Université de Khartoum Faculté des Lettres Département de français (Thèmes et personnages) (Mémoire présenté en vue del’obtenation de maîtrise en littérature française) Préparé par :- Asim Mukhtar Elhadi Dirigé par :- Dr. Viviane Amina Yagie décembre 2004 Dédicace A ceux qui s’intéressent à la littérature française, je dédie ce travail. Remerciement Je voudrais exprimer ma profonde reconnaissance à Dr. Viviane Amina Yagi qui m’a consacré, avec beaucoup de patience, la plupart de son temps pour diriger cette recherche. Je suis aussi reconnaissant à M. Elyas et à M. Saif qui ont dactylographié ce travail. Finalement,je remercie infinment tous ceux qui m’ont aidé à préparer ce travail, mes chers collègues Abstract The area of this study is the play “Phèdre”, the masterpiece of the author Jean Racine. The objective of the study is to analyze this play, then the method we have applied is the analytic method. The study composed of three chapters: chapter one is an introductory chapter in which we talk about the author’s life, the author’s works, the theatre in the seventeenth century, the Racine’s tragedy, the characteristics of Racine’s hero and finally the summary of the play. Chapter two concerns the analysis of the themes: the main theme (the fatal love) and the minor themes (jealousy, the fatherly love, the reciprocal love and the death). Chapter three concerns the analysis of the characters, the major characters (Phèdre, Thésée and Hippolyte) and the minor characters (Oenone and Aricie). And finally the conclusion in which we have come to some points as the results of the study. . Introduction Racine le génie de son époque est un des trois grands auteurs qui laissent leurs traces dans l’histoire de la littérature française qui ont aussi le goût du développement du théâtre français. Cet auteur se caractérise par un style simple, pathétique et attrayant dont il compose ces tragédies. Quand nous lisons de cet auteur et notamment ses deux célèbres tragédies « Andromaque et Phèdre »la chose qui nous interesse, c’est le style unique dont l’auteur présente ces deux pièces. Et dès ce moment-là, vient l’idée de choisir une de ces deux pièces à traiter comme sujet de notre recherche et le choix était Phèdre parce qu’elle est le chef-d’œuvre de l’auteur. L’objectif de cette étude est d’analyser cette pièce, thèmes et personnages. Donc l’étude est limitée aux thèmes et aux personnages de la pièce. Alors, la méthode suivie en réalisant ce travail est une méthode analytique. Le travail comporte trois chapitres : dans le premier chapitre il s’agit d’un préliminaire où nous parlons de la vie et l’oeuvre de l’auteur, le théâtre au XVIIe siècle, la tragédie racinienne, les caractéristiques du héros racinien et le résumé de la pièce. Le deuxième chapitre c’est l’analyse des thèmes : le thème principal « l’amour fatal » et les thèmes secondaires « la jalousie, l’amour paternel, l’amour réciproque et la mort » . Le troisième chapitre traite les personnages : les personnages principaux « Phèdre, Thésée et Hippolyte » et les personnages secondaires « Oenone et Aricie » . Enfin nous arrivons à la conclusion où par l’analyse des thèmes et des personnages nous arrivons à quelques points qui représentent les résultats de la recherche. 1-1- La vie de Racine Racine est né le 22 décembre (1639) à la Ferté-Milon (dans L’Aisne) d’une petite famille bourgeoise. Sa mère est morte en (1641) et son père deux ans après, l’orphelin est alors recueilli avec sa soeur par ses grands-parents paternels ‘des gens pieux liés avec les Jansénistes de Port-Royal- des champs. Ala mort du grand-père en (1649) Racine est recueilli par sa grand-mère maternelle qui l’inscrit à l’école du couvent où il apprend le latin et le grec. En (1654-1655) Racine est entré au collège de Beauvais. à cette période-là il a subit une emprise janséniste qui a dû marquer fortement sa pensée et son affectivité. Puis Racine est envoyé à Paris (1658-1659) par les solitaires au collège d’Harcourt pour étudier la philosophie pour être un avocat ou un thélogien, A Paris Racine fréquentait les milieux aristocratiques de la capitale grâce à son cousin secrétaire intendant de la puissante famille des Chevereuses (fort liée à Port-Royal). A Paris Racine est séduit par la vie des salons et là il se lie d’amitié avec la Fontaine. En (1661) Racine se rend dans le sud de la France à Uzes chez un oncle chanoine ‘Sconin’ pour obtenir un bénéfice ecclésiastique mais après un an il s’ennuie dans cette province lointaine de plus devant l’impossibilité d’obtenir le bénéfice car les candidats sont nombreux Racine revient alors à Paris où il fait la connaissance de Boileau et devient son ami. En (1677) Racine avec Boileau sont nommés historiographes du roi et cela modifie son train de vie en cette année-ci il se réconcilie avec les solitaires de PortRoyal et il se marie avec Catherine Romanet d’une famille bourgeoise. L’ascension sociale de Racine se poursuit il est nommé secrétaire conseiller du roi en (1696). Les dernières années de Racine sont celles d’un chrétien l’homme qui avait composé des cantiques sprituels en (1694) rédige en faveur des ses amis Jansénistes et de leur monastère un abrégé de l’histoire de Port-Royal. Entre (1696-1699) Racine pratiquait aussidûment La Bible. Le 21 avril (1699) c’est la mort de notre écrivain qui est enterré à Port-Royal sèlon son désir et avec l’autorisation du roi auprés de la tombe de M. Hamon l’un de ses anciens maîtres. 2-2- L’œuvre de Racine Racine écrit pour le théâtre dés qu’ il a dix ans.Il écrit onze tragédies et une comédie ‘les Plaideurs’ la première tragédie que Racine a présenté au public c’est ‘la Thébaïde’ (1664) au palais Royal, elle est jouée par la troupe de Molière mais elle obtient peu de succes En (1665) Racine attire l’attention avec sa tragédie Alexandre qui est jouée après une querelle avec Molière. L’année (1667) c’est le premier triomphe de Racine quand il écrit ‘Andromaque’ où il choisit un sujet antique et il en fait une tragédie moderne. Avec cette tragédie Racine est propulsé au rang des dramaturges célèbres devant même Corneille. Cependant il jouit de la gloire et l’aisance matérielle grâce à une pension accordée par le roi. Cette pièce a ouvert le chemin du succes devant Racine car toutes les tragédies qui la suivent reçoivent un accueil très favorable. En (1668) Racine donne sa seule comédie ‘les Plaideurs’ puis il revient à la tragédie quand il présente successivement ‘Britannicus’(1669) et ‘Bajazet’(1670) puis il donne ‘Mithridate’ (1672) ‘un drame’. En (1677) Racine présente ‘Iphigénie’ dont il gagne la faveur du roi. l’année (1677) c’est le sommet de sa carrière quand il a créé ‘Phédre’ la tragédie qui est considérée comme le chef-d’œuvre de la tragédie classique. Cette pièce a été un échec à la suite d’un conflit entre les jansénistes et le pouvoir notamment les courtisans et les protégés de Louis XIV.Puisque Racine est un de ces protégés il est influencé par ce conflit malgré qu’il reste loin de ses amis jansénistes et de Port-Royal depuis dix ans. Et à cause de sa fidélité au mouvement janséniste et à Port-Royal en particuliere. Racine se sent mal à laise de vivre loin de Port-Royal et de ses amis jansénistes. Après le compromis entre les jansénistes et le pouvoir ce qu’on appelle ‘la paix de L’Eglise’ Racine revient à Port-Royal. Il reflète ce sentiment dans son théâtre quand il donne Phèdre la tragédie qui montre le conflit entre le monde et la divinité. Après cette pièce Racine cesse d’écrire pour le théâtre à cause de sa fonction d’historiographe qui l’accapare et l’éloigne du métier. En (1689 )Racine revient au théâtre et il compose respectivement Esther (1689) et Athalie (1691) à la demande de Madame de Maintenon la femme du roi pour être jouées par les jeunes filles de SaintCyr ‘collège fondé par cette dame pour les jeunes filles nobles sans fortune’. En (1770) Racine donne sa tragédie Bérénice à la demande de Madame la belle-sœur du roi, le thème de cette pièce et cornéilien mais le cadre et racinien .Mais Corneille a fait du renoncement, cependant la tragédie porte la marque de Racine.Bérénice est la tragédie de la séparation, elle est la tragédie la plus rigoureuse et la plus cohérente du théâtre racinien, c’est la pièce où Racine présente des situations simples et non complexes, d’un autre côté elles sont intelligibles dans leur unité, l’action y est aussi simple. Dans cette pièce Racine n’oublie pas les systèmes des règles. Par cette pièce Racine entre en compétition avec Corneille car dans la tragédie cornélienne les situations sont complexes et quelque fois difficiles à dominer. 1-3- Le théâtre au xviie siècle Le XVIIe siècle c’est l’âge marqué par l’excellence du théâtre grâce à deux facteurs : Premièrement le public à cette époque-là est un public cultivé et passionné de théâtre. Deuxièmement l’apparition de génération de grands auteurs qui consacrent leur temps pour le théâtre parmis eux Corneille, Molière et Racine. Au début du siècle il n’y avait à Paris que trois troupes qui jouent trois fois par semaine, leur répertoire est limité, les œuvres sont souvent les mêmes. S’il ya une pièce de qualité nouvelle c’est un grand événement, mais peu à peu le théâtre se développe grâce à l’encouragement et au patronage de Louis XIV qui adore l’opéra. On n’oublie pas aussi la généreuse donation des grands seigneurs. L’écriture théâtrale jusqu’à (1630) est marquée par l’irrégularité, on remarque le respect des règles précises empruntées aux Anciens et les thèmes sont ceux guerriers et romanesques et la cruauté et l’horreur caractérisent les spectacles. On remarque aussi à cette période dramatique l’influence italienne avec la moderation et une certaine régularité.On n’oublie pas aussi l’enfluence du théêtre espagnol qui se caracterise par le romanesque et l’exubérance et les sujets traités sont les sujets mythologiques grecs, les sujets historiques latins, les sujets puisés de l’Anciens Testament ou les traditions chrétiennes. Mais un grand changement sur le passage théâtral commence vers la fin des années (1620) grâce à l’apparition d’une nouvelle génération d’auteurs dramatiques parmi eux Jean Mairet (1604-1686) et Jean Rotrou (1609-1650).Ces dramaturges pratiquent l’irrégularité mais ils essaient la régularité en respectant l’ordre et les normes. Ce mouvement théâtral a donné naissance au théâtre régulier dont l’établissement était à cause d’une lutte entre les partisans du théâtre normalisé qui respecte des règles précises et les tenants de la liberté de création. Cependant se pose le problème entre les théoriciens qui réclament la moralité du théâtre et les praticiens. Pour les théoriciens la construction théâtrale est régie par des règles précises qui reposent sur le principe de l’unité ‘unité de temps, de lieu et celle d’action’. Le but de ce théâtre est de réfléchir la vertu de la société, montrer le triomphe des bons et la punition des méchants, purger les passions et introduire les règles de bienséance en rejettent tout ce qui est contre la morale dans la représentation théâtrale. Le résultat de ce conflit a donné naissance à la tragédie et s’affirme dans la comédie, les grands dramaturges à ce temps-là qui appliquent cette manifestation théâtrale dans leur théâtre sont : Corneille, Jean Mairet et Jean Rotrou. La seconde partie de ce siècle marque l’affirmation du théâtre régulier grâce à deux grands dramaturges : Molière et Racine qui développent la tragédie et la comédie et ils prennent des libertés mais liées avec les règles et influencées par l’inspiration baroque. Ces œuvres théâtrales se posent comme des modèles.La période entre (16301640) marque un changement sur le théâtre quand le système du théâtre classique avec ses préceptes, ses règles et ses conventions s’impose au théâtre, la pièce doit avoir une unité organique en considération les règles des trois unités. Trois grands auteurs adoptent ce mouvement théâtral ce sont ‘Corneille, Molière et Racine, ils sont obligés comme leurs confrères de lutter contre la condamnation religieuse et morale qui pèse sur le théâtre en France. Ces auteurs affirment que leur théâtre est le même que celui des Anciens et il est considéré comme une école de vertu car il corrige les défauts des hommes, de plus ils évitent ce qui peut blesser l’honnêteté et la bienséance. Le but principal de ce théâtre est de donner à l’œuvre théâtrale une unité cohérente, une expression intellectuelle et une constituante psychologique et éthique. Malgré les sujets traités avec le respect des rélges de la société à cette époque-là, mais les œuvres de ses auteurs où on remarque l’influence de la philosophie grecque, ne sont pas réduites à un même type, elles sont extrémment variées cela donne une création continue et toujours dans ce siècle en comparison avec les autres siècles. De toute façon cette période est considérée comme une des grandes périodes théâtrales en France. Pour terminer il faut dire que l’éclosions du théâtre au xviie siècle c’était grâce à de multiples facteurs : (1) La naissance d’une génération de dramaturges qui consacrent leur existence pour le théâtre. (2) Les efforts de Louis XIV et des grands seigneurs qui encouragent, pensionnent et patronnent les dramaturges. (3) Le goût du théâtre suscité par les troupe itinérantes multipliees. (4) Les colportages qui diffusent les œuvres théâtrales àtravers la campagne. (5) La diffusion des cabinets de lecture et d’académies savantes. 1-4- La tragédie racinienne Dans la littérature le terme tragédie signifie toute pièce dans la quelle les conflits sont nécessairement insolubles. C’est aussi le spectacle d’un entraînement fatal au crime, à la ruine, à la mort ou à la folie. La définition religieuse de ce terme, c’est le spectacle sous le regard permanent de la divinité. Chez les grecs la tragédie était étroitement liée à la réligion et la fatalité s’abat sur un personnage et sa famille à la suite d’un crime qui a déplu aux Dieux dont l’homme ne saurait pas échapper à leur haine implacable. Au xviie siècle la tragédie exprime le conflit entre la pseudo-morale du monde et la nouvelle morale de l’homme tragique qui vit sous le regard de Dieu. La tragédie racinienne est empruntée à la mythe et à l’histoire ancienne et elle reflète la civilisation italienne, grecque et romaine qui est considérée comme le modèle pour les dramaturges français. La tragédie racinienne est aussi une réflexion d’une étude profonde de la littérature antique notamment le théâtre des anciens dramaturges comme Sophocle, Euripide et Eschyle. La tragédie racinienne nous illustre la formule antique de la tragédie où l’homme est accablé par le destin donc Racine présente des personnages faibles, misérables et sans pouvoir pour lutter contre des passions déchaînées qui causent leur perte. Racine dans ses tragédies respecte les règles du théâtre classique notamment celles des trois unités ‘de temps, de lieu et d’action’ pour cela toutes ses tragédies ont une unité intégrale et sont plus cohérentes. Racine suit une certaine technique dans ses tragédies quant au choix du sujet, aux actions qui sont simples, aux situations qui ne sont pas complexes ou au style tragique qui est adopté aux exigences du réalisme psychologique ce style est aussi simple, cette simplicité s’incarne dans les tournures qui sont présentées d’une façon poétique pathétique et attrayante. De plus les mots utilisés sont ceux les plus communs. Lucien Goldman(1970)* dit de Racine en confirmant ces deux points : ‘Racine est un écrivain qui tend à donner une cohérente intégrale à l’univers tragique ou divin’ Racine le créateur ne connaît jamais la répétition ses tragédies se caractérisent par la novation des sujets choisis qui sont divers et il n’ya pas de même continuité et il n’ya pas de progression d’une tragédie à l’autre, mais il ya un saut d’un univers à un autre, prenons comme exemples et successivement, Andromaque ‘tragédie des amours malheureux’. Phèdre ‘tragédie d’amour fatal’ Britannicus tragédie psychologique, Iphigénie ‘tragédie sans amour etc. Pour cela chacune de ces tragédies est considérée comme un système autonome’ Dans la tragédie racinienne comme dans la grecque le dieu qui est l’un des trois éléments qui constituent l’univers tragique est un Dieu caché ce Dieu aveugle l’homme, le laisse en proie au mal et il ne lui révèle que à la fin sa faute. En ce point on remarque dans le théâtre racinien * Lucien Goldman (1970) Racine.Arche Editeur-Paris . également la réflexion philosophique de Port-Royal, car chez les jansénistes le monde est radicalement mauvais et Dieu l’a abandonné. Pour terminer il faut dire que l’éclosion du théâtre racinien c’était grâce à une connaissance profonde de la tragédie et de la philosophie grecque qui ouvraient devant Racine le chemin du succès d’être l’un des plus grands auteurs de son époque ou bien d’une génération ne se répète jamais. On ajoute aussi que l’étude de la littérature antique et de la philosophie des jansénistes lui donne une grande expérience théâtrale en donnant un œuvre unique de son genre et de celui de ses confrères. C’est Lucien Goldman*(1970) qui dit : ‘Dans le sens strict de Racine c’est un écrivain qui ne s’est jamais répèté’. 1-5- Les caractéristiques du héros racinien Le héros racinien est en premier lieu héros tragique, un personnage faible, misérable, déchiré et sans pouvoir. Il est toujours dans une lutte désespérée contre une force supérieure qui broie et humilie sa volonté. Ce héros est victime de sa faiblesse ou de la cruauté de la position qu’il subit. Le héros racinien est celui qui se livre en une passion incompatible à contrôler car il représente un cas irrésistible, un problème sans solution pour cela il est prêt de sacrifier son devoir à sa passion ce héros est incapable de dominer cette passion et il est entièrement mèné par elle, cette passion est confrontée à des obstacles insurmontables ‘Andromaque, Phèdre, Bajazet’. D’un côté cette passion malheureuse qu’il subit est de sa volonté, elle n’est pas imposée et elle ne vient pas d’une circonstance extérieure. Pour cela ce héros pour ne pas souffrir, il doit arracher cette passion de son cœur sinon il va vivre dans l’enfer. Chez les grecs l’homme tragique est celui qui vit sous le regard d’un Dieu, il ne peut pas échapper à son pouvoir. Pour les jansénistes l’homme n’est pas totalement libre, sa liberté est délimitée, de plus cet homme est responsable de sa damnation, il est déterminé dés sa naissance, cet homme subit le regard de Dieu qui lui accorde ou refuse sa grâce. Puisque Racine est influencé par la philosophie grecque et il est l’élève des jansénistes et toute sa vie subit leur influence, alors ces deux pensées se reflètent clairement dans ses tragédies donc il présente des personnages qui portent ces caractéristiques. 1-6- Résumé de la pièce Phèdre “la pièce” est jouée pour la première fois en janvier (1677) à l’Hôtel de Bourgogne l’ancien théâtre à Paris. Dans la composition de cette pièce Racine reste trois mois. C’est une tragédie en cinq actes ‘en vers’ dans la quelle Racine raconte l’histoire d’une famille tragique. Thésée la chef de la famille est le roi d’Athènes, Phèdre la seconde épouse de Thésée, Hippolyte le fils de Thésée et le beau- fils de Phèdre et Oenone la nourrice de Phèdre. Thésée a disparu il ya six mois, son fils Hippolyte annonce à son gouverneur Théramène qu’il quitte le séjour de Trézène pour retrouver son père, puis il fuit Aricie la jeune fille qu’il aime en secret. En outre Thésée l’a condamnée au célibat, il la tient captive. Cependant il ya un bruit que Thésée est mort. Après qu’elle apprend la mort du roi, Phèdre avoue à sa nourrice la passion coupable qu’elle ressent pour son beau- fils. Oenone ramène sa maîtresse à la vie et à l’espoir et considère cette passion comme un crime. Hippolyte vient et annonce à Aricie son départ, de plus il lui rend sa liberté ainsi que le trône au quel elle peut prétendre et il finit par déclarer sa passion. Phèdre désireuse del’appuis d’Hippolyte pour son jeune fils successeur légitime de Thésée. Cependant elle avoue à Hippolyte la passion qu’elle ressent pour lui, le jeune homme reste pétrifie d’horreur, elle lui arrache son épée et tente de s’en frapper avant d’être entraînée à demieévanouie par sa nourrice. Athènes a choisi le fils de Phèdre comme roi mais il ya un bruit qui court que Thésée est vivnat. Désespérée Phèdre supplie sa nourrice d’essayer de fléchir Hippolyte puis elle prie Vénus d’inspirer son amour à Hippolyte. Thésée revient, Phèdre est rassurée par Oenone qui lui conseille d’accuser Hippolyte d’avoir voulu la séduire et l’épée conservé est une preuve contre lui que ce jeune homme a voulu violenter l’épouse de son père. Phèdre consent pour sauver son honneur à ce que Oenone calomnie Hippolyte. Oenone vient accuser Hippolyte auprés de Thésée celui-ci fou de rage, le maudit et le chasse en implorant Neptune de le venger. Hippolyte retrouve son père et lui déclare son désir de s’éloigner et il va chez Aricie, ils se préparent à fuir et à se marier secrètement. Aprés avoir vu Aricie, Thésée est troublé et commence à entrevoir la vérité, il est sorti inquiet chez Phèdre. Cependant Oenone s’est suicidée en se précipitant dans la mer. Théramène arrive et raconte à Thésée que Hippolyte est tué par un monstre. En ce moment Phèdre entre et innocente Hippolyte devant Thésée et confesse sa passion pour lui et elle s’empoisonne. Thésée rend les honneurs funèbres à son fils et adopte Aricie. 2- Les thèmes L’amour fatal, la jalousie, l’amour paternel, l’amour réciproque et la mort, ce sont les thèmes dont cette tragédie se compose. Le premier thème ‘l’amour fatal’ c’est le thème principal de la tragédie, pendant que les quatre derniers sont les thèmes secondaires. 2-1- Le thème principal: 2-1-1-L’amour fatal:Selon ses caractéristiques l’aamour fatal c’est celui qui conduit ses personnages, à la fatalité, à la déchéance, au malheur, à la folie ou à la mort.Au xiie siècle le terme désigne chez les auteurs un mouvement de l’âme en bien ou en mal , pour le plaisir ou pour la peine. L’amour fatal est le thème principal de la plupart des tragédies raciniennes, c’est un amour malheureux, Racine lui-même dit le dans l’introduction d’Andromaque: ‘il n’ya pas d’amour heureux’. Cet amour est né dès le début des pièces et il ne nâit aucun nouvel amour. Dés son apparence Phèdre procalme et justifie son amour pour son beau-fils, elle se manifeste déchirée, faible, sans pouvoir, accablée par une passion qui affaiblit son pouvoir du corps. Elle dit ‘je ne me soutiens plus, ma force m’abandonne. Mes yeux sont éblouis du jour que revoie, Et mes genoux tremblants se dérobent sous moi Hélas!’ (V.154-156) Phèdre aime mieux se laisser mourir que de déclarer cette passion à quelqu’un et elle dit : ‘je t’en ai dit assez. Epargne moi le reste je meurs pour ne point faire un aveu si funeste’ (V.225-226) Phèdre ne veut pas avouer la passion qui la mine car elle sait bien qu’elle est interdite. Mais quand elle est forcée de la découvrir à cause de la flamme de la passion qui brûle son cœur et qui est incontrôlable, de plus avec le désir amoureux, Phèdre avoue le douloureux secret qui la torture elle en parle avec confusion et elle dit : ‘de l’amour j’ai toutes les fureurs’ (V.259) Au début phédre ne peut pas avouer ni la passion douloureuse qui la mime ni le nom de l’amoureux parce qu’elle rédoute le scandale et elle dit à sa nourrice : ‘Quand tu sauras mon crime, et le sort qui m’accable je n’en mourrai pas moi, j’en mourrai plus coupable’(V.241-242). Mais avec la détermination de la nourrice d’arracher secret qui torture sa maîtresse, la confiance va peu à peu emmener Phèdre à découvrir le secret qu’elle cache en avouant sa passion coupable mais elle insiste encore de ne pas prononcer le nom de l’amoureux, cela se manifeste quand elle parle avec sa nourrice : ‘de l’amour j’ai toute les fureurs’ Oenone : ‘Pourquoi ? ’ Phèdre : ‘Tu vas ouïr le comble des horreurs. J’aime ….. Ace nom fatal je tremble je frisonne j’aime’ Oenone : ‘Qui?’ Phédre : tu connais le fils de l’Amazone-ce prince si longtemps par moi-même opprime’(V.259-264) De son côté Oenone blâme et incrimine sa maîtresses de ressentir cette passion interdite pour son beau-fils et lui con seille d’arracher cette passion de son cœur à cause de son honneur et de sa réputation elle lui dit : ‘Hippolyte ! Grands dieux. Juste ciel ! tout mon sang dans mes veines se glace O désespoir ! O crime ! O déplorable race !’ (V.825-826) elle lui dit aussi : ‘il faut d’un vain amour étoffer la pensée Madame. Rappelez votre vertu passée’ (V.264 -266) Phèdre justifie sa passion interdite pour son beau-fils quand elle voit que la passion est plutôt une punition des dieux qu’un mouvement de sa volonté et elle dit : ‘Ma passion est à la fois moi et quelque chose d’extérieur de moi’ Elle dit aussi : ‘Je reconnus Vénus et ses feux redoutables D’un sang qu’elle poursuit tourments inévitables’ .(V.277-278) Phèdre attribue cette passion coupable à la colère des dieux qui maudissaient auparavant sa famille.La colère de Vénus la déesse de l’amour s’acharne contre la famille de Phèdre parceque le soleil l’ancêtre de la famille avait révélé les amours coupable de Vénus et de Mars, donc la haine implacable de Vénus attache a toute la descendence du soleil dont Phèdre, sa mère Pasiphaé et la soeur Ariane. Phèdre évoque cette haine de Vénus envers sa famille l’amour monstrueux de sa mère et la passion de sa sœur, elle dit : ‘O haine de Vénus ! O fatale colère ! Dans quels égarements l’amour jeta ma mère’. (V.249-250). Vénus inspire à Pasiphaé une passion monstrueuse pour un taureau envoyé par Neptune au roi Minos (père de Phèdre ) .Pasiphaé s’unit à ce taureau et de cette union incesteux vient le monstre Minataure qui avait le corps d’un homme et la tête d’un taureau .Cest la chose qui évoque à cette femme la colère des dieux. D’ailleur sa soeur Ariane est abandonée par Thésée par lordre des dieux qui lui interdisait d’épouser cette jeune fille. Ariane ma sœur ! De quel amour blessée vous mourûtes au bord où vous fûtes laissée’.(V.253 -254) Phèdre souffre cette héridité fatal et elle exprime cela quand elle dit *1 :“je suis la soeur d’Ariane et la fille de Minos le démon de ma race a troublé mon répos”(1,1) Après que Phèdre aie eu le courage de déclarer l’amour qu’elle cache grâce à sa confidente, la déclaration de cet amour est cette fois faite à l’amoureux quand celui-ci exprime son désir d’aller chercher son père. Cependant Phèdre n’a pas de patience elle a perdu le contrôle de son cœur, elle avoue le secret qu’elle cache depuis longtemps elle lui dit : ‘Hé bien connais donc Phèdre et toute sa fureur j’aime. Ne pense pas qu’au moment que je t’aime innocent à mes yeux je m’approuve moi -même.’ (V.673-675). * Brereton, Geoffry(1951) Jean Racine“.A critical biography” – London. Et au fort de la passion Phèdre renversée aux pieds d’Hippolyte, lui exprime le sentiment amoureux pour lui et avec sa profonde déchéance le sollicite de l’aider de sortir de cet enfer en partageant l’amour, elle lui dit : ‘Hélas ! je ne t’ai pu parler que de toi-même venge-toi punis moi d’un odieux amour’ (V. 698-699) ( …..) ‘voilà mon coeur’. ‘c’est là que ta main doit frapper’ (V.704) Phèdre ne cesse pas d’aimer son beau- fils, elle essaie de toute façon de l’attirer elle lui dit : ‘Quand vous m’haïrez, je ne m’en plaindrais pas’ (V. 596) Mais après l’impossibilité d’attirer l’amoureux, Phèdre le supplie d’avoir pitié d’elle et de son fils qui a perdu son père et va perdre sa mère elle lui dit : ‘On dit qu’un prompt départ vous éloigne de nous seigneur. A vos douleurs je viens joindre mes larmes je vous viens pour un fils expliquer mes alarmes Mon fils n’a plus de père, et le jour n’est pas lion Qui de ma mort encor doit le rendre témoin. Déjà mille ennemis attaquent son enfance Vous seul pouvez contre embrasser sa défense’ (V.584 -590) Au début Hippolyte ne sait pas que cet amour est pour lui, il croit que sa belle-mère ne peut pas supporter l’absence de son époux, il essaie de la convaincre que son époux est probablement vivant et va revenir, il lui dit : ‘madame il n’est pas temps de vous troubler encore peut être votre époux voit encore le jour’(V.618-619) Mais Hippolyte se frappe quand il apprend que sa belle- mère l’aime, il ne croit ni ses yeux ni ses oreilles il lui dit : ‘dieux ! qu’est-ce que j’entends? Madame oubliez-vous Que Thésée est mon père, et qu’il est votre époux’ (V.633 - 664) Hippolyte n’a aucun sentiment d’amour pour sa belle-mère, il la traite comme toute les belles-mères, il lui dit : ‘Madame je n’ai pas des sentiments si bas’ (V. 295) Hippolyte ne peut pas partager la passion de sa bellemère car elle est coupable, de plus c’est une trahison envers son père, Hippolyte blâme sa belle-mère et lui conseille à cause de la honte d’arracher cette pensée de sa tête : ‘Madame pardonnez, j’avoue en rougissant Que j’accusais à tort un discours innocent Ma honte ne peut plus soutenir votre vue’ (V. 667-669) Après Phèdre échoue à fléchir son beau-fils, car celuici l’a dédaignée, elle et sa passion interdite qui la pousse vers lui. Cependant Phèdre est blessée non seulement dans son amour mais aussi dans son orgueil, alors elle n’a d’autre chose à faire que haïr celui qui l’a méprisée. Donc cet amour se transforme en haine et l’amoureux sensible, innocent devient maintenant un monstre. Phèdre dit : ‘je le vois comme un monstre effroyable à mes yeux’ (V. 884) Phèdre avoue que son amour pour son beau-fils est un crime, elle redoute le scandale pour son époux, pour ses enfants et pour elle-même et elle exprime sa repture : ‘L’œil humide de pleurs, par l’ingrat rebutés penses-tu que sensible à l’honneur de Thésée’(V.844- 845) elle dit aussi : ‘je ne crains que le nom que je laisse après moi pour mes tristes enfants affreux héritage !’(V.860 -861). Phèdre ne sent que redouter du scandale pour sa famille : ‘le ciel tout l’univers est plein des mes aieux où me cacher ? fuyons dans la nuit infernale mais que dis-je ? mon père y tient l’urne fatale’ (V. 1276-1278) Cet amour fait face à deux obstacles, le premier est extérieur et s’incarne dans le personnage de Thésée l’époux de l’amoureuse, de plus au retour de Thésée Phèdre est en danger parce que son beau-fils va révéler à son père le crime de son épouse, Phèdre dit : ‘ juste ciel ! Qu’ai-je fais aujourd’hui ? mon époux va paraître, et son fils avec lui je verrai le témoin de ma flemme adultère observer de quel front j’ose aborder son père’(V.838-842) Phèdre vient exprimer sa douleur ,sa déchéance et sa peur car elle sent que toutes les choses autour d’elle sont des temoins contre elle et vont l’incriminer elle dit :’il me semble que ces murs que ces voùtes Vont prendre la parole ,et prèts à m’accuser Attendent mon époux pour le désabuser’(v.854-856) Phédre maintenant est perplexe, elle cherche de toute façon une solution au problème, un remède à la souffrance, un abri àfin de sortir de cet enfer, la seule solution est d’avouer le crime, elle est prête d’avouer à son époux la passion criminelle pour son beau-fils elle dit à sa nourrice : ‘mon époux est vivant,Oenone c’est assez j’ai fait l’indigne aveu d’un amour qui l’outrage il vit-je ne veux pas en savoir davantage’. (V. 832-834) Mais encouragée par sa nourrice Phèdre a changé l’idée et pour sauver son honneur elle doit accuser son beau-fils devant son père avant que ce dernier l’incrimine devant son époux, et avec le mauvais conseil proposé par la nourrice que le jeune homme veut violer sa belle-mère et son épée conservée est une preuve contre lui, alors Phèdre accepte la fausse accusation,sa nourrice lui dit : ‘pourquoi donc lui céder une victoire entière vous le craignez- osez l’accuser la première’(V. 885-886) (….) son épée en vos mains heureusement laissée’ (V. 889) Mais parce que Phèdre aime son beau-fils et elle sait bien que celui-ci est innocent, elle laisse la nourrice faire l’accusation elle lui dit : ‘fais ce que tu voudras, m’abandonne à toi Dans le trouble où je suis-je ne fais rien pour moi’(V.911912) Ainsi l’amour coupable prend une autre forme quand il se transforme en une accusation et l’amoureuse grâce à de mauvais conseils devient une femme criminelle. 2-2-Les thèmes secondaires: 2-2-1-La jalousie: Quand Phèdre est certaine que Hippolyte ne partage pas son amour, parce qu’il aime une autre fille. Cependant elle brûle de jalousie et immédiatement exprime ce sentiment, elle dit à sa nourrice : ‘Oenone qui l’eût cru ? j’avais une rivale’ (V. 1218) Phèdre ne peut pas voir les deux amants ‘Hippolyte et Aricie’ dans le bonheur, son cœur est déchiré de jalousie elle exprime sa douleur et sa souffrance elle dit : ‘Ah douleur non encore éprouvée ! A quel nouveau tourment je me suis réservée’ (V.1225-1226) elle dit aussi : ‘ils s’aiment par quel charme ont-ils trompé mes yeux’(V. 1231) ‘ Hélas ils se voyaient avec pleine licence’ (V. 1237) Phèdre ne peut pas supporter cette situation et à cause de cette forte jalousie elle exprime sa haine pour les deux amants. Hippolyte l’amoureux sensible et innocent devient maintenant un monstre et un ennemi, elle dit : ‘Hippolyte aime, et je n’en puis douter. Ce farouche ennemi qu’on ne pouvait dompter Qu’ offensait le respect, qu’ importun ait la plainte Ce tigre, que jamais je n’abordai sans crainte Soumis, apprivoisé reconnaît un vainqueur. Aricie a trouvé le chemin de son cœur.’ (V.1219-1224) Phèdre vient d’exprimer les sentiments d’humiliation et de frustration, elle sent qu’elle est méprisée de tout le monde, elle dit : ‘Et moi triste, rebut de la nature entière’ (V.1241) Phèdre ne peut pas vivre dans la lucidité elle pense à se venger de sa rivale en réveillant la colère de Thésée qui n’accepte pas cette fille pour son fils elle dit : ‘il faut perdre Aricie il faut de mon époux (…) moi jalouse ! Et Thésée est celui que j’implore’ (V. 1265) 2-2-2-L’amour paternel: Comme Thésée entend Oenone et sa fausse accusation contre Hippolyte. Il la soupçonne et l’interroge pour la deuxième fois pour être assuré que Phèdre en accusant Hippolyte est-elle coupable ou innocente ? Mais à cause de cette ruse bien construite supportée par l’évidence ‘l’épée’ Thésée condamne son fils sans vouloir l’entendre et il le chasse à cause de l’amour criminel dont il trahit son père et il lui dit : ‘perfide oses-tu bien te montrer devant moi ? monstre qu’a trop longtemps épargne le tonnerre Reste impur des brigands dont j’ai purgé la terre Après que le transport d’un amour plein d’horreur Jusqu’au lit de ton père a porté sa fureur.’(V.1045-1049) Thésée est maintenant déchiré entre la doute, la tendresse paternelle et la pitié. Il est en conflit interne il devient comme fou, il dit : ‘mais moi-même malgré ma sévère rigueur Quelle plaintive voix crie au fond de mon cœur? Une pitié secrète et m’afflige, et m’étonne’(V.1455 -1457) De son côté Hippolyte ne trouve aucun mot pour se défendre car son épée est une preuve contre lui, de plus par respect pour son père, Hippolyte refuse de l’éclairer sur les fausses accusations et la passion coupable pour lui , il ne veut pas lui révéler le crime de son épouse pour ne pas le blesser et lui apporter le malheur. Hippolyte ne veut pas révéler la trahison de sa belle-mère à son époux il préfère être accusé que d’être la cause de la souffrance et du déchirement de son père. Mais le silence de ce fils devant son père le place dans la même situation de soupçon que sa belle-mère, il lui dit : ‘Quel est l’étrange accueil qu’on fait à votre père mon fils ?’ (V.927) Mais Hippolyte lui répond : ‘Phèdre peut seule expliquer ce mystère’. (V.922) Hippolyte qui de toute façon est inculpé devient un criminel alors ce fils innocent qui est une victime de fausse inculpation, ne peut pas apparaître devant un père cruel et une belle-mère criminelle, alors il décide de s’enfuir et de quitter les lieux où habitent ceux qui l’ont incriminé et inculpé, il dit à son père : ‘Disparaisse des lieux que votre épouse habite’ (V. 926) Endepis de sa colère,et de sa fureur, Thésée ne peut pas punir son fils à cause de l’amour paternel que ce père adopte pour ce fils pour cela le malheureux père supplie Neptune de le venger, il dit ‘seul’ : ‘Neptune par le fleuve aux dieux même terrible m’adonné sa parole, et va l’exécuter. Un dieu vengeur te suit, tu ne peux l’éviter’(V.1158 -1160) Mais après que Phèdre vient d’avouer son crime et innocenter Hippolyte devant Thésée : ‘non Thésée il faut rompre un injuste silence il faut à votre fils rendre son innocence. il n’était point coupable’ (V.1617-1619) Cependant Thésée est écrasé de douleur car par une calomnie il a accusé son fils bien aimé il dit : ‘Ah père infortuné ! Et c’est sur votre foi que je l’ai condamné cruelle pensez-vous être assez excusée’.(V.1620 -1622) Thésée avec des larmes vient d’exprimer son regret, sa douleur et son désespoir après avoir appris la mort de son fils innocent et la fin terrible de ce jeune homme par le monstre, il dit en versant des larmes : ‘Mon fils n’ est plus ? Hé quoi ! quand je lui tends les bras les dieux impatients ont hâté son trépas ? Quel coup me l’a ravi ? Quelle foudre soudaine ?’ (V.1495-1497) Maintenant Thésée est certain que son fils est innocent et il est victime d’une fausse calomnie et quand il voit la punition sévère des dieux, il exprime encore son regret : ‘O mon fils ! cher espoir que je me suis ravi in exorables dieux, qui m’avez trop servi A quels mortels regrets ma vie est réservée’(V.1571- 1573) Au fait le malheureux père quand il supplie les dieux de le venger c’était en un moment de colère, il ne croit pas que Neptune va se venger de son fils de cette façon. 2-2-3-L’amour réciproque: C’est l’amour partagé entre Hippolyte et Aricie. La déclaration de cet amour c’était quand le premier fuit l’amante et lui exprime sa décision d’aller chercher son père et cependant lui avoue la passion qui la pousse vers elle et il lui dit : ‘madame il faut pour suivre-il faut vous informer d’un secret, que mon cœur ne peut plus renfermer’ (V.527-528) ( ….) ‘Dans le fond des forêts votre image me suit la lumière du jour, les ombres de la nuit’ (V.543-544) Hippolyte trouve dans l’absence de son père qui n’accepte pas cette jeune fille, une bonne circonstance pour déclarer l’amour qu’il cache depuis longtemps pour cette fille. Ensuite pour s’enfuir de sa belle- mère et de sa passion coupable, Hippolyte presse Aricie de lui révéler ses sentiments pour lui. De son côté Aricie lui avoue son amour et elle est prête de sacrifier toutes choses pour suivre son amant elle lui dit : ‘j’accepte tous les dons que vous me voulez faire mais cet empire enfin si grand, si glorieux n’est pas de vos présents le plus cher à mes yeux’ (V.574-576) D’un coté Hippolyte manifeste son tourment par la passion et il est prêt de sacrifier l’amour à la noble jeune fille, il lui dit : ‘je me suis engagé trop avant’ (V. 525) (….) vous voyez devant vous un prince déplorable. D’un téméraire orgueil exemple mémorable’ (V.528-529) Cet amour envisage un obstacle extérieur car le père de l’amant refuse la jeune fille pour parceque cette jeune fille appartient à une famille ennemie de celle de son amant. Au retour de son père Hippolyte a peur, son cœur se glace d’effroi, qu’est-ce qu’il va faire quand son père apprendra les amours dans sa famille, la passion coupable de son épouse et l’amour interdit de son fils il dit : ‘Dieux ! que dira le roi ? Quel funeste poison l’amour a répandu sur toute sa maison moi- même plein d’un feu que sa haine réprouve Quel il m’avu jadis,et quel il me retrouve !’ (V.991-994) Cependant Hippolyte déclare à son père son amour pour Aricie malgré que ce dernier exprime son refus : ‘Tu l’aimes ? Ciel mais non l’artifice est grossier tu te feins criminel pour te justifier’ (V.1227-1228) La déclaration de cet amour au père de cette façon axcélerée parceque le fils redoute l’accusation de violence que sa belle-mère va réciter à son père, de plus pour rassurer son père qu’il n’a aucun sentiment amoureux pour cette jeune femme. Hippolyte est déchiré entre deux choix, le désir amoureux ou l’obéissance à son père mais en fin il a sacrifié à noblesse son honneur à son amour et il se détermine à déclarer son amour pour Aricie si son père accepte ou n’accepte pas. Il s’adresse à son père : ‘je confesse à vos pieds ma véritable offense j’aime, j’aime, il est vrai malgré votre défense Aricie à ses lois tient mes vœux asservis’ (V.1121-1123) 2-2-4-La mort: La mort est en général la fin de la plupart des tragédies classiques, elle est admirable notamment le suicide qui a une place d’honneur dans le théâtre des anciens ‘les Grecs et les Romains. Puisque Racine est influencé par ce théâtre il a choisi la mort comme fin tragique de trois des personnages de cette tragédie ‘Hippolyte, Phèdre et Oenone’. Au retour de son époux Phèdre est en danger, elle tremble d’effroi car elle est coupable elle pense à trouver une solution à son crime, un remède à ce mal , une fin à cette déchéance donc elle n’a qu’une sortie pour mettre fin à cette souffrance éternelle.C’est la mort. Elle dit : ‘la mort est le dieu que j’osais implorer j’attendais le moment où j’allais expirer’(V.1243-1244) elle vient faire ses adieux à soleil : ‘Soleil, je te viens voir pour la dernière fois’(V.172) Phèdre se sent regardée par sa famille divine ses aïeux, ses ancêtres et par son père elle sent qu’elle ne peut pas échapper à leur colère et à leur jugement elle dit : ‘le ciel tout l’univers est plein de mes aïeux où me cacher ? fuyons dans la nuit infernale mais que dis-je ? Mon père y tient l’urne fatale’ (V.1276-1278) Phèdre sent ainsi que c’est impossible d’échapper à la punition des dieux qui ont suivi auparavant sa famille, elle les implore en leur demandant le pardon : ‘pardon un dieu cruel a perdu ta famille Reconnais sa vengeance aux fureurs de ta fille’ (V.1289-1290) Phèdre avoue son crime mais cet aveu de culpabilité n’est pas une délivrance c’est une torture : ‘Hélas ! Du crime affreux dont la honte me suit jamais mon cœur n’a recueilli le fruit’(V.1291-1292) Elle est déseperée que ce crime n’est pas pardoné, elle se livre au tourement et elle s’est enfermée en elle : ‘jusqu’au dernier soupir de malheur poursuivi je rends dans les tourments une pénible vie’(V.1293- 1294) Phèdre a choisi la mort car elle ne peut vivre ni dans un monde qui ne la comprend pas en adoptant cette passion coupable ni à la dépendance d’un dieu qui ne l’aide pas dans son malheur, ni à sa déchéance parce qu’elle vit en lutte entre l’amour et la vertu, le bien et le mal, le monde et le dieu ,alors la seule délivrance est de quitter ce monde. A cause de sa race, de sa noblesse et de son honneur, Phèdre a choisi la mort ou bien le suicide. Ce suicide justifie que Phèdre est toute entière coupable. Phèdre qui vit en lutte intérieure dés qu’elle suit les conseils criminels d’Oenone contre Hippolyte l’innocent, maintenant sent qu’elle est coupable en acceptant la calomnie de cette nourrice et elle sent aussi que ces conseils l’ont conduite au malheur où elle vit. Alors elle maudit Oenone et ses conseils et elle la chasse quand elle lui dit : ‘Qu’entends-je ? quels conseils ose-t-on me donner ? Ainsi donc jusqu’au bout tu veux m’empoisonner, malheureuse ? voilà comme tu m’as perdue’(V.1307- 1309) (….) ‘Tes prières m’ont fait oublier mon devoir. J’évitais Hippolyte, et tu me l’as fait voir’ (V. 1311-1312) Cependant Oenone sent son crime et elle sent aussi qu’elle est rejetée par sa maîtresse bien aimée et puisque cette dernière va avouer devant son époux l’amour coupable pour son beau-fils et va révéler le crime de la nourrice, Oenone a peur et elle exprime son regret de ce qu’elle a fait pour sauver l’honneur de sa maîtresse. Alors elle accepte le prix de son service et de sa tendresse pour cette dame. Oenone en fin décide de quitter le monde quand elle choisit le suicide. Mais avant de se suicider en se précipitant dans la mer, elle échappe aux dieux, elle avoue son crime et elle accepte leur punition. Elle dit : ‘Ah dieux ! pour la servir j’ai tout quitté Et j’en reçois ce prix ? je l’ai bien mérité’(V.1327-1328) Hippolyte préfère s’enfuir de son père plutôt que de l’éclairer sur le crime de son épouse et de sa nourrice cette fuite assure le doute chez Thésée que ce fils est coupable selon les calomnies contre lui. Cependant la colère paternelle s’abbat sur Hippolyte et lui apporte la colère des dieux qui vengent le père malheureux en envoyant un monstre marin qui cause la mort de ce fils désobéissant. Mais quand il est certain que son fils est innocent et avant qu’il connaisse sa mort par le monstre, Thésée supplie les dieux de suspendre le châtiment contre Hippolyte. ‘Ne précipite point tes funestes bien faits, Neptune, j’aime mieux n’être pas exaucé’(V.14831484) Mais après connaître la fin tragique de son fils, Thésée vient exprimer sa douleur et maudit Phèdre de ce qu’elle fait contre cet innocent, il lui dit : ‘Hé bien vous triomphez, et mon fils sans vie Ah que j’ai lieu de craindre ! Et qu’un cruel soupçon l’excusant dans mon cœur, m’alarme avec raison ! Mais Madame, il est mort, prenez votre victime. Jouissez de sa perte injuste, ou légitime. Je consens que mes yeux soient toujours abusés, Je le crois criminel, puisque vous l’accusez.’ (V.1594-1600) La mort d’Hippolyte par le monstre nous montre l’influence du mythe de la tragédie grecque dans le théâtre racinien et la fin tragique d’Hippolyte par ce monstre représente celle du héros dans les légendes que si le héros est mort sa fin doit être d’une façon courageuse cela se manifeste quand Hippolyte entend les mugissements épouvantables du monstre qui font trembler le rivage et quand les chevaliers qui accompagnement Hippolyte, s’achapent de ce monstre sauf Hippolyte qui envisage le monstre et le tue. Mais avant de tomber mourant par terre le monstre a jeté des flammes par sa gueule et a brûlé les chevaux. Hippolyte est tombé aux pieds des chevaux qui l’ont traîné sur les rochers. Théramène qui vient raconter à Thésée la mort de son fils, admire le courage d’Hippolyte, il dit : ‘Hippolyte lui seul digne fils d’un héros, Arrête ses coursiers, saisit ses javelots, Pousse au monstre, et d’un dard lancé d’une main sûre IL lui fait dans le flanc une large blessure De rage et de douleur le monstre bon dissent Vient aux pieds des chevaux tomber en mugissant, Se roule, et leur présente une gueule en flammée Qui les couvre de feu, de sang et de fumée’ (V. 1527-1534) 3- Les personnages Phèdre la pièce comporte de nombreux personnages mais les personnages qui jouent un rôle fondamental dans la pièce sont : Phèdre, Hippolyte, Thésée, Oenone et Aricie. Les trois premiers personnages qui représentent la famille tragique, ce sont les personnages principaux et les deux derniers personnages ce sont les personnages secondaires. 3-1-Les personnages principaux: 3-1-1-Phèdre:C’est le personnage central et l’héroïne de la tragédie qui porte son nom. Phèdre la jeune femme appartient à une famille illustre, son père est l’un des juges qui siègent aux Enfers .Sa mèreest Pasiphaé estla fille de (Hélios)le soleil qui appartient à la race devine.Phèdre est la fille du roi de Crète (Minos), elle est la seconde épouse de Thésée roi d’Athènes. C’est la reine, l’amoureuse, la victime et la femme fatale. Cette jeune femme se livre à une passion adultère illégitime et irrespirable pour son beau-fils. Cette amoureuse ne peut pas maîtriser son cœur ni son corps, alors elle tente par tous les moyens à satisfaire son désir amoureux,elle avoue premierement ce secret à sa confidente dans l’espoir de lui faire comprendre cette passion, de plus elle lui exprime sa décision de quitter le monde car elle est seule dans l’enfer parceque celui dont elle ressent la passion ,ne la partage pas avec elle. Mais Phédre n’a pas la patience d’attendre que son amoureux change sa décision elle essaie de le séduire mais quand elle échoue, elle le menace de l’accuser àfin d’affaiblir sa volonté et de le presser de partager son amour. Dés la déclaration de cette passion la guerre commence, l’amoureuse utilise tous ses armements pour chasser et capturer le rebelle. Celui-ci de son côté fait des efforts pour éviter cette amoureuse et sa passion interdite.Il s’enfuit toujours d’elle ,alors c’est une guerre d’un côté car l’amoureux ne peut pas faire face à son ennemie. Avec la détermination et la révolte d’Hippolyte, Phèdre est désespérée et vient exprimer sa révolte contre un monde où elle ne peut pas réaliser ce qu’elle veut. Phèdre s’enfuit vers la mort quand elle est certaine que c’est impossible d’échapper de la colère des dieux pour cela elle fait face au danger quand elle revient prendre congé du soleil qui symbolise la vie elle lui dit : ‘Soleil je viens te voir pour la dernière fois’ (V.172) De toute façon on peut dire que Phèdre meurt victime de la colère divine non seulement en subissant la passion coupable, mais également le conseil criminel qu’elle suit. On peut dire aussi que Phèdre est une femme fatale car elle apporte la fatalité à elle-même et aux personnages qui lui sont proches ‘son beau-fils, son époux et sa nourrice’. 3-1-2-Hippolyte:c’est le fils de Thésée, il est jeune, sympathique, beau et attrayant, Il est le deuxième personnage principal de la pièce. Après la mort de sa mère il est élevé chez le sage Pithée grand-père maternel de Thésée. Phèdre l’a rencontré à Athènes aux sacrés mystères aux premiers jours de son mariage avec Thésée et immédiatement elle est tombée amoureuse de lui car il était très jeune et si beau. Ce prince innocent devient un personnage tragique à cause d’une passion coupable ressentie pour lui par sa belle-mère. Il est aussi victime d’une fausse accusation portée contre lui par cette femme. Dans la tragédie d’Euripide il est le héros non Phèdre. Hippolyte est victime d’un amour envoyé par Vénus quand il aime la jeune fille que son père n’accepte pas. De plus ce jeune homme est pouruivi par la déesse parcequ’il la méprise quand il l’oublie et il ne l’adore pas, cela se manifeste quand il dit à son amante Aricie : ‘je ne me souviens plus des leçons de Neptune’ (V.550) Donc le châtiment qu’il reçoit et la fatalité qu’il subit viennent de la colère des dieux quand il désobéit à son père. Ce jeune homme représente la pureté, l’innocence et la sensibilité car il ne veut pas apporter le malheur à son père en lui révélant le crime de son épouse et il ne veut pas se défendre lui-même endepis de son innocence. Hippolyte est un personnage faible car il sacrifie son honneur à son amour quand il décide d’épouser la princesse captive. 3-1-3-Thésée:Thésée fils d’Egée est le roi d’Athènes, Il est le troisième personnage principal de la tragédie, c’est le chef de la famille royale qui comprend :Hippolyte son fils, Phèdre la seconde épouse et ses deux fils Acamas et Démophon. Thésée représente l’obstacle extérieur contre l’amour adopté dans sa famille, la passion coupable de son épouse pour son beau-fils et l’amour réciproque de son fils pour la jeune fille Aricie ‘la fille de ses ennemis’. Par l’absence ou bien le bruit de la mort de cet homme le palais s’est renversé et tout ce qui est sous son pouvoir devient maintenant libre et il peut faire tout ce qu’il veut sans aucune protection et sans aucune pudeur. Phèdre déclare sa passion adultère pour Hippolyte celui-ci déclare son amour pour la jeune fille ennemie. Mais au retour de cet homme il se heurte à ce qui se passe dans sa famille, la trahison de son épouse en ressentant la passion interdite et la désobéissance de son fils en suivant l’amour refusé de la part de son père. Ce père malheureux trouve que c’est impossible de contrôler la situation, alors il se livre au malheur notamment quand il entend l’accusation de sa femme contre le fils bien aimé, il brûle de colère et à cause de sa foi dans les dieux il s’abrite dernièrement en demandant leur vengeance contre le coupable, la chose qui aggrave son malheur car les dieux prennent la vengeance quand ils font mourir le fils et laissent avouer son crime à l’épouse. Le malheur de ce père est non seulement parce qu’il découvert le trahison dans sa famille mais c’est la colère des dieux à cause d’un crime qu’il a fait quand il est prisonnier chez un roi pendant son voyage. 3-2-Les personnages secondaires:3-2-1-Oenone: C’est un personnage secondaire elle est esclave, elle n’a pas la même importance que les autres personnages. C’est un personnage passif qui constitue le monde de la tragédie, elle se suicide en se précipitant dans la mer, son suicide n’est pas noble mais il assure sa fatalité. Oenone représente l’instrument du destin envoyé par les dieux pour créer chez Phèdre la pensée mauvaise. Mais Racine voit que ce personnage ne représente pas la face noire de Phèdre car à son avis Phèdre est innocente et n’est pas méchante. Dés le début de la pièce Oenone joue le rôle de la conseillère elle conseille Phèdre à remplacer le roi après le bruit de sa mort, elle lui dit : ‘ votre fortune change et prend une autre face le roi n’est plus, madame, il faut prendre sa place’(V.341-342) Au début Oenone était une bonne conseillère quand elle incrimine Phédre de suivre une passion coupable pour son beau-fils. Mais elle se transforme soudain en une mauvaise conseillère elle lui propose la fausse accusation contre le jeune homme car elle ne peut pas voir sa maîtresse blessée et humiliée de plus pour sauver la vie et l’honneur de sa maîtresse qui est en danger et elle souffre le résultat qu’elle va obtenir de la passion coupable car son époux est vivant. Oenone se suicide quand elle a peur que Phèdre va l’incrimine devant le roi quand elle va lui avouer son crime. A notre avis c’est le mauvais conseil qu’elle propose à sa maîtresse qui la conduit à la fatalité et c’est d’un autre côté à cause de son attachement passionné pour sa maîtresse puisque cette dernière est une femme fatale. 3-2-2-Aricie:C’est l’un des personnages secondaires de la pièce. Racine l’a inventé pour allumer la jalousie chez Phèdre, de plus pour créer un obstacle devant la passion que Phédre a pour Hippolyte. Aricie est une jeune fille superbe et charmante, c’est la princesse de la famille royale d’Athènes, elle est la fille et la sœur des ennemis mortels de Thésée pour cela il ne l’accepte pas pour son fils Hippolyte. Dans la tragédie d’Euripide, Hippolyte a épousé cette fille et l’a emmenée en Italie. Racine lui même dit que ce personnage n’est pas de son invention et il dit que : ‘j’ai lu dans quelques auteurs que Hippolyte avait épousé et emmené en Italie une jeune Athénienne de grande naissance qui s’appelait Aricie et qui avait donné son nom à une petite ville en Italie’.Au début Aricie est hésitante à avouer son amour à Hippolyte mais elle l'avoue à sa nourrice Ismène car elle sait l’hostilité entre sa famille et celle de la famille de son amant. Mais quand Hippolyte la presse de lui avouer l’amour et l’a vaincue pour le partager avec lui. De son côté Aricie lui avoue l’amour qu’elle a pour lui en profitant du bruit de la mort de Thésée qui représente un obstacle devant cet amour. Maintenant la jeune fille est libre et elle n’a aucune hésitation à déclarer son amour à son amant car celui-ci va être le roi en remplaçant son père, et cette jeune fille de la princesse captive, humiliée et méprisée va être la reine d’Athènes. Mais ce rêve n’est pas accompli car le roi retourne. Mais la jeune fille ne désespérait pas, elle conseille à son amant de révéler à son père la trahison et le crime de son épouse car c’est une bonne circonstance de se débarrasser de sa rivale ‘Phèdre’ de plus elle croit que par cette étape ce père l’accepte pour son fils puisque ce dernier est innocent et bien aimé. Mais devant la détermination du fils qui préfère la fuite, la jeune fille accepte l’idée et encourage l’amant. On peut dire que Thésée accepte cette fille en l’adoptant en fin après la mort de son fils car il sent que celui-ci est innocent et victime de la passion coupable adoptée pour lui par sa belle-mère,et de la fausse accusation faite par sa nourrice contre lui. Tableau généalogique Conclusion Phèdre l’amoureuse adultère ne peut pas garder le secret qui la torture donc elle trouve au faux bruit de la mort de son époux une bonne circonstance à avouer sa passion pour son beau-fils. Cette déclaration n’était pas directement à la personne aimée elle était graduellement car selon les règles de la société à cette époque-là, la femme ne doit pas avouer son amour pour l’homme aimé, la femme doit avoir la pudeur mais si elle est obligée, l’aveu doit être premièrement faite à une confidente puis à son amant mais avec pudeur pourcela l’aveu de Phèdre de la passion qui la possède était premièrement à sa nourrice Oenone puis à Hippolyte. Aricie avoue son amour pour Hippolyte à sa confidente Ismène. -Phèdre exprime son désir de quitter le monde quand sa passion est refusée de toute la société et puis de la personne aimée. Ainsi Phèdre est seule dans l’enfer de la passion incontrôlable sans aucun secours ni secours humain car elle est incriminée de tout le monde en suivant cette passion interdite ni secours divin car le dieu est caché et absent, de plus elle subit une malédiction des dieux. -Mais cette passion n’est pas imposée à Phèdre par un pouvoir extérieur, elle est de sa volonté car c’est ellemême qui a choisi ce chemin interdit. -Cette passion de toute façon est fatale car elle conduit tous les personnages à la fatalité, au suicide ‘Phèdre et Oenone’, à la mort ‘Hippolyte’ et au désespoir ‘Thésée’. -A notre avis Phèdre a les raisons en adoptant cette passion refusée pour son beau-fils car par le faux bruit de la mort de son époux elle est maintenant entièrement libre et puisque elle est veuve, jeune et elle a encore un cœur qui la pousse à l’amour, de plus pour une raison politique car par la mort de son père, Hippolyte va être le roi après et Phèdre pour sauver sa situation sociale comme reine et parceque son fils est encore enfant, de plus elle ne veut pas une rivale, ainsi elle pense à aimer Hippolyte. -Le suicide justifie que Phèdre est coupable non seulement par sa passion criminelle mais aussi par la fausse accusation contre son beau-fils. -Mais à notre avis Phèdre n’est ni tout à fait coupable ni tout à fait innocente car elle avoue son crime et elle fait des efforts pour surmonter le problème et enfin elle a choisi sa punition volontairement. -Dans la tragédie grecque rien n’arrive sans le vouloir des dieux et l’homme participe à ce qui arrive donc la fatalité qu’il subit est à cause de la colère des dieux parce que cet homme fait quelque chose que le dieu n’accepte pas.Pour cela les trois personnages tragiques ‘Phèdre, Oenone et Hippolyte’ ont reçu la punition des dieux car ils ont fait quelque chose refusée de la part des dieux, la chose qui leur apporte la colère divine et qui cause leur perte. -Chez les grecs le mode de suicide choisie est le poison parce qu’il est noble et sacrifie. De plus le lent progrès du poison permet au suicidé qui est en agonie à avouer son crime avant la mort, c’est pour purifier son âme et demander le pardon de dieu ‘Phèdre’. -Pour conclure on peut dire que Phèdre ‘la pièce’ est non seulement la tragédie de l’amour malheureux mais c’est une tragédie religieuse parce que les personnages y sont victimes de la divinité. -C’est aussi la tragédie où Racine reflète sa profonde connaissance du théâtre des Anciens, de la philosophie grecque, son influence de la doctrine jansénisme et puis son expérience de ces dernières années de compromis entre les jansénistes et le pouvoir, c’est aussi une réflexion du sentiment de mal àlaise quand Racine reste loin de PortRoyal à cause de la brouille avec les jansénistes. Bibliographie (1) ADAM, Antoine (1962) Historie de la littérature française au xviie siècle Editions Mondiales–Paris. (2)BRERETON, Geoffry(1951) Jean Racine“critical biography” Manchester University Press-London. (3) BOMPINI , Laffont (1994) Le nouveau dictionairre des oeuvres Editions Robert Laffont –Paris. (4) BRUNET, Hélène – Marie (1994) Racine ‘texte intégral’ Andromaque Bordas – Paris. (5)DE BEAU MARCHAIS ,J.P,et al (1988) Anthologie des littératures de langue française Edition Bordas –Paris. (6) DE BEAU MARCHAIS ,J,P,et al (2001) Dictionaire des écrivains de langue française Edition Larousse –Paris. (7) GOLDMAN, Lucien (1970) Racine Arche Editeur – Paris. (8) KNIGHT, R. C (1962) Racine ‘Phèdre’ Manchester University Presse –London. (9) MAULNIER, Thierry (1947) Racine Edition Gallimard–Paris. (10) PICARD, Raymond (1970) Genie de la littérature française (1600–1800) Hachette – Paris. (11) PAUZIN ,Claude (1994) Racine :“Phèdre et la tragédie classique” Nathan –Paris. (12) PUZIN, Claude (1996) Phèdre Nathan – Paris. (13) VINAREE, Eugene ( 1963) Racine et la poésie tragique Libraire Nazet – Paris. (14)Site internet : WWW. Voilà.com. Phèdre de Racine Table des matières Chapitre I : Dédicace Remerciement Abstract Introduction i ii iii iv Préliminaire : -La vie de Racine -L’œuvre de Racine -Le théâtre au xviie siècle -La tragédie racinienne -Les caractéristiques du héros racinien - Résumé de la pièce 1 4 7 12 16 18 Chapitre II : Les thèmes : Le thème principal :-L’amour fatal Les thèmes secondaires :-La jalousie -L’amour paternel -L’amour réciproque -La mort Chapitre III : 21 34 36 41 45 les personnages : Les personnages principaux :- Phèdre -Hippolyte - Thésée 53 55 57 Les personnages secondaires :- Oenone - Aricie - Tableau généalogique -Conclusion - Bibliographie 59 61 64 65 69