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classification

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1 – CLASSIFICATION :
La classification des genres, espèces, sous espèces, bio-groupes et sérotypes d’entérobactéries
a longtemps été uniquement basée sur des caractéristiques biochimiques et antigéniques
(Freney et al., 2000).
Tableau1 : Subdivisions hiérarchiques de classification des entérobactéries (BOONE D. R.,
et al., 2001).
Classification
Rangs taxonomiques
Bacteria
Domaine :
Proteobacteria
Embranchement :
Gammaproteobacteria
Classe :
Enterobacteriales
Ordre :
Enterobacteriaceae
Famille :
Les Enterobacteriaceae sont un groupe complexe et diversifié de micro-organismes (Tortora
et al. 2013). La famille comprend 130 espèces actuellement répertoriées (Khayar, 2011). Les
espèces les plus communément isolées en bactériologie clinique (Tableau 02) appartiennent à
12 Genres : Citrobacter, Enterobacter, Escherichia, Hafnia, Klebsiella, Morganella, Proteus,
Providencia, Salmonella, Serratia, Shigella, Yersinia (Pilet, 1979).
Tableau 02: Classification des espèces d’Entérobactéries les plus fréquentes en clinique Humaine
(PERRIERE G., 1992).
Genres
Escherichia
Shigella
Salmonella
Klebsiella
Enterobacter
Serratia
Proteus
Providentia
Morganella
Citrobacter
Hafnia
Yersiniahia
Espèces
E. coli
S. dysenteriae, S.sonnei, S.boydii, S.flexerii
S. typhi, Paratyphi A, B, C… 2000 sérotypes
K. pneumoniae, K. oxytoca
E. cloacae, E. aerogenes
S. marcescens
P. mirabilis, P. vulgaris
P. rettgerii, P. stuartii
M. morganii
C. freundii
H. alvei
Y. pestis, Y.enterocolitica, Y. pseudotu
REFERENCE :
1) FRENEY J., RENAUD F., HANSEN W., et BOLLET C. (2000). Précis de
bactériologique clinique. Paris : Editions EKA ; 1107p
2) BOONE D. R., et GARRITY G. (2001). Bergey's manual of systematic bacteriology ;
the Archaea and the deeply branching and phototropic bacteria, 2nd edition.
3) Tortora, GJ, Funke, BR et Case, CL (2013). Introduction à la microbiologie.
Panamerican Medical Ed. 11éme édition, Pearson, Boston, p. 272.
4) Khayar Y. Comportement des entérobactéries isolées des urines vis-à-vis de
l'amoxicilline-acide clavulanique et l'ertapenème.Thèses de doctorat en pharmacie,
Université Mohames V, RABAT, université mohammed v de rabat, 2011.
5) Pilet C. Les entérobactéries : Bactériologie médicale et vétérinaire ; systématique
bactérienne. Paris : Doins, 1979.
6) Perriere G. Application d'une présentation par objet des connaissances de
modalisation certains aspects de l'expression des gènes chez E.coli. thèse de doctorat
en pharmacie, lyon: Université Claude Bernard, 1992, 77.
2 – HABITAT :
La majorité des espèces d'entérobactéries sont associées à des hôtes normaux ou
pathologiques, et leurs habitats sont très variés (Moussa et Moussaoui, 2016). Elles doivent
leur nom à l'emplacement fréquent qu'elles occupent dans le tube digestif des mammifères,
dont l'homme, ainsi que d'autres animaux, comme les insectes (Tortora et al. 2013).Elles ont
également été trouvées dans le sol et même dans l'eau (Larousse, 2021).
REFERENCE :
Moussa N, Moussaoui F. (2016). Recherche des Entérobactéries productrices de Beta–
lactamases à spectre élargi dans les viandes de volaille. Mémoire de Master : Microbiologie
appliquée à la santé et à l’environnement .Tébessa, Algérie : Université de Tébessa, 57p.
Tortora, GJ, Funke, BR et Case, CL (2013). Introduction à la microbiologie. Panamerican
Medical Ed. 11éme édition, Pearson, Boston, p. 286.
Larousse (2021). Le Larousse médical : Dictionnaire médicale. France, p. 320.
3 - Entérobactéries en médecine :
3.1. Entérobactéries pathogènes : (Pouvoir pathogène)
Au point de vue de la pathologie médicale, tradition-nullement, on divisait les entérobactéries
en deux catégories :
 Pathogènes opportunistes : ce sont des bactérie intestinale, qui ne provoque
habituellement pas de maladie mais qui peut devenir pathogène dans certaines
conditions, lorsque le système immunitaire et la résistance de l'individu sont affaiblis
²(Larousse, 2021).
De plus, ces espèces possèdent des plasmides de résistance aux antibiotiques qui facilitent
la sélection et profitent aux infections dysmicrobiennes. Ce trait est particulièrement
confirmé avec les espèces de Klebsiella pneumoniae, qui peuvent infecter diverses voies
respiratoires. (Brrehil et al., 2018).
 Pathogènes spécifiques : Les bactéries qui ne sont pas présentes au niveau de
l'intestin provoquent des infections plus ou moins graves une fois qu'elles sont
découvertes dans l'organisme. Il s'agit de Yersinia, Shigella, Escherichia coli,
Salmonella et Shigella. (Brrehil et al., 2018).
REFERENCE :
Larousse (2021). Le Larousse médical : Dictionnaire médicale. France, p. 488.597.
Brrehil, H, et BouzeraaA . Bactériologie des entérobactéries isolées au niveau du service de
réanimation de l'hôpital militaire régional universitaire de Constantine (HMRUC). Mémoire
de master, 2018.
Facteurs de virulence :
o Antigènes d’adhésion ou adhésines : C'est la capacité d'adhésion et d'adhérence
(représentés par les fimbriae) à d'autres cellules (urinaires, entérocytes) ou à des surfaces.
(J. Douglas et al., 1990) (Larousse, 2021).
o Toxines : basées sur l'antigène spécifique que possèdent les bactéries gram-négatives. Il
existe 2 types de toxines :
 Endotoxines : sont des antigènes O ; libérés lors de la lyse des cellules
bactériennes et sont responsables de nombreux effets pathologiques.
 Exotoxines : sont des protéines libérées de manière extracellulaire à partir de la
bactérie intacte, par ex. Shigella dysenteriae produit une neurotoxine ; Escherichia
colt produit des entérotoxines. (J. Douglas et al., 1990)
o Enzymes inactivant les antibiotiques : Il offre aux bactéries un moyen de défense. Les bêtalactamases les plus connues (pénicillinases, céphalosporinases) et les enzymes qui inactivent les
aminoglycosides. (C. Nauciel et al., 2005)
REFERENCE :
Larousse (2021). Le Larousse médical : Dictionnaire médicale. France, p. 19.
J. Douglas Sleigh, Morag C. Timbury (1990). Medical bacteriology.3éme édition, Churchill
Livingstone, Edinburgh, New York, p. 230. 78.
C. Nauciel, J.L. Vildé (2005). Bactériologie médicale.2éme édition, Masson, Paris, p. 49-50. 54.
Infections dues aux entérobactéries :
Nombre d'infections communautaires et d'infections nosocomiales sont liées à des souches
endogènes Parmi eux, les entérobactéries (Escherichia coli, Klebsiella sp, Enterobacter sp,
Proteus sp, Providencia sp, et Serratia marcescens) qui sont responsables d’environ 50 % des
infections nosocomiales (Chez l'homme). (Pilly, 2016). (Habi, 2009).
Qui se produisaient un risque de complications sévères pour d’autres maladies. Leurs portes
d’entrée les plus fréquentes sont les voies urinaires et digestives. (Habi, 2009).
Infections communautaires :
À entérobactéries Les infections communautaires sont dues principalement à E. coli, Proteus
et Klebsiella pneumoniae (Collège national des enseignants de réanimation médicale,
2005).
Infections nosocomiales :
Une infection nosocomiale est une infection qui ne peut être présente ni en incubation à la
prise en charge, acquise dans un établissement de santé, plus de 48 heures après l'admission.
Ce délai est porte à 30 jours en cas d’intervention chirurgicale, et a 1 an en cas de mise en
place de matériel étranger. (Pilly, 2016)
Il existe plusieurs types d'infections nosocomiales et on distingue deux différents modes
de transmission :
 Infections d’origine « endogène » : les infections endogènes sont des infections qui
se propagent à la faveur d'un acte invasif et/ou en raison d'une fragilité particulière du
patient.
 Infections d’origine « exogène » : Peut-être à cause de :
 infection croisée.
 transmis d'un patient à l'autre par les mains, instruments de travail du
personnel médical ou paramédical.
 infections causées par les germes du personnel porteur.
 la contamination de l’environnement hospitalier (eau, air, matériel,
alimentation, …).
Les différents sites d’infection nosocomiale :
Tableau 03 : Classification des infections en fonction des sites (François et al., 2013).
(Daniau et al, 2012). (Brunbuisson, 1998). (SFAR et SRLF., 2009).
sites d’infection
nosocomiale
l’appareil ou organe infecte
microorganismes responsables
Infections
urinaires
les voies urinaires basses
(cystite, urétrite, épididymite),
ou haute (pyélonéphrite)
Escherichia coli Pseudomonas aeruginosa,
Klebsiella pneumoniae, Enterococcus et
Proteus mirabilis
infections
pulmonaires
les voies respiratoires(les
pneumopathies, bronchite,
bronchiolite...)
Klebsiella, E.coli ou encore Enterobacter
Infections du Site
opératoire
affectant la peau (ou les
muqueuses), ou profonde, en
affectant les tissus ou les
organes
Staphylococcus aureus et Escherichia coli.
REFERENCE :
Pilly E. Maladies infectieuses tropicales.4 éme edition. Paris : Groupe burlat, 2016.p 2-6.
Habi S. Etude de la métallo-résistance et de l'halo-tolérance des entérobactéries isolées des
eaux de surfaces de la région de sétif. Thèse de doctorat, université de sétif 1, sétif, 2009.
Collège national des enseignants de réanimation médicale. Réanimation et urgences. :
Masson, Paris, 2005.
François H, Brandstatter A, Bréchet C, Huttner A. Infections urinaires, 2013, 3.
Daniau C, Léon L, Berger-Carbonne A. «Enquete nationale de prevalence des infections
nosocomiales et des traitements anti-infectieux en établissement de santé.» Raisin, CCLIN,
InVS. 2012, 186.
Brun-Buisson C. «Pneumopathies nosocomiales.» Dans Les infections nosocomiales et leur
prevention, de Jean-Loup Avril et Jean Carlet, 1998, 132-151.
SFAR-SRLF : Société française d’anesthésie et de réanimation et Société de réanimation
de langue française. 2009. 5e Conférence de consensus. Prévention des infections
nosocomiales en réanimation -transmission croisée et nouveau-né exclus. J. Ann. Fr. Anesth.,
28 : 912–920.
Résistance chromosomique : provenir par une mutation génétique, sur lequel la bactérie
mère transmis verticalement cette mutation à la bactérie filles. . Elle se particularise par : La
rareté, la spécificité, l’indépendance, la transmissibilité (Bellini et Troillet, 2016).
Résistance extra-chromosomique : la résistance est due à l'introduction d'un élément
génétique non chromosomique dans la bactérie (plasmide ou transposon). Qui se transmettait
horizontalement aux autres bactéries par simple contact ou bactériophage (Bellini et Troillet,
2016).
Résistance par acquisition des gènes transfèrent : Obtenue, par conséquence d’un transfert
horizontal, entre des espèces bactériennes éloignées phylogénétiquement. Le processus de
transformation horizontale consiste à conjugaison, transformation et transduction (Bellini et
Troillet, 2016).
Résistance croisée : est une résistance qui, à l'un des antibiotiques d'une classe, et aussi
résistante aux autres membres de la même, due à un seul mécanisme de résistance (Bellini et
Troillet, 2016).
Résistance Co-croisée : parmi les mécanismes de résistance Co-croisée on trouvera la
stabilisation par l’intégration dans le chromosome. Une résistance à une classe d'antibiotiques,
conduisant finalement à un phénotype largement résistant de la bactérie hôte (Courvalin,
2007).
REFERENCE :
Courvalin, P. (2007). La résistance des bactéries aux antibiotiques: combinaisons de
mécanismes biochimiques et génétiques. Paris: Acad.Vét.France.
Mécanismes de résistance :
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