marc couturier - Domaine de Chaumont-sur

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DOMAINE DE CHAUMONT-SUR-LOIRE
CENTRE D’ARTS ET DE NATURE
MARC COUTURIER
“TREMBLEMENT DE CIELS”, 2016
PÉDILUVE, ASINERIE ET CHÂTEAU
PROJET ARTISTIQUE
Marc Couturier est né en 1946 en Côte-d’Or. L’artiste,
autodidacte, vit et travaille à Paris. Son travail est tel
un geste poétique dévoilant au spectateur les éléments
qui l’entourent mais qu’il ne voit pas. L’artiste est le
révélateur de ce qui échappe au regard.
L’artiste accueille le visiteur sur le Domaine par un
“Tremblement de ciel”, une Lame en bois de samba,
recouverte de feuille d’or. L’or représente le sacré, la
lumière. Surélevée par rapport à la pelouse, la Lame lie
la nature et le cosmos et apparaît comme en lévitation.
Le “Tremblement de ciel” va alors répandre sa lumière
dorée jusqu’au Château, projetant des flaques vertes
liant le végétal et le sidéral.
Dans le Pédiluve flotte une feuille d’aucuba, dont on
retrouve les motifs sur les fenêtres de l’Asinerie, comme
les vitraux d’une cathédrale. Deux plantes aucuba
entourent l’entrée de l’Asinerie. À l’intérieur, le tapis
aucuba qui se détache du sol par un halo de lumière
ressemble étrangement à une carte d’un ciel encore non
exploré. Marc Couturier voit dans les feuilles d’aucuba
tachetées de jaune des nébuleuses reflétant le cosmos.
Avec cette multitude d’étoiles végétales il existe, pour
l’artiste, des millions d’étoiles sur Terre et peut-être plus
d’étoiles ici-bas que dans le ciel.
Dans une des petites salles au sous-sol du Château,
sur les murs de pierre en ogive, flotte une centaine de
dessins de bouquets à l’encre de chine qui font écho
à la nature et au geste créateur. Dans le réfectoire,
les anciens casiers offrent à l’artiste des écrins pour
d’étonnants pastels qui semblent capter pour ceux de
droite la lumière de la lune, et pour ceux de gauche la
lumière du soleil. Fichée dans le mur, une Lame en or
blanc est une évocation de la lune et vient diffuser en
www.domaine-chaumont.fr
© Eric Sander
DOMAINE DE CHAUMONT-SUR-LOIRE
CENTRE D’ARTS ET DE NATURE
sous-sol cette lumière de nuit. Elle apparaît comme un
nuage qui s’étire au soleil couchant.
Lumière de la lune, elle joue l’opposition et la
complémentarité avec la Lame d’or de l’entrée qui
évoque le soleil. Dans une autre salle, l’âtre n’est plus
rempli de feu mais d’eau d’un vert vif et lumineux
dans laquelle se reflète une feuille d’aucuba venue
d’un monde inversé. Des flaques vertes ponctuent le
sol. Elles sont les réceptrices d’une lumière qu’on ne
perçoit pas dans une salle sombre. La lumière en est
accentuée. Marc Couturier relie à travers le vert et l’or
un monde sacré que la lumière révèle.
L’ancienne cave du Château a retrouvé des fûts qui
accueillent en surface de parfaits cercles verts,
lumineux et brillants, comme des pierres précieuses.
Tel un fantôme, un fauteuil aucuba occupe la salle à
manger du château au rez-de-chaussée. Au second
étage, l’artiste nous révèle un fabuleux paysage que
l’usure du temps a gravé dans le mur.
© Eric Sander
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