Relations structure - fonction dans le système respiratoire

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Relations structure - fonction dans le
système respiratoire
"Comment l’organisation structurelle du poumon contribue à sa
fonction"
L2 - UE Respiratoire
Sam Bayat
Objectifs
•
Citer les fonctions de l’appareil respiratoire et comprendre la
relation entre l’organisation morphologique et la fonction, en ce qui
concerne:
–
–
Les échanges d’oxygène et du dioxyde de carbone et la relation avec le
métabolisme tissulaire
Les fonctions non-respiratoires du poumon
•
Décrire la barrière capillaro-alvéolaire, site d’échanges gazeux
•
Rappeler les caractéristiques structurelles des bronches
•
Décrire l’innervation des muscles respiratoires, le rôle des centres
respiratoires dans la régulation du cycle respiratoire. cf. : anatomie
2
Organisation du système respiratoire
•
La fonction première du système
respiratoire est d’assurer les
échanges de O2 et de CO2 entre
le sang et l’air
•
Ces échanges se produisent dans
le sens de leurs gradients de
pression respectifs
•
Les échanges se produisent par
diffusion au niveau de l’interface
sang - air et barrière capillaire
tissulaire
–
•
Diffusion: limitée par sa vitesse, ∝1/d2
Entre ces deux sites, la circulation
systémique assure un transport
par convection des gaz échangés
3
Organisation du système respiratoire
•
L’organisation du tissu pulmonaire
en alvéoles permet d’assurer une
grande surface d’échange dans
un volume limité : la cage
thoracique
•
Le poumon humain contient 300
millions d’alvéoles
•
Enveloppés dans un réseau
dense de capillaires
•
Diamètre ∼ 200 à 250 µm
•
Le nombre de capillaires est
estimé à 280 x 109 ou environ 500
à 1000 par alvéole
•
Il en résulte une surface
d’échange important : 50 à 100 m2
4
•
•
•
•
La surface des alvéoles est recouverte par des cellules aplaties que
sont les cellules alvéolaires de type I : 95 % de la surface totale
Entre celles-ci s’intercalent des cellules alvéolaires de type II; plus
importantes en nombre
Les septa ou parois alvéolaires sont presque entièrement remplis
par les capillaires alvéolaires
Des fibres d’élastine et de collagène cheminent entre les capillaires
5
•
Les parois alvéolaire communiquent par endroit par des pores de
Kohn
– Ces pores permettent une "ventilation colatérale" des régions alvéolaires
•
Des macrophages alvéolaires se déplacent à la surface de
l’épithélium alvéolaire
– Rôle : phagocytose de particules ou µ-organismes déposées
•
Des canaux alvéolaires qui amènent l’air jusqu’aux alvéoles
6
•
L’interface entre le sang et l’air est assurée par l’ensemble
épithélium alvéolaire – endothélium capillaire
•
La barrière formée par l’ensemble épithélium alvéolaire –
endothélium capillaire est extrêmement mince : 0.2 à 0.5 µm
7
Organisation du système respiratoire
•
La trachée se divise en deux
bronches souches droite et
gauche qui se subdivisent à leur
tour en bronches lobaires puis
segmentaires
8
•
Les bronchioles terminales sont les plus petites bronches dépourvues
d’alvéoles (voies aériennes de conduction)
–
Paroi dépourvue de cartilage → conduits compressibles
9
•
•
L’ensemble de l’arbre bronchique comporte environ 23 générations
Les 16 premières générations sont composées de voies de conduction
–
•
Ne participent pas aux échanges gazeux
Ils constituent l’espace mort anatomique ∼ 150 ml chez l’adulte
10
•
•
•
Les bronchioles terminales se divisent pour former les bronchioles
respiratoires (G17 – G19)
Canaux alvéolaires (G20 – G22)
Les zones pulmonaires au-delà de la bronchiole terminales composent
l’ascinus : l’unité anatomique et fonctionnelle où a lieu l’échange gazeux
11
Organisation du système respiratoire
•
Conséquence de l’architecture
arborescente des voies
aériennes : la surface de
section augmente au fil des
générations
•
L’écoulement des gaz dans les
voies aériennes rencontre une
certaine résistance
•
Cette résistance diminue au fil
des générations des voies
aériennes
12
Fonctions non respiratoires
• Le système respiratoire a des fonctions non
respiratoires:
– Participation à la régulation de l’équilibre acido-basique
• Élimination du CO2
– Échanges thermique et hydrique
• Conditionnement de l’air inspiré
– Élimination de substances inhalées et participation à la défense
immunitaire
• Rôle des réflexes respiratoire: toux, éternuement,
bronchoconstriction
• Rôle des macrophages alvéolaires, tissulaires et circulation
lymphatique
• Rôle du tapis muco-ciliaire
13
Fonctions non respiratoires
• Le système respiratoire a des fonctions non
respiratoires:
– Fonctions de la circulation pulmonaire
• Réservoir sanguin du VG
• Filtration du sang veineux mêlé (caillots, particules…)
• Fonctions métaboliques: noradrénaline, angiotensineI,
bradykinine…
14
Mécanique ventilatoire 1
"Comment le poumon est maintenu et déformé dans la cage
thoracique pour assurer la ventilation alvéolaire"
L2 - UE Respiratoire
Sam Bayat
Objectifs
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
Décrire la déformation de la cage thoracique et le rôle des muscles respiratoires
dans la ventilation alvéolaire
Décrire la génération d’un gradient de pression entre les alvéoles et l’atmosphère
Décrire l’expansion et la rétraction passive des alvéoles
Décrire la relation mécanique entre le poumon et la paroi thoracique et la notion
de pression pleurale négative
Décrire la relation pression-volume du poumon, de la paroi thoracique et du
système respiratoire ; notion de compliance
Rôle du surfactant et notion d’interdépendance alvéolaire dans l’expansion et la
rétraction pulmonaire
Décrire la compression dynamique des voies aériennes lors d’une manoeuvre
expiratoire forcée ; relation à la forme de la courbe débit-volume lors d’une
manœuvre expiratoire forcée
Définir la compliance dynamique du poumon
Définir la résistance des voies aériennes à l’écoulement de l’air et comprendre
les facteurs qui modifient cette dernière cf. : sémiologie
Définir la résistance tissulaire
Notion de travail ventilatoire et les facteurs qui déterminent ce dernier ; prédire
les modifications du travail ventilatoire dans diverses situations physiologique et
pathologique cf. : sémiologie
16
Plan
• Pressions dans la cavité thoracique
• Débit respiratoire: génération d’un gradient de pression
entre les alvéoles et l’atmosphère
– Mouvements respiratoires
– Évolution des pression au cours du cycle respiratoire
• Facteurs physiques déterminant la ventilation alvéolaire
– Propriétés élastiques du système respiratoire: poumon et paroi
thoracique
– Résistances à l’écoulement de l’air
17
Pressions dans la cavité thoracique
•
L’air, comme tout liquide,
circule d’une région où sa
pression est plus élevée vers
une région où sa pression est
plus basse
Patm
Bronches
ΔP
Alvéoles
pulmonaires
•
Afin que l’air circule du milieu
extérieur vers les alvéoles et
inversement, un gradient de
pression doit être crée
VT
Palv
x FR
Paroi
Thoracique
Ventilation
alvéolaire
Cavité pleurale
18
Pressions dans la cavité thoracique
•
la pression dans le système
respiratoire est exprimée en
référence à celle de
l’atmosphère :
vide
Patm
760 mmHg
– Patm = cmH2O
Hg
•
Patm n’est pas nulle :
– Patm = 760 mmHg = 1033 cm
H2O = 101 kPa (kg/m2)
– 1 mmHg = 1,36 cmH2O
– Torr: 1 mmHg
vide
1033.2 cmH2O
•
Une P < 0 cmH2O est donc
subatmosphérique
Patm
Eau
19
Pressions dans la cavité thoracique
•
Rappel: loi de Boyle-Mariotte
•
Si le nombre de moles de gaz
reste constant:
P1
V1
P2
V2
P1 x V1 = P2 x V2
Rappel:
↑Volume
↓Pression
20
Pressions dans la cavité thoracique
•
Pour que l’air circule du milieu
extérieur vers les alvéoles et
inversement, un gradient de
pression doit être crée
Patm
Bronches
ΔP
•
Alvéoles
pulmonaires
Les alvéoles ne sont pas
dotées de contractilité
VT
•
La variation de leur volume est
passive et doit être assuré par
des structures extra alvéolaires
Palv
x FR
Paroi
Thoracique
Ventilation
alvéolaire
Cavité pleurale
21
Pressions dans la cavité thoracique
•
Dans les conditions
physiologiques, l’air entre dans
les alvéoles car Palv est
abaissée en dessous de Patm
Palv<Patm
Inspiration
↑Patm>Palv
ΔP
•
On peut également faire entrer
l’air dans les alvéoles en
élevant la pression de l’air
inspiré
Palv
– Ventilation à pression positive
22
Pressions dans la cavité thoracique
•
•
•
•
Rappel: la plèvre est un sac fermé qui englobe chaque poumon et
le sépare de la paroi thoracique et du médiastin
La cavité pleurale est formée par les feuillets viscéral et pariétal de
la plèvre
La plèvre sécrète le liquide pleurale : 15 à 25 ml au total
Deux rôles:
– Adhère le poumon à la face interne de la paroi thoracique
– Facilite le déplacement de ce dernier à l’intérieur de la cavité thoracique
– Est à la fois une colle et un lubrifiant
23
Pressions dans la cavité thoracique
Pression transrespiratoire
(thoracopulmonaire) =
Palv - Patm
Pression
transpulmonaire =
Palv - Ppl
Ppl
Palv
Ppl
Patm
Pression
transthoracique =
Ppl - Patm
•
•
•
L’alvéole est une structure élastique
Ce qui commande le volume de l’alvéole est la différence de
pression de part et d’autre de sa paroi: pression transmurale
Le même principe commande le volume du thorax et de l’ensemble
poumon-thorax
24
Pressions dans la cavité thoracique
Palv
•
•
Ppl
-5.0 cmH2O
Ppl est légèrement négative : -2 à -5 cmH2O
Cette pression négative est le résultat des forces de rétraction
élastique en jeu:
– Forces élastiques exercées par le tissu pulmonaire : rétraction
– Forces élastiques exercées par la paroi thoracique : expansion
– La paroi thoracique oppose en permanence la tendance du poumon à se
rétracter su lui-même
25
Pressions dans la cavité thoracique
Patm = 0 cmH2O
Ppl = -5.0
Palv = 0
Ppl = 0
Palv>Patm: le poumon se
vide jusqu’à ce que Palv
soit de nouveau = 0
•
Les conséquences de l’interaction thorax-poumon sont illustré par
une situation pathologique:
– Si une brèche est introduite dans la plèvre pariétale, l’air est aspiré dans la cavité
pleurale: Ppl = 0
– Le poumon se rétracte (Pel = 5.0 cm H2O) et se collabe: c’est le pneumothorax
26
Mouvements respiratoires
•
En fin d’expiration la pression
alvéolaire est égale à la pression
atmosphérique: 0 cmH2O
•
Débit respiratoire = 0
•
Les alvéoles sont distendues par
une PTP positive:
PTP = Palv – Ppl
PTP = 0 – ( – 5.0) = +5.0 cmH2O
Palv = Pel + Ppl
Fin D’expiration
Pel: exercée par la rétraction élastique
du poumon
27
Mouvements respiratoires
•
Comment est-ce qu’une Ppl
négative est transmise aux alvéoles
situés dans le poumon profond ?
•
Ppl est transmise via les septa
alvéolaires qui sont reliés les uns
aux autres
•
Les alvéoles pulmonaires sont
mécaniquement interdépendants
28
•
•
Inspiration: la contraction des muscles inspiratoires augmente le volume
thoracique
Ppl diminue et Palv < Patm : l’air entre dans les alvéoles jusqu’à ce que
Palv=Patm=0 de nouveau
29
•
•
Noter que la PTP augmente pendant l’inspiration
Noter que ΔPalv est petit pendant une inspiration de repos
30
Mouvements respiratoires
•
Pendant l’inspiration: la
contraction des muscles
inspiratoires augmente le
volume thoracique
•
Ppl chute
•
La ↓Ppl est transmise des
alvéoles les plus périphériques
aux alvéoles les plus
profondes via les septa
alvéolaires qui sont reliés les
uns aux autres
Muscles inspiratoires
↓Ppl
31
Mouvements respiratoires
•
•
•
•
Sous assistance ventilatoire, c’est
↑Patm qui génère le débit
inspiratoire
Ventilation à "pression positive"
L’ ↑Patm est transmise via l’arbre
bronchique
C’est l’ ↑ du Volume pulmonaire
qui déplace le diaphragme et la
paroi throacique
↑Patm
Patm
Air expiré
32
Muscles inspiratoires
•
Diaphragme
Scalènes
– Disposé en dôme, inséré sur
les cotes inférieures
– Innervé par le nerf phrénique
(C3 – C5)
Sterno-cléido-mastoïdiens
•
Intercostaux externes
•
Muscles accessoires
– Scalènes: élèvent les 2
premières cotes
– SCM’s: qui élèvent le
sternum
– Se contractent très peu
pendant l’inspiration calme
Intercostax
externes
Diaphragme
33
Muscles inspiratoires
expiration Inspiration
Inspiration
expiration
•
La contraction diaphragmatique:
– Descend et refoule le contenu abdominal en bas et vers l’avant, augmentant la
dimension verticale de la cage thoracique
34
Muscles inspiratoires
Inspiration profonde
•
•
Expiration
En respiration calme, l’excursion du diaphragme est ∼ 1 cm environ
En inspiration forcée, elle peut atteindre 10 cm
35
Muscles inspiratoires
•
•
•
La paralysie d’un hémi-coupole diaphragmatique par lésion d’un nerf
phrénique entraîne un mouvement vers le haut au cours d’une inspiration
Ce mouvement paradoxal peut être détecté en radioscopie en demandant
au sujet de renifler ("sniff test" : inspiration forcée)
La paralysie seule des muscles intercostaux externes affecte peu la
ventilation en raison de l’efficacité du diaphragme
36
Muscles inspiratoires
Inspiration
Expiration
•
la contraction des intercostaux externes
– Déplace les cotes vers le haut
– Ceci ↑ le diamètre transversal et antéro-postérieur du thorax
37
Muscles expiratoires
Intercostax
internes
Droit
Oblique
Transverse
Paroi abdominale
•
L’expiration calme est
entièrement passive
•
A l’effort ou pendant une
expiration forcée, l’expiration
devient active: les muscles
expiratoires se contractent
•
Les muscles de la paroi
abdominale joue le rôle le plus
important:
– Grand droit
– Les obliques externe et interne
– Le transverse
38
Muscles expiratoires
•
Intercostax
internes
– Grand droit
– Les obliques externe et interne
– Le transverse.
•
Transverse
Paroi abdominale
Leur contraction :
– refoule le contenu abdominal en
dedans et vers le haut
– entraîne l’ascension du
diaphragme
Droit
Oblique
Les muscles de la paroi
abdominale joue le rôle le plus
important:
•
Les intercostaux externes
entraînent les cotes en dedans
et vers le bas, réduisant les
dimensions thoraciques.
39
Évolution des P au cours du cycle respiratoire
Inspiration :
1. Les centres respiratoires dans le tronc cérébral
initient l’effort inspiratoire
2. L’influx nerveux est acheminé aux muscles
respiratoires par les nerfs phréniques et
intercostaux
3. Le diaphragme et les intercostaux externes se
contractent
4. Le volume thoracique augmente
5. La Ppl devient encore plus négative
6. La PTP augmente
7. Les alvéoles se distendent. Ceci augmente les
forces de rétraction élastique alvéolaires: Pel
8. La Palv chute en dessous de la Patm ; un
gradient de pression est établi entre l’air
extérieur et les alvéoles
9. L’air s’écoule dans les alvéoles jusqu’à ce que
la pression alvéolaire s’équilibre avec la
pression atmosphérique
40
Évolution des P au cours du cycle respiratoire
Expiration :
•
•
•
•
•
•
L’activité des centres respiratoires cesse
Les muscles inspiratoires se détendent
Le volume thoracique diminue, la Ppl
devient moins négative,
La PTP diminue, entraînant la diminution
du volume alvéolaire
La diminution du volume alvéolaire,
augmente la Palv, établissant un gradient
de pression positif entre ces derniers et
l’atmosphère
L’air quitte les alvéoles jusqu’à ce que la
pression alvéolaire s’équilibre avec la
pression atmosphérique
41
Évolution des P au cours du cycle respiratoire
•
Noter que la courbe de Ppl en pointillées
montre les valeurs de Ppl théoriques
nécessaire pour vaincre la rétraction
élastique du poumon
•
La Ppl réelle est représentée par la courbe
continue
•
La différence est due à deux autres forces
que la Ppl doit vaincre pour mobiliser l’air :
– la Résistance des voies aériennes
– les Résistances tissulaires pulmonaires dont on
parlera plus loin (forces visqueuses)
•
Noter que les durées de l’Inspiration et
l’expiration sont supposées égales. En
réalité t expiratoire = 2 x t inspiratoire
42
Plan
• Pressions dans la cavité thoracique
• Débit respiratoire: génération d’un gradient de pression
entre les alvéoles et l’atmosphère
– Mouvements respiratoires
– Évolution des pression au cours du cycle respiratoire
• Facteurs physiques déterminant la ventilation alvéolaire
– Propriétés élastiques du système respiratoire:
• Poumon
• Paroi thoracique
– Résistances à l’écoulement de l’air
43
Relation pression-volume du poumon
•
•
Exemple: poumon isolé
Relation entre PTP et Volume
dans des conditions "statiques"
– PTP est modifiée par pallier
– À chaque pallier, la pression à
l’entrée de la trachée s’équilibre
avec la Palv
– Comme dans des conditions
statiques la pression s’équilibre
dans tous les compartiments
aériens, la différence de pression
entre la trachée et le milieu
extérieur représente alors la PTP
Ptr = Palv
Palv
44
Relation pression-volume du poumon
•
La pente entre deux points de
la courbe P-V définie la
compliance
•
Cp =ΔV/ΔPTP
– La compliance représente la
facilité avec laquelle un contenant
élastique se laisse distendre
– Sa réciproque : ΔP /ΔV est appelé
élastance
•
L’élastance décrit la capacité
d’un corps élastique à revenir
à son état initial lorsqu’il est
déformé
ΔV
ΔP
45
Relation pression-volume du poumon: Compliance
pulmonaire
•
•
•
↓Cp quand on atteint les
volumes les plus élevés
Le poumon n’est pas un corps
élastique parfait, mais du tissu
vivant dont les propriétés
élastiques changent en
fonction du volume d’inflation
L’origine des forces de
rétraction élastique du poumon
est double:
Structure du tissus pulmonaire;
fibres d’élastine et de collagène
(∼50% de Pel)
– Forces élastiques dues à la
tension superficielle du liquide
bordant la surface alvéolaire
(∼50% de Pel)
↓Cp
ΔV
ΔV
Cp
–
ΔP
ΔP
46
Relation pression-volume du poumon: Compliance
pulmonaire
•
•
L’allure de la courbe pression-volume du poumon change nettement
entre la phase d’expansion progressive et la phase de déflation
Cette différence est appelée "hystérésis"
– Propriété d’un corps qui ne revient pas à son état initial alors qu’une force
identique s’exerce en sens opposé
47
Relation pression-volume du poumon: Compliance
pulmonaire
ΔV
ΔV
ΔP
•
•
L’origine de cette hystérésis est multiple:
Forces de tension superficielle qui règnent dans le liquide qui
tapisse les alvéoles:
– Ces forces entraînent le collapsus et la fermeture de certaines alvéoles quand V
est petit
– Ces forces entraînent une rétraction des alvéoles aérées
48
Relation pression-volume du poumon: Compliance
pulmonaire
ΔP
•
•
Point d’inflexion
L’origine de cette hystérésis est multiple:
Forces de tension superficielle qui règnent dans le liquide qui
tapisse les alvéoles:
– Signification de l’hystérésis: il est beaucoup plus difficile d’ouvrir les voies
aériennes fermées, que de les maintenir aérées une fois ouverte
49
Tension superficielle
•
La tension superficielle (T)
est la force qui s’exerce sur
une longueur de 1 cm à la
surface d’un liquide
•
Exprimé en dyne/cm ou
mN/cm (1 Newton = 105
dynes)
H2O
H2O
H2O
H2O
50
Tension superficielle
•
•
Ces forces sont dues à la
cohésion entre les
molécules polaires de
l’eau à son interface avec
l’air
Elles poussent l’eau
liquide à se configurer
afin d’avoir une surface
minimale: goutte
H2O
H2O
-
+
H2O
+
-
H2O
51
Tension superficielle
Loi de Laplace
•
•
•
La pression à l’intérieure d’une bulle d’eau due à la Ts est décrite par la loi
de Laplace
T ne dépend pas de r, mais P augmente au fur et à mesure que r diminue
(loi de Laplace)
Signification: en absence d’agent tensioactif, les forces de tension
superficielle entraînent une instabilité alvéolaire:
–
Elles favorisent le collapsus des alvéoles de plus petit rayon qui se vident dans les plus
grandes
52
Tension superficielle: démonstration
•
Poumon isolé rempli de solution salé isotonique
–
–
•
La solution saline abolit les forces de tension superficielle : plus d’interface air-liquide
La solution saline n'affecte pas les forces tissulaires du poumon
Différence entre les deux relations P-V:
– Pratiquement plus d’hystérésis dans le poumon rempli de liquide
– ↑Cp du poumon rempli de liquide
53
Tension superficielle: démonstration
•
•
•
La différence entre les 2 courbes représente la part de la tension
superficielle dans la rétraction élastique pulmonaire
L’origine de l’hystérésis se trouve donc principalement dans la tension
superficielle
Signification: la tension superficielle représente une part importante de la
force de rétraction élastique du poumon
54
Tension superficielle: surfactant
mobile
Surface
•
Mesure de la tension superficielle
– Balance de surface
– Permet de faire varier la surface totale du liquide en mesurant la force
de tension superficielle
55
Tension superficielle: surfactant
•
L’eau a une tension
superficielle élevée qui ne
dépend pas de la superficie du
liquide
•
Détergent: permet de réduire
la tension de surface mais
aucune hystérésis
•
Liquide alvéolaire: diminue la
tension superficielle
•
Cette diminution est plus forte
lorsque la superficie diminue
– ↑[C] de substances tensioactives:
surfactant
56
Tension superficielle: surfactant
•
La relation surface-tension qui
est hystérétique : on dépense
plus d’énergie pour augmenter
la surface du liquide que dans
le sens contraire
•
Cette propriété est similaire à
celle du poumon
•
L’hystérésis pulmonaire est
donc fortement liée à la
présence du liquide alvéolaire
57
Tension superficielle: surfactant
• Composé de:
– 85 – 90% de lipides
– 10 – 15 % de protéines
• Quatre types de protéines différentes : SPA, SPB, SPC et SPD
– Les lipides sont en majeure partie des phospholipides
• 75% de dipalmitoyl phosphatidylcholine
– Le surfactant est produit par les Pneumocytes de type II
– Demi vie courte:
• Phagocyté par les macrophages alvéolaires
• Réabsorbé par les PNII
58
Tension superficielle: surfactant
•
Le surfactant permet donc :
1. De diminuer les forces de rétraction du poumon liées à la tension
superficielle du liquide alvéolaire
1. Diminue le travail inspiratoire
2. Cette diminution est plus forte encore à bas volume pulmonaire lorsque
le rayon des alvéoles est plus faible
3. Ceci permet de stabiliser ces derniers en égalisant la pression dans les
alvéoles de différente taille
4. Les forces de tension superficielle favorisent la filtration de liquide des
capillaires vers la lumière alvéolaire, donc la formation de l’œdème
•
Le surfactant aide donc à éviter l’afflux de liquide dans les alvéoles
59
Compliance pulmonaire: interdépendance alvéolaire
•
•
•
•
Une alvéole est entourée par d’autres alvéoles, avec de nombreux
chaînons de connexion par les septa alvéolaires
Si une alvéole tend à diminuer de volume, cela augmente la tension
sur les structures alvéolaire voisines ; ce qui limite en retour le
collapsus de l’alvéole en question
Ce phénomène appelé "interdépendance" permet de stabiliser les
alvéoles
Une interdépendance similaire existe entre alvéoles, bronchioles, et
vaisseaux sanguins
60
Exemple de pathologie: naissance prématurée
Poumon mature
•
•
•
Les PNII apparaissent vers 22 SA
Le surfactant est sécrété à 36 SA; naissance < 36 SA → surfactant insuffisant
L’absence de surfactant:
–
–
–
•
Poumon de prématuré:
maladie des membranes hyalines
↓Compliance pulmonaire : ↑travail ventilatoire
Instabilité et collapsus des alvéoles: atélectasies
Ventilation assistée → lésions mécaniques → inflammation → apparition de membranes hyalines
L’administration de surfactant artificiel dans ces conditions permet de réduire la
tension superficielle.
61
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