Telechargé par chamsi.douss

FROISSARTAGE Recueil de techniques et d exemples EEDF LYON CROIX ROUSSE

publicité
FROISSARTAGE
Recueil de techniques et d’exemples
EEDF LYON CROIX ROUSSE
2
FROISSARTAGE
Recueil de techniques et d’exemples
Sommaire
Le froissartage, qu’est-ce que c’est ?
Les outils et le matériel nécessaire
L’entretien du matériel
Les nœuds
Techniques
Mi-bois
Cheville
Tenon mortaise
Méplat
Le coin d’équipage
Les tables
Japy
Modulo
Quadripode
Trépied
Les tables à feu
Les vaisseliers
Le trou à eau sale
Autres…
Grandes constructions
Les « Paraboles Hyperboles »
Les tentes surélevées
3
Le froissartage, qu’est-ce que c’est ?
Cette technique scoute de construction d'installations a été développée par Michel
Froissart, commissaire de district des Scouts de France pendant la Seconde Guerre
mondiale, pour pallier la pénurie de clous et de ficelle de l'époque.
Le mot est utilisé en France et connu en Italie. Ailleurs, on emploie d'autres
termes, comme « woodcraft », mais pour désigner tous types de constructions scoutes,
aussi bien à base de cordage uniquement (voir brêlage) qu'avec les techniques dites de
froissartage.
Son auteur, le Commissaire Michel Froissart, nous le dit lui-même ce qu’est la
pratique du froissartage : « Un grand jeu dans la nature, de vieux moyens, avec presque
rien, d’être utile et de devenir habile ».
Et… Ça sert à quoi ?
L’utilité du froissartage est de pouvoir s’installer en pleine nature avec ce qu’on y
trouve. On utilise aussi l’environnement pour s’adapter. Grâce au froissartage, vous pouvez
créer votre propre espace de vie pour le camp.
4
Les outils et le matériel nécessaires
Pour abattre et découper
Scie bucheronne :
Son utilité : la scie sert, comme son nom l'indique, à scier. On
s’en sert à deux.
Avantages et inconvénients : ce genre de scie n'est pas très
pratique à transporter (elle est longue et large), il est difficile de
s'en servir tout seul mais, la découpe est très simple, très rapide
et fatigue peu.
Comment s’en servir ? Il suffit de la tenir par le manche (un de
chaque côté) et de réaliser un mouvement horizontal ou vertical (l'outil s'éloignant et se
rapprochant de son corps) tout en appliquant la lame contre la surface à découper.
Scie simple ou Égoïne :
Son utilité : la scie simple sert, comme son nom l'indique,
à scier en étant seul. (Une variante, l’égoïne, ressemble à
des couteaux à dents : leur utilisation est simple, pratique,
mais elles ne permettent pas de découper du bois de gros
diamètre).
Avantages et inconvénients : ce genre de scie est facile à
transporter, on n'a pas besoin d'être deux pour scier mais,
sa forme ne permet pas ou rend difficile la découpe de trop
gros diamètre (à cause de la barre de fer qui tient la lame).
Comment s’en servir ? Il suffit de la tenir par le manche et
de réaliser un mouvement horizontal ou vertical (l'outil
s'éloignant et se rapprochant de son corps) tout en
appliquant la lame contre la surface à découper.
Hache /hachette :
Son utilité : la hachette sert à couper du bois.
Avantages et inconvénients : la découpe d'un arbre est lente,
fatigante et la souche n'est pas très belle, de plus, après l'avoir
utilisée, il y a des copeaux de bois partout ; les seuls avantages sont
de tailler en pointe quelque chose assez rapidement.
Comment s’en servir ? il faut la tenir par le manche avec les deux
mains et appliquer des coups à la surface à couper en alternant
angles à 45° et angle à 135° (il ne faut jamais taper sur la surface à
découper de manière verticale). Attention ! Il faut l’utiliser en
position debout, les pieds écartés à égale distance du point d’impact.
5
Pour mesurer
Mètre de menuisier ou à ruban : pour s’en servir, il suffit de regarder les chiffres
dessus…
Crayon à papier : là, il faut savoir le tenir dans sa main. Il permet de noter des
distances et l’endroit à scier.
Fil d’aplomb : Qui peut être fabriqué avec une ficelle et une pierre. Il permet de voir
si la construction est droite. Utile en cas de construction d’une tente surélevée !
Pour façonner
Tarière :
Son utilité : elle sert à faire des trous dans le bois.
Avantages et inconvénients : c'est lent mais efficace.
Comment s’en servir ? On passe un bout de bois dans l'anneau du haut, puis on empoigne
ce manche avec les deux mains et on le fait pivoter en appuyant l'extrémité de la tarière
sur la surface à percer (c'est une perceuse à main).
Plane :
Son utilité : elle sert à planer, c'est-à-dire,
enlever des morceaux de bois ou d'écorce
pour rendre droit.
Avantages et inconvénients : si le bois est
très dur, il est difficile d'enlever de gros
copeaux de bois et le travail peut donc
être lent et dur.
Comment s’en servir ? Il suffit de tenir les
deux poignées et de faire glisser l'outil
vers soi en appuyant la lame contre la
surface à planer.
6
Ciseaux à bois :
Son utilité : il sert à tailler de manière plus ou moins
précise un morceau de bois.
Avantages et inconvénients : il faut avoir un outil en plus
pour l'utiliser (le maillet), si non, il n'y a rien à dire sur cet
outil.
Son fonctionnement (la manière de s'en servir) : on le
prend par le manche et l'on frappe sur le haut du manche
avec le maillet en position le coté tranchant du ciseau sur
la surface à graver/retirer.
Pour assembler
Maillet :
Son utilité : il sert à planter quelque chose quelque part (les maillets sont en bois ou en
caoutchouc, il est donc déconseillé de taper avec sur quelque chose de métallique on de
chaud).
Avantages et inconvénients : il peut être lourd et encombrant
mais son utilisation est pratique et facile.
Comment s’en servir ? Il suffit de le tenir par le manche et de
frapper sur l'objet à planter (son fonctionnement est le même
que celui d'un marteau). On peut l'utiliser pour planter des
chevilles dans des mi-bois, pour planter des piquets en bois...
Marteau : Il a la même utilité que le maillet mais pour taper sur
les objets métalliques.
Et aussi, si besoin :
Pelle bêche :
Son utilité : elle sert, comme son nom l'indique, à
creuser ou à bêcher.
Avantages et inconvénients : elle est pratique car il y
a deux outils en un, elle est légère, peu encombrante
mais son utilisation est fatigante.
Son fonctionnement (la manière de s'en servir) : il
suffit de la tenir par le manche, et, tout en faisant
une rotation autour de l'épaule, de planter
l'extrémité (la plus adapter au travail exécute) dans
la sol puis de la retirer en l'inclinant de sorte à
soulever la terre. Avec, on peut creuser les feux de
veillée, les feuillets, niveler un terrain pour la
tente...
Tronçonneuse : à la même fonction que la scie… En plus rapide !
Et… ne pas oublier la ficelle Cisale !
7
L’entretien du matériel
Afin de s’assurer de la longévité du matériel, il est important d’en prendre soin.
Quelques idées pour le protéger…
Outils à lame tranchante (Haches, scies, ciseaux à bois, tarière et plane) : il faut protéger la
lame pour la protéger et aussi pour éviter les accidents. On peut l’envelopper dans un linge
ou utiliser une protection en caoutchouc (par exemple un bout de tuyau d’arrosage). Pour
la tarière, on peut utiliser un bouchon en liège.
Il ne faut pas oublier non plus de faire aiguiser les outils pour qu’on puisse s’en utiliser de
manière optimale !
Pour les cordes : les enrouler à l’aide de la paume de sa main et de son coude. Ainsi, on
évite d’avoir à les démêler à la prochaine utilisation !
8
Les nœuds
Plat, de pêcheur, de Cabestan,… Pas de cafard sur le nœud ? A vous de voir !
Les nœuds de Jonction
Nœud Plat
Sert à joindre deux cordages de même grosseur. Il sert en
particulier à terminer un brelage ou une tête de bigue.
Nœud de pêcheur
Pour relier 2 cordes d’inégales grosseurs, pour joindre des
cordes allant dans l'eau (le nœud même mouillé se défait
facilement).
Nœud de tisserand
Sert à joindre 2 cordes de diamètres différents.
Les Nœuds d'ancrage
Nœud tête d'alouette
Utilisé pour amarrer une corde, dont les deux bouts sont occupés, sur une perche
ou un arbre.
Nœud de cabestan
Pour commencer un brêlage ou une tête de bigue ou amarrer
une corde, un lasso à un arbre. La plus simple est celle des "oreilles de
Mickey". Malheureusement elle ne marche pas lorsque le rondin à lier
ne possède pas de bout libre. Les deux techniques sont présentées ici.
9
Les Oreilles de Mickey
Cette technique est extrêmement simple. Cependant il faut se souvenir d'une chose pour
ne pas rater son noeud : il y a une oreille de Mickey qui passe par-dessus et l'autre par
dessous (au niveau des petites flèches rouges de la première figure).
On fait deux oreilles de
Mickey...
L'oreille par dessous
passe dessus l'autre
Oreille
On glisse le rondin dans
la boucle ainsi obtenue...
Technique "professionnelle"
Elle a le mérite de marcher partout bien qu'elle soit plus dure à retenir. Cependant pour la
retenir il suffit de se rappeler de la géométrie du nœud: deux verticales barrées par une
diagonale.
Un tour vertical, arré par une
diagonale...
...un deuxième tour
vertical sous la diagonale.
D’autres nœuds
Nœud de chaise
Pour faire une boucle qui ne glisse pas. Mnémotechnique : le serpent sort du puits, tourne
autour de l'arbre et rentre dans le puits.
10
Le nœud de tendeur
Pour tendre une corde autour d'un piquet. Pour tendre une tente par exemple.
Le Nœud en huit
Le nœud en huit est très utilisé dans la marine pour
empêcher les bouts de sortir des poulies. On l'utilise aussi en
escalade pour s'encorder. Comme son nom l'indique il a la
forme d'un 8. Le nœud de huit est très simple à réaliser. Pour
retenir comment le faire voici la phrase magique: dessus,
dessous puis dedans par-dessus. En effet, on passe une fois
dessus le bout tombant, une fois dessous et on revient pour
passer dans la première boucle ainsi formée en y rentrant pardessus
Le Noeud de Plein Poing
Ce nœud a deux utilisations : raccourcir un cordage ou créer
une boucle solide dans un cordage. Dans tous les cas il faut
l'utiliser en milieu de corde et surtout pas en bout où il est très
peu solide.
11
Les nœuds d'assemblage
Le brêlage droit
Utile à chaque fois qu'on assemble perpendiculairement deux bois. Lorsqu'il est fait
soigneusement et avec méthode, il est solide et résiste donc longtemps tout en gardant sa
beauté.
Asseoir le brêlage en réalisant un mi-bois (voir les techniques) sur chaque bois pour
éviter que les perches ne roulent.
1. Commencer par un nœud
de cabestan sur la perche
verticale en laissant un bout
dépasser.
3. Faire ensuite 3 tours
de frappe dans le plan
de contact des 2
perches pour resserrer
le nœud. Serrer fort.
2. Faire 3 tours de corde
comme indiqué sur le dessin.
Chaque tour de corde doit se
trouver en dedans du
précédent. Les tours doivent
être bien serrés et ne pas se
chevaucher.
4. Terminer par un
nœud plat avec
l'extrémité libre du
nœud de cabestan du
départ. Couper les
bouts de ficelle qui
dépassent.
Variante : peut aussi être fait en diagonale.
La tête de bigue
II sert à assembler 3 perches et à réaliser un tripode (le principe peut être utilisé pour
réaliser un quadripode).
Placer les trois perches comme sur le dessin et faire un nœud de cabestan sur la perche du
milieu.
Passer sous la perche 3, sur la perche3, sous la perche 2, sur la 1, sous la 1, sur la 2... Faire
ainsi 3 tours en les serrant.
Faire ensuite 3 tours de frappe entre les perches 3 et 2, puis trois tours entre les perches 2
et 1, puis terminer par un nœud plat.
Rabattre la seconde perche dans le même sens que les deux autres et coincer les perches
pour donner de la stabilité au tripode.
12
Techniques
Voici quelques techniques qui t’aideront à réaliser tes constructions.
Le mi-bois
Le mi-bois est une technique d'assemblage de deux rondins par le biais d'une
entaille réalisée dans chacun d'eux au diamètre de l'autre. Un mi-bois se réalise à l'aide
d'une scie, d'un ciseau à bois et d'un maillet.
- Place les deux rondins l'un sur l'autre.
- Trace sur chacun le gabarit de l'autre.
- Scie suivant ces traits jusqu'au tiers ou
jusqu'à la moitié du rondin. Des entailles
peu profondes permettent une meilleure
tenue.
- Enlève au ciseau à bois la partie entre les
deux traits : les deux zones doivent être bien
planes.
- L'assemblage pourra être complété par la
pose d'une cheville ou être tout simplement
brêlé.
Mi-bois à 3 faces
Comment utiliser le ciseau à bois pour faire un mi-bois
13
La cheville
A l’aide d’une tarière, creuse tes deux rondins en gardant le même axe. Après avoir
traversé de part en part les deux rondins, retire la tarière et insère une cheville (morceau
de bois) à l’aide l’un maillet. Pour rendre la cheville encore plus résistante, tu peux rendre
le trou carré à l'aide du ciseau à bois. Ainsi, ça évite que ton assemblage ne tourne autour
de ta cheville.
Tenon mortaise
Dégage le tenon à la scie et éventuellement
au ciseau à bois. Découpe verticalement un carré de côté
égal au diamètre souhaité.
Fais sauter les bords à la scie, puis affine la forme
du tenon avec la scie ou le ciseau à bois. Si le bois est
tendre, tu peux même simplement procéder avec un
couteau !
Creuse un trou à la tarière dans l'autre rondin pour
faire la mortaise et assemble le tout.
Méplat
Aplanis la face des deux rondins à la hachette ou à la plane. Il permet de préparer
l'assemblage de deux rondins, sans qu'ils roulent l'un sur l'autre. Il est utilisé quand le
temps manque pour réaliser un mi-bois ou que le côté provisoire
de l'installation ne nécessite pas une résistance importante.
Lorsque tu manques de longues traverses, le méplat peut
t'être utile pour en assembler plusieurs petites dans le sens de la
longueur. Aplanis la face des deux rondins comme
précédemment. Dispose-les en longueur en faisant se chevaucher
les parties aplanies. Puis installe deux tenons dans ton méplat
pour éviter la rotation. N'utilise pas cette technique pour des
éléments porteurs et n'oublie pas d'installer tes poutres raccordées de façon que les tenons
soient horizontaux et les faces planes verticales (tu auras une meilleure résistance). Les
méplats peuvent aussi être brêlés.
14
Résumé et techniques complémentaires (complexes)
15
Le coin d’équipage
Le coin d’équipage est le lieu de vie pour le camp. Mais il peut aussi être un lieu de
vie pendant l’année, au local. Et tu peux te servir là aussi du froissartage. Mais voici
quelques idées pour le froissartage de plein air, qui te servira pendant le camp, mais aussi à
Cap Eclés et aux autres camps.




Pour bien s’installer il faut…
Une table, pour manger
Une table à feu, pour faire à manger sur le feu
Un vaisselier, pour faire la vaisselle à hauteur correcte
Un trou à eau sale, pour vider les eaux usées
Et on peut aussi faire…
 Une tente surélevée
 Un four
 Une « Parabole-hyperbole »
 Un panneau actu
 Un coin toilette et un lieu pour séchage
 …
Quelques conseils avant de commencer…
-
Faire les plans des constructions pour gagner du temps au camp puisqu’il te suffira
de lire ce qui se résume finalement à un mode d’emploi.
Se rappeler au camp de ce qui a été décidé et projeté.
Tenir chacun au courant de ce qui est à réaliser. C’est plus motivant et tout le
monde peut mettre la main à la pâte.
Prévoir le matériel nécessaire avant de commencer (outils, bois...).
16
Les tables
La table Japy
Cette table est rapide à fabriquer, elle est robuste et pratique. Voici comment la réaliser :
 Fabriquer les deux trépieds à l’aide d’une tête de bigue
 Les relever et fixer les traverses avec un brêlage (un mi-bois rendra la table encore
plus solide)
 Fixer les croûtes
Cette table permet de tendre facilement une bâche pour se protéger du soleil et de la pluie.
On peut même monter les trépieds et la bâche en premier pour pouvoir construire la table
au sec. Enfin vous pouvez faire un vaisselier dans les deux trépieds…
Figure 1 Monter les trépieds
Figure 2 Fixer les traverses à l'aide d'un brêlage
Figure 3 Fixer les traverses verticales et les croûtes
Figure 4 Une variante, avec une bâche
La table modulo
C’est sans doute la table la plus simple à
réaliser. Mais pour l’abriter, il faut prévoir une
structure supplémentaire !
Tout d’abord il faut préparer toutes vos
perches (à part les bancs) pour pouvoir
commencer l’assemblage. On commence par les
croisillons. Pour les faire tenir on fixe
directement le plateau dessus en utilisant cette
17
espèce de pont de ficelles. C’est la manœuvre la plus délicate. Les deux perches des
croisillons s’appuient sur le plateau ce qui fait tenir toute la structure. Enfin on fixe les
bancs et le plateau. Pour les bancs deux techniques : brêlage sur les croisillons ou fixés au
plateau à l’aide du même pont de ficelles, le banc repose alors sur les deux croisillons sans
y être fixé.
Voici le plan et les mesures pour vous aider :
La table quadripode
Cette table permet de faire tenir 8 personnes sans problème de place, voire 12 si les
mesures sont élargies. Voici les étapes :
 Fabriquer un « trépied » à 4 pieds avec la technique de la tête de bigue
 Les relever et faire les mi-bois à bonne hauteur. Attention ! Il faut que les mi-bois
correspondent : intérieur/intérieur ou extérieur/extérieur
 Préparer les mibois des traverses
 Fixer les traverses
à l’aide des mi-bois
 Pour finir, fixer les
croûtes et les
bancs.
Mesures et plan
18
La table tripode
Dans
l’idée,
c’est la même chose
que
la
table
« quadripode et le
même cheminement
pour arriver à la
réaliser… Mais avec 3
pieds
seulement,
comme
son
nom
l’indique ! Il y a donc
moins
de
place.
(Figure 1)
Figure 1 Mesures et plan
Il
existe
plusieurs
variantes,
notamment en ajoutant un (ou deux) pied
plus long. (Figure 2)
19
D’autres idées…
La première d’idée peut venir de… toi, lecteur ! Les 4 exemples proposés sont les
plus courant, mais il en existe beaucoup d’autres. Tu peux toi aussi créer ta propre
structure en utilisant les exemples mais aussi en prenant compte du milieu dans lequel la
table doit être construite sans oublier les outils dont tu disposes.
Voici d’ailleurs d’autres idées, plus ambitieuses encore !
LA table.
La table "Carrée"
La table enterrée
20
Les tables à feu
Pour les tables à feu, certains points de
sécurité sont très importants :
 Une structure solide, pour éviter la
chute et tout ce qui pourrait s’en suivre
 Ne pas avoir de contact possible en
le feu et la ficelle/le bois : ainsi, bien
suivre la disposition des couches
 Faire une table utilisable par tous :
attention à la hauteur, il faut que le plus
petit de la patrouille (souvent le plus
jeune) voit dans le fond de la plus grande
bona (une fois qu'elle est posée sur la table
à feu, bien évidemment).
Table à feu « classique »
Voici la table à feu la plus simple à réaliser. Pour cela il faut :





Des perches de 1,5 mètre et de 50 centimètres
Préparer les mi-bois (ou méplats) puis les assembler
Couvrir comme une table avec des croûtes (ou autre morceau de bois)
Recouvrir de claie puis de terre (mottes retournées) pour former une couche
d’autre moins 20 centimètres (on peut aussi ajouter une couche de pierre en la claie
et la terre)
Pour faciliter la cuisson, on peut installer des pierres et des barres à feu.
21
Table à feu « Mixte »
Le dessin et le nom sont assez
explicites : il s’agit d’une table à feu
composée de pierre et de bois.
Il faut faire bien attention aux
quatre pieux latéraux, qui tiennent la
structure. Il faut les tailler en pointe à
l’aide d’une hache et ne pas hésiter à
les enterrer correctement.
Il y a là encore le principe des
couches successives, notamment de
terre. Pour les mesures, se reporter au
schéma précédent.
Table à feu « Cuisine »
Cette table à feu permet de stocker les plats, les
condiments, le bois et aussi de pouvoir faire la cuisine.
Les étapes :
 Creuser pour planter les piquets
 Préparer les mi-bois
 Ensuite, suivre les étapes pour la mise en place du
foyer (voir les autres exemples)
22
Les vaisseliers
Le vaisselier permet de faire la vaisselle à hauteur correcte et ainsi d’éviter de se
casser le dos… Ainsi la vaisselle devient une activité prisée !
On peut facilement le fixer dans le trépied d’une table
trépied. Et de l’autre côté, on peut y fixer des cordes afin de
créer un espace de séchage.
Comme sur l’exemple, tacher de bien mesurer
l’écartement des bassines pour éviter les surprises…
On peut aussi voir les choses en plus grand et utiliser le même processus que pour
la construction de la table trépied. On peut même l’incliner légèrement pour faciliter la
vaisselle.
23
Le trou à eau sale
Le trou à eau sale permet de vider les… eaux sales (ou grasses, comme on veut) !
Parmi elles, on compte l’eau des pâtes, de la vaisselle (si le produit vaisselle utilisé n’est pas
nocif pour l’environnement), de la lessive (toujours si le produit est compatible) et toute
eau ayant servie.
Si un simple trou peut paraitre suffisant, il n’empêche pas les odeurs de se
diffuser… Voici une idée simple pour l’éviter : le remplir de pierres et le recouvrir de bois.
A deux trous, pour permettre un écoulement
A trou unique, là encore recouvert de bois et avec des pierres au fond.
Attention, il faut qu’il soit visible. Pourquoi ne pas faire un petit trépied audessus pour éviter les mauvaises surprises ?
24
Autres…
On peut aussi prévoir…
Un coin toilette
Un banc
Un abri simple
25
Un point eau
A vous aussi d’innover !
26
Grandes constructions
La « Parabole-hyperbole »
La « Parabole hyperbole » est une construction à but purement esthétique. Elle peut
marquer un point de rassemblement, l’entrée d’un camp ou encore le lieu du conseil. C’est
une technique simple que l’on peut aussi utiliser
pour décorer le coin d’équipage.
La technique :
Figure 2
Figure 1
Prenons pour base un P.H. simple : 2 perches et un réseau de cordes. Les P.H.
complexes sont dérivés de cette base.

Prendre une perche, y enfoncer un certain nombre de pitons (ou de clous) à égale
distance les uns des autres.

Prendre une seconde perche, de taille différente ou non, y placer le même nombre
de pitons répartis sur toute la longueur, mais à égale distance entre eux.

Numéroter les pitons de chaque mât. Attacher le bout de la corde du 1A et
l'envoyer au dernier numéro de B (ici le 15). Remonter le long de la perche B au 14
B (pour cet exemple) et partir au 2A, passer au 3A, puis aller au 13B, et ainsi de
suite jusqu'à la fin.
Si les perches sont trop grandes pour bâtir le P.H. quand elles sont en terre, exécuter le
travail d'abord et monter ensuite les perches dans leurs positions définitives. Retendre
ensuite toutes les cordes si c'est nécessaire (l'avantage des pitons est de permettre à la
corde de coulisser plus facilement et de ne pas se "sauver").
La forme définitive obtenue diffère selon l'angle donné aux mâts.
27
Et voici ce que peut être le résultat…
28
Les tentes surélevées
La tente surélevée peut permettre de s’installer sur un terrain peu favorable :
 Sur un terrain en pente
 Dans la forêt
 Peu de place
Ça peut aussi être une simple envie !
Quelques conseils pour réussir une tente surélevée :
 Faire du lieu un atout (utiliser la pente, les arbres,…)
 Prendre le temps de réaliser de bon mi-bois
 Utiliser des perches de bon calibre : ni trop large (poids) ni trop fine (risque de
cassure)
 Planter les appuis au sol
 Ne pas hésiter à repasser le brêlage une seconde choix avec une autre ficelle

Comme on peut le voir, la tente surélevée peut permettre d’installer une table
dessous et ainsi être à l’abri.
Pour tendre la tente, on peut utiliser des clous, qui vont avoir la même fonction.
On peut aussi se servir des arbres
29
Sources
Divers documents provenant d’internet, provenant d’association de scoutisme
(France et Belgique) ainsi que sur LaToileScoute et Scoutopedia (version francophone).
D’autres informations sur ces même sites et avec :



www.mpse.nl ; site du « Most Primitive Scouting Experience »
Les « presses d’Île de France »
Copain des bois
30
31
32
Téléchargement