la botanique de la plante à l’objet d’art décoratif les algues Les algues, du latin alga, et les herbes marines sont des végétaux qui vivent habituellement dans l’océan, mais se développent aussi en eau douce. Les algues peuvent être microscopiques ou visibles à l’œil nu dans un enchevêtrement impressionnant ! Il existe des algues brunes Fucus, rouges, Porphyra, ou vertes Ulva. Les algues servent de nourriture aux poissons et aux hommes : la cuisine asiatique les utilise fréquemment comme légumes d’accompagnement ou comme pâte feuilletée pour la confection de Sushi. Elles entrent aussi dans la composition de crèmes de beauté. la main aux algues Émile Gallé (salle 8) Émile Gallé réalise peu avant sa mort, en 1904, quatre versions de “ La Main aux algues et aux coquillages ” dont deux versions sont exposées au musée de l’École de Nancy : “ La main aux algues et aux coquillages ” et “ La main aux algues ”. Cette main en cristal partiellement soufflée propose un décor d’algues dégagées à l’acide et à la roue ; elle est ornée de coquillages mis en applications comme des bagues. L’œuvre rend hommage au savoir-faire du maître-verrier : c’est par la main qu’il associe l’esprit à la matière. Les algues et les coquillages nous rappellent les fonds marins. A la fin du XIXe siècle, à la suite d’importantes découvertes scientifiques et de nombreuses explorations sous-marines, le monde aquatique inspire la création artistique. Émile Gallé est très sensible à ce nouveau monde qu’est l’océan ; ses œuvres en verre ou en céramique rendent hommage à l’eau, sa faune et sa flore. Les algues sont souvent associées aux coquillages pour décorer les objets puis peu à peu faire corps avec eux, leur donner vie, leur offrir une âme animée par un vers de poésie. la découverte du monde aquatique Les algues, la flore marine apparaissent dans d’autres œuvres du musée. Essayez de les trouver et de les nommer. ? Le monde aquatique, empreint de légendes et de mythes, devient pendant le XIXe siècle le nouveau monde à conquérir : la première exploration se fait en Grèce au début du XIXe siècle. Les découvertes entraînent de nouvelles théories sur l’évolution, élaborées tant par les philosophes que les scientifiques qui travaillent sur la faune et la flore marines. L’État, au milieu du XVIIIe siècle invite le public à la visite d’aquariums ; au XIXe siècle, les expositions universelles dévoilent les trouvailles des navigateurs. Les écrivains et poètes s’associent à cette conquête en faisant de l’océan et de ses profondeurs un monde de fiction et de poésie intense. L’écrivain Jules Verne publie le célèbre “Vingt mille lieues sous les mers” qui fait de l’océan un lieu d’aventures fantastiques. L’océan et la mer, touchent aussi les poètes romantiques comme Victor Hugo (1802-1885) ou symbolistes comme Charles Baudelaire (1821-1867). Ce dernier, dans le recueil “Les Fleurs du mal”, leur dédie ce poème : L’homme et la mer Homme libre, toujours, tu chériras la mer ! La mer est ton miroir ; tu contemples ton âme Dans le déroulement infini de sa lame, Et ton esprit n’est pas un gouffre moins amer. (…)Vous êtes tous les deux ténébreux et discrets : Homme, nul n’a sondé le fond de tes abîmes, O mer, nul ne connaît tes richesses intimes, Tant vous êtes jaloux de garder vos secrets ! (…)