Comparaison des troubles sémantiques dans la maladie d’Alzheimer et la démence sémantique: apport de la dénomination Montembeault, 1,2 M , Brambati, 1,2 S.M. , Joubert, 1,2 S. , Boukadi, 2 M, Laforce, 3,4 R. , Wilson, 3 M. , &Rouleau, 5 I. (1) Université de Montréal; (2) CR de l’Institut universitaire de gériatrie de Montréal; (3) Université Laval; (4) CHU de Québec; (5) Université du Québec à Montréal INTRODUCTION Alors que la démence sémantique (DS) est caractérisée par un trouble isolé de la mémoire sémantique en début de maladie [1], la maladie d’Alzheimer (MA) est caractérisée par un trouble de la mémoire épisodique accompagné d’un déclin cognitif plus général [2]. Toutefois, les patients avec MA présentent également des troubles sémantiques [3]. Ceux-ci sont hétérogènes et beaucoup plus sévères pour les items sémantiquement uniques (ex: personne célèbre) que pour les objets communs (ex: table) [4]. Aucune étude n’a comparé directement les deux populations. La comparaison entre les patients avec DS et avec MA pourraient nous informer sur la nature des troubles sémantiques (Problème d’accès lexical vs. Dégradation stock sémantique) [5]. Objectifs de l’étude: Caractériser la dénomination d’objets communs et d’items sémantiquement uniques chez les patients avec DS et MA MÉTHODOLOGIE Groupes de participants 9 DS (7 H/2 F); âge moyen: 65,2 ans (51-80); éducation moyenne: 16,1 ans 13 MA (7 H/4 F); âge moyen: 70,6 ans (56-86); éducation moyenne: 15,5 ans 11 CTRL (8 H/5 F) âge moyen: 67,0 ans (54-80); éducation moyenne: 17,4 ans Expérimentation Dénomination Dénomination d’items sémantiquement uniques d’items communs Boston Naming Monuments Personnes célèbres Logos connus Tâche Test célèbres Animaux, objets, Artistes, sportifs, Compagnies ou Lieux, bâtiments Description etc. politiciens pictogrammes Raison de la Location, question Question célébrité spécifique supplémentaire 60 20 20 20 Score maximal Évaluer le potentiel de nouveaux outils cliniques pour évaluer la dénomination et distinguer les patients avec DS et MA Légende: DS MA RÉSULTATS CTRL *Mann-Whitney U à seuil corrigé Bonferroni 100 100 90 90 90 90 80 80 80 80 70 70 70 70 60 60 60 60 40 50 40 Score 100 Score 100 50 50 40 30 30 20 20 20 20 10 10 10 10 0 0 0 0 DS MA Groupe Dénomination (p ≤ .017)* DS < MA = CTRL CTRL Condition Dénomination (p ≤ .008)*: DS < MA < CTRL Connaissances sémantiques DS < MA = CTRL CONCLUSION Dénomination Question sur location Condition Question spécifique Dénomination (p ≤ .006)*: DS < MA = CTRL Connaissances sémantiques: DS < MA = CTRL Boston Naming 40 30 Raison de la célébrité Nombre de sujets Moy. déficitaires Seuil CTRL DS MA CTRL DS MA CTRL Groupe Dénomination (p ≤ .017)* : DS < MA < CTRL En concordance avec les études précédentes, la performance des DS est systématiquement déficitaire dans toutes les tâches sémantiques de dénomination, alors que celle des MA est déficitaire seulement dans les tâches d’items sémantiquement uniques (personnes célèbres et logos connus). Au-delà de la dénomination, la présence de connaissances sémantiques résiduelles chez les MA suggère l’influence d’un trouble d’accès lexical (potentiellement combiné à une dégradation du stock sémantique) et la quasi-absence de celles-ci chez les DS suggère une dégradation du stock sémantique. Cette étude met en évidence la pertinence d’utiliser les tests avec items sémantiquement uniques dans l’évaluation des démences. Études en cours / futures: Corrélats anatomiques des différentes tâches de dénomination Comparaison avec évaluation implicite des troubles sémantiques (priming) 85,3 69,5 9/9 6/13 1/11 Personnes 87,7 70,1 célèbres 8/8 9/13 0/11 Monuments 83,6 55,2 célèbres 9/9 6/13 0/11 9/9 8/13 0/11 50 30 Dénomination Classification des sujets Logos connus Monuments célèbres Personnes célèbres Score Score Boston naming test Exemple Logos connus 95,0 86,1 *Seuil déficitaire à 2 écarts-types sous la moyenne des CTRL RÉFÉRENCES [1] Gorno-Tempini et al. (2011), Neurology, 76(11): 1006-14. [2] McKhann et al. (2011). Alzheimer’s & Dementia. 7:263–269. [3] Verma et al. (2012), International journal of geriatric psychiatry, 27(12): 1209-1217. [4] Joubert et al. (2010), Neuropsychologia, 48 : 978–988. [5] Hodges et al. (1992), Neuropsychologia, 30(4): 301-14. REMERCIEMENTS