TRENDS BUSINESS TOURANALYSE Première étape: le Hainaut I nitiative de «Trends-Tendances» en partenariat avec BDO et ING, le Trends Business Tour met à l’honneur des entreprises belges qui sont innovantes et durables. Ce sont des sociétés emblématiques dans leur secteur. Certaines sont peu ou pas connues, d’autres davantage, mais toutes présentent un profil qui se détache dans le paysage économique dans leur région. Dans un premier temps, pour chacune des provinces, cinq entreprises ont été retenues par un jury composé de membres de la rédaction du magazine, de BDO, d’ING, de Business & Society et de B-information. Dans un second temps, un lauréat sera désigné lors de la remise des prix qui se déroulera le 26 novembre au Cercle de Wallonie à Liège pour la province de Liège, le 4 décembre au Cercle de Wallonie à Namur pour les provinces du Hainaut, de Namur et du Luxembourg et le 10 décembre au siège d’ING pour la province du Brabant wallon et Bruxelles. Première province à être mise sous le feu des projecteurs: le Hainaut. Il sera suivi dans les semaines qui viennent par les provinces du Brabant wallon, de Namur et du Luxembourg et de Liège. C’est la Région bruxelloise qui clôturera ce Trends Business Tour 2014. z GUY VAN DEN NOORTGATE www.trendsbusinesstour.be WWW.TRENDS.BE | 30 OCTOBRE 2014 51 ANALYSETRENDS BUSINESS TOUR SOPURA Leader innovant E ntreprise familiale fondée en 1946 à Courcelles, Sopura a pour métier le nettoyage, la désinfection et le traitement de l’eau. La majorité de ses clients (80%) se recrute dans le secteur brassicole où, au fil des années, la société hainuyère est devenue une référence mondiale. Elle est aujourd’hui présente dans plus de 80 pays et possède, outre la Belgique, quatre sites de production à l’étranger (Espagne, Australie, Afrique du Sud et Vietnam). Elle emploie au total un peu plus de 170 personnes dont les deux tiers à Courcelles où elle réalise l’essentiel de sa production (70%). Sa gamme de produits comprend plus de 400 références. Sopura occupe actuellement la troisième place au niveau mondial dans un marché dominé par deux multinationales américaines. Un marché où la PME s’illustre par les innovations qu’elle apporte constamment à ses clients. La dernière en date lui a ouvert les portes du marché américain que ses deux concurrents cadenassaient. Innovation écologique «Nous sommes en permanence à l’écoute de nos clients, explique Pierre Stachura, responsable R&D. Un problème qui se posait à eux était l’importante consommation d’eau que nécessitaient les lubrifiants utilisés dans les halls d’embouteillage pour les convoyeurs transportant les bouteilles, les canettes ou les Tetra Briks. Cette consommation d’eau était onéreuse, dangereuse (sols glissants) et peu écologique. Nous nous sommes penchés sur cette question et avons développé 52 30 OCTOBRE 2014 | WWW.TRENDS.BE en collaboration avec l’Université de Mons et le soutien de la Région wallonne un concept de lubrification hybride qui se traduit par des économies d’eau allant de 70 à 80%, limitant ainsi tant les coûts que l’impact environnemental.» Sopura a ainsi été, en 2010, la première société au monde à proposer cette solution, au nez et à la barbe de ses concurrents qui depuis ont emprunté la voie ouverte par la société belge. La vente de ces lubrifiants a représenté un total de 250 tonnes en 2013, soit cinq fois plus qu’en 2011 (production MONIQUE COPPIETERS, CEO, ET PIERRE attendue cette année de 600 STACHURA, RESPONSABLE R&D DE SOPURA «Notre nouveau concept de lubrification hybride tonnes). «La croissance de utilisant peu d’eau nous a ouvert les portes ces nouveaux produits est du marché américain.» forte, souligne Monique Coppieters, CEO, mais elle ne repré- de nouvelles solutions à ses clients. sente encore qu’une petite partie de la La R&D, qui représente 13% des effectotalité de notre production qui s’élevait tifs, travaille en permanence sur pluen 2013 à 17.000 tonnes. Toutefois, ces sieurs projets financés par la Région lubrifiants nous ont ouvert les portes wallonne ou l’Europe. «Ces projets du marché américain dont nous étions s’inscrivent dans notre volonté de nous absents. Nous sommes très bien im- orienter vers une chimie plus durable, plantés en Europe ainsi que dans de précise Pierre Stachura. Par exemple, nombreux pays en Afrique, en Asie ainsi un de ces projets consiste en l’identifiqu’en Océanie. En revanche, nous cation de nouvelles molécules biocides sommes encore peu présents en Chine, naturelles et l’extraction de celles-ci au départ de biomasse.» Autant de pistes au Japon et en Amérique latine.» de développement qui permettent à SoChimie durable pura de consolider ses positions et de Challenger face aux géants améri- continuer à croître avec un chiffre d’afcains, Sopura joue clairement la carte faires en constante augmentation et qui de l’innovation, qui lui permet de se dif- devrait tourner autour de 37,5 millions férencier et d’apporter en permanence d’euros cette année. z G.V.D.N. REPORTERS Sopura est spécialisée dans le nettoyage, la désinfection et le traitement de l’eau pour le secteur agroalimentaire. Présente dans plus de 80 pays, elle vient — grâce à ses nouveaux produits plus écologiques — de faire son entrée sur le marché américain. TRENDS BUSINESS TOURANALYSE ONCODNA Thérapies personnalisées Localisée à Gosselies, la start-up OncoDNA est la première en Europe à proposer des analyses basées sur le séquençage de l’ADN dans le but d’améliorer le traitement du cancer. Une solide expertise Outre Jean-Pol Detiffe, la société de biotechnologie a pour actionnaires l’Institut de pathologie et génétique (IPG), Sambrinvest ainsi que des investisseurs privés comme Jean Stéphenne (ex-président de GSK Biologicals) et François Blondel (ex-CEO de la société de brachythérapie IBT et président de la Compagnie du Bois Sauvage). OncoDNA emploie déjà une douzaine de collaborateurs et peut s’appuyer sur les structures de l’IPG où travaillent 300 personnes — dont 250 sur le site de Charleroi et une cinquantaine à Bruxelles. «L’IPG est le premier centre de cancérologie en Belgique, enchaîne le CEO. Notre société est logée au sein de ses bâtiments à Gosselies et une vingtaine de personnes de l’IPG travaillent en sous-traitance pour nous. Nous collaborons également REPORTERS O ncoDNA a été créée à la fin de l’année 2012 par Jean-Pol Detiffe. Avant cela, en 2004, il fonde la spin-off de l’ULB DNA Vision, active dans le séquençage de l’ADN, dont il fait avec ses équipes un leader européen. Il la revend en 2010 et la quitte début 2012 pour recréer dans la foulée une nouvelle entreprise dédiée à la cancérologie. «Avec OncoDNA, nous avons changé notre stratégie, expliquet-il. Nous ne sommes plus dans un modèle B to C mais dans un modèle B to B, puisque nous nous adressons aux oncologues qui doivent traiter des patients atteints de cancers métastasés. Notre objectif vise à fournir aux médecins des innovations médicales basées sur le séquençage ciblé ou complet du génome des tumeurs des patients, afin de les aider dans leurs choix thérapeutiques et/ou assurer un meilleur suivi de l’évolution des tumeurs.» avec le centre de recherches ImmuneHealth à Gosselies ainsi qu’avec les hôpitaux bruxellois Erasme et Bordet, le Grand Hôpital de Charleroi et le CHU Tivoli.» OncoDNA est la première société en Europe à se lancer dans cette niche. Sur un marché dominé par ses deux concurrents américains, Foundation Medicine et Caris Life Sciences, elle a rapidement développé son premier test OncoDEEP qu’elle a lancé en avril de cette année. «Les leaders mondiaux étant américains, nous avons décidé de ne pas aller aux Etats-Unis, ni sur la plupart des marchés où ils sont actifs, souligne JeanPol Detiffe. Nous avons donc ciblé des pays où ils étaient moins ou pas présents comme les pays musulmans. Nos produits sont actuellement distribués dans une vingtaine de nations, dont cinq avec une exclusivité: l’Arabie saoudite, la Grèce, l’Iran, la Pologne et la Roumanie.» Projet Aurora En 2014, l’entreprise prévoit un chiffre d’affaires de 800.000 euros, qui devrait considérablement augmenter dans les JEAN-POL DETIFFE, FONDATEUR D’ONCODNA «Nous établissons une carte d’identité de la tumeur du patient afin que celui-ci puisse bénéficier d’un traitement personnalisé.» années qui viennent. Elle a ainsi signé un contrat de 5 millions d’euros avec le consortium BIG (Breast International Group) pour l’utilisation de ce test dans le cadre du projet Aurora sur le cancer du sein. La start-up a également développé une application de partage baptisée OncoSHARE. «Cette interface permet notamment à l’oncologue de partager les résultats et la proposition de traitement avec ses collègues et le patient si ce dernier le demande ainsi que d’être mis au courant de l’évolution des informations cliniques et thérapeutiques par rapport aux mutations découvertes dans la tumeur du patient», précise Jean-Pol Detiffe. Dans le futur, OncoDNA entend continuer à imaginer de nouvelles solutions qui permettront aux médecins de poser le bon diagnostic et choisir le meilz G.V.D.N. leur traitement. WWW.TRENDS.BE | 30 OCTOBRE 2014 53 ANALYSETRENDS BUSINESS TOUR FOREVER PRODUCTS Recettes de grand-mère Avec ses nouvelles gammes de produits, dont La droguerie à l’ancienne, agrémentées d’un design original, la société courcelloise Forever Products a dopé ses ventes. F objectif: poursuivre l’amélioration du taux de service à nos clients; développer de nouvelles gammes; restaurer la rentabilité.» Fin 2007, l’entreprise était revenue à l’équilibre et n’affichait plus de pertes. Et dès 2008, elle a repensé entièrement son marketing et commencé à lancer des nouveaux produits. Marketing entièrement revu «Notre première gamme s’est concentrée sur des produits pour laveglaces, explique Julien Didier, marketing manager. Elle a rapidement connu un grand succès grâce aux hivers rigoureux qui ont suivi son lancement en 2008. Ainsi, en décembre 2010, l’usine tournait 7 jours sur 7 et 24h sur 24 afin de satisfaire la demande. Nous avons vendu des millions de litres en Belgique.» La rigueur hivernale ne suf- REPORTERS ondée en 1997, la société Forever Products est spécialisée dans la fabrication d’un large assortiment de produits d’entretien destinés à la maison, au jardin, à l’industrie, etc. Elle est rachetée six ans plus tard par le groupe français Ardéa. Après une transition difficile, l’entreprise est à nouveau repartie sur le chemin de la profitabilité et de la croissance. «Fin 2006, nous étions en faillite virtuelle, rappelle Michel Ricard, directeur commercial & financier, qui a vécu cette période difficile. Constatant les problèmes générés par le directeur général débarqué de France, les actionnaires ont décidé de se séparer de lui et nous ont accordé leur confiance et soutenus financièrement pour relancer les activités. Nous nous sommes alors fixé en interne un triple JULIEN DIDIER, «MARKETING MANAGER» DE FOREVER PRODUCTS ET MICHEL RICARD, DIRECTEUR COMMERCIAL ET FINANCIER «Après une période difficile, nous nous sommes serré les coudes et avons redressé tous ensemble l’entreprise grâce au développement de nouveaux produits.» 54 30 OCTOBRE 2014 | WWW.TRENDS.BE fit pas à expliquer le succès que la PME rencontre. Les équipes se sont mises à réfléchir à d’autres développements. «Nous avons également été aidés, fin 2009, avec le rachat par le groupe Ardéa de la marque Pyrofeu (produits d’entretien d’équipements de chauffage) qui a complété notre offre», ajoute Michel Ricard. Dans la foulée, Forever Products lance une gamme de produits à base de composants biologiques et d’huiles essentielles baptisée Forever Biotech, proposant notamment un white-spirit et un ammoniaque écologiques. Mais l’axe majeur du renouveau de l’entreprise a été le marketing. «Nous avons donné un coup de jeune à nos marques et repensé complètement la présentation de nos emballages, reprend Julien Didier. Ainsi, nous avons ‘remarketé’ une série de produits que nos grand-mères utilisaient tels que le bicarbonate de soude ou le vinaigre, sous une nouvelle appellation — La droguerie à l’ancienne — avec des étiquettes vintage.» Et le succès a été au rendez-vous. Le bicarbonate de soude, qui se vendait à hauteur de 5.000 pièces par an, a ainsi vu ses ventes quintupler! Un travail d’équipe Des innovations qui n’ont pu réussir que grâce au travail de l’ensemble du personnel, lequel s’est investi totalement dans le développement de ces nouvelles gammes. Depuis la création de l’étiquette jusqu’à la mise en place dans le magasin. «Nous avons des employés extrêmement compétents et c’est grâce à eux que nous pouvons réagir rapidement aux demandes du marché.» Une stratégie gagnante pour Forever Products qui emploie 36 personnes et va clôturer l’année avec un chiffre d’affaires de l’ordre de 14 millions d’euros. z G.V.D.N. TRENDS BUSINESS TOURANALYSE BE LVA S Pralines équitables et bios En se différenciant sur le marché, la chocolaterie Belvas a séduit plus d’un amateur de chocolat en Belgique mais également à l’étranger où elle exporte aujourd’hui 80% de sa production. Chocolaterie durable Car Belvas n’est pas seulement une entreprise équitable et bio, elle est également durable comme le prouvent ses nouvelles installations. «Nous sommes partis d’une feuille blanche, rappelle l’administrateur délégué. Ce qui nous a permis de penser notre nouveau bâtiment en termes écologiques. Nous avons ainsi développé un système qui récupère la chaleur rejetée par l’installation de conditionnement d’air pour en faire de l’eau chaude, qui est ensuite utilisée pour faire fondre le chocolat utilisé lors de la production des pralines et truffes. De plus, nous avons installé des panneaux photovoltaïques sur le toit. Tous ces aménagements nous permettent d’être autonomes en énergie pour 50% de nos PG D ans l’univers du chocolat belge, Belvas affiche clairement sa différence en proposant des chocolats équitables et bios. Une niche qu’elle est la seule à occuper comme aime à le rappeler son fondateur Thierry Noesen. Même si le commerce équitable et le bio rencontrent de plus en plus d’adeptes, il fallait oser faire le pas et produire la totalité de ses pralines et truffes sous ce double label. C’est en 2005 qu’il rachète la chocolaterie artisanale Devas, fondée une vingtaine d’années auparavant, à Mouscron. Avec cette dernière, il s’inscrit immédiatement dans le commerce équitable — sous le label Max Havelaar — avec l’ambition de prouver que les produits équitables sont aussi bons au goût qu’ils le sont au plan humain pour les petits producteurs. Devant le succès rencontré par ses produits, l’entreprise s’implante en août 2009 à Ghislenghien dans un bâtiment écologique, en changeant de nom au passage en devenant Belvas. besoins.» En 2011, Belvas a obtenu la certification Emas (système européen d’audit et de management environnemental) qui évalue la performance environnementale d’une entreprise par secteur d’activité. Dans la foulée de l’obtention de cette certification, la chocolaterie hainuyère a reçu l’Emas Award. La Commission européenne la récompensait ainsi en tant que microentreprise la plus écologique d’Europe. En ce qui concerne ses produits, Belvas se distingue également de ses confrères en exploitant d’autres canaux de distribution. Ainsi, plus de la moitié de ses ventes est réalisée dans des magasins indépendants spécialisés dans le bio. «Nous vivons surtout de l’exportation, précise Thierry Noesen. Environ 80% de nos produits sortent de nos frontières. Notre premier client est l’Allemagne, qui possède un réseau de commerces bios très développé. Viennent ensuite les Etats-Unis, la France et les Pays-Bas.» La gamme de pralines THIERRY NOESEN, ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ DE BELVAS «Notre réseau de vente est essentiellement basé sur les magasins bios.» Belvas comprend une vingtaine de produits. «On reste dans des goûts élémentaires, très ‘terroir’ avec des noisettes, du caramel, de la crème fraîche, des pistaches, etc.», confirme le fondateur. Saveurs authentiques Thierry Noesen déniche les ingrédients un peu partout dans le monde: du cacao de Saint-Domingue ou du Pérou, du sucre de canne du Paraguay, des noix de coco du Sri Lanka ou encore des noisettes de Sicile. Une liste non exhaustive de saveurs qui concourent à l’objectif de Belvas de «retour aux goûts authentiques de base». Continuellement à la recherche de nouvelles saveurs, Belvas mène également en parallèle à son activité un programme de recherche avec Gembloux Agro-Bio Tech pour la mise au point de recettes exclusivement naturelles. z G.V.D.N. WWW.TRENDS.BE | 30 OCTOBRE 2014 55 ANALYSETRENDS BUSINESS TOUR FISHING CACTUS Studio ludique et sérieux E n l’espace de six ans, Fishing Cactus a affiché une belle progression dans un univers en perpétuelle évolution: les jeux vidéos. Ses équipes ont déjà produit plus d’une cinquantaine de titres différents sur une large gamme de plateformes digitales (iOS, Android, Windows, Mac, Linux, Xbox Live, PlayStation Network, Kinect et 3DS). Elles ont également réalisé plusieurs productions sur commande pour divers éditeurs prestigieux, tels Ubisoft, Big Ben Interactive ou Sega. On leur doit notamment le populaire Shift, que plus de 16 millions de joueurs dans le monde ont déjà essayé et qui figure parmi les 10 jeux pour iPhone les mieux notés de tous les temps selon le site web MetaCritic et le magazine Edge. On leur doit aussi Paf Le Chien, l’appli gratuite la plus téléchargée de France en 2011. Autant de références qui parlent aux afficionados des jeux vidéos et qui ont permis à la jeune société de se faire un nom dans le secteur. Notamment aux Etats-Unis, où elle réalise la plus grande partie de ses ventes. Une équipe jeune Née dans une cave en septembre 2008, l’entreprise déménage dans un garage en 2009 et enregistre rapidement une forte croissance. Il est vrai que les fondateurs Bruno Urbain, Julien Hamaide, Ramses Ladlani et Maxime Rollet sont, malgré leur jeune âge, déjà de vieux routiers dans le monde du jeu vidéo. Tous les quatre cumulent une trentaine d’années d’expérience et une quinzaine de titres. Après avoir perdu leur job dans leur précédente entreprise, ils créent leur propre société. «Le studio graphique où nous travaillions dévelop56 30 OCTOBRE 2014 | WWW.TRENDS.BE pait un jeu pour un gros client, souligne Bruno Urbain. Mais avec la crise, les financements ont manqué et le projet a capoté. C’est pourquoi, nous avons choisi pour Fishing Cactus une approche diversifiée.» Studio indépendant, certifié développeur officiel de jeux vidéos pour Microsoft, Apple et Nintendo, Fishing Cactus s’appuie sur une équipe composée d’artistes, de designers et de programmateurs dont la moyenne d’âge tourne autour de 25 ans (la tren- BRUNO URBAIN, «BUSINESS MANAGER» taine pour les diri- ET «DESIGN DIRECTOR» DE FISHING CACTUS geants). Le profil des «Nous réalisons 70% de nos ventes aux Etats-Unis.» collaborateurs va du sur«Serious games» diplômé au passionné autodidacte. Outre les jeux purement ludiques, Fishing Cactus emploie aujourd’hui une trentaine de personnes et affiche Fishing Cactus développe une seconde un chiffre d’affaires de deux millions activité, le serious gaming qui est d’euros. Après une forte croissance du- orienté vers les sociétés. «Il s’agit d’utirant ses premières années, elle conso- liser les techniques du jeu vidéo à d’aulide ses positions et nourrit l’ambition tres buts que seulement la détente et le de «créer des jeux vidéos de qualité ex- plaisir, explique Bruno Urbain. Dans ceptionnelle, qu’il s’agisse de concepts un but de formation ou un objectif préoriginaux ou existants, pour toute une cis comme, par exemple, la réduction gamme de consoles portables ainsi que du pourcentage d’accidents sur un site pour les plateformes de distribution nu- de construction.» Dans cette activité, mérique. Nous mettons l’accent sur des elle élabore des projets sur mesure et graphismes époustouflants, des expé- apporte ses compétences dans des doriences de jeu innovantes et des équipes maines très divers comme le médical autonomes et flexibles. Cette approche ou l’industrie. Avec déjà quelques s’accompagne de tests d’utilisabilité belles références telles que Dassault mondiaux à tous les niveaux du pro- Aviation, Technobel, GSK ou l’Hôpital cessus de développement», expliquent- Erasme. ils. z G.V.D.N. PG Fondé en 2008, le studio montois de développement de jeux vidéos a déjà produit plus de 50 titres différents sur une large palette de plateformes digitales.