CAHIERS D'OPTIQUE OCULAIRE 4. Les Verres Astigmates GSSILOR CAHIER D’OPTIQUE OCULAIRE N° 4 , eahiers . d’optique oculaire 4, LES VERRES OPHTALMIQUES LES DIFFERENTS TYPES GSSILOR Les verres ophtalmiques cHaPITRE 11 les différents types 1/ Les verres à simple foyer (suite) Les verres astigmates e Verres plan-cylindriques (pl-cyl) — p. 3 — définitions - descriptions — méridiens principaux — mesure de la puissance d'un pl-cyl au cylindrometre — images données par un pl-cyl - faisceau astigmate — usinage des plans cylindriques e Verres bicylindriques (bi-cyl) p. 10 e Verres sphéro-cylindriques (sph-cyl) p.12 — — — — — meridiens principaux equivalence de 2 sph-cyl règles de transposition faisceau astigmate - conoide de Sturm usinage e Verres toriques (Tor.) — — — — — — — — description représentation schématique d'un torique puissances dans les méridiens principaux équivalence des verres toriques et sph-cyl valeur cylindrique tore convexe, concave, transposition usinage effet d'une fente sténopéique sur un plan cyl et sur un système astigmate (voir page 21) p. 19 Les verres astigmates Ces verres sont obtenus par la combinaison d'une surface astigmate associée à une surface plane ou sphéri- que et comprennent — les plan-cylindriques composition des (pl-cyl) boites qui d'essais, entrent mais ne dans sont la plus montes dans les montures — les sphéro-cylindriques (sph-cyl) que l'on verres plan cylindriques (pl-cyl) - définitions - descriptions i 1. réalise avec les verres de la boite d'essai en combinant un plcyl et un sphérique. Ces verres, avec les plan-cylindriques, ont été les premiers verres astigmates utilises pour la correction de l'astigmatisme de l'œil Mais ils ont été abandonnes au début des années 30 au Cylindre géométrique xx axe de révolution AB génératrice du cylindre r rayon de la base du cylindre profit des verres toriques, car etant plats les sph-cyl et les Verre plan -cylindrique vision s'écarte de l'axe optique. C'estuneportionduvolumeducylindreintérieur,plan-cyl CX ou extérieur, plan-cyl CC. pl-cyl donnent des images de mauvaise qualité, dès que la Les sphéro-toriques ou toriques (Tor.). dont la surface astigmate, au lieu d'être un cylindre, est un tore, Optiquement. hors la qualité des images. les verres tofiques ou sphero-cyl sont les mêmes types de verres astigmates. au point que l'on désigne souvent un verre torique par son équivalent en sph-cyl L’axe du cyl, est la génératrice AB parallèle à l'axe de révolution Sections principales Ce sont : — les sections du cylindre par des plans perpendiculaires à l'axe de révolution. — les sections du cylindre par des plans qui contiennent l'axe. Dans le premier cas, leurs formes sont celles de verres plan-sphériques(CX ou CC), et dans de verres à faces parallèies planes. plan-cyl CX (+) le second, celles plan-cyl CC (=) Fig. 1 complément axe axe vue perspective vue de face Fig. 3 œ v 3 fS “l contraxe contraxe Fig. 4 pl/eyl + pléeyl — Fig. 5 Différentes façons de représenter schématiquement un pl/cyl — par les 2 méridiens principaux, /'axe qui peut étre H, V ou oblique, dans une direction donnée x° . et le contraxe C (Fig. 3). — par une vue perspective avec méridiens principaux.(Fig. 5). — gurent et rappellent mieux le cylindre, par un verre brut rond et les 2 coupes dans méridiens principaux (Fig. 4). les 2 ou sans la trace des On dessine des formes carrés ou rectangulaires qui fi- contraxe du cyl + contraxe du cyl — axe du cyl + axe du cyl = Fig 2 Propriétés optiques — effet cylindrique — focale Chaque section principale se comporte donc optique- ment soit comme un verre plan convexe ou planconcave dans le contraxe, soit comme un verre plan dans l'axe.(Fig. 2). 5 Sion considère l'infinité des sections principales, l'ensemble des rayons qui y sont contenus convergent sur une droite focale F F; ou en divergent. (Fig. 6). e méridiens principaux Dans la pratique on suppose les verres minces, et on considère les sections principales comme des lignes, et le contour des verres circulaire, de sorte que |a représentation schématique du verre est celle de la fig. 7. ou On appelle méridiens principaux du verre, deux lignes perpendiculaires l'une étant l'axe du cyl, l'autre /e contraxe. Fig. 7 Puissance d'un plan-cylindrique — suivant l'axe, la puissance est nulle, — suivant le contraxe, la puissance est celle du plan- sph de rayon r, rayon de la base du cyl. La puissance du cyl est parfaitement définie par celle-ci. On écrira : plan-cyl + cyl+ 2,50 dp ou cyl — 1,50 dp. plan-cyl — Fig. 6 e Mesure de pl"CYl. au la puissance . d’lll'l direction suivant laquelle la lecture est zéro. ; tion perpendiculaire Cyllndrometre est celle du sure la puissance (Fig. 8). Si l'axe n'est pas marqué sur le verre, on fait osciller I'appareil autour de la pointe centrale, de part et d'autre Au fronto-focomètre Si les déformations du de horizontal (Fig. 9). l'axe bords du présumé verre (les donnent différences une ! idée) d'épaisseurs et on —_— suivant l'axe D aux recherche - suivant c = conirconiraxe par exemple test sans verre sont la — = O test A> U = + 2.00 D contraxe La direc- dont verticales, on me- l'axe est complément Puissance dans un méridien oblique D'une façon approchée, un méridien quelconque faisant l'angle a avec l'axe, ici horizontal, a pour puissance D (si si = C sin“a a=0 sinfa=0 et Da=0 a = 90° sinfa=1 et Da = C) Effet cylindrique Il se traduit par un mouvement pendulaire de limage lorsqu'on fait tourner le verre dans un plan autour de son centre. — lorsque l'objet est parallele à l'un des principaux, l'image a la même direction. — si le cyl est + , la rotation de l'image méridiens à partir de cette origine est en sens contraire. — Sile cyl est — , elle est dans le même sens. L- —— 2 « images données par un plan-cyl. - faisceau astigmate Un point à l'infini a pour image la droite focale Un point rapproché a pour image une tache de diffusion elliptique ; un objet, ensemble de points, à une image floue constituée par un ensemble liptiques, à grand axe vertical si l'axe point objet & l'infini de taches el- du cyl est |ui- tâche de diffusion elliptique droite focale tache de diffusion elliptique Fig. 12 même vertical (Fig.12). Un objet vu derrière un plan cyl + par exemple, apparait flou, avec des parties plus nettes ali- gnées dans la direction de l'axe du cyl. L'axe du cylindre est une direction privilegiee qu'il convient de pouvoir repêrer sans ambiguité. 30° 120n Orientation d'un cylindre schéma T.A.B.O. (Technische Ausschuss Pour (Il en cela, on existe utiise dautres. un für Brillen Optik) schéma, mais moins adopté par l'AFNOR. courants). Il repre- sente une iunette vue de face. I'ceil droit étant à gauche 180° o° 180° ° et le gauche à droite. Les repères O° sont à droite, les 90° aux sommets des cercles. (Fig. 13). Les orientations des axes sont portées sur les schémas. schèma TAB.O, Fig. 13 « usinage des plans-cylindriques Il est réservé boîtes d'essais, à ceux des fabricants qui équipent les car ces verres ne sont plus employés pour la correction des amétropies Les différentes sont employées phases de surfaçage sont celles qui pour les verres sphériques de série. Seuls les outillages changent. Les balles et les bassins Les mouvements de rotation sont remplacés par des mouvements oscillatoires qui conservent l'orientation de l'axe des cylindriques Lorsque les faces cylindriques sont polies, les verres mis à l'épaisseur et surfacés plans sur sont démontés, l'autre face Étant donnè l'usage des plans-cylindriques, ils sont exécutés en petits diamêtres, par exemple 30 mm rond. sont des outils cylindriques en fonte, le polissoir étant aussi recouvert de feutre à polir. (Fig. 14). Fig. 14 Ï «verres bicylindriques Ces verres 2° axes perpendiculaires Ces méridiens leles ne sont plus fabriques. à ceux composantes, C,=0+C, par leurs faces planes réalise un verre bi-cyl. Il est donc utile de savoir déterminer le verre résultant. (Fig. 15). et ont respectivement C2=C,+0 Si C, et C, sont différents l'équivalent est un C, = C, l'équivalent est un sphérique, Cette dernière combinaison est encore 1° axes paralièles La résultante a même axe et sa aigébrique des composantes. valeur est la somme Û 0 k A A T * Ÿ des pour puissance Mais l'association de 2 pl-cyl de la boite d'essais accolés C, principaux du verre résultant sont paral- C» réaliser des lité. loupes Û bicylindriques C de 2 trés C';_. sph-cyl. Si utilsée pour bonne qua- =0 + CE' 4 C4 Ÿ 0 C4 = C,#0 C=C.+C Exemples : C,-+1,00 €y = =+200 C, - - 2,50 Exemples : C,=+1,50 Ga=- —, Co= 125 =275 C-+250 C= =— 40,15 C==-525 Ci=+100 C,=+ 200 C,=+100 C,—+2,00 C,-+250 : C-+250 C,=+250 (voir transposition) C,-+250 combinaison équivalente à sph + 2,50 Fig. 15 10 complément Bi-cylindriques à axes obliques Les axes de chaque cylindre Solution graphique peuvent être. ni parallèles ni perpendiculaires. On montre. par le calcul ou par une solution graphique que la résultante est un sph-cyl dont on peut déterminer chacun des éléments, C, S et l'orientation de I'axe du cyl résultant. Si tel cas se produisait au cours d'un examen. ce est toujours possible d'éviter, le plus simple serait présenter l'association des 2 pl-cyl au focomètre, quiil de (Fig. 16). 1° Formuler la combinaison pour que les cyl soient de même signe. au besoin en transposant l'un d'eux. 2° Choisir pour C, celui dont l'axe est le plus voisin de O. 3° Tracer un vecteur d'une longueur proportionnelle à C, (choisir une échelle assez grande pour améliorer |a précision), faisant avec l'horizontale l'angle a., à partir de l'origine 0°. Mais le calcul peut être utile, par exemple pour résoudre certains problèmes d'anisométropie. 49 Tracer un 2° vecteur proportionnel à C; faisant avec Soit le 1# un angle double ê2u=2(as— o). C. à combiner étant les les 2 puissances plcyl C, des 2 a. et cylindres C. a. C et a, et a. les orientations des axes, les signes des 2 cyl les mémes, au besoin en transposant l'un d'eux. et étant 5% Le cy! gramme 6° C résultant de est la différence la construit sur C, et C, . L'axe de la résultante entre a » et c. diagonale du est la bissectrice parallélode l'angle Calcul du système résultant. formé par la résultante C et le 1*" ¢yl C, et l'angle se — Puissance C : mesure entre cette direction et l'horizontale. C=VC]+Ci+2C, (on suppose quea C: cos 2a:; avec à = a2 — au est le plus petit des angles). Exemple : (+ 2,00) 30° (+ 3,00) 60° Axe : L'orientation du cylindre résultant est directement donné par l'angle # que fait ce dernier avec l'axe du cylindre C,, (dont I'orientation est a,) sin2f = %sm 2a Par rapport à la ligne 0°180° résultant fait l'angle o tel que ® =0, — l'axe du cylindre 90° +6H Sphère : s= Exemple Résultante : C, +C.—C ; du système cyl + 200 a= x 30°=cyl + 3,00 x 60° 60° — 30° = 30°; 20 = 60° sin 26 = 4!%Sin 60°:20= 37°, 0= 18° p = 309 + 18° = 48° ‘S _3+2-435 5 2 ey - r,h] = 0,33 33dp Résultat : cyl+ 2,00 X 30°= cyl + 3,00 x 65° \ cyl + 4,35 x 48° Sph + 0,33 échelle 311 On trouve C = 4,43 #= 49° Fig. 16 11 sphéro-cylindri sphéro-cy ques + ou — combiné à pl-cyl + ou — Le sph-cyl est la combinaison la plus frequente réalisée durant la correction des amétropies par la méthode subjective. sph./cyl. - méridiens principaux Avec les verres de la boite d'essai, si on associe un verre Ce sont ceux du plan-cyl, et ils ont pour puissance, sphérique, plan ou bi, à un pl-cyl, onobtientun verre sphero- valeur algébrique. cylindrique (Fig. 17). Toutes les combinaisons Sph S sont + pcssibles 2 à 2 SetS+C ; sph pl cyl + Ë S +E W S k - équivalence de 2 sph-cyl. 2 sph-cyl dont les meridiens principaux ont Dans tous sances. les autres méridiens ont aussi mêmes -C les S —C 2 cas nous avons Fig. 17 les mêmes Ces 2 combinaisons sph-cyl puis- +2 équivalentes 0O+2 +1,00 + 2,00 + sph dites de =+200 + 2,00 0+3= 12 sont + 3,00 —- cyl — 1,00 puissances transposées l'une de l'autre Ce résultat peut-être obtenu par la combinaison deux verres différents: (Exemple Fig. 18) : Exemple cyl + 1,00 mêmes + 2.00 et + 3.00 dans les 2 méridiens principaux puissances D, et D, . sont équivalents, car il en résulte que en 1+3=+200 + 3,00 Fig. 18 complément S+C S+C axe axe s— - S Fig. 19 sph CX cyl CC | | sph CX cyl CX . | | e C S S Fig. 20 Représentation schématique d’un sph-cyl Par 2 méridiens suivant 'axe, Par des principaux dont aux sont S S + C suivant le contraxe (Fig. 19). coupes l'axe dans au centre étant la même seurs les puissances bords sont et dans le contraxe les 2 coupes, plus fortes dans (l'épaisseur les épais- la coupe suivant On pourrait représenter la combinaison et cyl CX sph CC... Ces représentations mettre en évidence de ces verres. cyl CC sph CC sont intéressantes à l'échelle pour les caractéristiques geometriques l'axe dans le cas du cyl +, dans le contraxe dans celui du cyl— (Fig. 20). 13 complément Sphère équivalente (Fig. 21). Soit une combinaison sph-cyl lente à ce sph cyl est: S Cette =5+ combinaison % S + C. La sphére équiva- (algébriquement). donne 2 focales situées aux distan- ces f, et f, du centre O. Entre les 2 focales se trouve le cercle de moindre diffusion, situé à |a distance x de O (voir faisceau astigmate ) V=8+C On démontre que x. f, . f sont liés par la relation : SiH est le méridien de l'axe du cyl et V le contraxe, les puissances respectives sont : 1 Set8+Cd'ou:—l—=——(S+S+C)=S+% 2 Si on considère le verre sp h de S+ puissance: £ 2 x n'est autre que sa distance focale. Comme le foyer de ce spherique est à la même distance du verre sph que la tache de diffusion au sph-cyl, il est dit équivalent Exemples 1. + 2.00 (+ 1.00) S. = + 2,50 + 3.00 (— 1.00) Les 2 sph-cyl ont même transposés l'un de l'autre. 2, 3. — 450(-150) - 600 (+200) S, = + 2.50 sph équivalent car ils sont S, =-525 S.=— 5.00 Cette notion de sphérique équivalent est importante de la recherche par les méthodes du verre correcteur de |astigmatisme subjectives et pour l'estimation de la puissance de la lentille de contact correspondante. 14 lors Fig. 21 e règles de transposition D'une façon génerale etant tion donne de tives un sph-cyl laxe du cyl, S par + Ca” a ° etant la direc- exemple dans le schéma TABO Il existe un autre sph-cyl qui lui est rigoureusement equivalent S+ C'a + 90° et tel que. en valeur al- gebrique des 2 méridiens principaux, les sont: avec lecyl+ lecylestladifference arnthmétique des 2 lec- tures, la sphère est |a plus pet avec le cyl 2 lectures, le cyl est la différence arithmétique des mais precedee du signe - H la plus 2 negatives par exem- grande. Exemples : 2 sph + 3.00 = cyl les 2 lectures ple — 1,50 axe 20° sont toutes D, = - 600 et D, = - 450 son transpose est sph + 1,50 avec le cyl — le cyl est |la difference arithmétique 2 lectures, precedee du signe — . la sphere est = cyl + 1,50 axe 110° des S petite Verification C = 2 mendiens pourle1® avoir mémes puissances D.,.=0+3=+ 300D dans les principaux a20° C=+ all*D,=—-150+3=+150D pourle2® 2" a110° a20° Le probleme lorsque 'on un verre astigmate on fait 2 lectures D, et D. - Quelle verre posé sur l'instrument ? (Fig. 22) 1 — les 2 lectures D, = sont + 5,00 et D, = Le cyl est la différence C La sphère toutes sur est D,= — 3,00 positives. lecture = 3. + 2,00 Mais on sait qu'il existe un autre sph-cyl équive cI, nous venons de donnerlaregle pour le trou sph-cyl est sph + 5,00 = cyl cyl est - 2,00 — 0.50 toujours res la =0 par avec fe cyl + —la plus avec le cyl signes Determination e somme d 6.00 différents par exem- D,=+ 150 arithmetique la sphere la lecture C=+200 53=- 050 la sphere est la lecture des des 2 ieciu Q +1,50- — 2 00 C=—200 = + 2.00 ‘ = cyl du fe + 3,00 est alors |a plus petite lecture. est focomètre la formule sont de ks deux la plus grande = + 5,00 le S ple peut se poser différemment place 150 3 - les 2 lectures D, =0+ 1.50 = +1.50 D D, = + 1.50 + 1,50 = 300 D S = — 450 aveclecyl t lecylestladifférence arithmetique des 2 lectures, la sphere esl la plus grande un Les 2 sph-cyl doivent — 1.50 est — + 8=+150 axes Si les axes sont orientés, montes dans la lunefte par exemple faut joindre les l'or verres sont niation des axes aux formules du verre Nous donnerons la méthode à suivre dans la description et l'emploi du fronto-tocométre truments de mesure) (fascicule consacré aux ins- complément Image d’une croix, donnée par un système astigmate Écran récepteur : les positions 1, 2, 3,4, 5 de lafigure 24 relative aun systéme astigmate gents. dont les 2 méridiens Il peut également s'agir de principaux l'œil, comme sont conver- nous 1 en avant de la focale horizontale 2 — dans le plan de la focale horizontale — horizontales sont nettes les lignes 3 — dans le plan du cercle de moindre Toutes les directions apparaissent avec flou diffusion, le même 4 — dans le plan de la focale verticale. Les lignes verticales sont nettes 5 derrière la focale verticale. le ver- rons ulterieurement. — e, C 0 D Croix > e D —> D o, e QU ULU Il s'agira, en fait, de l'image recueillie sur un écran occupant 1 UL Fig. 23 16 Mesure des puissances au cylindromètre Comme ques — pour pl/cyl, tatonnements sur une l'appareil donne, du ou puissance sur la face + où — S. après quel- : face : l'axe contraxe, — le opposée cyl ; puissance lire 0 . le et signe du cyl + ou — C, ! la puissance de la sphère Au total, le faisceau incident cylindrique est transformé en un faisceau astigmate appelé conoide de Sturm. Ce faisceau s'appuie aux 2 méridiens F'> (2 et 4). sur principaux 2 droites situés focales aux parallèles 2 foyers F', et Entre les 2 focales perpendiculaires l'une à lautre le faisceau a une section circulaire dite cercle de moindre Sph cyl régulier ou transposé diffusion (3). Ces termes n'ont plus cours dans la pratique moderne Autrefois. celui de gent au foyer F! ; ceux qui sont contenus dans le plan de D. (vertical) convergent en F un verre était dit régulier. lorsque le cyl était la formulation. Si le sph cyl était (+ 1,50) + 2.00 le verre avec le cyl sur la bosse était le régulier, le verre avec le cyl dans le creux, le transposé. En avant de la 1” focale horizontale, la section du fais- ceau est une ellipse à grand axe horizontal (1); en arrière de la focale verticale. elle est une ellipse à grand axe vertical (5). Image d’un point à l'infini, d’un objet à l'infini e faisceau astigmate - focales conoïde de Sturm g 24 Il n'y d'un Selon 2. 3, | est bon de s'attarder un peu sur la description du faisceau refracté par un système astigmate car c'est le même pour l'œil, le sph-cyl ou le torique. Le faisceau astigmate ces D. et D, dans est caractérisé par les puissan- les 2 méridiens faisceau deäum:ère principaux. parallèle — venant À est un méridien rique de puissance se comportant comme apparence, avec ce point commun jours floue et déformée sauf dans gu'elle apparaît tou- le plan du cercle de moindre diffusion ou elle est seulement floue. puisque la section du faisceau astigmate y est circulaire. En particulier. dans les plans des focales les pseudo- pa- images présentent des lignes nettes soit horizontales. soit verticales si les meridiens principaux sont horizontaux et verticaux, qui sont parallèles à la focale corres- un verre sphé- pondante. Nous verrons que la vision de l'œil astigmate non corrigé découle de ces propriétés. de l'infini — rallèle à l'axe de symétrie de l'ensemble Chaque a pas à proprement parler d'image d'un point ou objet, que celui-ci soit à l'infini ou à distance finie. que le récepteur sera placé dans les positions 1. 4, 5., la pseudo-image recueillie aura telle ou telle D, ou D, . tous les rayons contenus dans le plan D. (horizontal dans le cas de la figure) conver- Fig. 24 17 Système astigmate ++, ——et +—ou —+(Fig. 25). Le faisceau astigmate que nous venons de décrire est relatif à un système dont les 2 méridiens principaux sont convergents (+) et ont des foyers F', et F, réels. Un tel système est dit ++. Il pourrait être —— si D, et D, sont divergents (—). |l pourrait également étre +— ou —+ si D, et D, sont de signes contraires. La forme du faisceau réfracté et la netteté des images résultent de la position des focales. Position relative des focales La focale horizontale est et inversement, donc : sph ¢yl ++ (pour hypermétrope) 2 focales réelles ‘ ‘ Si le méridien vertical est le plus puissant, en valeur absolue, c'est la focale horizontale qui sera la plus proche du système contraire, proche. sph cyl —— au foyer du méridien vertical astigmate c'est la focale (verre ou verticale œil) qui en Dans le cas serait la plus e usinage des sphéro-cyl diamètre épaisseur L* (pour myope) 2 focales virtuelles Les sph-cyl sont obtenus par surfaçage d'une face cylindrique, sur un outil cylindrique, comme les pl-cyl ; l'autre face étant surfacée sphérique comme les sphéri- ques. sph eyl +— / (pour mixte) Généralement, les sph-cyl ++ étaient fabriqués avec le cyl +, et les —— avec le cyl —, de façon à obtenir des verres plats. une focale réelle, une focale virtuelle. Les sph-cyl sont des verres plats Comme le montrent les coupes dans les méridiens principaux. (Fig. 26), et par comparaison Fig. 25 Rc lents. Rs Hsi e — ” Re Rs A aux toriques équiva- . "P - Rc ’ Rc en Fig. 26 18 verres toriques (Tor.) e représentation schématique d’un torique < description On L'une des faces est une portion de tore, déjà décrite. dont les 2 méridiens principaux sont l'Un de puissance minimum, c'est laxe, ou base, l'autre de puissance maximum, c'est le contraxe (Fig. 27). Cette face torique peut être convexe ou concave ; elle est associée à une face sphérique. mais foujours concave si le tore est convexe, et convexe on dit un torique, par une coupe ménisque, en in- diquant sur la face représentant le tore les puissances des 2 méridiens principaux de cette face et éventuellement l'orientation qui doit être donnée à l'axe dans le schéma T.A.B.O., et sur l'autre face, la puissance de la sphére. (Fig. 28). s! le tore est concave, de sorte que dans tous les méridiens coupe du verre torique soit de forme ménisque. C'est cette des qualités cyl qui sont rapport aux que est par que, sphéro-tori- un schématiquement alors représente la forme ménisque qui confére aux toriques optiques améliorées par rapport aux sphplats. On peut dire que le torique est par sph-cyl, ce que le verre sphérique ménisrapport au verre « bi » + 6,00 “ + 7,00 \ = 580 ‘ ® To To Cx + 6.00 dans l'axe + 7 00 dans le contraxe % sph — 550 + 550 + 7,50 @ To ce + 5.50 dans l'axe + 7.50 le contraxe To sph dans — 8,00 Fig. 28 SURFACE TORIQUE D, axe ou base,D, contraxe Fig. 27 « puissances dans les méridiens principaux. Sinous placons les Tor. surle fronto-focométre, les lectures correspondant précédents aux tests nets sont, pour les 2 exemples : Le cylindromètre, seul, permet permet la mesure directe des comme déjà décrit de lever le doute, car |l puissances T,, T, et S Mais reelle du l'incertitude sur la forme importance, 1 — verre est sans pour trois raisons. le verre est toujours prescrit en sph-cyl 2 — il n'existe pratiquement plus que des ques sur le marché de l'optique oculaire, peut y avoir de doute 3 — du point de vue des rection des astigmatismes, puissances, donc de la corun sph cyl et un torique sont rigoureusement équivalents, pourvu puissances dans verres foridonc il ne les 2 méridiens qu'ils aient mêmes principaux et un tore et un cyl de mêrnes signes valeur cylindrique. 1 le cylindre C est la différence entre les puissances T, et T. (la plus grande moins la plus petite) des méridiens principaux de la surface torique, ou lecylindre C estla difféerence entre les puissances D, 2— + 1.50 et D, lue au focometre, si elles sont toutes les deux positi- + 0,50 ves, ou toutes les deux negatives, lasomme sielles sont de signes contraires. Toujours avec Torn°1 ou Fig. 29 On remarque que sances suivantes ces lectures D, = + 6.00 — 5,50 = + 050 correspondent aux puis- les mêmes G = + 7,00 exemples — 6.00 = + 1,00 C=+150-050=+ 100 Torn°2 C=+750—500=+250 et C=+300—050=+250 Torn°3 — Les lectures aux focomètres donnent D, = — 050 D, = + 0,50 le cyl est | Fig. _ 29 à et b D, = + 7.00 — 5,50 = + 1,50 | "9 D, = + 5,00 — 8,00 = — 3,00 | D, = + 7,50 — 800 = — 0,50 | 78 soit + 050 + 0,50 = + 1,00 soit + 7,00 — 6,00 = + 1,00 Fig. 30 aet b e D'une façon plus générale, si T, et T, sont les puissances des méridiens de la surface torique et S celle de sphère, algébriquement D, =T,+S D...=T.___+5 « équivalence des verres toriques et sph./cyl. -3.00 - 0,50 Surlefronto-focomètre, on obtient les puissances dans es 2 méridiens principaux mais rien ne permetde dire sile ver- re mesuré est un verre torique ou un verre sph-cylindrique. 20 complément Détermination de la formule d'un torique Exemple 2 (Fig. 33) : Bien qu'elle ne soit pas utile à connaître dans la pratique, on peut être intéressé de connaître la formule exacte d'un tori- MM D,= douC - 300 D,= - 5.75 =275 Torique Base + 4,00 ? au cylindromètre ; Sur l'une des faces, l'aiguille marquera toujours la même valeur; + ou —, CX ou CC, quelle que soit l'orientation des BASE — + 400 pointes, c'estlasphere. Surl'autre face, l'appareilindiquera une valeur minimum, c'est la base du torique, et une valeur maximum, base + cylindre, qui est le contraxe. |j | X=C +BASE (| X-+675 A C=D,-Dy=+275 au focometre (Fig. 31). On détermine les puissances dans les 2 méridiens principauxD, etD,, d'où on déduit les équivalents du Tor. en sph- cyl. ? D, = - 3.00 D,—- 575 | suffit alors de connaitre la valeur de la base pour trouver la formule du torique. e + 4,00 +86.75 300 _575 Exemple 1 : lectures D, = + 2,00 D,=+ douC 1,50 =+ 0,50 Siletorique à une base + 6,00, les puissances de ses faces seront : Fig. 32 Exemple3 (Fig 34) : = + 150 D, = — 200 douC = + 350 Torique Base + 6.00 ? BASE - + 6,00 »[ A x=C+BASE »[ x=+650 BASE— + 6,00 | B ) D, = + 2,00 & - l \‘ D, = - 2,00 + 6.00 + 9,50 — 800 - 450 Fig. 31 — d'où + 6,50 | ; D, — +1,50 d'où + 2,00 x-+950 C —D, - D, = + 350 D, = 1,50 + 6.00 |w[ A C=—D,-D,-+0,50 t? X=C +BASE + 1.50 +1,50 _ Fig. 33 - 2.00 | e tore convexe, tore concave Toriques transposés trans Dans ces 3 exemples, les bases sont CX, mais si elles avaient été lues CC au cylindromeétre nous aurions eu à faire aux toriques suivants : (Fig. 35). t posfl:lon De même qu'il existe deux sph-cyl équivalents, transposés I'unde l'autre, dontles cyl sont égaux et de signes contraires et les axes à 90° l'un de l'autre,il existe deux toriques équivalents, transposés l'un de l'autre, les méridiens de la face torique ayant mêmes valeurs et des signes contraires, les bases étant à 90° I'une de l'autre. Exemple 1 Exemple (Fig. 34) : + 1.00 à 30° + 3.00 à 120° 5.00 A + 3.00 à 1207 + 1.00 à 30° - 6.00 - 650 Ces 2 toriques sont transposés l'un de l'autre D, — + 8,00 - 6,00 = + 2,00 D, — + 8,00 - 6,50 = + 1,50 30° + 6,00 + 8,00 Exemple A — + 3.00 2 5.00 + 1,00 + 1,00 - 4,00 - 6.75 D, = + 1,00 - 4,00 = - 3,00 D,=+1,00- 6,75 =- 5.75 Exemple 3 + 7,50 — 6,00 -850 D=+ 7,50 - 6,00= + 150 D,— + 7,50 - 9,50 = — 2,00 Fig. 35 22 e usinage des verres toriques (ig 36) I'ebauchage et ne doit plus changer au cours du surfaçage, qui est obtenu par les mouvements des « patins » et de leurs courbures. En série, les palets sont « glantés » sur des roues, puis ébauchés du côtétorique à l'aide de meules diamantées,et enfin doucis et polis au moyen de “patins” recouverts de feutre à polir. Le rayon Celui du ce Le 2° côté est ensuite surfacé comme les sphériques, de façon que chaque verre ait finalement la puissance voulue. Les verres toriques peuvent étre surfacés « à la pièce », sur des machines et des outils appropriés. de la roue fixe le rayon de la base du tore, contraxe est réalisé avec précision lors de £ contraxe R Base Fig, 36 Tolérances de puissance cylindrique et d’orientation. g A Meridien de plus forte puissance absolue Plana=+ 3,00 Tolérance sur le cylindre ; 0,25a0,75 1,00 à‘ 4,00 +0,09 u-dessus de 6.00 4,25 à: 6,00 +0,18 +0,12 + 325ax 6,00 =012 +0,25 +0,18 + 625a+ 9,00 =012 + +U-T8 925a+12,00 + 1225 à + 20,00 25 +0,25 +0,18 +0,25 +0,25 + (025 +0,25 +0,25 +0,25 =025 Valeur du cylindre 0,25 0,50 à 1,25 à partir de 1,50 Tolérance sur l'axe (degrés) 5 =3 +2 Au-dela de = 20,00 23 la de fente est donc de compenser | astigmä- Effet d’une fente sténopeïque sur un plan cyl, et sur un système astigmate (Fig. 37). L effet Une fente suffisamment fine permet d'isoler un méridien du système astigmate, par exemple le méridien princi- [| est utilise par certaines personnes astigmates, qui, en clignant des yeux arrivent ainsi à améliorer leur acuite visuelle, pal horizontal Seuls versent les rayons le système contenus dans astigmate, le plan qui se horizontal comporte tra- comme tisme du système Il peut être subjective employé dans une méthode de réfraction une sphére dont la puissance est celle de ce méridien Fig. 24 37 ESSILOR © \ |