LES POISSONS DES CÔTES DE FRANCE LAURENCE COLOMBO FB2 1 PLAN INTRODUCTION ANAT-MORPHO EXTERIEUR / INTERIEUR LES 6 SENS DES POISSONS LEUR VIE SOCIALE QUE MANGENT ILS? COMMENT SE REPRODUISENT ILS? COMMENT RECONNAITRE UN POISSON? QUELQUES SPECIMEN MARINS ET EN EAU DOUCE? MOTS A RETENIR 2 INTRODUCTION 3 QU’EST-CE QU’UN POISSON ? Vertébré pourvu de nageoires respirant au moyen de branchies dont la vie est liée au milieu aquatique 58% des poissons sont marins Il a un squelette cartilagineux ou osseux Il grandit toute sa vie (ralentissement progressif) Croissance modulée par la température, l’alimentation, la reproduction Taille : de qq cm (gobie) à 9 m voire plus (requin pèlerin) Longévité : de 1 an (gobie) à 50 ans (plie) Les poissons constituent un groupe très hétérogène tant par leur morphologie que par leurs caractères morphologiques 4 LES OSSEUX Les Actinoptérygiens ou Ostéichthyens Plus de 30 000 espèces 5 paires de branchies protégées par un opercule les ouïes Nageoire rayonnée reliée par une membrane Rayons Mous simples ou ramifiés Épineux La caudale 2 lobes symétriques LES CARTILAGINEUX Les Chondrichthyens Apparus il y a ~450 millions d’années Environ 600 espèces 5 à 7 paires de fentes branchiales les pelviennes du mâle sont modifiées en organe copulateur Peau nue rugueuse parsemée de denticules parfois de boucles Plusieurs rangées de dents sur chaque mâchoire Corps fusiforme terminé par une caudale dissymétrique Certains pondent des œufs, d’autres les 5 embryons se développent dans l’utérus L ’origine des poissons - 500 millions d ’années : naissance des poissons pas de mâchoires pas d’écailles pas de nageoires - 435 millions d’années : premières mâchoires 6 Leedsichthys, le plus grand poisson du monde géant microphage qui vivait au Jurassique supérieur (165 à 155 millions d’années) au moins 20 m de long 40000 dents pour filtrer Requin baleine Rhincodon typus 7 ANAT-MORPHO EXTERIEUR ET INTERIEUR 8 EXTERIEUR 9 Poisson osseux Actinoptérygien Poisson cartilagineux Ostéichtyen 10 La Forme : Forme de base en fuseau (maquereau) hydrodynamique (vitesse élevée pour une dépense d’énergie minimale) Cette forme subit de nombreuses altérations en relation avec le mode d’existence de l’espèce Corps allongé (congre, murène) Corps trapu orné d’appendices (chapon, rascasse) Corps aplati ventralement ou latéralement et se confondant avec le milieu (raie, poisson plat)11 Plats vivent sur le fond Anguilliformes dans les interstices des roches Fusiformes dans la colonne d’eau 12 La couleur Adaptée à leur mode de vie Bleu-vert à reflets argentés pour ceux qui vivent en pleine eau Bigarré à dominante brunâtre ou verdâtre pour les fonds rocheux et herbiers Beige à brunâtre pour les fonds de sable ou gravier Les écailles La plupart des poissons osseux ont des écailles Les murènes et les congres n’en n’ont pas Des plaques osseuses peuvent être associées en cuirasse comme chez les hippocampes 13 Les écailles • Vestige de l ’ancienne cuirasse osseuse des anciens poissons • Imbriquées comme des pavés ou se chevauchant comme des tuiles Nombre d ’écailles constant pour une espèce donnée Recouvertes de mucus : Rôle de lubrifiant Obstacle à la pénétration des parasites Frein aux échanges osmotiques Poissons à rayons mous Poissons « primitifs » Poissons à rayons épineux Chez les cartilagineux les écailles présentent un aspect de papier de verre Murène Petite roussette Poisson perroquet Sar L’âge des poissons La scalimétrie 17 Le voyage en 3 dimensions les nageoires Les poissons de pleine mer nagent toute leur vie Les poissons littoraux ont sur 24h des phases actives et de repos Elles servent à la fois de propulseur et de stabilisateur Paires : les pectorales de chaque côté de la tête les pelviennes plus ou moins en arrière Impaires : dorsale, anale, caudale 19 1ère dorsale 2 e dorsale caudale pectorales anale pelviennes Saint Pierre Zeus faber Les nageoires paires 2 pelviennes (ventrales) 2 pectorales Le rôle des pectorales Stabilisation latérale, changement de direction Sustentation en position basse (Requins) Agissent comme les ailes d’un avion Propulsion de type ressort (P. lézard…) en position très basse Freins si placées à l ’avant en position haute Le rôle des pelviennes Garder l’équilibre quand les pectorales sont utilisées comme freins Remplacer les pectorales quand elles sont déployées pour la parade nuptiale Trépied si placées à l ’avant Lepadogaster, gobies… Pelviennes modifiées en ventouses Les pelviennes des gobies sont soudées pour former une disque adhésif Idéal pour se maintenir en place dans les remous Mostelle Pelviennes modifiées en organes tactiles Les nageoires impaires 1, 2, ou 3 dorsales 1 anale 1 caudale Dorsales (1, 2 ou 3) : Neutralise le roulis et les embardées Rayons épineux ou non segmentés Anale : Neutralise le roulis et les embardées, comme la dérive d’un bateau Rayons mous ou segmentés Rayons Caudale : Propulsion et freinage hétérocerque homocerque diphycerque 28 La Bouche 29 Certaines bouches sont protractiles comme celle des mérous, des labres… 30 INTERIEUR 31 Le squelette est composé de : Crâne (petits os) Colonne vertébrale chez les osseux côtes (les arêtes) Squelette de membres ( rayons nageoires paires) 32 La vessie natatoire Le gilet stabilisateur des poissons La vessie gazeuse Diverticule de l’œsophage avec lequel elle communique, contient un gaz proche ou non de l’air selon les espèces Participe à l’équilibration et à l’émission de sons (grondins, maigres) Absente chez les requins poissons plats, blennies, gobies Vessie gazeuse de baliste maxillaire narines mandibule Prémaxillaire isthme Les dents chez les osseux Les dents des poissons, généralement dirigées vers l’arrière ne servent qu’à retenir les proies. Certains poissons, comme les pagres, utilisent leurs molaires pour broyer. D’autres, comme les saupes, se servent de leurs incisives pour couper. Baliste 35 Les dents chez les requins 36 Quenottes de lamproies 37 La respiration Ils utilisent l’Oxygène dissout dans l’eau Celle-ci pénètre par la bouche (mouvements volontaires ou réflexes ou courant généré par déplacement (squale) Passe ensuite sur les branchies, sortes de lamelles fortement vascularisées Permettant au sang de se charger en O₂ et de se débarrasser du CO₂ avant de ressortir par les ouïes Protégées par un opercule rigide chez les osseux Par des fentes branchiales chez les cartilagineux Branchies de saumon VIVRE EN MER OU EN EAU DOUCE L’osmorégulation Parce que l’eau est très salée, un poisson marin a tendance à se déshydrater, il boit beaucoup d’eau et urine peu, mais il absorbe beaucoup de sel dont il faut se débarrasser. Les branchies se chargent d’éliminer le sel en excès Au contraire un poisson d’eau douce à tendance à se gonfler d’eau, il doit boire peu ou pas et uriner beaucoup et absorber le sel présent en infime quantité C’est au niveau des branchies que ce fait cette absorption Poisson de mer, toujours se désaltère Poisson de rivière, prince des pissotières Cas particulier : Mer → eau douce et vice versa Les branchies suivent le milieu absorbent ou rejettent le sel, le passage d’une situation à l’autre est contrôlée par diverses hormones Anadrome : Vit en Mer → fraie et pond en eau douce esturgeon, saumon, alose Catadrome : Vit en eau douce → nait et se reproduit en mer anguille 41 LES 6 SENS DES POISSONS 42 LA VUE Les poissons sont myopes! • Vision principalement monoculaire avec une petite zone binoculaire ce qui leur rend difficile l'évaluation des distances. • Bonne perception des couleurs • Myopes, vision est nette jusqu'à un mètre • Champ visuel important dans toutes les directions. Des yeux situés à l ’avant = vision binoculaire Des yeux larges pour capter la lumière Des yeux à l’arrière de la tête = vision indépendante Des yeux protubérants = Champ de vision large L’OUIE Pas d’oreille externe, ni moyenne (pas de pavillons, de tympans, d'osselets). Oreilles internes sont placées de chaque côté du crâne, en arrière des yeux. Des fonctions d'ouïe et d'équilibre. Nombreux poissons peuvent émettre des sons. La vessie gazeuse peut servir de caisse de résonnance l'audition quasiment nulle est remplacée par une sensibilité aux vibrations LE GOÛT ET L’ODORAT Goût et odorat sont deux facultés très proches sous l ’eau L ’olfaction porte surtout sur les substances très diluées (donc éloignées) Le goût porte sur plutôt sur des substances concentrées (donc proches) L’Odorat : 2 paires de narines font communiquer les sacs olfactifs avec l'extérieur. pas de communication avec l'appareil respiratoire; le courant d'eau entre par les narines antérieures et sort par les narines postérieures Les narines des requins sont placées sous le museau. Requin nourrice Narines espacées Narines peu espacées Le Gout Récepteurs abondants dans la bouche, Récepteurs présents sur tout le corps Récepteurs parfois concentrés dans les barbillons. Le toucher Le sens du toucher des poissons n'est pas très développé et est situé sur tout le corps et la bouche mais également sur certaines excroissances : nageoires, barbillons, filaments, trompe... Nombreuses terminaisons nerveuses sur la peau Tentacules supraorbitaires La ligne latérale le 6e sens Présente chez tous les poissons Visible de chaque coté du corps de l’opercule à la queue constituée de canaux internes ouverts à l'extérieur par des écailles particulières percées de pores Permet de percevoir les ondes produites par les mouvements Organe de réception seulement Utile aux poissons qui vivent en banc Ces canaux sont le siège de récepteurs sensoriels sensibles aux variations de pression de l'eau Les poissons sont donc informés des mouvements d'eau provoqués par les autres animaux mais également des échos issus par leur propre mouvement : un petit sonar. Les champs électriques : Ampoules de Lorenzini Spécifique des poissons cartilagineux Situées surtout à l'avant du poisson, Permettent la détection de champs électriques des proies et du champ magnétique terrestre. LEUR VIE SOCIALE Les bancs Les colonies Les couples Les joies du célibat 58 Les bancs Def : groupe social constitué par la réunion de poissons grégaires ≠ agrégation 80% des espèces ont des juvéniles qui vivent en banc 20% des espèces sont en banc toute leur vie Le bon fonctionnement du banc repose sur la vue et la ligne latérale Avantages du banc Vitesse / protection / nourriture Les colonies poissons territoriaux tels les demoiselles, les anthias Les couples Les solitaires QUE MANGENT ILS? 67 Ils n’ont pas de régime alimentaire bien défini. Ils mangent les organismes les plus abondants dans le milieu où ils vivent. Généralement les proies changent au cours de la croissance La larve de poisson se nourrit exclusivement de plancton. Le juvénile recherche des mollusques, un peu plus gros. L’adulte mange de préférence les crustacés, les mollusques, les œufs et larves de poisson ou les poissons adultes. La plupart des poissons chassent, les uns la nuit, les autres le jour. Carnivores (poissons, petits mollusques…) comme la murène Herbivores comme la saupe et le mulet 68 Certains nagent la bouche ouverte comme le requin pèlerin, requin baleine, le maquereau Certains utilisent des dispositifs spéciaux de capture : des leurres comme le filament pêcheur de la baudroie des aiguillons vénéneux comme chez la vive des organes électriques comme chez la torpille. 69 Carnivores Les chasseurs à l'affût Rascasse Poisson lézard Les prédateurs chasseurs en banc Thons 70 COMMENT SE REPRODUISENT ILS? 71 LA REPRODUCTION DES POISSONS OSSEUX 90% des poissons ont des sexes séparés (espèces gonochoriques). 10% changent de sexe au cours de leur vie (hermaphrodisme successif) Hermaphrodites PROTOGYNES naissent femelles et deviendront mâles (mérou, labre, perroquet, mendole, anthias …) Hermaphrodites PROTANDRES naissent mâles et deviennent femelles (daurade, saupe, sar, clown…) La plupart frayent chaque année souvent au printemps ou en été Ne survivent pas au frai : l’épinoche et certains gobies Plusieurs modes • Fécondation externe : Les femelles pondent des œufs en nombre élevé, fécondés dans l’eau par des mâles (5 à 10 millions pour le turbot) Pour les espèces pélagiques Libération des gamètes dans le bleu (fécondation aléatoire) Certains œufs montent à la surface (sprats, morue, poissons plats) D’autres tombent au fond ou restent fixés aux algues Grand nombre d’œufs car la quasi-totalité des œufs et des alevins périssent ou sont dévorés Certains poissons littoraux prennent soin de leur ponte et progéniture dans ce cas il n’y a que qq centaines d’œufs Les espèces benthiques déposent des œufs sur le substrat Construction éventuelle d’abris par le mâle, dépose dans le sable, sur une gorgone, etc.… Durée d’incubation : Souvent une semaine, varie en fonction de la T° • Fécondation interne L’hippocampe : La femelle pond ses ovules dans la poche ventrale du mâle qui les féconde. Les œufs y incubent. La gestation dure 2 mois, les alevins sortent totalement formés L’apogon : La femelle absorbe les gamètes que le mâle a lâché, puis pond des œufs. Après la ponte le mâle incube les œufs dans sa bouche et jeûne jusqu’à l’éclosion des œufs (1 semaine) LA REPRODUCTION POISSONS CARTILAGINEUX Exclusivement sexuée, la fécondation est interne. Sexes séparés, pas de changement de sexe connu. Chez le mâle 2 ptérygopodes mais un seul actif Chez la femelle 1 ouverture génitale entre les nageoires pelviennes 3 modes de reproduction • Reproduction ovipare : toutes les raies et les chimères et certains requins Œufs peux nombreux Déposés sur des supports ou sur le fond Raie Petite roussette • Reproduction « vivipare incubant » ou « ovovivipare » : 70% des requins Développement à l’intérieur de la femelle Nourriture de l’embryon par le vitellus des cas de cannibalisme intra-utérin » ou « zoophagie ». • Reproduction « vivipare gestant » : Développement à l’intérieur de la femelle Nourriture de l’embryon par un vrai placenta Gestation de quelque mois à 2 ans voire 3 chez le requin pèlerin COMMENT RECONNAITRE UN POISSON ET DECRIRE NOS OBSERVATIONS 78 Par la forme générale du corps arrondie circulaire / sphérique ovale arrondie losangique élipsoïde ovale losangique carréé trapèzoïde triangulaire fuseléle allongée Demie lune Ltrès allongée, serpentiforme, anguiliforme 79 Proportion tête / corps Tête = 1/2 corps tête = 1/4 corps 80 Par la forme de la Tête têtes arrondie triangulaire carrée allongée, effilée triangulaire fusiforme Trapézoïdale, front angulaire 81 Par la position de la bouche 82 Par la forme de la queue arrondie tronquée P é d échancrée o n c fourchue en croissant u l é pointue, séparée des nageoires dorsale & anale pointue et fusionnée aux nageoires dorsale & anale e 83 QUELQUES SPECIMEN MARINS De nos côtes 84 LES REQUINS 360 espèces Y a-t-il alors eu des attaques récentes en France ? Elles restent très faibles sur nos côtes. Des espèces potentiellement dangereuses y sont sporadiquement signalées : des grands requins blancs ont été capturés au large de Sète en 1956 et en 1991 et au large de La Rochelle en 1973. Et en 2007, un requin-tigre a été pêché à l'Ile d'Aix en Charente. En France, on n'a pas de “spots à requins”, mais en été, on peut rencontrer de pacifiques requins-pèlerins en Mer d'Iroise Requin pèlerin Peau bleue Grand blanc 85 La petite roussette Scyliorhinus canicula 86 LES RAIES 12 espèces de rajidés dans nos eaux littorales Corps aplati en forme de losange due aux pectorales développées Sur la face ventrale 10 fentes branchiales et une bouche Sur la face dorsale les yeux et les évents pour respirer (car sont posées sur le fond) Fécondation interne, pondent des œufs de grande taille, quadrangulaires protégés par une coque cornée Se nourrissent d’oursins, de mollusques 87 Raie bouclée Raja clavata Raie papillon ! raie pastenague commune Dasyatis pastinaca Raie torpille Torpedo marmorata 88 Congres et murènes 2 poissons serpentiformes sans pelviennes et écailles nageoires impaires en continuité LE CONGRE Conger conger Habitant des côtes rocheuses, des épaves Dos gris bleu, ventre blanc Ligne latérale soulignée de blanc 1,5 à 2 m pour 12 à 20 kg Vit ~15 ans Chasse la nuit Migre vers le large (Gibraltar, les Açores) pour se reproduire et mourir Aucune agressivité naturelle vis-à-vis des plongeurs LA MURÈNE Murena helena Plus rare en ATL Robe brune tachetée parfois de jaune ou de blanc Pas de pectorales 2 narines tubulaires, de petits yeux et des dents aigues Vit dans des trous de roches Prédateur vorace qui chasse la nuit 89 LE LIEU JAUNE Pollachius pollachius ATL absent de la MED Mâchoire inférieure proéminente et dépourvue de barbillons Vit sur fonds rocheux et algues en petits groupes dispersés Se nourrit de petits poissons LE SAINT PIERRE Zeus faber Corps comprimé verticalement Grande tête osseuse, haute dorsale et tâche sombre sur le flanc 25 à 40 cm Vit en solitaire près des roches Se nourrit de petits poissons (s’approche lentement et les englouti) 90 LE TACAUD Trisopterus luscus Vit en bans denses dans les épaves, les grottes et les failles Corps élevé et court 20 à 35 cm 3 nageoires dorsales et 2 anales La mâchoire inférieure porte un long barbillon Flancs rayés verticalement or et argent Vit 3 à 4 ans Se reproduit 1 à 2 fois/an Est la proie des congres LE CAPELAN Trisopterus minutus Même vie que le tacaud 15 à 22 cm Pas de rayures Est la proie des congres et des lieus jaunes 91 L’HIPPOCAMPE ATL et MED Plusieurs espèces Corps enfermé dans une cuirasse de plaques osseuses Pas de caudale mais une queue qui lui permet de s’accrocher aux végétaux Vit dans les herbiers de posidonies ou zostères Une ou plusieurs femelles déposent leur ponte dans la poche abdominale du mâle qui assure la «gestation » jusqu’à la « mise bas » de jeunes 92 L’ANTHIAS OU BARBIER Anthias anthias Corps assez haut et uniformément rose vif 15-25 cm Exclusivement en MED Vit sur les fonds rocheux, tombants grottes, en bancs immobile face au courant Se nourrit de petits crustacés planctoniques LE CORB Sciaena umbra Corps mordoré chez les jeunes et devient sombre avec l’âge Vit seul ou ne petit groupes dans les éboulis et devant les grottes Carnivore Espèce protégée par un moratoire 93 LES RASCASSES Poissons des fonds rocheux Grosse tête pourvue d’une large gueule, corps trapu, armé d’épines Mauvaises nageuses, bien camouflées par leur mimétisme elles chassent à l’affut de petits poissons La rascasse rouge ou chapon S.scrofa Porte des lambeaux cutanés sous la tête Commune en MED, moins en ATL, Abs en Manche La rascasse pustuleuse ou brune ou rouge S.notata A des yeux plus grands que le chapon, Plus petite (10-20 cm) Commune en MED 94 LE MÉROU NOIR BRUN OU NOIR Epinephelus marginatus Absent en ATL Prédateur féroce qui chasse à l’affut les poulpes… Gris brun avec quelques taches claires Vit en solitaire dans les failles ou grottes Femelle jusqu’à 9-12 ans puis mâle comme les girelles PROTOGYNE 50 kg 40 ans Espèce protégée par un moratoire 95 Polyprion americanus Cernier Epinephelus costae Badèche Epinephelus marginatus Mérou brun Epinephelus caninus Mérou gris L’APOGON Apogon imberbis Commun en MED 12-15 cm De couleur rouge avec de gros yeux LA CASTAGNOLE Chromis chromis Commune en MED 8-12 cm Vit en banc dur les fonds rocheux Se nourrit de plancton Les mâles surveillent les œufs jusqu’à éclosion Les jeunes sont bleu indigo 97 LES SARS Corps ovale et assez haut 30 à 50 cm Vivent en bancs sur les herbiers et les fonds rocheux Le sar tête noire Diplodus vulgaris Omnivores 98 Le sar à museau pointu Diplodus puntazzo Le sar grosse lèvre Diplodus cervinus une tache noire sur le pédoncule caudale Absent en Manche gris doré avec 4-5 bandes brunes et lèvres charnues Le sar commun Diplodus sargus Rare en Bretagne et Manche Gris argenté avec une tache noire sur le pédoncule caudale 99 LA SAUPE MED Sarpa sarpa Corps gris argenté avec ~10 lignes jaunes longitudinales Surtout herbivore car petite bouche Vit en bancs et rarement au-dessous de 15 m D’abord mâle puis femelle comme la dorade royale PROTANDRE 100 LES LABRES La coquette Labrus bimaculatus ATL et MED Le mâle est bleu orange La femelle et le mâle immature sont rose - mauve avec des taches noires et blanches sur le dos et le pédoncule caudal les individus sont d'abord femelles et certaines deviennent ensuite mâle PROTOGYNE Commune sur les fonds rocheux des côtes calmes Le mâle creuse un nid rudimentaire dans le gravier puis surveille les œufs 101 La girelle Coris Julis ATL MED Dimorphisme sexuel Elle s’ensable la nuit 102 LES BLENNIES ~15 espèces sur nos côtes Peau gluante dépourvue d’écailles Territoriales sur petits fonds rocheux 5-25 cm 1 seule dorsale, la ventrale est réduite et sert « de reposoir », se déplacent par bonds Voraces se nourrit d’invertébrés La blennie gattorugine Blennius gattorugine ATL MED 15-25 cm Tentacules ramifiés au-dessus des yeux Le mâle peut être très agressif quand il défend son territoire 103 LES GOBIES Petits poissons 5-15 cm Nagent peu Tête large, gros yeux rapprochés 2 dorsales et la 1ère a des rayons rigides Les ventrales sont soudées en une ventouse aplatie permettant une adhérence aux pierres et coquillages Se nourrissent de vers mollusques, petits crustacés, voire d’alevins Le gobie des sables Pomatoschistus minutus 5-80 cm Mangé par des poissons plats 104 LES TRIPTÉRYGIONS ATL et MED 3 dorsales Robe grisâtre rayée de quelques bandes verticales Dimorphisme sexuel En période de reproduction les mâles ont la tête noire et le corps jaune vif 105 LES POISSONS PLATS Aplatis latéralement, reposent sur l’un des côtés Ont les 2 yeux situés sur la face supérieure ou face oculé qui est pigmentée et souvent capables d’homochromie Vivent sur les fonds meubles Les juvéniles ont un corps symétrique La sole Solea solea Corps elliptique 25-50 cm yeux côté droit Vit sur fonds sablo vaseux Se nourrit la nuit de vers, mollusques, Bernard l’ermite 106 Les comprimés latéralement couchés sur le flanc sole turbot barbue plie ou carrelet limande Gauchers ? Droitiers ? La plie ou carrelet Pleuronectes platessa 24-45 cm Ovale terminé par un museau pointu Yeux du côté droit De couleur gris brun orné de taches orange Vit sur fonds sablo vaseux ou gravier riches en coquillages et vers Elle s’ensable Vit 50 ans La limande Limanda limanda Dépourvue de taches orange 108 ET EN EAU DOUCE? 109 Oncorhynchus mykiss Truite arc-en-ciel Salvelinus alpinus Omble chevalier Abramis brama Brème commune Sander lucioperca 110 Sandre près du fond Ameiurus melas Poisson-chat Perca fluviatilis Perche Esox lucius Brochet Silurus glanis Silure glane 111 Anguilla anguilla Anguille Petromyzon marinus Lamproie marine sur le fond Lota lota Lotte de rivière 112 Salaria fluviatilis Blennie fluviatile 113 CONCLUSION 114 Vaste sujet On ne les observe pas assez en plongée Moratoire reconduit pour les mérous et mis en place pour le corb Beaucoup d’espèces en danger, en particulier le thon rouge, les requins les poissons de grand fond Surpêche : Morue, Thon, sardine du pacifique Destruction des habitats Pollution de l’eau Construction de barrages Espèces exotiques invasives : Perche du Nil… 115 À RETENIR 116 Poissons osseux : Actinoptérygiens Poissons cartilagineux : Chondrichthyens Ligne latérale Branchies Protogyne Protandre 117 C’EST FINI ! 118