par J oul M n ea in Les Porte-avions de la Seconde Guerre mondiale ges a m i en Sommaire Avant-propos .............................. 4 Les ailes de Neptune ................. 5 Furious .......................................10 Argus ..........................................12 Eagle ...........................................14 Hermes .......................................16 Glorious ......................................18 Courageous ............................... 20 Ark Royal ................................... 22 Illustrious ...................................24 Victorious .................................. 26 Implacable................................. 28 Avions torpilleurs Devastator sur le pont du porte-avions américain Enterprise en juin 1942. Colossus .................................... 30 Audacity .................................... 32 Vindex ........................................ 34 Attacker ..................................... 36 Béarn ......................................... 38 Hosho ........................................ 40 Akagi .......................................... 42 Kaga ........................................... 44 Ryujo ......................................... 46 Soryu ......................................... 48 Hiryu .......................................... 50 Shokaku..................................... 52 Zuikaku ...................................... 54 Zuiho .......................................... 56 Junyo......................................... 58 Taiho........................................... 60 Unryu ..........................................62 Shinano ..................................... 64 Lexington .................................. 66 Saratoga .................................... 68 Rangere ..................................... 70 Yorktown ....................................72 Enterprise ..................................74 Wasp .......................................... 76 Hornet.........................................78 Essex ......................................... 80 Ticonderoga............................... 82 Belleau Wood ............................ 84 Midway ...................................... 86 Barnes ....................................... 88 Santee ....................................... 90 Wake Island .............................. 92 Caractéristiques ....................... 94 Le porte-avions japonais Soryu. Les ailes de Neptune Avant-propos Plus qu’un navire : une base aérienne flottante. Encore rare et quasi expérimental au début de la seconde guerre mondiale, le porte-avions est devenu au long des cinq années de conflit, et surtout après l’attaque de Pearl Harbor par l’aviation japonaise le 7 décembre 1941, le navire amiral et la pièce maîtresse de la plupart des grandes marines. Un statut qu’il gardera pendant plus de soixante ans. Entre 1939 et 1945, près de 200 porte-avions ont pris la mer – et le feu – sous la bannière d’un des belligérants, dont plus de 100 pour les seuls États-Unis. Il y en eut de toutes sortes et de toutes tailles, certains conçus comme tels et d’autres comme de simples ponts d’envol posés sur une coque de croiseur, de cargo ou même de paquebots. Autant de circonstances différentes qui aboutirent à des bâtiments extrêmement variés. Et c’est cette variété que l’auteur, spécialiste de l’histoire de la marine et de la seconde guerre mondiale, nous présente à travers 42 types de porte-avions, leur histoire et leurs faits de guerre. De l’Audacity britannique (142 m et 8 appareils embarqués) au Midway américain (295 m, 137 avions et 4 100 hommes d’équipage), en passant par le Béarn français, le panorama est large. Il fait cependant la part belle aux acteurs de la guerre du Pacifique qui ont le plus développé la nouvelle doctrine de combat naval basée sur les bombardiers, chasseurs et torpilleurs embarqués. Les porte-avions en images est l’ouvrage qui manquait à notre collection sur les navires militaires de la seconde guerre mondiale. Le porte-avions a joué un rôle décisif pendant la seconde guerre mondiale. Souvent considéré comme un navire auxiliaire en 1939, il est devenu en 1945 le « capital ship » à la place du cuirassé. D’une guerre à l’autre En 1939, le porte-avions a juste vingt ans d’existence. Pendant la première guerre mondiale, les marins ont généralement utilisé des hydravions embarqués à bord de navires les plus divers et plus ou moins aménagés. La mise à l’eau et la récupération des appareils sont difficiles, voire souvent impossible. Les Britanniques, qui ont rapidement le plus d’expérience, aboutissent à la solution de l’avion terrestre (à roues) décollant et atterrissant ou plus exactement appontant sur un pont d’envol plat et dégagé posé sur le dessus d’un bâtiment. Le premier porte-avions à pont plat, l’Argus, est ainsi achevé à la veille de l’armistice de 1918. Stéphane Gallois Décollage d’un Albacore du porte-avions britannique Victorious. Après la Grande guerre, les Britanniques, les Américains, les Japonais et les Français commencent à développer une aviation embarquée. L’Italie, l’Allemagne, l’Union soviétique renoncent à acquérir des porte-avions, au moins jusqu’à la veille de la guerre, pour des raisons historiques (l’Italie est un porte-avions au cœur de la Méditerranée), diplomatiques (l’Allemagne est tenue par le traité de Versailles) ou techniques (l’industrie soviétique manque de moyens). Le cuirassé est toujours le principal navire de combat, celui qui doit faire la décision sur mer. L’aviation maritime ou navale est souvent partagée entre deux composantes embarquées (avions pour les porte-avions et hydravions sur les cuirassés et croiseurs) et une composante terrestre (devenue maintenant la patrouille maritime) et doit souvent s’imposer face à une armée de l’air indépendante ou encore intégrée à l’armée de terre. Les marins américains et japonais parviennent à développer leur aviation navale à côté (en fait en concurrence avec...) de l’aviation de l’armée. Les marins britanniques ont perdu leur aviation lors de la constitution d’une armée de l’air indépendante, la Royal Air Force, le 1er avril 1918 et ne récupéreront leur aviation embarquée qu’en mai 1939, à la veille de la guerre. Les marins français garderont, non sans peine, leur aviation embarquée. Les premiers porte-avions, mis en service au début des années vingt, sont en fait des bâtiments expérimentaux issus de transformation de bâtiments existants (grand croiseur Furious, charbonnier Langley), en construction (Argus, Eagle, Béarn), ou développés à partir de coques déjà étudiées (croiseur pour l’Hermes, pétrolier pour le Hosho). Une seconde génération de porte-avions est mise en service à la fin des années vingt, avec la conversion de croiseurs de bataille (Courageous, Glorious) ou la transformation sur cale de croiseurs de bataille (Lexington, Saratoga, Akagi) ou de cuirassés (Kaga) dont la construction doit être abandonnée après le traité de Washington qui limite les armements navals. Dans les années trente, les premiers porte-avions conçus comme tels apparaissent : Ranger, Yorktown, Enterprise américains, Ryujo, Soryu, Hiryu japonais et Ark Royal britannique. Les traités de limitations des armements navals Le porte-avions américain Bonhomme Richard (type Essex). fixent le tonnage total de porte-avions pour chaque grande marine qui tente d’utiliser au mieux ce qui lui est alloué. En septembre 1939, on compte 19 porte-avions en service : sept britanniques, six japonais, cinq américains (le premier, le Langley, a été retransformé en porte-hydravions en 1937) et un français (le Béarn). Entre le début de la guerre en Europe (1er septembre 1939) et l’entrée en guerre du Japon et des États-Unis (7 décembre 1941), les Japonais mettent encore trois porte-avions en service (Zuiho, Shokaku, Zuikaku), tout comme les Américains (Wasp, Hornet, Long Island). La bataille de l’Atlantique Dès le début du conflit, le porte-avions français Béarn est relégué au rang de navire école et de transport. Les Britanniques sont ainsi les seuls à posséder des porte-avions opérationnels. Ils utilisent l’Ark Royal et le Courageous pour chasser les sous-marins mais y renoncent rapidement après la perte du Courageous. L’Ark Royal et l’Hermes traquent les corsaires allemands dans l’Atlantique Sud fin 1939. Les porte-avions britanniques, malgré des groupes aériens mal adaptés, sont engagés lors des opérations de Norvège entre avril et juin 1940. Le Glorious y reste. Le Victorious et l’Ark Royal jouent un rôle décisif lors de la traque puis la mise hors du combat du cuirassé allemand Bismarck fin mai 1941. Jusqu’à la fin de la guerre, les porte-avions alliés couvrent les convois vers l’Union soviétique et participent largement aux attaques des navires allemands en Norvège. Mais c’est dans la lutte anti-sous-marine que les porte-avions vont véritablement s’illustrer. Le porte-avions d’escorte britannique Audacity, un ancien cargo allemand hâtivement transformé, escorte deux convois entre la GrandeBretagne et Gibraltar mais est torpillé et coulé au retour du second convoi, le 21 décembre 1941. Il a montré une efficacité certaine et les Alliés engagent à partir de début 1943 des porte-avions d’escorte pour accompagner les grands convois puis 19 MAC-ships à partir de fin 1943. Le MAC-ship (merchant aircaft carrier) est un cargo ou un pétrolier qui, surmonté d’un simple pont d’envol, embarque trois ou quatre avions tout en emportant sa cargaison habituelle. Le nombre grandissant de porte-avions d’escorte permet la création de groupes de chasse indépendants pouvant renforcer une escorte et chasser un sousmarin repéré jusqu’à sa destruction. La détection des sous-marins est facilitée par le décryptage des communications des sous-marins (Enigma) et la localisation des émissions des sous-marins (Huff-Duff). Lors du débarquement de Normandie, le 6 juin 1944, les porte-avions n’interviennent pas dans le débarquement proprement dit mais trois d’entre eux opèrent avec les groupes d’escorteurs qui assurent une couverture anti-sous-marine à l’entrée ouest de la Manche. Les porte-avions d’escorte britanniques sont crédités de la destruction de treize sous-marins allemands et ont participé à la destruction de onze autres avec des forces de surface. Les porte-avions d’escorte américains, agissant souvent sur renseignement, sont crédités de 58 sous-marins allemands entre l’Arctique et l’Atlantique Sud. En Méditerranée La Méditerranée constitue un théâtre d’opérations particulier pour les porteavions qui restent toujours à portée d’avions basés à terre et les Britanniques ont conçu leurs porte-avions blindés (les Illustrious) pour opérer dans ces conditions. Le porte-avions Illustrious, équipé du radar, contrôle pratiquement la Méditerranée orientale de septembre 1940 à janvier 1941. Il est le grand vainqueur de Tarente (11 novembre 1940) mais est mis hors de combat par les Allemands. Son remplaçant, le Formidable, joue un grand rôle dans la bataille de Matapan (28 mars 1941) mais est mis hors de combat à son tour lors de l’évacuation de la Crète, en mai 1941. L’Ark Royal opère en Méditerranée occidentale avec la Force H jusqu’à son torpillage, en novembre 1941. Les porte-avions couvrent les convois qui ravitaillent Malte et assurent d’août 1940 à octobre 1942, la livraison en vol de 718 avions, dont une grande majorité de chasseurs, à l’île assiégée. Les porte-avions alliés participent ensuite aux débarquements en Afrique du Nord (novembre 1942), en Sicile (juillet 1943), en Italie (Salerne en septembre 1943 puis Anzio en janvier 1944) et en Provence (août 1944), ainsi qu’aux opérations en mer Egée (septembre et octobre 1944). L’avantage d’un porte-avions intégré à une formation navale est de permettre des réactions rapides face à une menace, ce qui n’est pas le cas avec une aviation basée à terre, lointaine et dépendant souvent de commandements différents et de liaisons complexes. Dans le Pacifique La guerre du Pacifique commence le 7 décembre 1941, lorsque les 354 avions partis de six porte-avions japonais mettent hors de combat la flotte de cuirassés américaine à Pearl Harbor. Provisoirement sans cuirassés, les Américains contre-attaquent sur des positions avancées japonaises par des raids de porte-avions isolés. Bien renseignés sur les intentions japonaises par le décryptage des communications, deux porteavions bloquent l’avance japonaise vers le sud lors de la bataille de la mer de Corail, le 8 mai 1942. Lors de la bataille de Midway, le 4 juin 1942, trois porteavions américains, placés en embuscade et aidés par la chance, coulent les quatre porte-avions japonais qui constituaient le fer de lance de leur force mobile. Les porte-avions américains survivants des batailles précédentes participent à la campagne de Guadalcanal, d’août 1942 à janvier 1943, marquée par deux batailles de porte-avions : les Salomons Orientales, le 24 août, et Santa-Cruz, le 26 octobre 1942. Ces batailles restent finalement indécises mais elles permettent aux Américains de conserver Guadalcanal (et surtout son aérodrome) et de mettre au point des procédures (conduite de la chasse, sauvetage des bâtiments touchés) qui seront bien utiles par la suite. Les Japonais y perdent une grande partie de leurs aviateurs entraînés qui vont leur manquer dans les opérations futures. Les porte-avions américains, dont les premiers bâtiments type Essex et Independence juste sortis des chantiers, entament fin août 1943 « la reconquête du Pacifique ». Plus nombreux à chaque nouvelle campagne, ils couvrent les débarquements qui assurent de nouvelles bases aux forces américaines. Les porte-avions américains et japonais s’affrontent les 19 et 20 juin 1944, lors de la bataille des Mariannes (de la mer des Un Albacore sur le porte-avions britannique Victorious. Philippines pour les Américains). L’aviation embarquée japonaise, péniblement reconstituée depuis Guadalcanal, est pratiquement détruite et trois porte-avions sont perdus, dont deux torpillés par des sous-marins. La bataille de Leyte, au début de la reprise des Philippines, le 25 octobre 1944, confirme la supériorité américaine. Les Japonais y perdent leurs quatre derniers porte-avions opérationnels dans une diversion (bataille du Cap Engano), mais un groupe de porte-avions d’escorte américains se fait surprendre par des cuirassés et croiseurs japonais (bataille de Samar) et ne s’en sort, avec de la chance, que pour subir les premières attaques de kamikazes. La fin de la guerre est marquée par les débarquements à Iwo Jima puis à Okinawa et des attaques sur le Japon. La British Pacific Fleet opère avec quatre grands porte-avions aux côtés des Américains à partir de mars 1945. Les attaques de kamikazes se multiplient et les porte-avions avariés, parfois sauvés de justesse, sont nombreux (neuf pendant la campagne d’Okinawa). Le débarquement américain prévu au Japon sur Kyushu, le 1er novembre 1945 devait être couvert par 60 porte-avions, dont quatre britanniques et 36 porte-avions d’escorte. L’océan Indien Les porte-avions britanniques Eagle et Glorious participent à la chasse aux raiders en océan Indien entre octobre 1939 et décembre 1939. Le Formidable, en transit vers la Méditerranée, attaque des positions italiennes en Somalie début février 1941 et l’Hermes arrive peu après. La Force Z (Prince of Wales et Repulse, coulés le 10 décembre 1941), basée à Singapour en décembre 1941, devait intégrer le porte-avions Indomitable mais ce dernier, retardé par un échouage, ne rallie l’Eastern Fleet, la flotte britannique en océan Indien, qu’en février 1942. Cette dernière incorpore l’Hermes, coulé le 9 avril 1942, et les grands porte-avions Indomitable (janvier à juillet 1942 puis mai 1944 à janvier 1945), Illustrious (avril 1942 à janvier 1943 puis janvier 1944 à janvier 1945), et Victorious (juillet 1944 à janvier 1945). Ils couvrent le débarquement à Diego Suarez début mai 1942 et, avec des porte-avions d’escorte, participent aux raids sur les positions japonaises lancés à partir d’avril 1944. Après le départ des grands porte-avions pour le Pacifique, en janvier 1945, les porte- avions d’escorte couvrent les opérations dans le golfe du Bengale jusqu’au retour à Singapour début septembre 1945. Lors de la capitulation japonaise, les Britanniques disposent en océan Indien de treize porte-avions d’escorte. Un bilan impressionnant Les Britanniques ont mis en service pendant la guerre six grands porteavions, six porte-avions légers et 44 porte-avions d’escorte et ont perdu huit bâtiments. Les Américains ont mis 105 porte-avions en service entre septembre 1939 et août 1945 (Wasp, Hornet, 17 type Essex, neuf porte-avions légers et 77 porte-avions d’escorte) et en ont perdu onze. Les Japonais ont armé un total de 25 porte-avions dont 19 achevés depuis septembre 1939. Il n’en reste que cinq en septembre 1945 : le Hosho et quatre bâtiments plus ou moins endommagés. Les porte-avions commencent aussi à équiper des marines secondaires. Les Hollandais arment deux MAC-ships, le Gadila et le Macoma en 1944 et des marins canadiens constituent l’équipage de deux porte-avions d’escorte britanniques, le Puncher et le Nabob. Les Allemands ont mis sur cale leur premier porte-avions en décembre 1936. Ils prévoient une flotte de quatre porte-avions en 1945. Le premier, baptisé Graf Zeppelin, est lancé le 8 décembre 1938 mais l’antagonisme entre la Kriegsmarine (marine de guerre) et la Luftwaffe (armée de l’air) et les priorités nées du conflit aboutissent à la suspension de sa construction en avril 1940 puis à l’abandon définitif en février 1943. Il ne sera jamais achevé. Les Italiens ne décident qu’en 1941 de transformer deux paquebots en porte-avions. Le premier, l’Aquila (ex-paquebot Roma), n’est pas encore prêt lors de l’armistice de septembre 1943. Il ne sera jamais opérationnel. L’Union soviétique a l’ambition, à la veille de la guerre, de se construire une grande flotte océanique. Les études sur les porte-avions, qui portent notamment sur un projet 71 à partir d’une coque de croiseur, sont abandonnées en 1940. Furious LE CROISEUR DE BATAILLE FURIOUS devait être armé de deux canons de 457 mm mais il est achevé le 4 juillet 1917 avec un seul canon à l’arrière et une plate-forme pour avions à l’avant. Ce dernier canon est rapidement débarqué au profit d’une seconde plateforme mais le bâtiment conserve bloc passerelle, tripode et cheminée au centre. Sept avions partis du Furious attaquent Tondern le 19 juillet 1918. La présence des superstructures au milieu du bâtiment pose trop de problèmes et il est reconstruit avec un pont d’envol continu à partir de 1922. Il est remis en service le 1er août 1925. Lors de travaux étalés de 1936 à mai 1939, l’armement initial de dix canons de 140 mm et quatre canons de 102 mm antiaériens est remplacé par douze canons de 102 mm contre avions et un petit îlot est posé à tribord. Le Furious opère dans l’Atlantique au début de la guerre puis en Norvège et effectue des transports d’avions entre le Canada, la Grande-Bretagne et Takoradi. Il assure sept envois d’avions à Malte (mai, juin et septembre 1941, août et octobre 1942), période coupée par des travaux d’octobre 1941 à juin 1942 (Philadelphie puis entraînement dans la Clyde). Début novembre 1942, le Furious opère au large d’Oran lors du débarquement allié en Algérie (opération Torch). Il rallie la Home Fleet en février 1943 et opère au large des côtes norvégiennes en juillet 1943 (diversion du débarquement en Sicile) et ses avions (Supermarine Seafire et Fairey Barracuda) attaquent le cuirassé allemand Tirpitz le 3 avril puis le 22 août 1944. Le porte-avions est engagé au large de la Norvège, notamment pour des mouillages de mines, puis est mis en réserve le 15 septembre 1944. Sa démolition s’achève en 1954. “D’une guerre à l’autre 10) ” Janvier Lundi Royaume-Uni Porte-avions d’escadre 3 Armstrong Whitworth, Newcastle-upon-Tyne Janvier Lundi 3 4 juillet 1917 15 août 1916 Janvier Lundi 3 Janvier Lundi Janvier Lundi 3 Janvier Lundi 3 Démoli à partir de 1948 Le Furious au mouillage en 1939. (IWM) (11 Argus LE PAQUEBOT ITALIEN CONTE ROSSO a été mis en chantier en juin 1914. La coque est achetée par les Britanniques et le bâtiment, rebaptisé Argus, est achevé en porte-avions. L’expérience acquise avec le Furious en 1917 conduit à adopter un pont plat, sans îlot. Lors de l’armistice de 1918, les Britanniques préparaient un raid d’avions torpilleurs sur la flotte allemande à partir de l’Argus, juste achevé. Considéré comme un auxiliaire, notamment à cause de sa vitesse, le porte-avions sert surtout pour des essais et l’entraînement. Il est en Méditerranée en 1921 et en Extrême-Orient en 1927 et il est mis en réserve en 1930 puis réarmé pour l’entraînement et des essais en juillet 1938. Il est ainsi à Hyères entre novembre 1939 et juin 1940. Il sert ensuite surtout de transport d’avions mais joue un rôle essentiel en ravitaillant Malte en avions de chasse. La première opération est ainsi réalisée le 2 août 1940, les douze Hurricane lancés atteignant Malte. Le porte-avions recommence l’opération le 17 novembre 1940, le 12 novembre 1941, le 7 mars 1942 et le 19 mai 1942. L’Argus transporte aussi des avions à Takoradi, à Gibraltar et en Russie et est même incorporé à la Force H, à Gibraltar, début 1942. Il est aussi utilisé pour les entraînements à l’appontage entre juin et août 1941 puis en octobre 1942. Le porte-avions opère au large d’Alger lors du débarquement allié en Afrique du Nord, le 8 novembre 1942 et il est touché par une bombe le 10 novembre 1942 mais reste opérationnel. L’Argus escorte encore des convois entre l’Afrique du Nord et la Grande-Bretagne de décembre 1942 à février 1943 puis sert encore pour l’entraînement d’avril 1943 à août 1944. Il est alors désarmé et mis en réserve à Chatham. “ Le premier « pont plat » 12) ” Janvier Lundi Royaume-Uni Porte-avions léger 3 William Beardmore, Dalmuir Janvier 3 Lundi 16 septembre 1918 2 décembre 1917 Janvier Lundi 3 Janvier Lundi Janvier Lundi 3 Janvier Lundi 3 Démoli à partir de mars 1947 L’Argus vers 1941 avec deux chasseurs Fairey Fulmar. (IWM) (13 Eagle DEUX CUIRASSÉS SONT EN CONSTRUCTION en Grande-Bretagne pour le Chili au début de la première guerre mondiale et réquisitionnés. L’Almirante Cochrane est en service dans la marine britannique de 1915 à 1920 sous le nom de Canada puis sert dans la marine chilienne jusqu’en 1958. L’Almirante Latorre est finalement achevé en porte-avions. Rebaptisé Eagle, il commence ses essais en avril 1920 mais les mises au point sont longues et il n’est mis en service qu’en février 1924. Il sert surtout en Méditerranée puis, à partir de 1933, en Extrême-Orient. Au début de la seconde guerre mondiale, il participe à la chasse aux corsaires allemands en océan Indien. Il rallie la Méditerranée, fin mai 1940 et est basé à Alexandrie. Il couvre des convois, est engagé lors de la bataille de Punta Stilo (ou de Calabre, 9 juillet 1940) et ses avions, parfois basés à terre, participent à de nombreuses attaques de bâtiments italiens jusqu’en mer Rouge. Le 28 septembre 1940, une bombe tombée à toucher avarie le circuit de distribution d’essence, ce qui va le rendre indisponible pour l’attaque de la flotte italienne à Tarente prévue avec l’Illustrious. L’Eagle revient en océan Indien fin avril 1941 puis est en travaux à Birkenhead de novembre 1941 à janvier 1942. Il rejoint la Force H à Gibraltar le 23 février 1942. Au total, 125 chasseurs Spitfire décollent du porte-avions pour rallier Malte (3 et 9 juin, 15 et 21 juillet). Début août, il escorte un convoi de ravitaillement destiné à Malte avec les porte-avions Indomitable et Victorious (opération Pedestal). Le 11 août, à 584 milles dans l’ouest de Malte, il est atteint par quatre torpilles du sous-marin allemand U 73 et coule en huit minutes en perdant 160 hommes. “Le cuirassé chilien 14) ” Janvier Lundi Royaume-Uni Porte-avions d’escadre 3 Armstrong Whitworth, Newcastle-upon-Tyne Janvier Lundi 3 20 février 1924 8 juin 1918 Janvier Lundi 3 Janvier Lundi Janvier Lundi 3 Janvier Lundi 3 Coulé le 11 août 1942 L’Eagle en février 1937. (Wright & Logan) (15