BURKINA FASO Unité – Progrès – Justice Initiative Masses Critiques Professionnelles (IMCPs) Professionnelles SUPPORT DE COURS Règlementation générale des projets et programmes exécutés au Burkina Faso Formation certifiante Enseignant Formateur : KUELA Tony Delwindé Spécialiste en suivi-évaluation Décembre 2022 1 TABLE DES MATIERES INTRODUCTION .................................................................................................................... 3 I. Champ d’application des PPD .................................................................................... 4 II. Définition d’un projet de développement ............................................................... 4 III. Modalités de rattachement ........................................................................................ 5 IV. Critères de création .................................................................................................... 5 V. Classification ................................................................................................................. 6 VI. Administration .............................................................................................................. 9 VII. Exécution, comptabilité et contrôle des PPD ................................................... 11 VIII. Personnel des PPD et rémunération .................................................................. 11 IX. Dispositif du suivi-évaluation ................................................................................ 12 X. Principales innovations ............................................................................................ 13 BIBLIOGRAPHIE .................................................................................................................. 15 2 INTRODUCTION L’expérience du Burkina Faso et des autres pays en développement révèle que les appuis projets restent prépondérants dans le cadre de l’aide publique au développement en dépit d’un accroissement significatif des appuis budgétaires. Au regard des avantages comparatifs de certains des projets et programmes en termes de mobilisation des ressources financières et techniques, notre pays s’est toujours doté de stratégies de développement qui mettent l’accent sur la conception et la mise en œuvre de projets et programmes porteurs de croissance au niveau régional, sectoriel et national. D’où la nécessité de disposer d’un cadre régissant le cadre juridique et fonctionnel des projets. Ainsi, l’objectif global visé à travers la réglementation est d’assurer une meilleure gouvernance des projets et programmes de développement pour une plus grande efficacité et efficience, et de réaffirmer le leadership de l’Etat Burkinabè dans l’exécution des projets et programmes de développement. De façon spécifique, règlementation vise à : • adapter l’organisation et la gestion des PPD à l’approche budget programme ; • augmenter la part accordée aux investissements en réduisant significativement les charges de fonctionnement ; • rendre plus transparent la gestion des ressources publiques. L’objectif général de ce cours vise à doter les participants de connaissances solides sur le cadre juridique, organisationnel et fonctionnel des projets et programmes exécutés sur le territoire du Burkina Faso. 3 En sa séance du 22 décembre 2021, le Conseil des ministres avait adopté la nouvelle réglementation générale des Projets et programmes de développement (PPD) exécutés au Burkina Faso. Cette règlementation apporte un certain nombre d’innovations majeures par rapport à la réglementation de 2018, notamment sur l’élargissement de son champ d’application, la catégorisation des PPD, la création des Comités de pilotage (CP) et le plafonnement des dépenses de fonctionnement. Elle consacre également des avantages financiers et sociaux aux agents de ces PPD. I. Champ d’application des PPD Le décret°2021-1383/PRES/PM/MEFP du 31 décembre 2021 portant réglementation générale des PPD exécutés au Burkina Faso élargit le champ d’application aux PPD des démembrements de l’Etat, des Organisations non gouvernementales (ONG), des Associations de développement (AD) et des Fondations. Les démembrements de l’Etat regroupent les collectivités territoriales, les sociétés d’Etat, les établissements publics de l’Etat et les organismes parapublics. Ainsi, il s’applique aux PPD financés exclusivement par l’Etat ou ses démembrements, par les Partenaires techniques et financiers (PTF) ou cofinancés par les 2 (Etat et PTF), financés par le privé dans le cadre du Partenariat public-privé (PPP) ou par les ONG, les AD et les Fondations. II. Définition d’un projet de développement Sont considérés comme projets ou programmes de développement (article 3), toutes actions d’investissements publics ou de coopération technique, exécutées pendant une période déterminée, sur tout ou une partie du territoire national, dans le but de résoudre un problème de développement à travers : • la production de biens et/ou services ; • la réalisation d’infrastructures socio-économiques ; • le renforcement des capacités institutionnelles de l'administration centrale, déconcentrée et locale et de la société civile ; • le renforcement des capacités et des compétences des ressources humaines. 4 III. Modalités de rattachement • Toute idée de projet nait dans le champ d’un programme budgétaire précis, au regard de son objectif et de son domaine d’intervention. Par conséquent, il est rattaché à ce programme budgétaire. • Le domaine d’intervention du projet ou du programme peut couvrir un ou plusieurs programmes budgétaires. • Lorsqu’il couvre plusieurs programmes budgétaires d’un ministère ou de plusieurs ministères, il est rattaché au programme budgétaire dans lequel il a été initié. • Tout projet ou programme de développement est placé sous la tutelle technique du ministère dont relève le programme budgétaire de rattachement, et sous la tutelle financière du ministère en charge des finances. IV. Critères de création La création de tout projet ou programme doit obéir aux critères suivants : • l’existence d’une étude de faisabilité et/ou d’un document de projet ou de programme validé ; • au moins 85% du budget des projets ou programmes exécutés directement par l’administration est consacré aux investissements ; • au moins 75% du budget des projets ou programmes exécutés par les agences d’exécution est consacré aux investissements ; • le rattachement à un programme budgétaire ; • l'existence d'une convention de financement pour les projets ou programmes à financement extérieur ; • l'existence d’un protocole d’accord entre l’Etat, le partenaire et l’agence d’exécution pour les projets ou programmes exécutés par les agences d’exécution. Le projet ou le programme est créé par arrêté conjoint des ministres en charge des tutelles technique et financière, qui en précise l’objet, la classification, le mode d’administration et de fonctionnement. Des dotations budgétaires, même lorsqu’elles sont destinées à financer des investissements, ne doivent systématiquement donner lieu à la création de projets ou programmes de développement. 5 Néanmoins, elles peuvent être destinées au financement de projets ou programmes de développement lorsque ceux-ci ont été préalablement créés suivant les conditions édictées par le présent décret. L’étude de faisabilité ou le document de projet est préalablement soumis à la validation du ministère en charge de l’économie avant la prise des actes de création du projet. V. Classification La création de tout projet ou programme de développement doit remplir les conditions suivantes : • l'existence d'une étude de faisabilité et ou d'un document de projet ou programme validé; • l'avis de conformité délivré par le comité national de validation des études de faisabilité et des documents des projets ; • le respect de la part des ressources consacrées aux investissements ; • le rattachement à un programme budgétaire ; • l'existence d'une convention de financement, d'un protocole d'accord ou de tout autre document matérialisant le financement du projet ou du programme ; • l'existence d'un protocole d'accord ou d'un contrat d'exécution entre l'Etat, le partenaire et l'agence d'exécution pour les projets ou programmes exécutés par le partenaire et l'agence d'exécution pour les projets et programmes exécutés par les agences d'exécution, sauf lorsque l'accord général de coopération dispose autrement. Selon les dispositions de l’article 13 du décret 2021-1383/PRES/PM/MEFP, en fonction de leur rattachement institutionnel et de leur mode de gestion, les projets et programmes de développement sont classés dans l’une des catégories ci-après : La catégorie 1 concerne les PPD exécutés directement par l’administration publique. Ce sont notamment, les projets exécutés en régie par l’administration publique, les projets d’appui institutionnel, les projets d’étude et de recherche et les projets de réalisation d’infrastructures exécutés à l’entreprise. Le personnel des PPD de catégorie 1, prioritairement issu de l’administration publique, est nommé, affecté ou mis à la disposition du projet ou du programme. Il est régi par les textes en vigueur applicables aux agents publics de l’Etat. Cependant, on peut recourir à une assistance technique et/ou procéder à un recrutement pour pourvoir aux postes qui exigent des compétences techniques spécifiques. 6 La catégorie 2 regroupe les PPD nécessitant pour leur mise en œuvre, la création d’une structure autonome d’exécution (unité de gestion) placée sous la tutelle de l’administration publique. Les PPD classés dans cette catégorie répondent à 2 critères liés à leur mode d’intervention et leur personnel. Ils doivent intervenir directement en tant qu’administration de proximité auprès des groupes-cibles et leur exécution exige que le personnel soit exclusivement consacré aux activités dudit projet ou programme. Les personnels des PPD de catégorie 2 sont recrutés par la procédure d’appel à candidature et sont soumis aux dispositions de la législation du travail en vigueur au Burkina Faso. Les agents publics y travaillant sont mis en position de détachement ou de disponibilité. Les PPD de la catégorie 3 sont ceux exécutés par les PTF, les ONG, les AD, les Fondations et les démembrements de l’Etat. Ils sont exécutés en agences, régis par des contrats d’exécution avec l’Etat et placés sous la tutelle de l’administration publique. Les PPD exécutés par des ONG ou des entreprises privées agissant comme agences d’exécution dans le cadre d’un contrat passé entre l’Etat burkinabè, le partenaire au développement, d’une part et l’ONG ou l’entreprise, d’autre part. Les collectivités territoriales et les démembrements de l’Etat sont assimilés à des agences d’exécution réalisant les PPD pour le compte de l’Etat. Enfin, la catégorie 4 est relative aux PPD exécutés en mode PPP. Le PPP est un instrument contractuel instituant une collaboration entre l’autorité publique et une personne morale de droit privé dans le but de fournir des biens et des services au public. En rappel, l’Assemblée nationale avait adopté, le 26 juin 2021, la loi portant cadre juridique et institutionnel du PPP au Burkina Faso, une version nettement améliorée de la loi n°20-2013 AN du 23 mai 2013 portant sur le même objet. L’ancienne loi comportait un certain nombre d’insuffisances et de limites liées au dispositif et à la procédure de planification et de développement des projets PPP, au cadre institutionnel, aux outils spécifiques d’opérationnalisation des PPP et au faible niveau d’appropriation des textes PPP par les acteurs. Tout projet ou programme de développement approuvé par l’Etat doit être inscrit dans la Banque Intégrée des Projets (BIP) et dans le Programme d’Investissement Public (PIP). 7 En vu de l’enregistrement des projets et programmes de développement dans le BIP et dans le PIP, les directions générales en charge de la planification des ministères et des institutions sont tenues de transmettre au service compétent, dans un délai de quinze (15) jours suivant la signature de l’acte de création, une copie dudit acte ainsi qu’une fiche de projet synthétisant les informations relatives au projet ou programme de développement. Au-delà de ce Décret, il existe des cas de projets directement gérés par les bailleurs de fonds c’est le cas par exemple du MCA et du MCC. Dans ses rapports avec l’Etat, le bailleur de fonds est à la fois administrateur de crédits, ordonnateur de dépenses et comptable. A ce niveau, le représentant de l’Administration concernée n’intervient que dans le cadre d’expression de besoin. NB : Pour la Banque mondiale, la classification des projets se fait selon ce qu’on appelle le screening, c’est-à-dire par rapport à leur impact environnemental et social. Il vise à faire en sorte que les différents aspects du projet reçoivent toute l’attention nécessaire dès le début du cycle du projet, de façon à cerner le mieux possible les enjeux environnementaux importants et déterminer le genre d’analyse environnementale qui convient le mieux pour comprendre ces enjeux (et les autres qui pourraient se présenter) de manière adéquate lors de la planification, de la conception et de l’évaluation du projet. On distingue selon cette approche : • Catégorie A : Les projets qui ont des incidences négatives de grande ampleur sur l’environnement (les populations autochtones, les habitats naturels, le patrimoine culturel, etc.), névralgiques, ou irréversibles touchant des vastes étendus et générant la réinstallation involontaire des personnes affectées. Ils doivent faire l'objet d'une étude complète et détaillée des impacts environnementaux et sociaux (EIES). • Catégorie B Les projets de cette catégorie génèrent des impacts négatifs sur l’environnement de moindre ampleur que ceux de la catégorie A, de nature très locale et non irréversibles. Dans ce cas, il peut être exigé selon le projet, soit une EIE limitée soit un simple Plan de Gestion environnementale ou sociale (PGES). • Catégorie C 8 Les projets qui génèrent des effets négatifs insignifiants ou nuls et ne présentent de ce fait, aucun risque de dégradation de l'environnement. Ces projets ne nécessitent pas d'évaluation environnementale préalable mais peuvent faire l'objet, en cas de besoin, d'une d'évaluation environnementale préliminaire lors du processus de tamisage. VI. Administration Chaque projet ou programme de développement dispose d’un organe d’orientation et de pilotage appelé comité de pilotage. Toutes, les projets et programmes de développement de catégorie 1 relevant d’une même structure notamment les directions générales, les institutions, les fonds, les secrétariats permanents, les agences, les universités, les centres de recherche sont administrés par un seul comité de pilotage. Le comité de pilotage est composé de membres statutaires dont le nombre est limité au maximum vingt (20) personnes et de membres observateurs limités à deux (2) personnes par cession. Le comité de pilotage est chargé de : • D’examiner et d’adopter les programmes d’activités annuels, les budgets et les plans de passation de marchés ; • D’examiner et adopter les différents rapports d’évaluation du projet ou programme de développement ; • De veiller à la cohérence des activités avec les objectifs du projet ou programme de développement ; • D’examiner et d’adopter les différents rapports d’activités et financiers périodiques ; • De veiller à la mise en œuvre de toute recommandation formulée à l’endroit du projet ou programme de développement ; • De formuler des recommandations à l’attention de l’unité de gestion du projet ou programme de développement et des différents partenaires intervenants dans l’exécution du projet ou programme de développement ; • D’approuver les états financiers du projet ou programme de développement ; • D’approuver le rapport d’inventaire des biens du projet ou programme de développement ; 9 • D’examiner et d’adopter tout autre dossier soumis à son appréciation. Le comité de pilotage se réunit deux fois par an en sessions ordinaires (juillet et décembre au plus tard) sur convocation de son président. La première session adopte le rapport d’exécution de l’année n-1 et examine le rapport d’exécution au 30 juin de l’année n. La deuxième session examine le rapport d’exécution au 30 septembre de l’année n et adopte le plan de travail et budget annuel de l’année n+1. Le comité de pilotage peut se réunir en session extraordinaires sur convocation de son président en cas de besoin. Le président convoque et préside les sessions ordinaires et extraordinaires. Il veille à la régularité des sessions du comité de pilotage et à la bonne gestion du projet ou programme de développement. Il est présidé par le responsable du programme budgétaire de rattachement. Toutefois, le comité de pilotage de projets et programmes de développement de catégorie 1 pour lequel le responsable de programme budgétaire de rattachement assure cumulativement la fonction de coordonnateur de projet, est présidé par le secrétaire général du ministère ou de l’institution de la tutelle technique ou tout autre cadre désigné par le Ministre ou le Président d’institutions. Les fonctions de coordonnateur de projet et de président du comité de pilotage sont incompatibles. Le secrétariat du comité de pilotage des projets ou programmes de développement est assuré par les coordonnateurs du projet ou programme. Les documents à examiner lors des sessions ordinaires doivent être transmis aux membres du comité de pilotage quinze (15) jours avant la date de tenue de la session. Ce délai est ramené à sept (7) jours pour les sessions extraordinaires. Les observations par écrit des membres du comité de pilotage doivent être transmises au secrétariat dudit comité au plus tard deux (2) jours avant la tenue de la session ordinaire. 10 Le comité de pilotage ne peut valablement délibérer qui si au moins 2/3 de ses membres sont présents ou dûment représentés. Le compte rendu du comité est signé par le Président du comité et le coordonnateur du projet ou programme de développement et transmis au secrétaire général du ministère ou de l’institution de tutelle technique avec ampliation à la tutelle financière dans les quinze (15) jours suivant la fin de la session. VII. Exécution, comptabilité et contrôle des PPD • La passation, l’exécution et le règlement des marchés des projets et programmes de développement sont régis par la règlementation générale de la commande publique en vigueur ; • Un compte de dépôt est ouvert au Trésor Public pour chaque responsable de programme budgétaire disposant d’un portefeuille de projets. Ce compte est alimenté par les ressources des parties prenantes aux projets et programmes (Etat et/ou PTF) du portefeuille ; • Les modalités de gestion financière et comptable des projets ou programmes de développement sont régies par les dispositions de la règlementation générale sur la comptabilité publique. VIII. Personnel des PPD et rémunération Sont applicables aux personnels recrutés des projets ou programmes de développement, les dispositions des textes légaux ci-dessous énumérés : • la loi N° 028-2008/AN du 13 mai 2008 portant code du travail pour tout ce qui n'est pas prévu dans le présent décret ; • la loi N° 15-2006/AN du 11 mai 2006 portant régime de sécurité sociale applicable aux travailleurs salariés et assimilés au Burkina Faso ; • la loi N° 058-2017/AN du 20 décembre 2017 portant Code général des impôts du Burkina Faso. • Le responsable du programme budgétaire, ainsi que le personnel cadre et/ou de soutien de l’Etat ne perçoivent pas un salaire payé sur le budget du projet ou programme. Ils conservent leur rémunération attachée à leur qualité d’agent de l’Etat ; 11 • Toutefois, ils bénéficient d’une indemnité spécifique unique qui est fonction du coût global du portefeuille des projets et programmes dans lesquels ils interviennent et de la fonction qu’ils occupent ; • Les frais de mission et de rétribution des projets ou programmes sont alignés aux dispositions des textes en vigueur applicables aux agents publics de l’Etat. • Le personnel recruté perçoit un salaire de base afférent à sa catégorie de classement ; • Il perçoit également une prime d'ancienneté et des indemnités mensuelles de responsabilité, de logement, d’astreintes et de caisse selon son emploi ou sa fonction ; • Les frais médicaux du personnel recruté des PPD, de leur(s) conjoint(es) et de leur(s) enfant(s) sont remboursés par le projet à hauteur de 80% et dans la limite de 250 000 francs CFA par agent et par an. • Pour les accidents de travail et les maladies professionnelles, la prise en charge totale est assurée par la Caisse Nationale de Sécurité Sociale. • Pour chaque projet ou programme de catégorie 2,3 et 4, l'agence d'exécution est sélectionnée selon des modalités convenues d'accord parties entre l'Etat Burkinabè et le ou les partenaires techniques et financiers intervenant dans la vie du projet ; • Le personnel local recruté par l'agence d'exécution dans le cadre des activités du projet ou programme est régi par la législation du travail en vigueur au Burkina Faso ; • La rémunération et les avantages sociaux du personnel du projet ou programme de développement de ces catégories sont déterminés suivant les termes de leurs contrats avec l'agence d'exécution. IX. Dispositif du suivi-évaluation Outre le suivi interne fait par l’unité de gestion du projet, le dispositif de suivi-évaluation est constitué d’assemblée générale, des assemblées sectorielles, des assemblées régionales et des revues : • L’assemblée générale, les assemblées sectorielles et les assemblées régionales se déroulent tous les deux (02) ans ; • Les revues, sous tutelle technique des ministères, se tiennent deux (02) fois chaque année pour examiner et valider les projets annuels de performances et les rapports annuels de performances des projets et programmes des ministères. 12 X. Principales innovations 10.1 Retour des Comités de pilotage (CP) en lieu et place des comités de revue (COREV) Absents dans la réglementation de 2018, les comités de pilotage font un « come-back ». Ainsi, au sein de chaque PPD, il est désormais créé un organe d’orientation et de pilotage appelé Comité de pilotage (CP). Pour les PPP de catégorie 1 relevant d’une même structure publique (direction générale, fonds, secrétariat permanent, agence, université, centre de recherche), il est créé un seul CP. 10.2 Plafonnement des dépenses de fonctionnement pour les PPD des catégories 1, 2 et 3 Les dépenses de fonctionnement des PPD des catégories 1 et 2 ne sauraient excéder 15% du coût total du projet. Pour les PPD de catégorie 3, le plafonnement est de 25% du coût total du projet. L’objectif visé est de consacrer plus de ressources aux activités du projet, notamment à celles liées aux investissements. 10.3 Les avantages financiers et sociaux du personnel 10.3.1 Rémunération du personnel des PPD Le personnel des PPD de catégorie 1, prioritairement des fonctionnaires, ne perçoit pas un salaire payé sur le budget du PPD. Cependant, il conserve leur rémunération attachée à leur qualité d’agent de l’Etat au compte du budget national. Toutefois, ils bénéficient sur le budget du PPD, d’une indemnité spécifique mensuelle unique allant de 50 000 à 350 000 F CFA, selon les catégories. Les agents des PPD de catégorie 2 perçoivent une rémunération sur la base d’une grille salariale. Les salaires des coordonnateurs et du personnel-clé des PPD de catégorie 2 dont le coût total est supérieur à 100 milliards de FCFA peuvent faire l’objet de négociation. Une prime de rendement est attribuée aux personnels des PPD de catégorie 2 en fonction des performances annuelles. Le personnel des PPD de catégorie 2 bénéficie aussi d’indemnités mensuelles de responsabilité, de logement, d’astreintes et de caisse, selon leur emploi ou leur fonction. Les frais médicaux du personnel recruté des PPD de la catégorie 2 et de leurs familles sont remboursés par le projet à hauteur de 80% et dans la limite de 400 000 francs CFA par agent et par an. Pour les accidents de travail et les maladies professionnelles, la prise en charge totale est assurée par la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). Les PPD de catégorie 2 peuvent aussi souscrire à une assurance maladie pour leurs agents auprès d’une société d’assurance. 13 Pour les agents des PPD de la catégorie 3, la rémunération et les avantages sociaux sont déterminés suivant les termes de leurs contrats avec l’agence d’exécution. 10.3.2 Frais de session des comités de pilotage Les présidents et les membres des comités de pilotage (CP) perçoivent des frais de participation aux sessions des comités, selon le budget du PPD. Ces frais ne sont servis qu’aux présidents et membres des CP des catégories 1 et 2, ainsi que ceux de la catégorie 3 qui ont des conventions avec l’Etat. 14 BIBLIOGRAPHIE 1. Décret 092 du 18 février 2018 2. Décret 2021-1383/PRES/PM/MEFP du 31 décembre 2021 15 Indemnités spécifiques du personnel des PPD de catégorie 1 (en francs CFA) Tranches du coût du PPD Coordonnateur Chefs de Personnel Personnel service des d’appui services Moins d’un milliard 100 000 75 000 60 000 50 000 1 milliard à moins de 20 milliards 250 000 200 000 150 000 100 000 20 milliards à moins de 50 milliards 300 000 250 000 200 000 125 000 Plus de 50 milliards 350 000 300 000 250 000 150 000 Source : décret°2021-1383/PRES/PM/MEFP du 31 décembre 2021 portant règlementation générale des PPD exécutés au Burkina Faso Indemnité du personnel des PPD de catégorie 2 1. Indemnités de responsabilité en francs CFA Tranches du coût total (CT) du projet ou du programme Coordonnateur Chefs de service De 1 milliard à moins de 5 milliards 75 000 50 000 De 5 milliards à moins de 10 milliards 125 000 80 000 De 10 milliards à moins de 50 milliards 200 000 150 000 De 50 milliards à moins de 100 milliards 300 000 250 000 Plus de 100 milliards 400 000 300 000 2. Indemnités de logement en francs CFA Bénéficiaires Montant Coordonnateur 150 000 Chefs de service et assimilés 120 000 Cadres supérieurs 100 000 Cadres moyens 80 000 Personnel d’appui 70 000 3. Indemnités d’astreintes en francs CFA Bénéficiaire par catégorie Montant Coordonnateur 100 000 Chefs de service 90 000 Cadres supérieurs 75 000 Cadres moyens 60 000 Personnel d’appui 50 000 4. Indemnités de caisse L’indemnité de caisse mensuelle allouée au caissier qui assure le maniement et la garde des fonds de la caisse des menues dépenses est de 25 000 francs CFA. Source : décret°2021-1383/PRES/PM/MEFP du 31 décembre 2021 portant règlementation générale des PPD exécutés au Burkina Faso BAREME DE SALAIRES DE RECRUTEMENT DES PERSONNELS DES PROJETS OU PROGRAMMES DE CATÉGORIE 2 Source : décret°2021-1383/PRES/PM/MEFP du 31 décembre 2021 portant règlementation générale des PPD exécutés au Burkina Faso Hors 1ère catégorie catégorie Echelon Echelle Echelle A Echelle Echelle unique B C 641 917 386 697 291 684 267 983 1 2ème catégorie 3ème catégorie Echelle A 253 260 Echelle B 219 242 Echelle C 201 029 Echelle A 4ème catégorie 5ème catégorie Echelle B 71 820 Echelle c 178 245 Echelle Echelle Echelle A Echelle B Echelle Echelle A B C C 158 845 150 710 129 875 118 678 113 617 91 337 67 275 2 693 268 436 966 328 144 294 782 276 052 237 877 215 102 201 536 168 376 159 753 138 967 126 984 121 571 99 100 78 644 74 099 3 748 729 487 238 364 604 321 580 298 847 256 513 229 172 212 943 177 905 168 795 148 059 135 293 129 525 106 865 85 466 80 921 4 808 627 537 508 401 064 348 375 312 642 275 149 243 244 224 347 187 437 177 839 157 148 143 603 137 477 114 628 92 290 87 745 5 873 318 587 777 437 524 375 175 344 433 293 783 257 318 235 758 196 968 186 880 166 240 151 909 145 429 122 393 99 113 94 568 6 943 184 638 048 473 987 401 973 367 227 312 419 271 390 247 165 206 500 195 922 175 333 160 216 153 384 130 156 105 935 101 390 7 971 479 688 319 510 447 428 775 390 018 331 053 285 460 258 571 216 030 204 965 184 422 168 526 161 337 137 921 112 758 108 213 8 1 000 623 738 589 546 907 455 572 412 811 349 690 299 532 269 981 225 562 214 008 193 514 176 832 169 289 145 684 119 581 115 036 9 1 030 641 788 861 583 367 482 371 435 605 368 325 313 606 281 388 235 089 223 050 202 605 185 138 177 244 153 447 126 404 121 859 10 1 061 545 839 129 619 827 509 169 458 399 386 964 327 674 292 798 244 620 232 094 211 699 193 446 185 197 161 211 133 228 128 683 11 1 093 419 889 400 656 287 535 965 481 193 405 599 341 205 304 205 254 151 241 134 220 790 201 756 193 151 140 974 140 050 135 505 1 Frais de participation aux sessions des comités de pilotage des PPD des catégories 1, 2 et 3 Tranches du coût du projet ou Frais de participation du Frais de participation du programme en francs CFA Président en francs CFA membre en francs CFA Moins d’un milliard 40 000 30 000 1 milliard à moins de 10 milliards 50 000 40 000 10 milliards à moins de 50 milliards 60 000 50 000 Plus de 50 milliards 70 000 60 000 Source : décret°2021-1383/PRES/PM/MEFP du 31 décembre 2021 portant règlementation générale des PPD exécutés au Burkina Faso