(Soliris)

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SOLIRIS
®
ECULIZUMAB
Soliris®
I. Qu’est ce que le Soliris®?
II. Dans quel cas utilise t’on le Soliris® ?
III. Ce que l’on faisait avant le Soliris® : l’échange
plasmatique
IV. Notre pratique du Soliris®
V. Notre vécu par-rapport au Soliris®
VI. Vécu des patients et des familles
Qu’est ce que le Soliris®?
Dans quel cas utilise t’on le Soliris® ?
Le SHU (Syndrome Hémolytique et Urémique) atypique est une maladie
liée le plus souvent à une anomalie génétique des protéines impliquées
dans la régulation du système du complément.
Le système du complément est une composante spécifique du système
immunitaire qui est excessivement activée dans cette maladie. C’est une
dérégulation chronique du complément due à une ou plusieurs
mutations des protéines régulatrice.
Le système du complément est activé en permanence, et son activation
excessive peut entrainer une altération des organes et des tissus de
l’organisme.
Le système du complément est toujours activé à minima afin de
permettre une réponse immunitaire rapide .
Cette altération est causée par la destruction de petits vaisseaux
sanguins et la formation de caillots sanguins qui empêche la circulation
du sang vers les tissus et les organes : c’est une micro angiopathie
thrombopénique (MAT) entrainent des lésions de différentes organes tels
que les reins, le cerveau et le cœur dans le SHU atypique.
Dans le SHU atypique, la MAT induite par le complément peut entrainer
une défaillance soudaine ou progressive des organes vitaux et une
mortalité précoce.
Ce que l’on faisait avant le Soliris®?
L’échange plasmatique (EP) était jusqu’à ce jour le
traitement de 1ere intention du SHU atypique, qui est une
infection potentiellement grave affectant principalement les
enfants de bas âge.
Le diagnostic de la maladie est défini
biologiques :
par des critères
L’anémie de type hémolytique avec présence de
schizocytes liée à une destruction de globules rouges.
Une atteinte de la fonction rénale avec une élévation
anormale du taux de la créatinine sanguine ou bien par
une protéinurie et /ou une hématurie.
Une thrombopénie.
L’échange plasmatique
L’échange plasmatique consiste à remplacer le plasma du
patient par une solution permettant de maintenir une pression
oncotique équivalente. On peut utiliser comme solution de
remplacement soit du plasma frais congelé (PFC), soit des
substitutifs (albumine, voluven…)
Le but du traitement est d’épurer le plasma des grosses
molécules comme les auto-anticorps et les complexes immuns.
Le sang du patient est séparé en plasma et éléments figurés
du sang par un appareillage installé sur une circulation extra
corporelle veino-veineuse et nécessite une anticoagulation par
héparine.
Cette séparation peut être assurée par des membranes
permettant la filtration des composants plasmatiques et ne
retenant que les cellules sanguines. Les cellules sanguines sont
réinjectées avec la solution de remplacement, alors que le
plasma est soustrait du patient et non réinfusé.
Risques et contraintes de l’EP
 Les risques :
-
Réaction allergique au PFC/ albumine
Coagulation du circuit extra-corporel
Hypocalcémie
Trouble de la coagulation
Anémie
Hypovolémie chez les enfants de petits poids
Infection sur KTC
 Les contraintes :
-
Obligation d’un KTC
Fréquences des séances importantes
Durée du traitement
Mobilité diminuée pendant l’échange plasmatique
Pansement de la voie centrale
Difficultés du circuit extra-corporel
Notre pratique avec le Soliris®
Nous avons utilisé le Soliris® sur quatre patients
différents :
-deux qui étaient traités en 1ere intention par
échanges plasmatiques pour un SHU atypique,
- un autre enfant qui a bénéficié directement du
Soliris® pour un SHU atypique
-et un quatrième enfant en a bénéficié pour traiter
un SHU typique avec une atteinte neurologique.
Notre pratique avec le Soliris®
Nous avons utilisé le Soliris® pour la première fois dans le service
le 25 janvier 2011 sur une jeune patiente de 16 mois sous
échanges plasmatiques depuis 14 mois pour traiter un SHU
atypique diagnostiqué à 2 mois.
Le traitement par Eculizumab a été proposé afin d’obtenir un
sevrage des échanges plasmatiques au vu de la grande difficulté
de garder une VVC sur cette patiente à cause de thromboses
veineuses profondes multiples, nous mettant en difficulté lors des
traitements par échanges plasmatiques.
Avant la 1ere injection de Soliris®, l’enfant a été vaccinée avec un
vaccin antiméningococcique et a reçu une antibioprophylaxie par
oracilline qui durera toute la durée du traitement.
Notre pratique avec le Soliris®
Avant chaque injection du traitement un bilan est fait afin d’effectuer la
surveillance du ionogramme sanguin, bilan hépatique, NFS, des
schizocytes, des LDH, de l’haptoglobine et du complément (C3, C4,
CH50) afin de s’assurer du bon fonctionnement du traitement.
L’administration du traitement se fait sous surveillance clinique et
monitoring à cause du risque de mauvaise tolérance (anaphylactique).
Le traitement est administré en IVL de 45 mn, dilué dans du G5%, suivi
d’un rinçage avec du G5% à 10 ml/h pendant une heure. L’enfant doit
ètre surveillé en continue au niveau clinique, FC, FR, Sao2, TA et
température corporelle ainsi que le comportement.
En cas de mauvaise tolérance du traitement, l’injection doit ètre
immédiatement arretée, le médecin doit ètre prévenu et un traitement
doit ètre mis en place (antihistaminique, réa…)
Après l’heure de surveillance l’enfant peut rentrer chez lui jusqu’à la
prochaine injection de Soliris (2- 3 semaines) avec une surveillance du
risque infectieux.
Notre vécu du Soliris ®
POINTS POSITIFS
POINTS NEGATIFS
- Moins de risque par rapport au circuit
extra corporel de l’EP (hypovolémie,
pression de la machine, débit sanguin…)
- Moins de risques infectieux par rapport
au KTC : utilisation de chambre
implantable, FAV, IV, injection moins
fréquentes
- Les injections sont à des fréquences plus
espacées que les EP ( l’enfant vient
moins souvent à l’hôpital)
- Soins moins effrayant
- Soins plus court
- Plus de mobilité pour l’enfant pendant le
soins (jeux, repas…)
- Manque de recul sur l’efficacité du
traitement
- Mauvaise tolérance du traitement
(allergie chez Constance)
- Cout du traitement
- Vaccinations supplémentaires
méningocoque et pneumocoque
- Surveillance accrue des pathologies
infectieuses
 Risque accru de méningite et pathologies
infectieuses :
Les patients traités par Eculizumab sont plus fragiles vis-à-vis de certaines
infections bactériennes, et notamment méningococciques.
La vaccination antiméningocoque est donc obligatoire et une
antibioprophylaxie par oracilline est obligatoire toute la durée du
traitement.
Les patients ou les parents des enfants traités par Soliris reçoivent des
consignes de surveillance des infections et doivent nous signaler toute
suspicion de fièvre et maladies infectieuses afin d’être rapidement pris en
charge.
Ils reçoivent également un guide d’information et une carte de surveillance
pour informer qu’ils sont sensibles aux injections invasives à
méningocoque.
Ainsi qu’un guide d’information pédiatrique destiné aux parents et un guide
d’information patient/parents.
Vécu des enfants et des parents du Soliris ®
Les enfants
Les parents
- Moins d’appréhension face au
traitement par injection par
rapport à l’EP (machine qui fait
peur, traitement long avec peu de
mobilité)
- Plus besoin d’avoir un KTC
extériorisé (pas de baignade,
pansement, peur de l’arracher
chez les plus petits)
- Moins souvent à l’hôpital et sur
des durées plus courtes
- Efficacité du traitement sur
l’urgence (amélioration rapide de
l’état critique)
- Injection rapide par rapport à l’EP
- Mobilité de l’enfant qui peut jouer
pendant le traitement
- Pas d’effets secondaires
- Traitement cher et pas pris en
charge dans certain pays
- Obligation de l’antibiothérapie
FIN
MERCI
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