le garrot d`islande et les lacs sans poissons

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Il est à noter qu’au moment de l’élaboration
conjointe de tout plan d’ensemencement, le MRNF
vérifiera s’il y a présence connue du Garrot d’Islande
sur les plans d’eau du territoire visé.
Mesures volontaires
Garrots d’Islande (mâle
et femelle) © Claude Nade
au
Mesures de protection
Préoccupé par divers aspects liés à l’ensemencement
des lacs, le ministère des Ressources naturelles et de
la Faune du Québec (MRNF) a entrepris, au cours
des dernières années, une réforme des règlements
touchant la mise en valeur de la faune. Un des
objectifs visés par cette réforme est de maintenir et
de favoriser les activités liées à la pêche sportive
tout en protégeant les écosystèmes aquatiques ainsi
que les espèces qui les fréquentent.
En décembre 2009, le gouvernement du Québec a
ainsi adopté le projet de loi 52 modifiant la Loi sur
la conservation et la mise en valeur de la faune. Ce
projet de loi a été appuyé par la Table nationale de
la faune qui comprend, entre autres, la Fédération
des pourvoiries du Québec et Zecs Québec.
Tous les gestionnaires de Zecs, pourvoiries et
réserves fauniques, à l’exception des pourvoiries
avec droits exclusifs, ont maintenant la
responsabilité de faire appliquer un plan
d’ensemencement dédié à leur territoire. Dans le cas
des pourvoiries avec droits exclusifs, il est possible
de se prévaloir d’un plan de ce genre sur une base
volontaire. Les plans sont préparés conjointement
par les Directions générales régionales du MRNF
et les gestionnaires de territoires.
Pour tous les territoires qui n’ont pas l’obligation
d’appliquer un plan d’ensemencement, le
Regroupement QuébecOiseaux recommande
de ne pas ensemencer les lacs :
1. qui sont fréquentés (présence connue) par des
Garrots d’Islande;
© Samuel Belleau
© Christian Chevalier
2. où il y a absence confirmée de poissons.
Suivant la nécessité d’ensemencer des lacs sans
poissons, évitez les lacs les plus susceptibles de
servir d’habitat pour le Garrot d’Islande, c'est-àdire les plans d’eau qui présentent les
caractéristiques suivantes :
Garrots d’Islande
- situés en altitude (> 400 mètres d’élévation);
- de petite taille (< 10 hectares);
- ayant plusieurs grosses roches émergentes
(plus d’une dizaine).
Dans ce contexte, le Regroupement QuébecOiseaux
recommande aux gestionnaires de territoires de
vérifier, avant d’ensemencer un lac, s’il y a présence
connue du Garrot d’Islande sur ce plan d’eau.
Cette information est disponible auprès du
Regroupement QuébecOiseaux et du Centre de
données sur le patrimoine naturel du Québec
(voir la section « Ressources »).
Garrot d’Islande fem
elle © Christian Chevali
er
Pour toute information supplémentaire concernant le
Garrot d’Islande, les moyens de le protéger ou pour
signaler sa présence dans un habitat propice à sa
nidification en saison de reproduction, veuillez s’il
vous plaît communiquer avec le Regroupement
QuébecOiseaux.
(femelle et mâle)
© Christophe Buidin
LE GARROT
D’ISLANDE
ET LES LACS
SANS
POISSONS
Ressources
Regroupement QuébecOiseaux
Selon les critères entrant dans l’élaboration des plans
d’ensemencement, il est maintenant proscrit, sauf
exception, d’ensemencer les plans d’eau où il y a :
MESURES DE PROTECTION
1 888 647-3289
[email protected]
www.quebecoiseaux.org
- présence d’une espèce à statut précaire susceptible
d’être affectée négativement par un
ensemencement, dont le Garrot d’Islande;
- absence confirmée de poissons dans un lac
(lac sans poissons).
Garrot d’Islande mâle
Centre de données sur
le patrimoine naturel du Québec
© Michel Robert
418 627-8694, poste 7450
www.cdpnq.gouv.qc.ca
POUR UNE ESPÈCE EN PÉRIL
Ce dépliant
a été réalisé grâce
à la contribution de
Statut et menaces
La population de l’Est du Garrot d’Islande figure sur la liste des espèces en péril à l’échelle du Québec et du Canada.
Cette situation s’explique par la taille réduite de la population, les besoins particuliers de l’espèce et sa vulnérabilité
à certaines activités humaines.
Garrot d’Islande femelle
Plusieurs menaces pèsent en effet sur le Garrot d’Islande
et font craindre pour la survie de l’espèce à long terme.
La plupart d’entre elles sont liées à la détérioration
ou à la destruction de l’habitat du garrot. À cet égard,
l’ensemencement de lacs sans poissons représente
une menace directe à la préservation de l’espèce.
© Christian Chevalier
Description et répartition
STATUT DU GARROT D’ISLANDE
Garrot d’Islande mâle © Christian Chevalier
Le Garrot d’Islande est un canard plongeur de taille moyenne. On reconnaît le mâle à son dos noir et sa tête foncée
marquée d’un croissant blanc. La femelle a un plumage grisâtre et la tête brune.
La répartition de cette espèce se divise en deux populations distinctes à l’échelle du continent.
On trouve une population importante (180 000 individus) dans l’ouest de l’Amérique du Nord et une petite population
de 6 800 individus dans l’est de l’Amérique du Nord.
Des études récentes ont montré que l’aire de nidification de la population de l’Est se concentre dans
une bande d’une largeur de 200 km au nord du Saint-Laurent. Cette zone, située en forêt boréale,
comprend les régions de Québec, de Charlevoix, du Saguenay–Lac-Saint-Jean et de la Côte-Nord
(y compris la Basse-Côte-Nord). L’espèce niche également dans d’autres régions du Québec
comme la Mauricie, l’Abitibi-Témiscamingue et possiblement la péninsule gaspésienne.
Durant la période de reproduction, le Garrot d’Islande fréquente principalement des
petits lacs (< 10 ha) en altitude (> 400 m) qui n’ont jamais été colonisés par des
poissons. Les garrots utilisent les plans d’eau pour s’alimenter
et le milieu forestier environnant pour nicher.
L’espèce construit son nid dans les cavités naturelles
d’arbres morts ou moribonds de gros diamètre.
Préoccupante
Loi sur les espèces en péril
Vulnérable
Loi sur les espèces menacées ou vulnérables
Ensemencement © Ministère des Ressources naturelles et de la Faune
Les lacs sans poissons
De récentes découvertes ont montré que les Garrots d’Islande semblent privilégier les lacs sans poissons au dépend
des lacs ensemencés ou colonisés naturellement par les poissons. Cette préférence pour les lacs sans poissons serait due
à la présence d’une plus grande abondance d’invertébrés aquatiques (insectes et crustacés), la principale ressource
alimentaire des garrots. Puisqu’il n’y a pas de poissons qui compétitionnent avec les garrots pour les invertébrés dans
ces lacs, les garrots auraient ainsi accès à une plus grande réserve de nourriture. Par conséquent, l’ensemencement
des lacs sans poissons contribuerait à réduire la qualité des habitats de nidification et constituerait une menace sérieuse
pour le maintien de cette espèce au Québec.
Les lacs sans poissons revêtent aussi une importance pour la conservation de plusieurs autres espèces animales,
dont des oiseaux, des amphibiens (salamandres et grenouilles) et des reptiles (serpents). Ces lacs contribuent à
augmenter la diversité des habitats aquatiques et représentent des écosystèmes uniques qui doivent être préservés.
AIRE DE
NIDIFICATION
PRINCIPALE
TADOUSSAC
QUÉBEC
L’Omble de fontaine est l’un des principaux compétiteurs
du Garrot d’Islande © Pat Clayton, fisheyeguyphotography.com
Réserve faunique de Rimouski © Armand Dubé - SEPAQ
© Samuel Belleau
LAC
SAINT-JEAN
© Michel Robert
SEPT-ÎLES
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