Vocabulaire Plan et Economie de l’Union Européenne okzefvfd Giuseppe Diana / Moïse Sidiropoulos 1. Balance des Paiements 2. Marché des changes - Détermination des taux de change 3. Le Système Monétaire International de 1870 à 1973 3.1 3.2 L’Etalon-or Le système de Bretton Woods 4. La construction européenne : de 1945 au Système Monétaire Européen 5. La politique monétaire de l’Union Economique et Monétaire 6. La politique budgétaire et la soutenabilité de la dette publique 7. Quel avenir ? Economie de l’Union Européenne 1 Accords de Bretton Woods Auteurs Accords signés en 1944 sous l’égide des Nations Unies fixant les règles du système monétaire international fonctionnant jusqu’en 1971. A retenir : Keynes, Friedman, Marx. Ils introduisent le change fixe, les monnaies étant définies par un poids d’or ou par une quantité de dollars modifiable par dévaluation ou réévaluation ;. Error! Bookmark not defined. A Bretton Woods, le FMI fut créé pour veiller au respect des règles et la BIRD pouvant prêter à long terme pour des opérations de développement. Les Accords de la Jamaïque de 1976 ont instauré un nouveau système monétaire international par des changes flottants et a transformé le rôle du FMI. Anticipation Image que se font les acteurs de l’évolution économique à venir et déterminant les décisions qu’ils prennent pour s’y préparer Balance des paiements Compte retraçant l’ensemble des opérations impliquant des paiements en provenance ou à destination de l’étranger au cours d’une période donnée. La balance des paiements est toujours équilibrée. Elle a deux sous-ensembles : 1. 2. La balance des transactions courantes (bien et services) Le compte financier (investissements et mouvements de capitaux) L’ensemble présente un déficit ou un excédent compensé par les actifs de réserves (ΛR). Les évolutions du compte financier engendrent une variation des avoirs et des engagements des résidents français vis à vis des non-résidents : c’est ce qu’on nomme la position extérieure La balance commerciale Compte retraçant les exportations et les importations de biens entre un pays et l’étranger au cours d’une période donnée. Le solde est souvent utilisé comme critère de compétitivité. Banque centrale Banque détenant le monopole de l’émission des billets. Avec la création de la BCE, la Banque de France a perdu son rôle d’émission de billet au profit de la BCE, mais elle participe à la fixation de la politique de la BCE. Elle est également prêteur en dernier ressort et refinance les banques Economie de l’Union Européenne 2 commerciales. Banque centrale européenne Banque chargée de la politique monétaire commune des pays de la zone euro, créée en 1999 et installée à Francfort. La BCE est indépendante, elle n’a pas de compte à rendre aux Etats, et ceux-ci n’ont pas le droit de lui donner des consignes. Les BC nationales et la BCE forment le Système Européen de Banque Centrale (SEBC). Les statuts de la BCE ne lui fixent qu’un seul objectif, la stabilité de la monnaie avec un taux d’inflation à 2%. Mais dans les faits, elle a joué un rôle décisif dans la lutte contre la crise par la mise en œuvre d’une politique monétaire non conventionnelle. La Bundesbank C’est la banque centrale allemande, appelée aussi Buba, qui a servi de modèle dans la création de la Banque Centrale Européenne. Ses administrateurs sont nommés par l’Etat avec une grande indépendance vis à vis du pouvoir politique. Le change Echange d’une monnaie contre une autre. Le taux de change mesure la quantité de monnaie A nécessaire pour acheter une unité de monnaie B. La cotation des monnaies s’effectue sur le marché des changes, qui n’est pas un lieu mais un système décentralisé d’achat et de ventes aux enchères entre opérateurs spécialisés. La cotation peut-être effectuée à l’incertain, c’est à dire pour une unité de devise étrangère, combien peut-on obtenir d’unité ou de fraction d’unité de la monnaie nationale ou au certain, c’est à dire pour une unité de monnaie nationale, combien puis-je obtenir d’unités ou de fractions d’unité d’une devise étrangère donnée ? Le régime de change est organisé par des règles internationales. Après la chute de Bretton Woods, on a assisté à la mise en place de change flottant. Dans les changes fixes, il existe un taux de change officiel que la banque central est chargée de faire respecter, soit en vendant des devises, soit en achetant. Si elle n’y parvient pas, il faut fixer un taux de change plus bas en dévaluant ou plus haut en réévaluant. Dans un système de changes flottants, il n’existe pas de taux de change officiel et ainsi, c’est le marché qui va fixer le taux en fonction de l’offre et de la demande. Si le taux de change évolue à la baisse, on dit que la monnaie nationale se déprécié, et qu’elle s’apprécie s’il évolue à la hausse. Courbe de Philips Courbe élaborée par Alan W. Philips, économiste néo-zélandais, et représentant le taux d’inflation en fonction du taux de change. La courbe initiale de Philips mettait en relation le taux d’inflation et le rythme d’évolution des salaires d’une année sur l’autre. Très vite, cette dernière variable a été remplacée par le rythme d’inflation, puisque l’idée maîtresse de cette courbe est que la baisse du taux de chômage stimule le taux d’inflation, les entreprises essayant de répercuter sur leurs prix la hausse des coûts salariaux. Mis en avant par les Keynésiens, cette courbe suggérait qu’un pays pouvait réduire le taux de chômage, mais à condition d’accepter plus d’inflation : entre inflation et chômage, le rôle de la politique économique consiste à trouver le meilleur compromis pour l’ensemble de la société, puisqu’on ne peut pas avoir les deux. Economie de l’Union Européenne 3 Pour Milton Friedman, en réalité, toute tentative pour réduire le chômage en dessous du taux de chômage est vouée à l’échec et nourrit inévitablement l’inflation. Critère de convergence Critères à remplir pour qu’un pays membre puisse rentrer au sein de l’Union monétaire constituée depuis 1999 entre les pays de l’Union et ainsi participer à l’euro. Définis par le Traité de Maastricht (d’où l’appellation « critères de Maastricht »), les critères sont les suivants : niveau maximal d’endettement public égal ou inférieur à 60% du PIB, du déficit budgétaire égal ou inférieur à 3% du PIB, du rythme d’inflation pas plus de 1,5 points au-dessus des pays de l’Union ayant la plus faible inflation et des taux d’intérêts pas plus de 2 points au-dessus de ceux des trois pays ayant le plus bas. Il s’agit de faire en sorte que les variables économiques centrales des pays adoptant l’euro soient suffisamment proches les uns des autres. Croissance Augmentation des quantités (et qualités pour autant que cela puisse être chiffrable) de biens ou services produites au cours d’un intervalle de temps, se traduisant par une augmentation des revenus distribuables. Déficit Cas où, au cours d’une période donnée (généralement l’année), les changes (ou les dépenses) d’un organisme l’emportent sur ses produits (ou ses recette). Déflation Situation dans laquelle la baisse des prix tire de façon cumulative l’activité économique vers le bas, car elle entraîne une baisse des revenus, qui engendre à son tour une baisse de la demande, qui incite les producteur à baiseur leur prix. Attention, l’inverse de l’inflation n’est pas la déflation, mais la désinflation, c’est-à-dire, un ralentissement progressif de la hausse des prix. Dette Somme d’agent due à un tiers et remboursable selon des conditions (intérêts, terme) en général convenues lors de la création de la dette. L’endettement désigne à la fois le fait de contracter des dettes et le montant cumulé de ces dernières restant à rembourser. Dévaluation Modification à la baisse du taux de change officiel d’une monnaie par rapport aux autres. La dévaluation d’une monnaie ne peut se produire que dans un régime de changes fixes, puisque, dans un régime de changes flottants, le taux de change monte ou baisse au gré des fluctuations du marché. La dévaluation permet d’effacer la perte de compétitivité des producteurs vis-à-vis de l’étranger, car elle se traduit par une baisse des prix à l’exportation et un réenchissement des prix des produits importés. Economie de l’Union Européenne 4 Euro Nom de la monnaie unique européenne, née officiellement en 1999 (pour la seule monnaie scripturale) et qui s’est substituée totalement aux monnaies nationales (y compris les monnaies fiduciaires) des pays fondateurs de la zone euro le 1er janvier 2002. Selon le Traité de Lisbonne, la monnaie unique devrait à terme être adoptée par tous les pays de l’Union. En réalité, plusieurs, bien que respectant les critères de convergence nécessaires pour être qualifiés pour la monnaie unique, n’ont pas souhaité l’adopter, préférant conserver leur monnaie nationale (Suède, Danemark, Royaume-Uni). La crise de la zone euro, en affaiblissant fortement certains des pays membres (Espagne, Grèce), semble leur avoir donné raison. Une monnaie unique, en effet, n’est pas seulement un acte économique : c’est un pas décisif vers le fédéralisme, alors même que les pays membres de la zone euro rechignent à partager leurs pouvoirs souverains. Inflation Hausse cumulative de l’ensemble des prix. Si les prix du pétrole subissent un choc à la hausse, il n’y a inflation que si ce choc est répercuté dans l’ensemble de l’économie sous forme de hausse généralisée de prix. L’inflation se mesure par la hausse des prix, mais elle ne s’y réduit pas. On peut avoir une situation d’inflation contenue grâce à l’action publique. L’inflation des actifs désigne la constitution de bulles spéculatives dans lesquelles la hausse des prix des actifs encourage la demande. L’hyperinflation désigne une situation telle que chacun, se défiant de la monnaie nationale dont le pouvoir d’achat diminue de jour en jour, finit par recourir à d’autres instruments de fixation des prix (dollar, troc). Ainsi, une inflation qui dégénère risque de détruire le mécanisme même des échanges. Intérêts Rémunération due à un créancier au titre du prêt ou du délai de règlement accordés. Keynésianisme Analyse économique issue de l’œuvre de John Maynard Keynes et des économistes qui l’ont prolongée, débouchant sur un certain nombre de propositions de politiques économiques. Le keynésianisme s’appuie principalement sur trois idées : L’existence d’un chômage involontaire non lié à la rigidité des salaires, le rôle actif joué par la monnaie, l’importance des anticipations des acteurs. L’Etat a donc un rôle important à jouer, puisqu’il dispose de levier macroéconomiques pour réduire les déséquilibres que ces phénomènes engendrent. Libéralisme Au sens économique, approche qui fait davantage confiance au marché qu’à l’intervention publique pour assurer le bon fonctionnement d’une société. Macroéconomie Approche de la réalité économique qui privilégie les grandeurs globales (revenu, production, consommation, épargne, investissement, inflation etc..) Economie de l’Union Européenne 5 Marché de changes Marché sur lequel sont cotées des devises. Sur un marché des changes, il existe une autorité qui veille à ce que les transactions soient correctement effectuées, qui en surveille l’exécution et qui veille à leur publicité. Masse monétaire Ensemble des moyens de paiements effectivement ou potentiellement en circulation dans une économie nationale donnée. Se mesure habituellement soit par M1 (liquidités), soit par M3 (liquidités + placements inférieurs à deux ans). Monétarisme Théorie contemporaine avançant que la politique monétaire n’a qu’une influence de court terme et que, à long terme, la monnaie n’a d’effet que sur les prix. Cette théorie à modernisé la vieille approche qui postulait la neutralité de la monnaie. Milton Friedman avance qu’augmenter la quantité de monnaie exerce une influence sur la croissance et l’emploi uniquement à court terme, mais que, passé ce délai, inévitablement cela engendre de l’inflation, laquelle réduit l’efficacité du système économique, en perturbant le rôle des prix. Tout le problème de cette approche est de préciser quelle est la longueur du court terme, car il est certain qu’à plus ou moins courte échéance, toute évolution de la quantité de monnaie se traduit par une évolution du même ordre de l’ensemble des prix. Monnaie Tout instrument accepté communément comme moyen de paiement dans une société donnée. Une monnaie repose avant tout sur une convention : je l’accepte parce que je sais que les autres l’accepteront à leur tour. Cette convention peut être produite par une décision publique contraignante. Mais une monnaie peut aussi résulter d’une croyance commune. Pacte de stabilité et de croissance Engagement des pays membres de la zone euro de limiter leurs déficits budgétaires publics et le poids de la dette publique sous peine de sanctions par la Commission Européenne sauf s’il s’agit de circonstances exceptionnelles. Parité Dans un système de changes fixes, le taux de change correspond exactement à la même quantité d’étalon dans chacune des deux monnaies. Si le dollar est défini officiellement comme valant 1/35e d’once d’or fin, et le franc 1/105e d’once d’or fin, la parité exacte sera un taux de change de 3 francs car pour 1 dollar (105/35). Dans un système de changes flottants, il n’existe pas de parité, mais seulement des cours qui peuvent varier librement. PIB Somme de toutes les valeurs ajoutées produites sur un territoire donnant naissance à des revenus soit en nature, soit en monnaie. Ces valeurs ajoutées peuvent être marchandes ou non marchandes. Economie de l’Union Européenne 6 Le terme brut signifie que les montants retenus le sont avant amortissement des équipements. Tout le PIB n’est donc pas distribuable : sous peine de s’appauvrir, il faut renouveler les équipements usés ou obsolètes. Le PNB est une variante du PIB calculée par les Etats-Unis : il ajoute au PIB les revenus du travail et du capital réalisés par des nationaux à l’étranger et rapatriés dans les pays, et retire les revenus du travail et du capital envoyés à l’étranger. On a beaucoup critiqué le PIB comme indicateur de richesse. Un PIB élevé ne renseigne pas sur la qualité de vie des habitants, sur la capacité du pays à offrir à tous un bien-être durable. Il indique le volume d’activité économique, par l’usage qui en est fait, ni les conséquences sociales ou environnementales de cette activité. Politique budgétaire Utilisation du budget de l’Etat (dépenses et recettes) afin d’influencer les fluctuations de l’activité économique. Politique monétaire Action publique visant à régulariser l’activité économique et à éliminer les déséquilibres en augmentant ou en réduisant le prix auquel les banques s’alimentent en monnaie centrale, ce qui aboutit à augmenter ou réduire le coût du crédit. La politique monétaire est l’un des leviers essentiels de la politique économique. Au sein de la zone euro, elle relève de la BCE, qui, pour lutter contre la crise, a mis en place une politique dite « non conventionnelle », consistant notamment à prêter aux banques des sommes importantes sur longue durée et à racheter sur le marché secondaire les titres de dette publique des pays de la zone euro en difficulté. PPA : Parité du Pouvoir d’achat Mode de calcul du taux de change entre deux ou plusieurs monnaies obtenu en comparant le prix d’un même panier de biens et de services achetés dans la monnaie de chacun des pays concernés. Dans l’Union Européenne, l’organisme statistique chargé de calcul utilise le terme « standards de pouvoir d’achat. » Le calcul du PPA permet de gommer les différences de structure de prix qui peuvent exister d’un pays à l’autre. Production Activité économique aboutissant à la vente d’un bien ou d’un service. Relance Politique économique publique d’orientation keynésienne consistant à injecter du pouvoir d’achat dans l’économie afin de substituer de la demande publique à une demande privée jugée insuffisante. Spéculation Achat ou vente d’une marchandise, d’un objet d’art ou d’un instrument financier (titre, monnaie, produit dérivé) en vue de tirer un profit futur d’une variation espérée de cours. Le spéculateur prend un risque, puisqu’il ne sait pas si son parti se réalisera. La spéculation a aussi pour effet d’influencer les marchés financiers et d’engendrer des bulles spéculatives. Taux d’intérêt Rémunération (mesurée en %) due par le débiteur au titre de l’emprunt ou du délai de paiement dont il bénéficie. Economie de l’Union Européenne 7 Le taux d’intérêt est toujours calculé sur une base annuelle, même si la durée de l’emprunt est inférieure à l’année. Le taux d’intérêt est dit réel si l’on déduit du taux d’intérêt indiqué le taux de hausse des prix attendue ou mesurée. Théorie quantitative Théorie monétaire pour laquelle toute augmentation de la quantité de monnaie en circulation engendre une augmentation proportionnelle des prix. Elle est notamment symbolisée par l’équation Fisher (MV = PT) dans laquelle M désigne la masse monétaire, V la vitesse de circulation de la monnaie, P le niveau général des prix et T le nombre de transactions. L’idée que la création monétaire est forcément inflationniste a été reprise par le monétarisme. Elle est cependant controversée : la création monétaire pourrait exercer un effet aussi sur la production, en stimulant la demande ou en modifiant les anticipations des investisseurs. Union Economique et Monétaire Volet du Traité de Maastricht (et désormais du Traité de Lisbonne qui synthétise les différents traités européens successifs) consacré essentiellement à la monnaie unique au sein de l’Union Européenne, aux conditions d’adhésions (respect des critères de convergence et à la gouvernance de la zone euro). Economie de l’Union Européenne 8 Economie de l’Union Européenne 9