Arctidés, est inclu dans l'annexe II de la directive Habitats en
tant qu'espèce prioritaire, mais il est répendu dans une grande partie de l’Europe, présent dans toute la
France et abondant en Rhône-Alpes15. Il fréquente un grand nombre de milieux humides ou secs, ainsi que
des milieux anthropisés.
L'Hermite (Chazara briseis)
Papillon diurne, de la famille des Satyridés était autrefois largement répandu. Il a disparu des 2/3 du
territoire français et ne reste plus signalé communément que dans la basse vallée du Rhône et des régions
orientales et occidentales adjacentes (BERARD d'après ESSAYAN). Aussi la colonie relativement
importante du Suc de Clava constitue vraisemblablement une station refuge pour cette espèce. Cette
espèce vit dans les terrains dégagés sur les pentes arides et graveleuses. Elle aime se poser sur les
pierres, les rochers ; c'est une espèce très exigeante. L'effectif est de plusieurs dizaines voire d'une
centaine d'individus.
L'Agreste (Hipparchia semele), le Faune (Hipparchia statilinus) et le Mercure (Arethusana
arethusa),
Ces papillons diurnes de la famille des Satyridés à large distribution, ont totalement disparu de contrées
plus nordiques. Cette raréfaction se vérifie également dans les départements du Nord de la région RhôneAlpes. Dans la Loire, par exemple, les citations sont rares et presque toutes situées dans l'extrême SudEst du département.
Ces espèces sont inféodées pour leur développement larvaire aux graminées dominantes du Suc : la
Fétuque (Festuca lemanii), le Brome élevé (Bromus erectus) et le Brachypode penné (Brachypodium
pinnatum) et ce, pour au moins une partie d'entre elles, lorsque le tapis herbacé est relativement ras et
clairsemé.
b) Autres papillons remarquables
Adscita mannii (papillon diurne : Zygène)
Pour cette espèce, le Suc constitue la seule station connue du Pilat. Cette espèce est surtout signalée
dans le Sud de la France en petites colonies dispersées. La station actuellement connue la plus proche du
Suc de Clava se situe pour l'Ardèche dans le Sud du département. La chenille se développe sur les
Hélianthèmes.
Nola chlamytalis (papillon nocturne : Noctuelle)
Espèce méridionale qui n’est signalée dans la région du Pilat uniquement à Malleval et Montélier quelques
kilomètres plus au nord du Suc. Il vit sur les centaurées.
14
Chaméphyte : Plante vivace dont les bourgeons affrontant l'hiver sont situés au-dessus de la surface du sol, à moins de 50 cm.
Le groupe d’experts sur les invertébrés de la convention de Berne considère que seule la sous-espèce Callimorpha quadripunctaria
rhodonensis, endémique de l’Ile de Rhodes, est menacée en Europe.
15
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28
Nychiodes obscuraria (papillon nocturne : Géomètre)
Espèce méridionale signalée dans les vallons rhodaniens du Pilat. La chenille vit sur le Prunellier, la
Callune,…
Synoptia sociaria (papillon nocturne : Géomètre)
Pour cette espèce méridionale, la combe de Montélier (une dizaine de kilomètres plus au Nord du Suc)
constitue la limite septentrionale actuelle. La chenille vit sur le Genêt poilu, les thyms,…
Adscita geryon (papillon diurne : Zygène)
Pour cette espèce aux affinités montagnardes, le suc constitue la seule station connue du Pilat. Elle est
citée du Massif du Mézenc mais elle n'a jamais été signalée dans le Pilat voisin. La chenille se développe
sur les Hélianthèmes.
Catoptria staudingeri (papillon nocturne : Pyrale)
Espèce peu signalée en France et connue dans quelques stations du Pilat.
Lycaeides idas (papillon diurne : Lycène)
Vivant sur diverses papilionacées dont les Genêts (Cytisus scoparius, ...), il est très peu signalé dans la
région (et en France).
II.133 – AUTRES
INSECTES
En ce qui concerne les Orthoptères (Criquets, Sauterelles et Grillons), l'absence de statuts de rareté
régionaux pour ce groupe ne permettent pas d'évaluer la richesse du site.
Le Criquet aux ailes rouges (Oedipoda germanica)
Sa présence est assez intéressante. Il est inféodé aux pelouses rases rocailleuses.
Le Chrysope (Chrysopa dorsalis)
Il s’agit d’un Névroptère très localisé et rare, connu dans quelques stations du Pilat. Il est inféodé aux
pins.
II.14 – LES ATOUTS PAYSAGERS
Le Suc forme une entité au niveau paysager. En effet, la parcelle englobe la totalité du dôme. Le relief est
de plus souligné par le boisement de Pins sylvestres qui en occupe la moitié Nord et le bas des versants
Est et Ouest. Mais son développement jusqu’au sommet du versant Nord ne permet plus d’apercevoir la
pelouse à partir du chemins d’accès principal au site.
La présence de ligneux disséminés dans les zones ouvertes est intéressante du point de vue paysager.
Ainsi, on trouve sur le sommet des Pins sylvestres rabougris et déformés par le vent. Ça et là, quelques
Génévriers (Juniperus communis), typiques des pelouses sèches, nous présentent leur silouette
particulière.
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Pelouses sèches et affleurements de serpentine du Suc de Clava
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Enfin, la floraison de la Callune (Calluna vulgaris) en automne16 donne une touche colorée très appréciée
des habitués et des visiteurs.
II.15 - PLACE DU SITE DANS UN ENSEMBLE D'ESPACES PROTEGES
II.141 - AU
NIVEAU NATIONAL
Mis à part le Suc de Clava, un autre affleurement de serpentine fait actuellement l'objet d'une gestion
écologique. Il s'agit du site de la Roche-l'abeille (87), géré par le Conservatoire du Limousin.
II.142 -AU
NIVEAU REGIONAL
Le Suc de Clava et la parcelle privée constituent en Rhône-Alpes le seul espace géré pour ce type de
roche-mère particulier : la serpentine. Cette roche non acide constitue un refuge pour un certain nombre
de plantes acidifuges, au sein des massifs siliceux du Nord Ardèche et du Pilat.
La formation de pelouse sèche permet en outre la fixation d'une faune invertébrée caractéristique, rare
et en régression, parfois en limite d'aire qui ne se retrouve au delà qu'à plusieurs dizaines de kilomètres.
16
La Callune fleurit de juillet à septembre.
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II.2 - LES MENACES
II.21 – MENACES LIEES AUX ACTIVITES HUMAINES
II.211 – MENACES
LIEES AUX ACTIVITES ECONOMIQUES
Il y a quelques années, des dépôts de gravats, assez limités en volume, étaient régulièrement observés sur
la parcelle privée. Ceci jusqu'en 1994 lorsque l’équivalent de 2 remorques de gravats ont été déposés sur
cette parcelle.
Aujourd’hui, grâce à la prise de conscience communale de la valeur écologique du site, toute menace
directe (aménagement, reboisement, dépôts de gravats,…) semble être écartée.
Seule la plantation de Cèdres pourrait modifier légèrement les conditions micro-climatiques à moyen
terme.
II.212 – MENACES
LIEES AUX COLLECTIONNEURS
La présence d’espèces remarquables peut entraîner des actes de vandalismes par les collectionneurs. Il
est donc important, pour éviter la dégradation des stations, de veiller à ne pas diffuser largement leur
localisation précise.
II.22 – MENACES LIEES A LA DYNAMIQUE NATURELLE
II.221 – LE
BOISEMENT PAR LE
PIN
SYLVESTRE
(PINUS SYLVESTRIS)
Le boisement progressif par le Pin sylvestre risque à terme de faire disparaître les pelouses et leur
communauté végétale et animale. Ainsi, les fougères remarquables, entre autres, disparaîtraient à la suite
des modifications des conditions stationnelles :
• Modifications microclimatiques induites : diminution de l'ensoleillement par l’ombrage, augmentation
de l’humidité, baisse de la température,…
• Modifications du substrat : dépôt d’aiguilles entraînant la formation d’une litière épaisse17.
Ces nouvelles conditions micro-climatiques (fraîcheur et humidité) sont par contre favorables à la
germination des Pins sylvestres.
17
Les aiguilles de Conifères se décomposent extrêmement mal et forment donc une litière épaisse et acidifiante.
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La colonisation ligneuse a été assez rapide comme le suggère l'analyse des photographies aériennes. Il y a
une cinquantaine d'années, il faut s'imaginer le Suc comme une montagne pelée avec pratiquement aucun
arbre.
Une autre espèce de Conifère pourrait menacer le Suc, il s’agit du Cèdre. La plantation localisée sur une
parcelle contigue au site pourrait constituer à moyen terme un pôle de géniteurs pouvant essaimer sur les
secteurs de pelouse.
II.222 – LE
DEVELOPPEMENT DE LA FRUTICEE
La fruticée présente en bas du versant Sud subit une dynamique rapide de colonisation par les épineux
tels que l’Aubépine (Crataegus monogyna) et le Prunellier (Prunus spinosa).
II.223 – LE
DEVELOPPEMENT DE LA
CALLUNE (CALLUNA VULGARIS)
Enfin, la présence importante de la Callune sur le site peut suggérer une dynamique de colonisation à
surveiller.
II.224 – LE
DEVELOPPEMENT DES GRAMINEES ENVAHISSANTES
En parallèle, certaines graminées envahissantes sont présentes, notamment le Brachypode penné
(Brachypodium pinnatum) et le Brome érigé (Bromus erectus). Le Brachypode possède la faculté, lorsqu'il
atteint 80% de recouvrement, d'éliminer toute concurrence et donc de réduire considérablement la
diversité floristique du groupement végétal. De plus, il facilite le boisement ultérieur.
Ce type de groupement couvre aujourd'hui environ 0,3 ha de pelouse, ceci principalement en bas de pente
en raison de l’accumulation de matière organique plus favorable à leur développement. Quelques taches
sont en cours d'installation sur la pelouse à Koelerie et Fétuque.
Il est difficile d’apprécier la vitesse de colonisation de ces graminées qui ne s’installent que si une litière
suffisante est disponible.
II.225 – LE
DEVELOPPEMENT DES PLANTES RUDERALES
Dans le secteur restauré par décapage (parcelle privée), des plantes rudérales se sont développées, au
sommet et en bas pente principalement. Ces espèces colonisatrices, non typiques des affleurements de
serpentine, menacent la végétation autochtone.
Par aillleurs, sur le site de brûlage des rémanents, des individus d’Ambroisie (Ambrosia artemisiifolia) ont
été observés. Il s’agit d’une plante originaire d'Amérique du Nord. C'est une espèce très envahissante qui
a colonisé réçemment en grande ampleur la région Rhône-Alpes. Elle est de plus allergisante pendant sa
période de floraison (août-septembre).
Son développement est préoccupant. En effet, les places de feu sont situées à proximité immédiate du
Suc.
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II.3 – LES OBJECTIFS
La conservation des espèces végétales et animales présentées dans le chapitre précédent nécéssite la
préservation de leurs habitats.
Au sein des habitats présents sur le site, les rochers de serpentine, habitat d’intérêt communautaire
abritant plusieurs espèces de fougères et notamment l'unique station française de Doradille à feuilles en
coin, se distinguent nettement par leur richesse et méritent donc d'être pris en compte de manière
prioritaire.
Par ailleurs, il semble également important de maintenir un milieu ouvert de pelouse sèche, autre habitat
d’intérêt communautaire, sur une grande partie du site.
Avant de présenter les objectifs spécifiques au Suc de Clava, il est nécessaire de préciser que tous les
objectifs et modes de gestion affichés sont destinés à maintenir et restaurer la diversité biologique de
l'ensemble du site.
Objectif n°1 : Maintenir et restaurer les habitats des affleurements de serpentine
Objectif n°2 : Maintenir et restaurer les habitats de pelouse sèche
Objectif n°3 : Maîtriser la fréquentation sur le site
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III – PROPOSITIONS D'ACTIONS
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INTRODUCTION
Afin de maintenir et de restaurer la diversité biologique du site, il importe de favoriser la conservation
d'une mosaïque de milieux, car c’est l’ensemble des habitats reconnus sur le site qui concourt à la
diversité globale. Cette mosaïque correspond à des structures de végétation différentes :
-
des zones de végétation pionnière sur les affleurements,
des zones herbacées basses,
des zones herbacées hautes,
des zones colonisées par des chaméphytes (Callune, Genêt poilu,…)
des îlots arbustifs (Génévrier),
des zones arborées : boisements de Pins sylvestres.
Néanmoins, parmi cette mosaïque, certains habitats sont plus rares que d’autres et seront favorisés. Pour
cela, des opérations de restauration de milieux seront effectuées, éventuellement suivies d’un entretien.
Enfin et surtout, la volonté de pérennisation des populations d'espèces remarquables qui sont ici
vulnérables (isolement géographique de la population, taille réduite de celle-ci,…) va conditionner une
gestion particulière sur certaines zones.
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III.1 – OBJECTIF N°1 : MAINTENIR ET RESTAURER LES
HABITATS DES AFFLEUREMENTS DE SERPENTINE
III.11 – RAPPEL DE LA VALEUR PATRIMONIALE
Les affleurements de serpentine sont des milieux d'intérêt communautaire. C'est ce qui a permis au site
d'être inscrit dans divers inventaires, d'être intégré au programme Life "Pelouses sèches" et de faire
l’objet d’un Document d’objectifs.
Ces zones de surface réduite abritent une flore exceptionnelle, et notamment la seule station française
de Doradille à feuilles en coin (Asplenium cuneifolium). S'y développe également des populations
importantes de Notholaena de Marantae (Notholaena marantae) ainsi que la Minuartie de diomède
(Minuartia laricifolia).
III.12 – PROBLEMATIQUE
Les espèces de forte valeur patrimoniale des affleurements de serpentine ne se rencontrent que dans des
zones bien exposées au Sud. Elles sont donc dépendantes de conditions de sécheresse et d'ensoleillement
intenses. Or, la dynamique naturelle de colonisation du Pin sylvestre tend à menacer ces stations (création
d'ombrage et modification du micro-climat, dépôt d'aiguilles sur le sol,…).
Le Suc de Clava étant la seule station française de Doradille à feuilles en coin (Asplenium cuneifolium), il
convient d'une part de suivre l'évolution de la population et d'autre part de ne pas compromettre la survie
de l'espèce par l'intermédiaire d'une fréquentation mal contrôlée.
Une problématique particulière concerne la parcelle privée qui a reçu un dépôt de gravats (dépôt supprimé
en 1997).
III.13 – RESTAURATION
III.131 – BUCHERONNAGE
DES PINS
Lors du chantier de bûcheronnage réalisé en 1997, presque tous les affleurements qui se trouvaient à
l'ombre de pins ont été dégagés. Il reste néanmoins encore quelques affleurements à l’ombre de pins.
Ceux-ci seront coupés lors de la prochaine opération de bûcheronnage.
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III.132 – DECAPAGE
DE LA LITIERE D’AIGUILLE DE PIN
Au niveau des anciens emplacements de Pins sylvestres, d’épais dépôt d’aiguilles se sont formés. Ils
recouvrent parfois des affleurements rocheux.
Le décapage de cette litière ainsi que son exportation est donc nécessaire pour restaurer les
affleurements encore enfouis. Certains d’entre eux sont par ailleurs bien exposés et pourraient donc
accueillir de nouvelles stations d’espèces remarquables.
III.133 - RESTAURATION
DE LA STATION A
MINUARTIE
Sur la parcelle privée, l'affleurement de serpentine sur lequel se développe la Minuartie de diomède
(Minuartia laricifolia ssp. diomedis) a été recouvert de remblais. Il a donc été décidé de procéder à leur
suppression. L'enlèvement des remblais a été réalisé en 1997 par une entreprise à l'aide d'une pelleteuse
(le sol a été décapé jusqu'au substrat originel). Les gravats ont été chargés sur une benne pour être
ensuite transportés jusqu'à la décharge la plus proche. Cette action a été financée par l’Union européenne
dans le cadre d’un Plan de Développement Rural (sous mesure 7.3) et par la Région Rhône-Alpes.
Un suivi de la recolonisation végétale a été mis en place. Il s'agit d'un quadrat de 16 m² sur lequel sont
relevé les recouvrements des espèces végétales présentes par m².
On a pu constater que de nombreuses espèces rudérales se développent sur certaines parties du secteur
décapé (au sommet et en bas de pente particulièrement). Pour lutter contre la présence de ces espèces,
des opérations de gestion sont à prévoir (fauche ou d'arrachage précoce avant floraison, suppression des
derniers gravats).
III.14 – ENTRETIEN
Il n'y a pas d'entretien spécifique de prévu compte tenu de la dynamique très lente de ce type de milieu.
Seule une surveillance du développement des plantules de pins et leur arrachage manuel est à réaliser le
plus régulièrement possible.
III.15 – SUIVI DES POPULATIONS D'ESPECES REMARQUABLES
Les espèces remarquables du site doivent faire l'objet d'un suivi de population. Il consiste à
cartographier et à dénombrer le nombre de pieds existants.
Parmi les espèces concernées, trois espèces de Fougère peuvent être suivies en même temps. Il s'agit de
la Doradille à feuilles en coin (Asplenium cuneifolium), de l'hybride Asplenium centovallense (croisement
d'Asplenium cuneifolium avec A. adiantum-nigrum) et de la Notholaene de Maranta (Notholaena
marantae).
En ce qui concerne la Minuartie de diomède (Minuartia laricifolia ssp. diomedis), elle doit faire l'objet
d'un suivi spécifique compte tenu de sa période de floraison.
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III.151 - SUIVI
DES POPULATIONS DE FOUGERES REMARQUABLES
La Doradille à feuille en coin (Asplenium cuneifolium)
L'hybride Asplenium centovallense (croisement d'Asplenium cuneifolium avec A. adiantum-nigrum)
La Notholaene de Maranta (Notholaena marantae)
Un suivi précis des populations de fougères a été mis en place. Mais le problème majeur est la
détermination difficile étant donné les risques de confusion entre la Doradille à feuille en coin, la forme
serpentinicole de la Doradille noire et leur hybride A. centovallense.
Se pose également le problème de l’évaluation du nombre de pieds : certaines touffes étant très
développées, elles peuvent être comptabilisées en plusieurs pieds et étant donné le faible nombre
d’individus, les erreurs de comptage sont préjudiciables.
Compte tenu de la difficulté de la détermination, un suivi bisannuel est proposé.
III.152 - SUIVI
DE LA POPULATION DE LA
MINUARTIE
DE
DIOMEDE
A la suite de l'opération de restauration de la station à Minuartie de Diomède (Minuartia laricifalia ssp.
diomedis) de la parcelle privée, une placette de suivi floristique permettant d’étudier le processus de
recolonisation de la végétation a été mise en place. Un relevé annuel est donc effectué sur la placette
pendant l’été : mi-juillet/mi-août (période de floraison de la Minuartie).
Le suivi de cette espèce sur l'ensemble du site n'était pas prévu par la première version du plan de
gestion. Il serait néanmoins intéressant de mettre à jour la première cartographie réalisée en 1997 par
Boris GUERIN.
Période de suivi : juillet-août.
III.153 – INVENTAIRE
DES
LICHENS
Un inventaire des Lichens effectué par un spécialiste, pourrait compléter les connaissances disponibles
sur ces affleurements de serpentine.
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III.2 – OBJECTIF N°2 : MAINTENIR ET RESTAURER LES
HABITATS DE PELOUSE SECHE
III.21 – RAPPEL DE LA VALEUR PATRIMONIALE
La pelouse sèche abrite une assez grande quantité d'espèces animales (notamment des Lépidoptères et
des Orthoptères) et végétales, dont certaines sont intéressantes. C’est un habitat d’intérêt
communautaire.
III.22 – PROBLEMATIQUE
Les espaces ouverts de pelouses sèches sont activement menacés par la progression du Pin sylvestre sur
l'ensemble du site et des fourrés arbustifs (prunelliers, aubépines,…) au niveau du versant Sud. Cette
colonisation, mise en évidence par l'analyse des photographies aériennes, nécessite des opérations de
restauration et d'entretien du milieu.
La présence dans les secteurs de pelouse de graminées sociales (Brachypode, Brome) et de Callune peut
être préjudiciable à la conservation de la pelouse dans la mesure où ces espèces colonisent cet espace.
Mais la colonisation de ces espèces aux dépens de la pelouse n'ayant pu être montrée par l'analyse des
photographies aériennes (car elles sont peu visibles sur les photograhies anciennes) et leur recouvrement
actuel étant tout à fait acceptable, aucune mesure importante de restauration n'a été recommandée.
Par contre, il est nécessaire, d’une part, de réaliser des suivis pour mieux apprécier la vitesse de
colonisation de ces espèces :
• suivi de la pelouse sèche,
• suivi de la pelouse sèche colonisée par le Brachypode,
• suivi de la pelouse sèche colonisée par la Callune.
Et d’autre part, de tester l’efficacité de modes de gestion sur des zones à Brachypode et à Callune.
Enfin, le développement de l'Ambroisie (Ambrosia artemisiifolia) au niveau de la place à feu en bordure du
Suc nécessite une intervention pour éliminer cette espèce très envahissante.
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III.23 – RESTAURATION
III.231 – RESTAURATION
DE MILIEUX OUVERTS
:
LA COUPE DES PINS
La dynamique de colonisation des Pins sylvestres menace à terme les espaces ouverts. Pour stopper cette
évolution, un bûcheronnage s'avère nécessaire. Il ne concerne que les Pins situés sur le Suc.
Néanmoins, dans le souci de préserver la diversité des milieux présents, on veillera :
• à conserver une zone boisée dense,
• à conserver des îlots de végétation ligneuse dans les milieux ouverts.
Une première phase de bûcheronnage des Pins sylvestres a été effectuée en début d'année 1997. Elle
avait pour objectifs :
• de limiter le taux de recouvrement du Pin à 5% au maximum au niveau de la bordure Sud, et de 5 à
25% dans les autres secteurs concernés par la restauration. Les travaux portant sur les jeunes arbres
d'installation récente mais également sur les sujets plus anciens.
• de réduire la taille des bosquets les plus étendus en éliminant quelques brins,
• de supprimer les alignements de Pins entraînant une fragmentation de la pelouse,
• de dégager les affleurements de serpentine et les stations de Minuartie (Minuartia laricifolia ssp.
diomedis) se trouvant sous l'ombrage de Pins,
• de dégager les quelques pieds de Genévriers en compétition avec les Pins.
Le chantier a été réalisé en collaboration avec les habitants du village. Les produits de la coupe ont été
pour une partie rassemblés en tas et brûlés à l’extérieur de la parcelle et pour le reste, laissés sur place
sous le couvert des arbres les plus proches et ramassés lors d'un chantier début 1999.
Une seconde phase de bûcheronnage est prévue pour 2000. Elle aura pour objectifs :
• sur l’ensemble de la zone ouverte, de reprendre les objectifs de la première phase,
• de dégager la frange Sud-Est, actuellement colonisée par les Pins, mais potentiellement intéressante
de par son exposition ensoleillée,
• d'ouvrir le champ de vision sur le suc à partir de la parcelle privée,
• de dégager au Nord du sommet une station à Minuartie,
• de réaliser des éclaircies localisées sous les peuplements denses de pins au bénéfice de quelques
feuillus : les chênes pubescents en particulier,
• sur la parcelle privée, quelques pins pourraient également être coupés afin de maintenir le caractère
aride du milieu et surtout pour éviter la formation d'ombrage.
Les produits de la coupe seront, si possible, exportés avant la chute des aiguilles. Ils seront billonnés et
mis à disposition des habitants.
Une troisième phase de bûcheronnage est prévue pour 2005. L’étendue de cette coupe ne sera définie
qu’après avoir effectué le bilan des premières coupes.
Pour appuyer la gestion, un suivi devra être réalisé :
• placette témoin dans un secteur boisé,
• placette dans une zone bûcheronnée,
• visualisation par photographie aérienne.
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III.232 - RESTAURATION
DE LA PELOUSE ECORCHEE PAR DECAPAGE DE LA LITIERE D’AIGUILLE DE PIN
L’observation en 1998 des environs des souches bûcheronnées en 1997 montre qu’un certain nombre de
plantes rudérales se développent sur l’épaisse litière encore présente sur le sol.
Un essais de décapage sur 1 m² a été réalisé en août 98 sur une ancienne coupe (suppression de la litière
sur environ 7 à 10 cm d’épaisseur). Un relévé correspondant à l’état initial de la zone décapée ainsi qu’un
relevé sur une zone témoin adjacente ont été effectués. On constate dès l’année suivante, une
colonisation par la fétuque, espèce typique de la pelouse sèche.
Ces premiers résultats montrent que le bûcheronnage des Pins sylvestres doit être accompagné du
décapage de la litière sous-jacente. Ainsi, la litière en périphérie des souches les mieux exposées devra
être décapée.
En fonction des résultats des opérations de décapage aux environs des anciennes souches de pin, cette
opération pourrait être appliquée ultérieurement pour rajeunir par endroits la pelouse qui se densifie au
cours du temps.
III.233 - LUTTE
CONTRE L'AMBROISIE
Il faut tenter d'éliminer cette espèce par un arrachage précoce suivi d’un brûlage. Ceci doit s’effectuer
avant sa période de floraison.
III.24 – ENTRETIEN
L'entretien régulier des zones ouvertes s'avère nécessaire pour limiter l'envahissement par les ligneux
(colonisation du Pin sylvestre, des épineux, de la Callune, du Genêt poilu,…), ainsi que par les graminées
envahissantes (Brachypode penné et Brome élevé). Ces espèces ont tendance à coloniser l'espace, à
enrichir le milieu et à créer des groupements moins diversifiés. La dynamique de colonisation de ces
espèces devra donc être régulée.
Plusieurs techniques complémentaires seront testées :
• le débroussaillement dans le secteur de fruticée,
• l’arrachage manuel des plantules de Pin sylvestre, sur les parties ouvertes,
• la fauche, dans certaines zones.
________
Document d’objectifs – Site B 28
Pelouses sèches et affleurements de serpentine du Suc de Clava
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La mise en place d’une gestion conservatoire par le pâturage avait été envisagée dans la première version
du plan de gestion. Cette solution a dû être abandonnée pour plusieurs raisons :
• l'absence d'opportunité locale pour la mise en place d'un troupeau sur le site,
• le risque de voir les moutons s’attaquer aux fougères remarquables. N’oublions pas que le Suc constitue
l’unique station française de Doradille à feuilles en coin (Asplenium cuneifolium),
• Il existe néanmoins la possibilité de créer des exclos protégeant les stations18, mais ceci entraîne un
impact visuel non négligeable et présente l'inconvénient de localiser sur le site les stations d’espèces à
très fort intérêt patrimonial,…
• l’incertitude quant à la consommation des plantules de Pin.
III.241 - DEBROUSSAILLEMENT
MENAGE DANS LA FRUTICEE
L’extrémité Sud, constituée par une pelouse à Brome dressé, est colonisée par des fourrés arbustifs
(ronce,...). La présence de ces fourrés attire la Pie-Grièche écorcheur qui fréquente le site et est un
nicheur potentiel.
Pour éviter que le milieu ne se referme petit-à-petit, il faudra prévoir un débroussaillement ménagé
(suppression de quelques arbustes, réduction de certains îlots,…) dans cette zone tous les 5 ans.
Néanmoins, la densité des îlots de végétation ligneuse doit toujours être suffisamment élevée pour être
favorable à la Pie-Grièche.
III.242 - ARRACHAGE
MANUEL DES PLANTULES DE
PINS
SYLVESTRES
La simplicité et la facilité technique de cette opération en comparaison avec le traitement de ligneux plus
agés doit nous conduire à “agir plutôt que guérir”. Une journée par an sur le site devrait suffire pour
éliminer les plantules de l’année.
En 1998, près de 400 plantules de pins ont ainsi pu être arrachées19.
III.243 - LA
FAUCHE DE LA
CALLUNE
Certains secteurs de pelouse présentent une colonisation assez importante par la Callune. Dans le but de
limiter leur progression, des opérations de fauche seront testées. Elle sera effectuée en fin de période
de végétation (à partir de mi-août). Le produit de la fauche sera récolté et exporté pour éviter d'enrichir
le milieu.
Un suivi de l'évolution naturelle de la végétation sur une zone témoin ainsi qu'un suivi de l'impact de la
fauche sera réalisé.
III.244 – LA
FAUCHE DU
BRACHYPODE
Sur le site, 3 zones colonisées par le Brachypode ont été cartographiées. Parmi elles, 2 sont gérées par la
fauche dans le but d’éliminer ou du moins de réduire l’importance du Brachypode. La zone située au SudEst du site n’est pas gérée et constitue une zone refuge pour les espèces inféodées à ce type de milieu.
18
19
Le Conservatoire du Limousin a appliqué cette méthode pour protéger des Gentiane pneumonanthe.
Pour information, 156 plantules ont pu être arrachées en 30 minutes. Certaines d’entre elles étaient âgées de plusieurs années.
Document d’objectifs – Site B 28
Pelouses sèches et affleurements de serpentine du Suc de Clava
42
La gestion consiste en une fauche annuelle pendant la période de végétation, avec exportation des
rémanents produits. Elle a débuté en 1998 et a été reconduite en 1999 (les 2 zones à gérer ont été
fauchées à l’aide d’une débroussailleuse manuelle et le produit de la fauche a été rassemblé au rateau et
exporté en dehors du site).
Un suivi de l’impact de la fauche sur les zones colonisées par le Brachypode (par comparaison des zones
gérées et non gérées) a été mis en place parallèlement.
En fonction des résultats du suivi, la fauche sur ce secteur sera ou non poursuivie.
III.25 – SUIVIS FAUNISTIQUES
L'inventaire des Lépidoptères diurnes et des Orthoptères, groupes faunistiques très représentés dans
l’habitat des pelouses sèches, est réalisé régulièrement.
En ce qui concerne les autres groupes faunistiques, aucun suivi n’est actuellement prévu.
Document d’objectifs – Site B 28
Pelouses sèches et affleurements de serpentine du Suc de Clava
43
III.3 – OBJECTIF N°3 : MAITRISER LA FREQUENTATION
SUR LE SITE
Il s'agit dans le cadre de cet objectif, de concilier la valorisation d'un espace naturel remarquable et la
préservation d'espèces à fort intérêt patrimonial.
Compte tenu de la fragilité du site : populations d'espèces très rares de faible effectif (fougères
notamment), espèces remarquables sensibles au dérangement (Engoulevent,…), statut en réserve de
chasse nécessitant une tranquillité du gibier, la préservation du site ne peut s'accompagner d'une
fréquentation importante par le public. Aussi, aucun parking n'est prévu pour l'accès du site.
CIRCULATION DES PERSONNES : CHOIX DU PROJET
Deux possibilités se présentaient pour lesquelles le comité de suivi du Plan de gestion (élaboré pour la
période 1997-2000) s'est prononcé :
1. pas d'aménagement spécifique pour parcourir le site,
2. aménagement d'un sentier de découverte visant à faciliter l'accès et offrir un parcours de
promenade.
C'est la première option qui a été retenue, reposant sur les arguments suivants :
• la fréquentation est surtout le fait de personnes qui connaissent le site et ses accès,
• les cueilleurs de champignons et les promeneurs parcourent la totalité du site et ne seront
vraisemblablement pas canalisés par un chemin,
• l'incompatibilité d'une fréquentation importante avec la préservation des espèces de très forte valeur
patrimoniale,
• la traversée du site comparée à une vision externe n'apporte que peu d'intérêts sur le plan de la
pédagogie de l'environnement pour un non-initié.
MISE EN PLACE DE PANNEAUX INFORMATIFS
Si ne pas aménager de sentier est une solution intéressante, il semble judicieux d'informer le public sur
les richesses biologiques du Suc de Clava et de le sensibiliser à sa préservation à l'aide de panneaux.
Ceux-ci ont été placés en retrait du Suc, au niveau du sommet de la parcelle privée. Ils permettent ainsi
d'attirer l'attention sur ce dôme et d'apporter une information aux personnes fréquentant le chemin des
Vignes, leur suscitant la possibilité d'une visite. On peut penser que les personnes qui se promèneront sur
le Suc seront des gens vraiment intéressés par son intérêt écologique et donc soucieux de sa
préservation.
⌦ Ci-contre : Exemples de panneaux pédagogiques
Document d’objectifs – Site B 28
Pelouses sèches et affleurements de serpentine du Suc de Clava
44
III.3 - PLAN DE TRAVAIL SUR 6 ANS
La première version du plan de gestion ayant été rédigée en 1996 et le plan de travail fixé sur 5 ans. Dans
le cadre de la rédaction du Document d'objectifs, le nouveau programme de gestion est fixé pour 6 ans,
jusqu'en 2005.
Document d’objectifs – Site B 28
Pelouses sèches et affleurements de serpentine du Suc de Clava
45
? = action à prévoir en fonction des résultats
05
20
04
20
03
20
02
20
01
20
00
20
99
19
98
19
97
19
96
19
95
19
é
cit
di
rio
Pé
tif
jec
ob
N°
SYNTHESE DES ACTIONS (au 18/11/99)
1 2
PLAN DE GESTION
Plan de Gestion
DOCUMENT D'OBJECTIFS Rédaction Document d'Objectifs
Révision du DO/Nouvelle cartographie
Approbation par Conseil scientifique,
Comité de pilotage
MAITRISE FONCIERE
ET D'USAGE
RESTAURATION
DES MILIEUX
ENTRETIEN
COURANT
SUIVI
SCIENTIFIQUE
FREQUENTATION
SENSIBILISATION
GESTION
DU PROJET
FRAIS DIVERS
SPECIFIQUES
PDG 96
6
Rédact
PDG 98
Révision
Prévu
Prévu
6
Signature conventions
Renouvellement des 2 conventions
6
Déblaiement/évacuation des gravats
Lutte contre espèces rudérales
Coupe des pins
Exportation des rémanents
Etrépage sur anciennes souches de Pin
Arrachage des Ambroisies (+ comptage)
X
X
X
X
X
Arrachage des plantules de pin (+ comptage)
Equipement (achat débroussailleuse)
Fauche zone à Brachypode
Fauche zone à Callune
Débroussaillement fruticée zone Sud
X
X
Suivi des fougères remarquables
Suivi de la Minuartie de Diomède
Inventaire des Lichens
Suivi station restaurée
Suivi de l'effet du bûcheronnage
Suivi de l'effet de l'étrépage
Suivi dynamique
(pelouse ; zones à Brachypode, à Callune)
Suivi de l'effet de la fauche
(pelouse ; zones à Brachypode, à Callune)
Inventaire des Orthoptères
Inventaire des Lépidoptères diurnes
X
X
X
X
X 5
X 5
X 5
X X
X
X
X
X
DOCUMENT D'OBJECTIFS
Prévu
Prévu
Fini
Prévu
Prévu
Fini
Fini
Non fait
Fini
1
2
2
5
Fini
Fini
Fini
Prévu
Prévu
Fini
Fini
Prévu
Prévu
Prévu
Prévu
Prévu
Prévu
?
Prévu
?
Prévu
Prévu
Prévu
Prévu
Prévu
Prévu
Prévu
Prévu
Prévu
Prévu
Prévu
Fini
Fini
Fini
Prévu
Prévu
Prévu
Prévu
Prévu
Prévu
Prévu
Prévu
2
2
10
2
X 2
X 2
Prévu
Prévu
Prévu
Prévu
Prévu
Fini
X 2
Fini
X 2
X 4
X 4
Fini
Fini
Conception, réalisation panneaux pédagogiques
Pose de panneaux
-
Fini
Coordination, Suivi, contact avec la commune
Comité de pilotage
Déplacements, frais de mission
Autres frais divers
Fini
Fini
Prévu
Prévu
Prévu
Prévu
Prévu
Prévu
Prévu
Prévu
Prévu
Prévu
Prévu
Prévu
Fini
Prévu
Prévu
Prévu
Prévu
Fini
Prévu
Prévu
Prévu
Prévu
Prévu
Fini
Prévu
Prévu
Prévu
Fini
Non fait
Fini
1
Fini
En
cours
Prévu
Prévu
Prévu
Prévu
Prévu
Prévu
1
Fini
En
cours
Prévu
Prévu
Prévu
Prévu
Prévu
Prévu
BIBLIOGRAPHIE
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Flore descriptive illustrée de la France de la Corse et des contrées limitrophes
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Document d’objectifs – Site B 28
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DELAIGUE J. (1989)
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Document d’objectifs – Site B 28
Pelouses sèches et affleurements de serpentine du Suc de Clava
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Guide méthodologique des documents d’objectifs Natura 2000
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Nouvel atlas des oiseaux nicheurs de France 1985-1989
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Document d’objectifs – Site B 28
Pelouses sèches et affleurements de serpentine du Suc de Clava
56
ANNEXES
Document d’objectifs – Site B 28
Pelouses sèches et affleurements de serpentine du Suc de Clava
57
ANNEXE N°1 : LA DIRECTIVE HABITATS
Texte de la Directive Habitats et de l’annexe III
INTITULES DES ANNEXES :
Annexe I
Types d’habitats naturels d’intérêt communautaire dont la conservation nécessite la désignation de zones
spéciales de conservation
Annexe II
Espèces animales et végétales d’intérêt communautaire dont la conservation nécessite la désignation de
zones spéciales de conservation
Annexe III
Critères de sélection des sites susceptibles d’être identifiés comme sites d’importance communautaire et
désignés comme zones spéciales de conservation
Annexe IV
Espèces animales et végétales d’intérêt communautaire qui nécessite une protection stricte.
Annexe V
Espèces animales et végétales d’intérêt communautaire dont le prélèvement dans la nature et
l’exploitation sont susceptibles de faire l’objet de mesures de gestion.
Annexe VI
Méthodes et moyens de capture et de mise à mort et de transport interdits
Document d’objectifs – Site B 28
Pelouses sèches et affleurements de serpentine du Suc de Clava
58
ANNEXE N°3 : LES CONVENTIONS
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Pelouses sèches et affleurements de serpentine du Suc de Clava
65
ANNEXE N°4 : LISTES D'ESPECES
Document d’objectifs – Site B 28
Pelouses sèches et affleurements de serpentine du Suc de Clava
71
LISTE PROVISOIRE DES BRYOPHYTES
Observateur :
1996 : Michel NEUVILLE
NOM SCIENTIFIQUE
GROUPE
Rochers
Barbula hornschuchiana
Brachythecium rutabulum
Bujum capillare
Dicranum scoparium
Frullania tamarisci
Grimmia laevigata
Grimmia trichophylla var. trichophylla
Hedwigia ciliata var. leucophaea
Hypnum cupressiforme var. cupressiforme
Hypnum cupressiforme var. lacunosum
Hypnum jutlandicum
Orthotrichum anonpalum
Pleurozium schreberi
Pseudoscleropodium purum
Racomitrium heterostichum
Racomitrium lanuginosum
Rhytidium rugosum
Weissia condensa
Document d’objectifs – Site B 28
Acrocarpe
Pleurocarpe
Acrocarpe
Acrocarpe
Hépatique
Acrocarpe
Acrocarpe
Acrocarpe
Pleurocarpe
Pleurocarpe
Pleurocarpe
Acrocarpe
Pleurocarpe
Pleurocarpe
Acrocarpe
Acrocarpe
Pleurocarpe
Acrocarpe
MILIEUX
Surface
terreuse
X
Pelouse
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
Pelouses sèches et affleurements de serpentine du Suc de Clava
75
LISTE PROVISOIRE DES MAMMIFERES
Observateurs :
1997 : Boris GUERIN
1998 : Virginie PIERRON
Nom français
Chevreuil
Lièvre brun
Nom scientifique
Prot
D/E
LR
1997
X
X
Capreolus capreolus
Lepus europaeus
1998
X
LISTE PROVISOIRE DES REPTILES
Observateurs :
1997 : Boris GUERIN
1998 : Virginie PIERRON
Nom français
Lézard des murailles
Lézard vert
Document d’objectifs – Site B 28
Nom scientifique
Podarcis muralis
Lacerta viridis
Prot
N
N
D/E
DH IV
DH IV
LR
S
S
1997
X
X
1998
X
X
Pelouses sèches et affleurements de serpentine du Suc de Clava
77
LISTE PROVISOIRE DES LEPIDOPTERES (PAPILLONS)
Observateur : M. BERARD (1996 et 1997)
Rhopalocères (Papillons de jour) et Zygènes20
Milieux
Famille21
PAPILIONIDES
PIERIDES
NYMPHALIDAE
LYCAENIDAE
HESPERIIDAE
ZYGAENIDAE
SESIIDAE
Nom scientifique
Papilio machaon
Leptidea sinapis
Colias crocea
Pieris brassicae
Pieris napi
Vanessa atalanta
Cynthia carduii
Issoria lathonia
Clossiana dia
Melitaea cinxia
Melitaea phoebe
Melitaea didyma
Melicta parthenoides
Melanargia galathea
Hipparchia semele
Hipparchia statilinus
Chazara briseis
Brintesia circe
Arethusana arethusa
Maniola jurtina
Pyronia tithonus
Coenonympha pamphilus
Pararge aegeria
Lasiomata megera
Lycaena phlaeas
Lycaena tityrus
Pseudophilotes baton
Plebejus argus
Lycaeides idas
Aricia agestis
Polyommatus icarus
Thymelicus sylvestris
Hesperia comma
Charcharodus alceae
Spialia sertorius
Pyrgus malvoides
Adscita globulariae
Adscita mannii
Adscita geryon
Zygaena filipendula
Bembecia chrysidiformis
1996
1997
Pins
Feuillus
Lande
Grami
nées
Autres
herba
cées
X
X
X
Ubi
quiste22
Mousse
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
20
Les Zygènes sont des Hétérocères (Papillons de nuit), mais sont classées avec les Rhopalocères (Papillons de jour) car elles sont
aussi visibles de jour.
21
L'ordre dans lequel sont présentés les familles et les espèces est celui employé par la systématique.
22
Ces espèces se développent dans tous les milieux où croissent leurs plantes nourricières.
Document d’objectifs – Site B 28
Pelouses sèches et affleurements de serpentine du Suc de Clava
78
Hétérocères (Papillons de nuit)
Milieux
Famille
PYRALIDAE
LASIOCAMPIDAE
DREPANIDAE
THYATIRIDAE
GEOMETRIDAE
Nom scientifique
Chryteuchia culmella
Crambus nemorelle
Agriphila tristella
Agriphila inquinatella
Agriphila straminella
Agriphila geniculea
Catoptria falsella
Catoptria staudingeri
Chrysocrambus linetella
Scoparia ambigualis
Scoparia basitrigalis
Eudonia truncicolella
Eudonia mercurella
Titanio pollinalis
Pyrausta cespitalis
Sitochroa palealis
Sitochroa verticalis
Anania verbascalis
Udea fulvalis
Udea ferrugalis
Nomophila noctuella
Dolchartria punctalis
Pleuroptyia ruralis
Hypsopygia costalis
Synaphe punctalis
Pempelia palumbella
Pempelia formosa
Dioryctria mutatella
Aurana advenella
Euzophera pinguis
Malacosoma neustria
Lasiocampa trifolii
Lasiocampa quercus
Macrothylacia rubi
Dendrolinus pini
Cilix glaucata
Thyatira batis
Habrosyne pyritoides
Pseudoterpna pruinata
Comibaena bajularia
Thalera fimbrialis
Timandra griseata
Scopula ornata
Scopula imitaria
Idaea ochrata
Idaea biselata
Idaea humiliata
Idaea aversata
Idaea degeneraria
Idea straminata
Idaea deversaria
Rhodostrophia vibicaria
Rhodostrophia calabra
Scotopteryx luridata
Catarhoe cuculata
Epirrhoe alternata
Document d’objectifs – Site B 28
1996
1997
Pin
Feuillus
Lande
X
X
Grami
nées
Autres
herba
cées
Ubi
quiste
Mousse
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
Pelouses sèches et affleurements de serpentine du Suc de Clava
79
Milieux
Famille23
(GEOMETRIDAE)
SPHINGIDAE
NOTODONTIDAE
ARCTIIDAE
NOLIDAE
23
24
Nom scientifique
1996
Epirrhoe rivata
Camptogramma bilineata
Cosmorrhoe ocellata
Cidaria fulvata
Thera firmata
Thera obeliscata
Colostigia pectinataria
Perizoma bifaciata
Eupithecia linariata
Eupithecia laquaearia
Eupithecia subfuscata
Eupithecia icterata
Eupithecia nanata
Gymnosc. rufifasciata
Chloroclystic chloerata
Chesias legatella
Aplocera plagiata
Lomaspilis marginata
Semiothisa liturata
Pachy. hippocastanaria
Opisthograptis luteolata
Crocallis elinguaria
Ourapteryx sambucaria
Nychiodes obscuraria
Synoptia sociaria
Peribatodes rhomboidaria
Peribatodes secundaria
Peribatodes manuelaria
Ematurga atomaria
Bupalus piniaria
Adactylotis contaminaria
Cabera exanthemata
Lomographa temerata
Campaea margaritata
Hylaea fasciaria
Aspitates gilvaria
Hyloicus pinastri
Macroglossum stellatarum
Deilephila porcellus
Notodonta dromedarius
Drymonia velitaris
Pterostoma palpina
Eligmodonta ziczac
Thaumetopoea pityocampa
Thaumetopoea processionea
Miltochrista miniata
Eilema complana
Eilema deplana
Lithosia quadra
Arctia villica
Diacrisia sannio
Spilosoma lubricipeda
Phragmatobia fuliginosa
Euplagia quadripunctata
Nola chlamytulalis
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
1997
Pins
Feuillus
Lande
Grami
nées
Autres
herba
cées
Ubi
quiste24
Mousse
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
L'ordre dans lequel sont présentés les familles et les espèces est celui employé par la systématique.
Ces espèces se développent dans tous les milieux où croissent leurs plantes nourricières.
Document d’objectifs – Site B 28
Pelouses sèches et affleurements de serpentine du Suc de Clava
80
Milieux
Famille25
NOCTUIDAE
25
26
Nom scientifique
Agrotis clavis
Agrotis exclamationis
Agrotis trux
Agrotis ipsilon
Agrotis crassa
Ochropleura plecta
Noctua pronuba
Noctua orbona
Noctua comes
Noctua fimbriata
Noctua janthina
Noctua interjecta
Epilecta linogrisea
Paradiarsia glareosa
Lycophotia porphyrea
Xestia c nigrum
Xestia triangulum
Xestia castanea
Xestia xanthographa
Xestia agathina
Anarta myrtilli
Namestra w latinum
Tholera cespitis
Tholera decimalis
Panolis flammea
Mythimna ferrago
Mythimna vitellina
Mythimna unipuncta
Mythimna pallens
Aporophyla nigra
Trigonophora jodea
Antitype chi
Agrochola helvola
Agrochola lychynidis
Atethmia centrago
Acronicta tridens
Acronicta auricoma
Acronicta rumicis
Craniophora ligustri
Cryphia algae
Cryphia ravula
Rusina ferruginea
Polyphaenis sericata
Thalpophila matura
Trachea atriplicis
Enargia ypsillon
Cosmia trapezina
Actinotia hyperici
Apamea monoglypha
Apamea sublustris
Apamea sordens
Oligia latruncula
Mesoligia furuncula
Mesapamea secalis
Eremobia ochroleuca
1996
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
1997
Pins
Feuillus
Lande
Grami
nées
Autres
herba
cées
Ubi
quiste26
Mousse
X
X
X
X
X
X
X
X
X
L'ordre dans lequel sont présentés les familles et les espèces est celui employé par la systématique.
Ces espèces se développent dans tous les milieux où croissent leurs plantes nourricières.
Document d’objectifs – Site B 28
Pelouses sèches et affleurements de serpentine du Suc de Clava
81
Milieux
Famille27
(NOCTUIDAE)
27
28
Nom scientifique
Luperina testacea
Luperina rubella
Meristis trigrammica
Hoplodrina ambigua
Caradrina flavrena
Caradrina clavipalpis
Stilbia anomala
Elaphria venustulata
Heliothis peltigera
Axylia putris
Eublemma purpurina
Emmelia trabealis
Acontia lucida
Earias clorana
Pseudoips fagana
Autographa gamma
Euclidia glyphica
Catephia alchymista
Phytometra vridaria
1996
1997
Pins
Feuillus
Lande
Grami
nées
Autres
herba
cées
Ubi
quiste28
Mousse
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
L'ordre dans lequel sont présentés les familles et les espèces est celui employé par la systématique.
Ces espèces se développent dans tous les milieux où croissent leurs plantes nourricières.
Document d’objectifs – Site B 28
Pelouses sèches et affleurements de serpentine du Suc de Clava
82
LISTE PROVISOIRE DES ORTHOPTERES
Observateurs :
F. DE FLAUGERGUES (1996)
V. PIERRON (1998)
Légende :
TC : Très commun sur le site
C : Commun sur le site
AC : Assez commun sur le site
X : Observation sans quantification sur le site
Orthoptères observés sur le site
Nom scientifique
Calliptamus barbarus
Calliptamus italicus
Chortippus albomarginatus
Chortippus biguttulus
Chortippus brunneus
Chortippus mollis
Chortippus parallelus
Chortippus vagans
Ephippiger ephippiger
Euchortippus declivus
Leptophyes punctatissima
Nemobius sylvestris
Oecanthus pelluscens
Oedipoda caerulescens
Oedipoda germanica
Omocestus petraeus
Omocestus ventralis (= O. rufipes)
Pezottetix giornai
Phaneroptera falcata
Platycleis albopunctata
Platycleis tessellata
Stenobothrus lineatus
Stenobothrus stigmaticus
Tettigonia viridissima
Nom français
Criquet de Barbarie
Criquet italien
Criquet marginé
Criquet mélodieux
Criquet duettiste
Criquet des jachères
Criquet des pâtures
Criquet des pins
Ephippigère des vignes
Criquet des mouillères
Sauterelle ponctuée
Grillon des bois
Grillon d'Italie
Oedipode turqoise
Oedipode rouge
Criquet des grouettes
Criquet noir-ébène
Criquet pansu
Phanéroptère commun
Decticelle chagrinée
Decticelle carroyée
Criquet de la Palène
Sténobothre nain
Grande sauterelle verte
1/9/96
AC
TC
X
TC
C
C
C
AC
C
TC
C
TC
C
C
AC
X
X
TC
TC
C
X
C
1998
AC
TC
X
C
AC
X
TC29
X
X
TC
X
C
X
C
Orthoptères observés dans les prairies humides à proximité du site
Nom latin
Nom français
1996
Conocephalus discolor
Conocéphale bigarré
X
Chorthippus dorsatus
Criquet verte-échine
C
Tetrix undulata
Tétrix des clairières
X
29
14/9/96
AC
1997
1998
Observation également d'un mâle macroptère (à ailes développées).
Document d’objectifs – Site B 28
Pelouses sèches et affleurements de serpentine du Suc de Clava
83
LISTE PROVISOIRE DES HYMENOPTERES
Observateur : F. DE FLAUGERGUES
Nom scientifique
Nom français
Prot
D/E
LR
1/9/96
X
X
X
X
X
X
X
Rareté
Rare
1/9/96
X
X (AC)
15/7/98
Capinoma erraticum
Cetramorium caespitum
Dendrolasius fuliginosus
Eumenes pomiformis
Formica polyctena
Myrmica ruginodis
Vespula rufa
1997
1998
AUTRES INSECTES OBSERVES
Observateurs :
1996 : F. DE FLAUGERGUES
1998-1999 : V. PIERRON
Nom scientifique
Ordre
Chrysopa dorsalis
Névroptères
Ectobius panzeri
Blattoptères
Libelloides longicornis
Neuroptère
Mantis religiosa
Mantoptères
Document d’objectifs – Site B 28
06/99
X
X (C)
X
Pelouses sèches et affleurements de serpentine du Suc de Clava
84
ANNEXE N°5 : LISTE DES MEMBRES DU COMITE DE
PILOTAGE
Monsieur le Préfet
Monsieur le Sous-Préfet de Tournon
Monsieur GILBERT
Madame le Maire de SAVAS
Madame FOREL
Docteur J. DELAIGUE
Madame FAUCONNET
Madame GARDON
Monsieur P. BERTHET
ACCA de SAVAS
Monsieur J. REBOULLET
District d'Annonay
Monsieur BRIALON
APPMA "La Gaule annonéenne"
Monsieur DELOCHE
Madame M.O. BERTRAND
Monsieur ROBIN
Centre Régional de la Propriété
Forestière
Monsieur TRAUB
Conservatoire Rhône-Alpes des Espaces
Naturels
Monsieur COQUILLART
Chambre d’agriculture
DIREN Rhône-Alpes
Monsieur le Directeur
DDAF 07
Monsieur le Directeur
ONF
Monsieur le Directeur
Société Botanique de l’Ardèche
Document d’objectifs – Site B 28
Service environnement
3 rue Boissy d'Anglas
BP 112
Mairie
07000 PRIVAS
07300 TOURNON-SURRHONE
07430 SAVAS
9 allée Eugène Varlin
24 chemin de la rivière
14 rue Abbé Lemire
Les Perrières
42220 BOURG ARGENTAL
42000 ST ETIENNE
69530 BRIGNAIS
69300 CALUIRE
07430 SAVAS
Château de la Lombardière
07430 DAVEZIEUX
Les Laccas
07100 RAFFIEUX
Hameau d’Eteize
Hameau d'Eteize
Parc de Crécy, 18 av. du Gal de
GAULLE
07430 SAVAS
07430 SAVAS
69771 ST DIDIER AU
MONT D'OR Cedex
352 route de Genas
69500 BRON
Avenue de l’Europe Unie
19 rue de la Villette
07000 PRIVAS
69425 LYON Cedex 03
Boulevard du lycée
07000 PRIVAS
10 place Olivier de Serres
BP 138
Lycée agricole Olivier de Serre
BP 150
07200 AUBENAS
07205 AUBENAS
Pelouses sèches et affleurements de serpentine du Suc de Clava
85
ANNEXE N°6 : CHRONOLOGIE
DATE
EVENEMENTS
1994 Le Docteur informe la DIREN ET Monsieur le préfet de l’Ardèche de l’intérêt patrimonial du
Suc de Clava et de son état alarmant.
08/11/95 Signature de la Convention de gestion entre les propriétaires et le CREN
1996 Rédaction du Plan de gestion 1997-2001 par le CREN (Boris GUERIN)
09/05/96 Conseil municipal : Approbation de la Convention de gestion
21/05/96 Signature de la Convention de gestion entre la commune de SAVAS et le CREN
18/12/96 Conseil scientifique du CREN : Approbation du plan de gestion
1997 Chantier de bûcheronnage des pins
1998 Révision du Plan de gestion par le CREN (Virginie PIERRON)
17/12/98 Comité de pilotage annuel
13/03/99 Chantier de bénévoles
17/03/99 Conseil scientifique du CREN : Approbation de la révision du Plan de gestion
14/09/99 Premier Comité de pilotage local Natura 2000
13/12/99 Deuxième Comité de pilotage local Natura 2000 : Approbation du Document d’objectifs
Document d’objectifs – Site B 28
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86
ANNEXE N°7 : COMPTE-RENDU DES COMITES DE
PILOTAGE LOCAL NATURA 2000
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87
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