Langues du monde
Cours 1 :
« Le linguiste est semblable au mécanicien qui sait démonter et remonter un moteur de voiture
sans être pour cela un virtuose au volant. Inversement, il y a des virtuoses au volant qui ne
connaissent pas grand-chose à ce qui se passe sous le capot. »
J-M. Builles, Manuel de linguistique
Descriptive, Paris, Nathan, 1998, p. 92.
NORMATIF ≠ DESCRIPTIF :
LINGUISTIQUE -> DESCRIPTION DES LANGUES
GRAMMAIRE TRADITIONNELLE -> PRESCRIPTIF ; NORMATIF
RÔLE DE LA LINGUISTIQUE
CRIRE
LE FONCTIONNEMENT DES LANGUES PARTICULIÈRES
CE QU’EST UNE LANGUE
CE QU’EST LE LANGAGE
LA LINGUISTIQUE, C’EST:
1. « L’étude scientifique du langage » (Lyons)
2. « L’étude du langage appréhendé à travers la diversité des langues et des textes » (Culioli)
LINGUISTIQUE = SCIENCE ?
• UNE SCIENCE HUMAINE
• SCIENTIFICITÉ:
- délimitation de l’objet
- adoption d’un point de vue
- adoption d’une méthode
Le linguiste :
1. Observe des faits de langue,
2. Les explique,
3. Les catégorise.
PHONÉTIQUE: l’étude systématique des sons langagiers.
Phonétique articulatoire
Phonétique acoustique
Phonétique de la perception
PHONOLOGIE: L’étude des sons d’une langue particulière.
MORPHOLOGIE: étude de la structure des mots
SYNTAXE: étude de la relation des mots à l’intérieur des énoncés
SÉMANTIQUE: étude du sens
PRAGMATIQUE: étude des énoncés dans leur contexte d’énonciation.
Cours 2 :
Linguistique et science cognitives :
Psycholinguistique : étude des processus cognitifs (cognos : connaître en latin) mis en
œuvre dans le langage.
Ex : Acquisition du langage chez l’enfant, pathologies linguistique
Neurolinguistique : étude des connexions langage/cerveau (ex : quand on perd ses
mots, la laucorée : on ne peut pas s’arrêter de parler => symptômes de quelques choses
qui ne fonctionne pas)
On injecte un truc dans le cerveau d’un homme, on le fait parler, et suivant ce à quoi il pense
ou dit, une couleur sur une zone du cerveau s’allume.
Langage = faculté cognitive (= ce qui révèle de la pensée humaine)
Phénomène central du fonctionnement de l’esprit humain
Le langage :
1- Activité spécifiquement humaine consistant à utiliser les langues.
2- Faculté permettant aux êtres humains de les utiliser.
Le langage des animaux c’est une métaphore. Le langage des signes est aussi la langue des
signes = autres réalisations du langage. La langue des bébés n’est pas une langue à part !!
Problème de psycholinguistique : l’acquisition du langage
{Langage = faculté innée inscrite dans nos gènes, dans notre code génétique, on a la
capacité de parler, mais on acquiert notre langue maternelle progressivement.
Noam Chomsky : La compétence linguistique est inscrite dans notre cerveau +
créativité/générativité du langage humain
MAIS
Dan Slobin : le langage est « usage-based ». Sans environnement social, la compétence
linguistique ne s’actualise pas. Le bébé vous l’enlever à son environnement social, vous le
mettez dans une boite où personne ne lui parle, au bout d’un certain temps il ne sera plus
capable de parler.
Victor de l’Aveyron = un enfant sauvage, isolé, trouvé dans la forêt au tournant du 18e/19e
siècle, il avait 9-10 ans, il avait dépassé l’âge critique (après 7 ans) ; âge où on ne peut plus
actualiser son code génétique, où on ne peut plus apprendre. Il devient un animal, car il a
évolué avec des animaux. Le médecin a voulu lui apprendre à lui parler, mais il n’y a jamais
arriver. Victor a juste appris à demander à boire, à manger, dire qu’il a froid, chaud, mais il
n’a jamais pu communiquer ou parler.
A partir de 5 ans, l’enfant il a l’essentiel pour utiliser sa langue maternelle.
La langue :
Ensemble de mots/sons/règles partagé par une communauté pour s’exprimer et communiquer.
Système de communication, partagé et réalisé de manière semblable par la communauté.
(Variation entre les générations, les régions etc.)
Langues = unités de sons / unités de sens.
Unités sonores qui n’ont pas de sens. Unités de sons qu’on accroche ensemble qui donne des
unités de sens, qui si on les accroche ensemble ça donne des unités de discours.
Langues = réalisations particulières du langage.
Langage => Langues : Wolof ; lingala ; swahili ; turc ; finnois ; anglais ; chinois ; quetchua ;
laotien ; allemand ; catalan ; basque ; français.
6000 + langues dans le monde
4% Europe/Moyen Orient
5% Amériques
81% Afrique/Asie/Océanie
Plus de 200 langues dans certains pays : R.D.C, Cameroun, Nigeria, Australie, Brésil,
Papouasie N-G (800+)
1 langue : Corée, Cuba, Irlande.
Langue et parole :
« La langue est un système inscrit dans la mémoire commune, qui permet de produire et de
comprendre l’infinité des énoncés ; la parole est l’ensemble des énoncés effectivement
produits. »
Métalangue = langue que l’on utilise pour parler de la langue que l’on décrit.
Jargon, vocabulaire technique : «verbe », « prédicat », « phonème »…
Les théories linguistiques élaborent des métalangues.
Savoir métalinguistique =/ épilinguistiques
Questions posées dans l’étude du langage
Langage et réalité : reflet de la réalité ? La langue découpe le réel.
Interprétation/appréhension du monde.
Langage et pensée : pensée possible en dehors du langage ? Non
Dimension sociale :
- Identité et langue maternelle
- Rapport aux autres : communication/interaction/manipulation
- Langue et action : quand
Comprendre le langage à travers la diversité des langues du monde
Variété de points de vue dans l’étude du langage.
Cours 3 : L’oral et l’écrit
« Langue » =/ « écriture »
La langue est une réalité d’abord orale.
Développement du langage : plusieurs dizaines de milliers d’années
Apparition de l’écriture : environ 5000 ans, au Moyen Orient
Remarque : pas de supériorité de la langue écrite sur la langue parlée.
Pour le linguiste : primauté de la langue parlée.
Pas de corrélation structure des langues/systèmes d’écritures : on a essayé de
reproduire le plus pratique possible l’oral.
Ex : le turc.
Conservatisme de l’écriture
Ecriture =/ transposition
Israéliens qui ont emprunté un système de langue qui existait déjà pour l’utiliser pour eux.
Ce n’est pas parce qu’on est français qu’on doit écrire le latin. Temps : prend un s au
singulier, pourquoi ? Parce qu’en latin se dit : tempos.
Homophone : qui se prononce de la même façon : saint, sein, sain. Quand on écrit ça nous
permet de faire la distinction, pas à l’oral.
Homographe : qui s’écrive pareil, mais qui ne se prononce pas pareil : fils (le fil), fils
(fille/fils).
L’oral est premier, il y a un décalage temporel et spécial : l’écrit est sur une norme. Quand on
dit que quelqu’un parle comme un livre, ça nous fait bizarre car quand on parle il y a une
différence entre l’oral de tous les jours et l’écrit qui n’utilise pas les mêmes systèmes.
Norme Ecrit : utilisé par les élites, les académies (réforme de l’orthographe, dictionnaires), les
grammairiens qui nous dise qu’on doit se conformer le plus possible à cette norme.
Oral : langue qui change peu. Entre amis, entre nous.
Langue plus formel qu’on utilise au travail, à l’université.
Repères historiques :
IVe IIIe millénaire avant notre ère :
- Mésopotamie, écriture cunéiforme = ça vient du latin qui veut dire le clou : manière
dont on gravait les lettres sur les tablettes avec un marteau
- Egypte, écriture hiéroglyphique et hiératique (hiératique : utilisé par les prêtes ;
stimulation des hiéroglyphes, utilisé par les sbires, abstraction des hiéroglyphes, on ne
comprend plus ce que les hiéroglyphes signifie en un coup d’œil)
IIe millénaire avant notre ère : Chinois, Sanscrit.
Remarque :
- Alphabet grec : -700 avant J.C
- Alphabet latin : - 600 avant J.C
- Alphabet arabe : VIIIe siècle de notre ère.
Alphabet lié, évolution de chaque alphabet.
Les types d’écriture :
Mongueneau, aborder la linguistique, p. 42-18.
Définition : L’écriture est un type de notation graphique, qui « dénote des unités
linguistiques ». (Ducrot)
= code écrit.
=/ Notation qui représente des objets réels (= un dessin)
: Qui ne représente pas forcément l’oral ou directement le réel.
Ex : pictogramme.
Mythographique =/ morphémographique
Vache de Picasso (pas de l’écriture car ce n’est pas une convention qui renvoi à un terme) et
le bonhomme d’issue de secours (écriture = ici sortie ; exit)
1. L’écriture morphémographique :
= les signes graphiques dénotent des unités linguistiques signifiantes (morphogrammes)
Le bonhomme vert renvoie à un terme qui renvoi à un sens.
Pictogrammes : dénotent les mots/morphèmes à travers une représentation
analogique des objets que ces morphèmes dénotent
Chinois : Mén = « portail »
Idéogrammes : dénotation des mots à travers une représentation par association
Chinois : zhong « centre »
Cours 4 :
Morphème = unité minimal de sens.
Agrégats logiques : conjonction de plusieurs pictogrammes/idéogrammes
Ecriture sumérienne :
Exemple : « manger » = « tète » + « bol » -> 2 pictogrammes
Les signes au départ sont plus représentatif et plus on évolue plus ils sont abstrait.
Logogrammes abstraits : signes arbitraires souvent translinguistiques :
Exemple : & ; $ ;
Ils peuvent cependant se rapprocher d’anciens signes. Le signe Euro ressemble à un E pour
euro.
Remarque :
Pas d’écriture morphographique pure (pas de pureté) c’est-à-dire qu’il n’existe pas de système
qui se rapporte direct au signifié ; il n’existe pas non plus d’écriture purement phonétique.
Relation non bi-univoque entre oral et écrit.
- Orthographe française :
[o] -> « sot » « beau » « chevaux »
« s » -> [z] « désert », [s] « sel »
L’oral ne va pas être la traduction pure de l’écrit et inversement.
Lettres « muettes »
Temps « tempus »
Y a-t-il des morphogrammes en français ?
- Le « s » de pluriel -> « petits » = peti + t + s
On n’utilise pas l’alphabet phonétique international pour écrire, mais pour savoir quel type de
sons utilisé. Il ne représente que la phonétique et pas le système d’écriture d’une langue
donnée.
Origine : prédominance de pictogrammes mythographiques
Très tôt, mélange d’éléments phonographiques :
- Hiéroglyphes égyptiens
- Ecriture chinoise ancienne
Introduction progressive de l’élément phonographique
Rébus : photo
Utilisation d’idéogrammes comme indicateur phonographique, ex : chinois.
Ba « espérer, souhaiter »
Li « peuple, multitude » = Paris
Chaque pictogramme va se rapporter à un mot.
Emprunts à des langues étrangères. On les détourne pour les utiliser comme indicateur
phonétique.
Savoir lire c’est reconnaitre quel signe qui signale un son, plutôt qu’un sens.
2. L’écriture phonographique
Les signes graphiques dénotent des unités phonétiques (phonogrammes)
Il existe trois catégories qu’il faut connaitre, dans une langue donnée, des unités de sens il y
en a des milliers. C’est donc très compliqué.
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