FROISSARTAGE Recueil de techniques et d’exemples EEDF LYON CROIX ROUSSE 2 FROISSARTAGE Recueil de techniques et d’exemples Sommaire Le froissartage, qu’est-ce que c’est ? Les outils et le matériel nécessaire L’entretien du matériel Les nœuds Techniques Mi-bois Cheville Tenon mortaise Méplat Le coin d’équipage Les tables Japy Modulo Quadripode Trépied Les tables à feu Les vaisseliers Le trou à eau sale Autres… Grandes constructions Les « Paraboles Hyperboles » Les tentes surélevées 3 Le froissartage, qu’est-ce que c’est ? Cette technique scoute de construction d'installations a été développée par Michel Froissart, commissaire de district des Scouts de France pendant la Seconde Guerre mondiale, pour pallier la pénurie de clous et de ficelle de l'époque. Le mot est utilisé en France et connu en Italie. Ailleurs, on emploie d'autres termes, comme « woodcraft », mais pour désigner tous types de constructions scoutes, aussi bien à base de cordage uniquement (voir brêlage) qu'avec les techniques dites de froissartage. Son auteur, le Commissaire Michel Froissart, nous le dit lui-même ce qu’est la pratique du froissartage : « Un grand jeu dans la nature, de vieux moyens, avec presque rien, d’être utile et de devenir habile ». Et… Ça sert à quoi ? L’utilité du froissartage est de pouvoir s’installer en pleine nature avec ce qu’on y trouve. On utilise aussi l’environnement pour s’adapter. Grâce au froissartage, vous pouvez créer votre propre espace de vie pour le camp. 4 Les outils et le matériel nécessaires Pour abattre et découper Scie bucheronne : Son utilité : la scie sert, comme son nom l'indique, à scier. On s’en sert à deux. Avantages et inconvénients : ce genre de scie n'est pas très pratique à transporter (elle est longue et large), il est difficile de s'en servir tout seul mais, la découpe est très simple, très rapide et fatigue peu. Comment s’en servir ? Il suffit de la tenir par le manche (un de chaque côté) et de réaliser un mouvement horizontal ou vertical (l'outil s'éloignant et se rapprochant de son corps) tout en appliquant la lame contre la surface à découper. Scie simple ou Égoïne : Son utilité : la scie simple sert, comme son nom l'indique, à scier en étant seul. (Une variante, l’égoïne, ressemble à des couteaux à dents : leur utilisation est simple, pratique, mais elles ne permettent pas de découper du bois de gros diamètre). Avantages et inconvénients : ce genre de scie est facile à transporter, on n'a pas besoin d'être deux pour scier mais, sa forme ne permet pas ou rend difficile la découpe de trop gros diamètre (à cause de la barre de fer qui tient la lame). Comment s’en servir ? Il suffit de la tenir par le manche et de réaliser un mouvement horizontal ou vertical (l'outil s'éloignant et se rapprochant de son corps) tout en appliquant la lame contre la surface à découper. Hache /hachette : Son utilité : la hachette sert à couper du bois. Avantages et inconvénients : la découpe d'un arbre est lente, fatigante et la souche n'est pas très belle, de plus, après l'avoir utilisée, il y a des copeaux de bois partout ; les seuls avantages sont de tailler en pointe quelque chose assez rapidement. Comment s’en servir ? il faut la tenir par le manche avec les deux mains et appliquer des coups à la surface à couper en alternant angles à 45° et angle à 135° (il ne faut jamais taper sur la surface à découper de manière verticale). Attention ! Il faut l’utiliser en position debout, les pieds écartés à égale distance du point d’impact. 5 Pour mesurer Mètre de menuisier ou à ruban : pour s’en servir, il suffit de regarder les chiffres dessus… Crayon à papier : là, il faut savoir le tenir dans sa main. Il permet de noter des distances et l’endroit à scier. Fil d’aplomb : Qui peut être fabriqué avec une ficelle et une pierre. Il permet de voir si la construction est droite. Utile en cas de construction d’une tente surélevée ! Pour façonner Tarière : Son utilité : elle sert à faire des trous dans le bois. Avantages et inconvénients : c'est lent mais efficace. Comment s’en servir ? On passe un bout de bois dans l'anneau du haut, puis on empoigne ce manche avec les deux mains et on le fait pivoter en appuyant l'extrémité de la tarière sur la surface à percer (c'est une perceuse à main). Plane : Son utilité : elle sert à planer, c'est-à-dire, enlever des morceaux de bois ou d'écorce pour rendre droit. Avantages et inconvénients : si le bois est très dur, il est difficile d'enlever de gros copeaux de bois et le travail peut donc être lent et dur. Comment s’en servir ? Il suffit de tenir les deux poignées et de faire glisser l'outil vers soi en appuyant la lame contre la surface à planer. 6 Ciseaux à bois : Son utilité : il sert à tailler de manière plus ou moins précise un morceau de bois. Avantages et inconvénients : il faut avoir un outil en plus pour l'utiliser (le maillet), si non, il n'y a rien à dire sur cet outil. Son fonctionnement (la manière de s'en servir) : on le prend par le manche et l'on frappe sur le haut du manche avec le maillet en position le coté tranchant du ciseau sur la surface à graver/retirer. Pour assembler Maillet : Son utilité : il sert à planter quelque chose quelque part (les maillets sont en bois ou en caoutchouc, il est donc déconseillé de taper avec sur quelque chose de métallique on de chaud). Avantages et inconvénients : il peut être lourd et encombrant mais son utilisation est pratique et facile. Comment s’en servir ? Il suffit de le tenir par le manche et de frapper sur l'objet à planter (son fonctionnement est le même que celui d'un marteau). On peut l'utiliser pour planter des chevilles dans des mi-bois, pour planter des piquets en bois... Marteau : Il a la même utilité que le maillet mais pour taper sur les objets métalliques. Et aussi, si besoin : Pelle bêche : Son utilité : elle sert, comme son nom l'indique, à creuser ou à bêcher. Avantages et inconvénients : elle est pratique car il y a deux outils en un, elle est légère, peu encombrante mais son utilisation est fatigante. Son fonctionnement (la manière de s'en servir) : il suffit de la tenir par le manche, et, tout en faisant une rotation autour de l'épaule, de planter l'extrémité (la plus adapter au travail exécute) dans la sol puis de la retirer en l'inclinant de sorte à soulever la terre. Avec, on peut creuser les feux de veillée, les feuillets, niveler un terrain pour la tente... Tronçonneuse : à la même fonction que la scie… En plus rapide ! Et… ne pas oublier la ficelle Cisale ! 7 L’entretien du matériel Afin de s’assurer de la longévité du matériel, il est important d’en prendre soin. Quelques idées pour le protéger… Outils à lame tranchante (Haches, scies, ciseaux à bois, tarière et plane) : il faut protéger la lame pour la protéger et aussi pour éviter les accidents. On peut l’envelopper dans un linge ou utiliser une protection en caoutchouc (par exemple un bout de tuyau d’arrosage). Pour la tarière, on peut utiliser un bouchon en liège. Il ne faut pas oublier non plus de faire aiguiser les outils pour qu’on puisse s’en utiliser de manière optimale ! Pour les cordes : les enrouler à l’aide de la paume de sa main et de son coude. Ainsi, on évite d’avoir à les démêler à la prochaine utilisation ! 8 Les nœuds Plat, de pêcheur, de Cabestan,… Pas de cafard sur le nœud ? A vous de voir ! Les nœuds de Jonction Nœud Plat Sert à joindre deux cordages de même grosseur. Il sert en particulier à terminer un brelage ou une tête de bigue. Nœud de pêcheur Pour relier 2 cordes d’inégales grosseurs, pour joindre des cordes allant dans l'eau (le nœud même mouillé se défait facilement). Nœud de tisserand Sert à joindre 2 cordes de diamètres différents. Les Nœuds d'ancrage Nœud tête d'alouette Utilisé pour amarrer une corde, dont les deux bouts sont occupés, sur une perche ou un arbre. Nœud de cabestan Pour commencer un brêlage ou une tête de bigue ou amarrer une corde, un lasso à un arbre. La plus simple est celle des "oreilles de Mickey". Malheureusement elle ne marche pas lorsque le rondin à lier ne possède pas de bout libre. Les deux techniques sont présentées ici. 9 Les Oreilles de Mickey Cette technique est extrêmement simple. Cependant il faut se souvenir d'une chose pour ne pas rater son noeud : il y a une oreille de Mickey qui passe par-dessus et l'autre par dessous (au niveau des petites flèches rouges de la première figure). On fait deux oreilles de Mickey... L'oreille par dessous passe dessus l'autre Oreille On glisse le rondin dans la boucle ainsi obtenue... Technique "professionnelle" Elle a le mérite de marcher partout bien qu'elle soit plus dure à retenir. Cependant pour la retenir il suffit de se rappeler de la géométrie du nœud: deux verticales barrées par une diagonale. Un tour vertical, arré par une diagonale... ...un deuxième tour vertical sous la diagonale. D’autres nœuds Nœud de chaise Pour faire une boucle qui ne glisse pas. Mnémotechnique : le serpent sort du puits, tourne autour de l'arbre et rentre dans le puits. 10 Le nœud de tendeur Pour tendre une corde autour d'un piquet. Pour tendre une tente par exemple. Le Nœud en huit Le nœud en huit est très utilisé dans la marine pour empêcher les bouts de sortir des poulies. On l'utilise aussi en escalade pour s'encorder. Comme son nom l'indique il a la forme d'un 8. Le nœud de huit est très simple à réaliser. Pour retenir comment le faire voici la phrase magique: dessus, dessous puis dedans par-dessus. En effet, on passe une fois dessus le bout tombant, une fois dessous et on revient pour passer dans la première boucle ainsi formée en y rentrant pardessus Le Noeud de Plein Poing Ce nœud a deux utilisations : raccourcir un cordage ou créer une boucle solide dans un cordage. Dans tous les cas il faut l'utiliser en milieu de corde et surtout pas en bout où il est très peu solide. 11 Les nœuds d'assemblage Le brêlage droit Utile à chaque fois qu'on assemble perpendiculairement deux bois. Lorsqu'il est fait soigneusement et avec méthode, il est solide et résiste donc longtemps tout en gardant sa beauté. Asseoir le brêlage en réalisant un mi-bois (voir les techniques) sur chaque bois pour éviter que les perches ne roulent. 1. Commencer par un nœud de cabestan sur la perche verticale en laissant un bout dépasser. 3. Faire ensuite 3 tours de frappe dans le plan de contact des 2 perches pour resserrer le nœud. Serrer fort. 2. Faire 3 tours de corde comme indiqué sur le dessin. Chaque tour de corde doit se trouver en dedans du précédent. Les tours doivent être bien serrés et ne pas se chevaucher. 4. Terminer par un nœud plat avec l'extrémité libre du nœud de cabestan du départ. Couper les bouts de ficelle qui dépassent. Variante : peut aussi être fait en diagonale. La tête de bigue II sert à assembler 3 perches et à réaliser un tripode (le principe peut être utilisé pour réaliser un quadripode). Placer les trois perches comme sur le dessin et faire un nœud de cabestan sur la perche du milieu. Passer sous la perche 3, sur la perche3, sous la perche 2, sur la 1, sous la 1, sur la 2... Faire ainsi 3 tours en les serrant. Faire ensuite 3 tours de frappe entre les perches 3 et 2, puis trois tours entre les perches 2 et 1, puis terminer par un nœud plat. Rabattre la seconde perche dans le même sens que les deux autres et coincer les perches pour donner de la stabilité au tripode. 12 Techniques Voici quelques techniques qui t’aideront à réaliser tes constructions. Le mi-bois Le mi-bois est une technique d'assemblage de deux rondins par le biais d'une entaille réalisée dans chacun d'eux au diamètre de l'autre. Un mi-bois se réalise à l'aide d'une scie, d'un ciseau à bois et d'un maillet. - Place les deux rondins l'un sur l'autre. - Trace sur chacun le gabarit de l'autre. - Scie suivant ces traits jusqu'au tiers ou jusqu'à la moitié du rondin. Des entailles peu profondes permettent une meilleure tenue. - Enlève au ciseau à bois la partie entre les deux traits : les deux zones doivent être bien planes. - L'assemblage pourra être complété par la pose d'une cheville ou être tout simplement brêlé. Mi-bois à 3 faces Comment utiliser le ciseau à bois pour faire un mi-bois 13 La cheville A l’aide d’une tarière, creuse tes deux rondins en gardant le même axe. Après avoir traversé de part en part les deux rondins, retire la tarière et insère une cheville (morceau de bois) à l’aide l’un maillet. Pour rendre la cheville encore plus résistante, tu peux rendre le trou carré à l'aide du ciseau à bois. Ainsi, ça évite que ton assemblage ne tourne autour de ta cheville. Tenon mortaise Dégage le tenon à la scie et éventuellement au ciseau à bois. Découpe verticalement un carré de côté égal au diamètre souhaité. Fais sauter les bords à la scie, puis affine la forme du tenon avec la scie ou le ciseau à bois. Si le bois est tendre, tu peux même simplement procéder avec un couteau ! Creuse un trou à la tarière dans l'autre rondin pour faire la mortaise et assemble le tout. Méplat Aplanis la face des deux rondins à la hachette ou à la plane. Il permet de préparer l'assemblage de deux rondins, sans qu'ils roulent l'un sur l'autre. Il est utilisé quand le temps manque pour réaliser un mi-bois ou que le côté provisoire de l'installation ne nécessite pas une résistance importante. Lorsque tu manques de longues traverses, le méplat peut t'être utile pour en assembler plusieurs petites dans le sens de la longueur. Aplanis la face des deux rondins comme précédemment. Dispose-les en longueur en faisant se chevaucher les parties aplanies. Puis installe deux tenons dans ton méplat pour éviter la rotation. N'utilise pas cette technique pour des éléments porteurs et n'oublie pas d'installer tes poutres raccordées de façon que les tenons soient horizontaux et les faces planes verticales (tu auras une meilleure résistance). Les méplats peuvent aussi être brêlés. 14 Résumé et techniques complémentaires (complexes) 15 Le coin d’équipage Le coin d’équipage est le lieu de vie pour le camp. Mais il peut aussi être un lieu de vie pendant l’année, au local. Et tu peux te servir là aussi du froissartage. Mais voici quelques idées pour le froissartage de plein air, qui te servira pendant le camp, mais aussi à Cap Eclés et aux autres camps. Pour bien s’installer il faut… Une table, pour manger Une table à feu, pour faire à manger sur le feu Un vaisselier, pour faire la vaisselle à hauteur correcte Un trou à eau sale, pour vider les eaux usées Et on peut aussi faire… Une tente surélevée Un four Une « Parabole-hyperbole » Un panneau actu Un coin toilette et un lieu pour séchage … Quelques conseils avant de commencer… - Faire les plans des constructions pour gagner du temps au camp puisqu’il te suffira de lire ce qui se résume finalement à un mode d’emploi. Se rappeler au camp de ce qui a été décidé et projeté. Tenir chacun au courant de ce qui est à réaliser. C’est plus motivant et tout le monde peut mettre la main à la pâte. Prévoir le matériel nécessaire avant de commencer (outils, bois...). 16 Les tables La table Japy Cette table est rapide à fabriquer, elle est robuste et pratique. Voici comment la réaliser : Fabriquer les deux trépieds à l’aide d’une tête de bigue Les relever et fixer les traverses avec un brêlage (un mi-bois rendra la table encore plus solide) Fixer les croûtes Cette table permet de tendre facilement une bâche pour se protéger du soleil et de la pluie. On peut même monter les trépieds et la bâche en premier pour pouvoir construire la table au sec. Enfin vous pouvez faire un vaisselier dans les deux trépieds… Figure 1 Monter les trépieds Figure 2 Fixer les traverses à l'aide d'un brêlage Figure 3 Fixer les traverses verticales et les croûtes Figure 4 Une variante, avec une bâche La table modulo C’est sans doute la table la plus simple à réaliser. Mais pour l’abriter, il faut prévoir une structure supplémentaire ! Tout d’abord il faut préparer toutes vos perches (à part les bancs) pour pouvoir commencer l’assemblage. On commence par les croisillons. Pour les faire tenir on fixe directement le plateau dessus en utilisant cette 17 espèce de pont de ficelles. C’est la manœuvre la plus délicate. Les deux perches des croisillons s’appuient sur le plateau ce qui fait tenir toute la structure. Enfin on fixe les bancs et le plateau. Pour les bancs deux techniques : brêlage sur les croisillons ou fixés au plateau à l’aide du même pont de ficelles, le banc repose alors sur les deux croisillons sans y être fixé. Voici le plan et les mesures pour vous aider : La table quadripode Cette table permet de faire tenir 8 personnes sans problème de place, voire 12 si les mesures sont élargies. Voici les étapes : Fabriquer un « trépied » à 4 pieds avec la technique de la tête de bigue Les relever et faire les mi-bois à bonne hauteur. Attention ! Il faut que les mi-bois correspondent : intérieur/intérieur ou extérieur/extérieur Préparer les mibois des traverses Fixer les traverses à l’aide des mi-bois Pour finir, fixer les croûtes et les bancs. Mesures et plan 18 La table tripode Dans l’idée, c’est la même chose que la table « quadripode et le même cheminement pour arriver à la réaliser… Mais avec 3 pieds seulement, comme son nom l’indique ! Il y a donc moins de place. (Figure 1) Figure 1 Mesures et plan Il existe plusieurs variantes, notamment en ajoutant un (ou deux) pied plus long. (Figure 2) 19 D’autres idées… La première d’idée peut venir de… toi, lecteur ! Les 4 exemples proposés sont les plus courant, mais il en existe beaucoup d’autres. Tu peux toi aussi créer ta propre structure en utilisant les exemples mais aussi en prenant compte du milieu dans lequel la table doit être construite sans oublier les outils dont tu disposes. Voici d’ailleurs d’autres idées, plus ambitieuses encore ! LA table. La table "Carrée" La table enterrée 20 Les tables à feu Pour les tables à feu, certains points de sécurité sont très importants : Une structure solide, pour éviter la chute et tout ce qui pourrait s’en suivre Ne pas avoir de contact possible en le feu et la ficelle/le bois : ainsi, bien suivre la disposition des couches Faire une table utilisable par tous : attention à la hauteur, il faut que le plus petit de la patrouille (souvent le plus jeune) voit dans le fond de la plus grande bona (une fois qu'elle est posée sur la table à feu, bien évidemment). Table à feu « classique » Voici la table à feu la plus simple à réaliser. Pour cela il faut : Des perches de 1,5 mètre et de 50 centimètres Préparer les mi-bois (ou méplats) puis les assembler Couvrir comme une table avec des croûtes (ou autre morceau de bois) Recouvrir de claie puis de terre (mottes retournées) pour former une couche d’autre moins 20 centimètres (on peut aussi ajouter une couche de pierre en la claie et la terre) Pour faciliter la cuisson, on peut installer des pierres et des barres à feu. 21 Table à feu « Mixte » Le dessin et le nom sont assez explicites : il s’agit d’une table à feu composée de pierre et de bois. Il faut faire bien attention aux quatre pieux latéraux, qui tiennent la structure. Il faut les tailler en pointe à l’aide d’une hache et ne pas hésiter à les enterrer correctement. Il y a là encore le principe des couches successives, notamment de terre. Pour les mesures, se reporter au schéma précédent. Table à feu « Cuisine » Cette table à feu permet de stocker les plats, les condiments, le bois et aussi de pouvoir faire la cuisine. Les étapes : Creuser pour planter les piquets Préparer les mi-bois Ensuite, suivre les étapes pour la mise en place du foyer (voir les autres exemples) 22 Les vaisseliers Le vaisselier permet de faire la vaisselle à hauteur correcte et ainsi d’éviter de se casser le dos… Ainsi la vaisselle devient une activité prisée ! On peut facilement le fixer dans le trépied d’une table trépied. Et de l’autre côté, on peut y fixer des cordes afin de créer un espace de séchage. Comme sur l’exemple, tacher de bien mesurer l’écartement des bassines pour éviter les surprises… On peut aussi voir les choses en plus grand et utiliser le même processus que pour la construction de la table trépied. On peut même l’incliner légèrement pour faciliter la vaisselle. 23 Le trou à eau sale Le trou à eau sale permet de vider les… eaux sales (ou grasses, comme on veut) ! Parmi elles, on compte l’eau des pâtes, de la vaisselle (si le produit vaisselle utilisé n’est pas nocif pour l’environnement), de la lessive (toujours si le produit est compatible) et toute eau ayant servie. Si un simple trou peut paraitre suffisant, il n’empêche pas les odeurs de se diffuser… Voici une idée simple pour l’éviter : le remplir de pierres et le recouvrir de bois. A deux trous, pour permettre un écoulement A trou unique, là encore recouvert de bois et avec des pierres au fond. Attention, il faut qu’il soit visible. Pourquoi ne pas faire un petit trépied audessus pour éviter les mauvaises surprises ? 24 Autres… On peut aussi prévoir… Un coin toilette Un banc Un abri simple 25 Un point eau A vous aussi d’innover ! 26 Grandes constructions La « Parabole-hyperbole » La « Parabole hyperbole » est une construction à but purement esthétique. Elle peut marquer un point de rassemblement, l’entrée d’un camp ou encore le lieu du conseil. C’est une technique simple que l’on peut aussi utiliser pour décorer le coin d’équipage. La technique : Figure 2 Figure 1 Prenons pour base un P.H. simple : 2 perches et un réseau de cordes. Les P.H. complexes sont dérivés de cette base. Prendre une perche, y enfoncer un certain nombre de pitons (ou de clous) à égale distance les uns des autres. Prendre une seconde perche, de taille différente ou non, y placer le même nombre de pitons répartis sur toute la longueur, mais à égale distance entre eux. Numéroter les pitons de chaque mât. Attacher le bout de la corde du 1A et l'envoyer au dernier numéro de B (ici le 15). Remonter le long de la perche B au 14 B (pour cet exemple) et partir au 2A, passer au 3A, puis aller au 13B, et ainsi de suite jusqu'à la fin. Si les perches sont trop grandes pour bâtir le P.H. quand elles sont en terre, exécuter le travail d'abord et monter ensuite les perches dans leurs positions définitives. Retendre ensuite toutes les cordes si c'est nécessaire (l'avantage des pitons est de permettre à la corde de coulisser plus facilement et de ne pas se "sauver"). La forme définitive obtenue diffère selon l'angle donné aux mâts. 27 Et voici ce que peut être le résultat… 28 Les tentes surélevées La tente surélevée peut permettre de s’installer sur un terrain peu favorable : Sur un terrain en pente Dans la forêt Peu de place Ça peut aussi être une simple envie ! Quelques conseils pour réussir une tente surélevée : Faire du lieu un atout (utiliser la pente, les arbres,…) Prendre le temps de réaliser de bon mi-bois Utiliser des perches de bon calibre : ni trop large (poids) ni trop fine (risque de cassure) Planter les appuis au sol Ne pas hésiter à repasser le brêlage une seconde choix avec une autre ficelle Comme on peut le voir, la tente surélevée peut permettre d’installer une table dessous et ainsi être à l’abri. Pour tendre la tente, on peut utiliser des clous, qui vont avoir la même fonction. On peut aussi se servir des arbres 29 Sources Divers documents provenant d’internet, provenant d’association de scoutisme (France et Belgique) ainsi que sur LaToileScoute et Scoutopedia (version francophone). D’autres informations sur ces même sites et avec : www.mpse.nl ; site du « Most Primitive Scouting Experience » Les « presses d’Île de France » Copain des bois 30 31 32