Les Italiens améliorent la valeur nutritive de la

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Les Italiens améliorent la valeur nutritive de la tomate - Du champ à la table
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Actualités de la recherche scientifique en alimentation, nutrition et agriculture
Les Italiens améliorent la valeur nutritive de la
tomate
Publié le 22 septembre 2011, par Viviane Haguenauer
Les conditions de culture de la tomate peuvent affecter de façon positive sa valeur nutritive. Des
chercheurs italiens ont montré que l’association symbiotique entre un champignon et les racines du pied
de tomate améliorait la teneur en nutriment minéral du fruit.
De nombreuses études épidémiologiques ont montré que la consommation de fruits et légumes jouait
un rôle dans la prévention des maladies chroniques et diminuait la mortalité par cancer et maladies
cardiovasculaires.
La tomate constitue un bon réservoir
d’antioxydants , comme le lycopène,
l’acide ascorbique, la vitamine E, les
caroténoïdes , les flavonoïdes et les
composés phénoliques. Dans ce
contexte, ce fruit adopte le statut
d’aliment fonctionnel.
Tomates
Crédit photo : angelanoel [http://www.flickr.com/search/?q=tomato&
l=cc&ct=0&mt=all&adv=1#page=7]. Certains droits réservés : licence
Creative Commons [http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/2.0
/deed.fr]
L’effet protecteur des aliments d’origine
végétale est attribué aux métabolites
secondaires tels que les composés
phytochimiques incluant les
composés polyphénoliques . Ces
polyphénols sont généralement
considérés comme bénéfiques et
peuvent jouer un rôle protecteur contre
les cancers et empêcher la formation et
le dépôt de plaques d’athérome dans
les artères.
La valeur nutritive de la tomate peut être affectée par les conditions de culture.
En effet, la composition phytochimique de la tomate peut être améliorée par la mise en place d’une
symbiose végétale avec des champignons mycorhiziens arbusculaires.
La grande majorité des végétaux terrestres vivent en étroite collaboration avec les organismes du sol
parmi lesquels les champignons mycorhiziens jouent un rôle essentiel. Les symbioses mycorhiziennes
profitent tant à la croissance et la protection des plantes qu’à la propagation et la survie des
champignons.
Les mycorhizes arbusculaires établissent des relations symbiotiques avec près de 70% des plantes
parmi lesquelles on retrouve les cultures de céréales, de légumineuses, de fruits, de légumes et autres
produits horticoles. [1]
Dans cette étude, les pieds de tomate sont inoculés avec un champignon Glomus intraradices, cultivées
en serre et récoltées à maturité.
Les chercheurs évaluent la mise en place de la colonisation mycorhizienne, la croissance de la plante et
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la captation de nutriments, la teneur en lycopène, la génotoxicité in vitro et l’activité hormonale
oestrogénique des isoflavones et autres flavonoïdes contenus dans la tomate. Dans le cas de la
tomate colonisée, la présence de composés mutagènes n’est pas constatée par des tests en
laboratoire.
Les tomates colonisées montrent une concentration en calcium, potassium, phosphore et zinc,
supérieure aux fruits témoins. En particulier, la teneur en zinc, élément clé dans la nutrition humaine, a
augmenté de 28%, et celle en phosphore de 60%. De plus, la concentration en lycopène est près de 20
fois supérieure à celle des tomates témoins.
Les polyphénols et le lycopène, anticarcinogènes du fait de leur effet antiproliférateur, ont aussi une
action inhibitrice sur les récepteurs hormonaux oestrogéniques humains en empêchant les oestrogènes
de se fixer à leur récepteur. Ils permettent de bloquer ainsi la croissance de certains cancers qui
dépendant des hormones, et qui peuvent être provoqués par les xénobiotiques environnementaux ou
industriels auxquels sont exposés les hommes à travers la chaîne alimentaire.
La symbiose mycorhyzienne joue un rôle économique et écologique important dans la culture des
plantes. Les micro-organismes sont d’une utilité majeure dans les systèmes de production alimentaire
renouvelables, en réduisant l’apport de pesticides et de fertilisants. Cette symbiose permet de plus
l’amélioration de la valeur nutritive des fruits et des légumes.
[1] Il existe plusieurs formes d’associations mycorhiziennes : les plus fréquentes sont les mycorhizes
arbusculaires appelées aussi endomycorhizes, mais il en existe d’autres, comme par exemple les
ectomycorhizes qui concernent 5% des espèces végétales.
Source
GIOVANNETTI, M., AVIO, L., BARALE, R., et al. Nutraceutical value and safety of tomato fruits
produced by mycorrhizal plants. British journal of nutrition, 2011, publié en ligne le 5 juillet,
doi:10.1017/S000711451100290X.
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