Mouche du brou de la noix Rhagoletis completa Filières concernées : NOYER Périodes à risque : J F M A M J J A S O N D Noyer Statut réglementaire : Organisme de 2ème catégorie (depuis septembre 2013), suivi dans le cadre de la surveillance biologique du territoire (BSV) • Distribution géographique Présence dans le Sud-ouest - 09/2015 Originaire d’Amérique du nord. Signalée en 1991 en Europe (sud de la Suisse et nord de l'Italie) puis dans le sud-est de la France en 2007 (Isère et Drôme), avant de faire son apparition dans le sud-ouest en 2009. • Description et cycle biologique Cette mouche appartient à la famille des Tephritidae comme la mouche de la cerise (Rhagoletis cerasi) ou encore la mouche méditerranéenne des fruits (Ceratitis capitata). Taille de la mouche : 4 à 8 mm (un peu plus grande que la mouche de la cerise). Corps orange-brun, ailes transparentes à motifs brun foncé, yeux bleu-vert. Larves : Asticots jaune-blanchâtre, atteignant 6 mm de long. Les larves de premier stade s'observent sur la face inférieure d’une feuille. Le vol s'étale de début juillet à début septembre. La femelle pond, 1 à 2 semaines après l'accouplement, 300 à 400 œufs à raison d'une quinzaine par fruit. Un marquage olfactif du fruit ayant déjà reçu des pontes explique que chaque mouche est capable de contaminer plus d'une vingtaine de fruits. L'incubation des œufs prend 4 à 7 jours et le développement larvaire se poursuit durant 3 à 5 semaines dans le brou de la noix. Les larves tombent ensuite au sol et s'enfouissent de quelques centimètres pour y hiverner sous forme de pupe . • Plantes hôtes, symptômes et nuisibilité Cette espèce s'attaque à différentes espèces de noyers, dont le noyer commun Juglans regia. Les premiers signes d'une attaque sont de discrètes piqûres du brou causées par les femelles lors de la ponte. Les larves se développant, le brou devient mou, visqueux et noir. La partie charnue pourrit et teinte la coquille de la noix, la rendant ainsi incommercialisable. Les attaques précoces conduisent à une chute des fruits et/ou à la production de cerneaux noircis et flétris. Si la contamination est plus tardive, la dégradation du brou colore la coquille entraînant ainsi un déclassement des noix. En cas de population importante, une proportion élevée de la récolte, parfois 80 à 90 %, peut ainsi être détruite. • Confusions possibles Peut être confondue avec d'autres espèces de la même famille, notamment la mouche de la cerise (Rhagoletis cerasi). Mouche du brou (Rhagoletis completa) (à gauche) et mouche de la cerise (Rhagoletis cerasi) (à droite) Noter, chez Rhagoletis completa, le thorax brun et le motif ailaire différent de celui de Rhagoletis cerasi. Les dégâts peuvent également être confondus, notamment en début d'attaque, avec des symptômes de bactériose. • Méthodes d'observations Le piégeage des adultes sur piège chromatique jaune englué est efficace pour déterminer la présence de la mouche. Dans un verger en production, mettre en place le piège fin juin-début juillet. Le placer le plus haut possible (minimum 2 mètres) et dans un endroit lumineux. Le changement de la plaque s'effectue en fonction de son salissement (en général, toutes les trois semaines). A l'approche de la récolte, le repérage de noix suspectes peut permettre la détection de foyers passés inaperçus. Exemple de piège chromatique jaune, avec grillage de protection • Mode de gestion Réalisation de la fiche coordonnée par : Raphaël Rapp - CRA Limousin Edition novembre 2015 A titre indicatif, le chiffre de 10 captures sur 7 jours, à raison de 3 relevés par semaine (ceux-ci étant réalisés les lundis, mercredis et vendredis), peut être retenu comme seuil d’alerte. Dans le cas de présence de mouches dans votre verger, il est recommandé de détruire ou d’enfouir très profondément les déchets de tri et de lavage hors des noyeraies pour limiter l’inoculum.