Conférence de presse Présentation des projets de DEINOVE dans le domaine des biocarburants et des activités de DEINOLAB, laboratoire coopératif créé par DEINOVE, le CNRS et l’Université de Montpellier Mercredi 15 octobre Hôtel de l’Agglomération de Montpellier Salle Marianne – 6e étage 50 place Zeus 34961 MONTPELLIER Cedex 2 Présentation de Deinove et du marché des biocarburants par le Dr Philippe Pouletty, Président de Deinove, Directeur général de Truffle Capital, Président de France Biotech Le Dr Philippe Pouletty est fondateur et directeur général de Truffle Capital , fonds totalisant 360 millions d’Euros de capital investissement sous gestion. Il est président de France Biotech, l’association française des entreprises de biotechnologie et ancien vice-président d’Europabio, la fédération européenne des biotechnologies. Il est également fondateur de trois sociétés de biotechnologie en Europe et aux Etats-Unis qui ont généré une capitalisation boursière de plus de 800 millions de dollars et est membre du conseil d’administration de onze entreprises de biotechnologie et d’appareils médicaux en Europe et en Amérique du Nord (BMD, Conjuchem, Cytomics, Deinove, Innate Pharma, ITS, Neovacs, Pharnext, Theraclion, Vexim, Wittycell). Philippe Pouletty a été à l’origine de plusieurs initiatives gouvernementales en France, parmi lesquelles la loi de 1999 sur la simplification du droit des sociétés (SAS), le « Plan Biotech 2002 » pour relancer et développer la biotechnologie, le statut de la Jeune Entreprise Innovante qui accorde d’importantes exemptions fiscales aux entreprises technologiques. Il est ancien membre du Conseil Stratégique pour l’Attractivité de la France, présidé par le Premier Ministre. Philippe Pouletty est chevalier de la Légion d’Honneur, lauréat de l’American Liver Foundation, docteur en Médecine (Université Paris VI), immunologiste, ancien interne des Hôpitaux de Paris, major de l’Institut Pasteur (immunologie) et a été chercheur postdoctoral à Stanford University. Il est l’inventeur de 29 brevets, dont le deuxième brevet le plus rémunérateur pour Stanford University en sciences de la vie. Contacts Deinove Jacques Biton, Directeur Général Tél : + 33 (0)1 42 03 27 90 Mob: + 33 (0)6 87 20 10 76 [email protected] Angelita de Francisco, Responsable du Développement Tél : +33 (0)1 42 03 27 32 Mob : +33 (0)6 07 15 28 87 [email protected] Mission Financement Deinove, créée en 2006, est une Jeune Entreprise Innovante de biotechnologie dédiée à la recherche et au développement de nouveaux procédés de production de biocarburants et d’intermédiaires chimiques. Créée sur la base de la découverte du mécanisme moléculaire permettant à la bactérie Deinococcus radiodurans de s’auto-réparer à la suite de la destruction de son génome, l’activité de Deinove intégre des capacités technologiques et une expertise de pointe en matière de biologie moléculaire et d’ingéniérie génétique bactérienne, en phylogénie bactérienne, en génie métabolique et en fermentation. 2006 : 0,4 millions d’euros (Institut Necker, Truffle Capital) 2007 : 1,5 millions d’euros (Truffle Capital) Programmes de R&D Les principaux projets développés par Deinove sont la mise au point de procédés innovants - Production de bioéthanol Le bioéthanol est actuellement produit par la fermentation du glucose issu de la biomasse (betterave, blé, maïs, canne à sucre…), effectuée par la levure de boulangerie (Saccharomyces cerevisiae). Deinove met à profit les capacités de résistance et la plasticité génomique du genre Deinococcus pour changer de paradigme dans la production du bioéthanol. Deinove prévoit la mise en œuvre d’un pilote expérimental de 300 m3 d’ici à 2010. - Production de carburants de seconde génération Deinove développe des souches bactériennes et les procédés associés pour dégrader non seulement le glucose, mais également les matières premières lignocellulosiques (biomasse, bois, déchets verts, etc.). Les procédés Deinove éviteront l’hydrolyse initiale et interviendront également sur la fermentation finale pour une plus grande performance industrielle et environnementale. - Production innovante d’intermédiaires de synthèse Deinove explore de nouvelles voies de synthèse de molécules d’intérêt industriel pouvant se substituer aux procédés traditionnels pétro-chimiques ou biotechnologiques reposant sur des bactéries telles Escherischia coli. Laboratoires associés Université Paris Descartes – Site Necker (Miro Radman, Ivan Matic) CNRS - Université de Montpellier (Jean-Paul Leonetti) INSA Toulouse (Gérard Goma, Carole Jouve-Molina) Réseaux Membre de France Biotech Membre des pôles de compétitivité Industries et Agro-Ressources et ORPHEME Contact Jacques Biton, CEO Deinove 4, rue Tesson- 75010 PARIS [email protected] Création 2006 (Jeune Entreprise Innovante) Conseil d’Administration Dr Philippe Pouletty General Partner, Truffle Capital Nabil Sakkab ex Senior VP for Corporate Research & Development, Procter & Gamble Pr Rodney J. Rothstein Columbia University, New York Christian Pierret Partner, Cabinet August & Debouzy Invités Pr Miroslav Radman Institut Necker Pr Bernard Pau Faculté de Pharmacie, Montpellier Conseil scientifique Pr Patrick Forterre Institut Pasteur Pr Gérard Goma INSA Toulouse Jean-Paul Leonetti CPBS - CNRS Montpellier Ivan Matic Université Paris-Descartes Necker Pr Bernard Pau Faculté de Pharmacie, Montpellier Pr Miroslav Radman Université Paris-Descartes Site Necker A propos du Deinolab Deinove créé un laboratoire coopératif, mise en commun de connaissances et de moyens sur un projet commun, avec le Centre d’études d’agents Pathogènes et Biotechnologies pour la Santé (CPBS) , une unité mixte de recherche des Universités Montpellier 1 (UM1) et Montpellier 2 (UM2) et du CNRS, sous forme de laboratoire coopératif (« Deinolab »). Le CPBS, dirigée par Christian Devaux, fédère chercheurs, enseignants chercheurs, ingénieurs, techniciens autour de l’étude des agents infectieux (virus et bactéries) et du développement de molécules anti-virales et/ou anti-bactériennes. Les recherches menées visent à enrichir les connaissances sur les relations hôtespathogènes au niveau moléculaire et à contribuer à la lutte contre la résistance des pathogènes aux médicaments. Son objectif est également de rechercher de nouvelles cibles par la dissection des processus d’interactions hôtes-pathogènes. Pour cela le CPBS dispose d’un fort potentiel en rétrovirologie et bactériologie ainsi que d’expertises originales en biophysique et pharmacologie. Un des domaines d’excellence du CPBS et de l’équipe de Jean-Paul Leonetti en particulier, est sa connaissance des virus et des bactéries, et notamment de la biodiversité microbienne. Le Deinolab de Montpellier aura ainsi un rôle pivot dans les projets de Deinove, à travers l’exploration systématique de la biodiversité (collectes réalisées en différents milieux hostiles ), l’identification de bactéries Deinococcus, la caractérisation des propriétés de ces bactéries et la sélection des souches microbiennes d’intérêt industriel. Trois chargées de recherche en microbiologie de Deinove, Cathy Isop, Stéphanie Texier et Pascale Joseph ont été détachées au sein de ce laboratoire et travaillent sous la direction de Jean-Paul Leonetti, responsable d’équipe au sein du CPBS. A propos des biocarburants Chaque jour l’actualité pose, sous une forme ou une autre, la question du pétrole et de la prochaine raréfaction des ressources pétrolières fossiles. Elle est également au cœur des préoccupations concernant les changements climatiques et les effets de la pollution sur les équilibres écologiques mondiaux. En ces temps de tourmente économique, les évolutions du prix du pétrole participent aux turbulences planétaires. En regard de ce constat, la position de l’Union européenne qui préconise, dans sa proposition de directive émise le 23 janvier 2008, un usage de 10% de biocarburants d’ici 2020 et 30% d’ici 2030 conforte le besoin en produits développés à partir de ressources renouvelables. En septembre 2008, la Commission de l’Industrie, de la Recherche et de l’Energie (ITRE) a assorti cette Directive de conditions complémentaires visant notamment à porter à 40 % la part des biocarburants issus de ressources non alimentaires, autrement dit des carburants de deuxième génération, et à élever à 45 % l’objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre des biocarburants par rapport aux carburants fossiles. Hors Europe, les politiques énergétiques de nombreux pays ont été notamment orientées vers le soutien à la filière des biocarburants, le Brésil en ayant été le précurseur depuis près de 30 ans. Le bioéthanol y représente actuellement 11% du marché du carburant routier. La production mondiale de bioéthanol, le biocarburant très majoritaire, est passée entre 2000 et 2006 de 23 Mt/an à 40 Mt/an. Le Brésil et les Etats-Unis assurent à eux seuls près des trois-quarts de cette production, la production américaine ayant plus que doublé dans les dernières années pour devenir la plus importante. La production européenne de bioéthanol représentait en 2005 moins de 5% de la production mondiale et la consommation totale de biocarburants de l’UE se situait à peine à 1% de sa consommation en essence et diesel, contre 2% au niveau mondial. Ces quelques données situent l’ampleur des efforts à produire au niveau communautaire pour que les biocarburants contribuent de façon significative à l’approvisionnement énergétique et à la réduction relative d’émission de CO2. Compte tenu de l’accessibilité et du prix des combustibles fossiles, l’augmentation de la consommation en biocarburants dépend encore de l’adoption de mesures d’ordre politique, à la fois nationales et communautaires, destinées à soutenir les biocarburants et à atteindre des objectifs de part de marché. L’Europe s’était fixée en 2003 comme objectif pour 2010 une part de 5,75% pour les biocarburants. Les projections indiquent aujourd’hui que l’objectif ne sera pas atteint, la part des biocarburants se situant aux alentours de 4 %. Deux états membres de l’UE ont fait des progrès très supérieurs à la moyenne européenne : l’Allemagne, principalement orientée vers le biodiesel et la Suède, centrée sur le bioéthanol. Tous deux ont mis en place des soutiens et exonérations fiscales, ont combiné production intérieure et importations (venant du Brésil pour la Suède, d’autres états membres pour l’Allemagne) et investissent considérablement en recherche et développement, considérant les biocarburants de première génération comme un tremplin vers ceux de deuxième génération. Cette intensification nécessaire de l’effort en matière de biocarburants est donc encadrée par une double exigence, dictée par la préoccupation environnementale : ne pas utiliser, pour la production de biocarburants, de terres de grande valeur en biodiversité ou destinées à des productions vivrières, réaliser un bilan intégré des biocarburants (de la ressource primaire à l’utilisation du biocarburant) à même d’objectiver le gain en émission de CO2 par rapport aux carburants qu’ils remplacent. Les technologies dites de première génération pour la production de bioéthanol concernent essentiellement l’exploitation de céréales (blé, maïs) et de cultures sucrières (canne à sucre, betterave) dans des conditions où le sucre à fermenter est accessible directement ou sous forme d’amidon. Les technologies de deuxième génération sont plus prometteuses encore en termes de bilan CO2. Elles impliquent des transformations opérées par des biocatalyseurs plus performants, plus polyvalents, et s’appuient sur l’exploitation d’une gamme de ressources en biomasse étendue à la plante entière, à des cultures dédiées, à la sylviculture et aux déchets, permettant de sortir progressivement de la situation de concurrence avec la filière alimentaire. L’un des enjeux technologiques majeurs de cette filière est l’optimisation de la digestion lignocellulosique préalable à la fermentation éthanolique. Il est à noter également que les procédés de première génération sont encore largement perfectibles et que les progrès réalisés sur ces procédés profiteront au développement de ceux de deuxième génération. Face au besoin croissant du recours à de nouveaux biocarburants mais à la persistance de verrous technologiques majeurs dans leur production industrielle, la société Deinove ambitionne de contribuer à des évolutions technologiques majeures centrées sur les procédés de première génération puis de seconde génération ainsi que sur la production par chimie verte de composés à valeur industrielle. Pour satisfaire à cette ambition, Deinove rompt avec le paradigme de la production d’alcool par S.cerevisiae (la levure de bière) en introduisant une famille de microorganismes nouveaux dans ces applications industrielles : les Deinococci.