Tapis au crochet métis Comme d’autres expressions artistiques, les tapis au crochet métis étaient faits avec des motifs floraux colorés, entourés de feuilles arrondies et de vrilles frisées. Les tapis étaient faits avec des vêtements recyclés qui étaient découpés en fines lanières. Puis en se servant d’un crochet à tapis, les lanières étaient passées en boucles à travers un morceau de toile épaisse ou de jute, jusqu’à ce que les trous soient remplis, pour finalement faire le tapis décoré de fleurs. Trois sœurs sont bien connues pour leurs talents à crocheter des tapis dans la région de Qu’Appelle: Florence Desjarlais, Agnès Paulis et Adeline Pelletier, dite Racette. Florence cousait commercialement dans la vallée. Elle faisait des vêtements pour les mariages, cousait des motifs floraux sur des robes et des sacs et vendaient ses créations dans des magasins d’artisanat. On se souvient d’Agnès qui cousait des uniformes pour la Gendarmerie royale du Canada et l’Armée du salut, et elle était connue pour son travail de haute qualité. Adeline continue à faire des tapis au crochet et elle est réputée pour ses motifs floraux. La fille d’Adeline, Margaret Harrison, est aussi connue pour son travail de couturière. Margaret a appris à faire des tapis au crochet de sa mère comme une partie de son histoire et elle a choisi de faire revivre cet art et de l’enseigner aux jeunes Métisses. Elle se rappelle de ses grands-parents qui échangeaient des tapis au crochet avec de la nourriture, des oeufs, du beurre et du porc, et que des membres de sa famille allaient dans divers endroits vendre leurs tapis de toutes les tailles. Référence: Aen kroshay aen tapee avec mi gineey: Métis Hooked Rugs. (Vidéo) Saskatoon: Gabriel Dumont Institute, 2002.