Hémopathies lymphoïdes Conduite à tenir Docteur Cécile Moluçon Chabrot Service Thérapie Cellulaire & Hématologie Clinique Le 24 Septembre 2012 COREVIH Auvergne 1 - Introduction Pourquoi cette présentation ? Le risque de développer un lymphome est environ 100 fois plus élevé pour une personne infectée par le VIH et 20 plus pour une maladie de Hodgkin. De plus en plus, les traitement des hémopathies du patient VIH se calque sur les traitements de référence du patient non VIH. Les lymphomes restent la principale cause de mortalité des patients infectés par le VIH. 1 - Introduction 1 - Introduction Répartition des hémopathies malignes 1 - Introduction Répartition des LMNH DGCB = LNH Diffus à Grandes Cellules B Foll = LNH Folliculaire MALT = LNH de la Zone Marginale MCL = LNH du Manteau MW = Maladie de Waldenström Au. = Autres LNH Lymphoplasmo Lymphoplasmocytaires Burkitt = Lymphome de Burkitt MF/DS = Mycosis fungoïde/ Syndrome de Sézary LAI = LNH Angio-immunoblastique AGC = LNH Anaplasique à Grandes Cellules Au. LNH T = Autres LNH T périphériques LNH T/NK 1 - Introduction DLCL : 75 % Burkitt et Burkitt like : 25% Plasmablastique <5% LNH systémique 85%: Lymphome primitif du SNC :15% Lymphome des cavités (PEL): 1% 1 - Introduction 2 – Quand suspecter un lymphome ? Adénopathie isolée ou multiples - Asymétriques - Volumineuses - Souples, - non inflammatoires. Syndrome compressif - Dysphagie, douleur - Syndrome obstructif, - OMI, - Syndrome cave, - Occlusion. Signes généraux Amaigrissement, AEG, Sueurs, Prurit. Insuffisance médullaire Syndrome de lyse Anémie, Neutropénie, Thrombopénie. Insuffisance Rénale, Hyperkaliémie. 2 – Quand suspecter un lymphome ? Cas particuliers des formes neurologiques Troubles de la conscience, Syndrome déficitaire, Crise comitiale, Atteintes du trijumeau (signe de la houppe du menton) et des occulo-moteurs sont les plus fréquentes, Compression médullaire ou épidurite, Méningite lymphocytaire ou blastique, Atteinte occulaire : Atteinte du II, de la rétine ou de la chambre antérieure. 2 – Quand suspecter un lymphome ? Ne pas oublier les cas plus rares : - atteinte testiculaire, - atteinte mammaire, - atteinte digestive… 3 – Conduite à tenir • Seule la biopsie permet le diagnostic de certitude. • Avant toute corticothérapie. • Analyse histologique, cytogénétique et Immunophénotypage. Penser à la biopsie par echoendoscopie 3 – Conduite à tenir Bilan biologique : NFS, plaquettes, Ionogramme, créatininémie, uricémie, calcémie, Bilan martial, Bilan hépatique, EDP, CRP, LDH, ß2 microglobuline, Sérologies des hépatites virales B et C, HIV, EBV, Beta HCG, Groupe sanguin. Bilan pré thérapeutique Imagerie : Radiographie pulmonaire Examen TDM CTAP TEPscan, notamment dans les lymphomes agressifs Autres examens : • Myélogramme en cas de lymphome lymphoblastique ou de lymphome de Burkitt , • Biopsie ostéo-médullaire, • Examen ORL, fibroscopie gastrique, si signe d’appel ou suspicion de localisation au TEP-TDM, •Ponction lombaire en cas de lymphome agressif (leucémique, épidural, ORL, testiculaire, mammaire), de lymphome immunoblastique, de lymphome lymphoblastique ou de lymphome de Burkitt, • Caryotype et Biologie moléculaire dans le sang +/- moëlle :IgH /bcl2 , gH/bcl1, c myc…, • Conservation de sperme chez malades jeunes. • Bilan cardiaque pour évaluation de la FEVG. 3 – Conduite à tenir 3 – Conduite à tenir Classification Ann Arbor • Stade I: atteinte d ’une seule aire ganglionnaire ou d ’une seule localisation extra ganglionnaire, • Stade II: Atteinte de 2 aires au plus du même coté du diaphragme, • Stade III: Atteinte de par et d ’autre du diaphragme d ’une ou de plusieurs aires ganglionnaires, • Stade IV: atteinte ganglionnaires et/ou extra ganglionnaires. 4 – Le lymphome diffus grandes cellules Il peut survenir à tout âge, représente 30 à 40% des LMNH. Agressif mais curable. Taux de guérison >50%. De novo ou secondaire à un LMNH indolent. Les formes localisées au moment du diagnostic sont rares. Attention à l’atteinte neuro méningée. Prolifération diffuse de grandes cellules B avec destruction de l ’architecture ganglionnaire. CD19+, CD20+, CD22+, CD79a+ Association EBV : 20% Hétérogénéité génétique : translocation BCL6 (3q27) : 30-40% translocation BCL2 (18q21) : environ 20 % mutations BCL6, PIM1, RhoH/TTF, MYC, PAX5 : >50% 4 – Le lymphome diffus grandes cellules CRITERES PRONOSTIQUES IPI ajusté à l’âge (< 60 ans vs > 60 ans) Critères retenus : - Stade Ann Arbor III ou IV - LDH supérieures à la normale - ECOG > 2 < 60 ans > 60 ans Nbre de facteurs Risque Fréquence Survie à 5 ans Fréquence Survie à 5 ans 0 Faible 22% 83% 18% 56% 1 Intermédiaire faible 32% 69% 31% 44% 2 Intermédiaire haut 32% 46% 35% 37% 3 Haut 14% 32% 16% 21% 4 – Le lymphome diffus grandes cellules 4 – Le lymphome diffus grandes cellules Stades localisés (I-II) et IPI 0 ou 1 : Standard : 6 R CHOP 14 ou 21 + 2 R + 1 PL Stades étendus et/ou IPI ≥2 - Pour les sujets de moins de 60 ans : 8 R-CHOP 14 + PL avec évaluation TEP à 4. Si TEP + à 4 : traitement de rattrapage et une autogreffe. - Pour les sujets + 60 ans : 8 cures de R-CHOP 21, avec évaluation à 4. - Traitements des sujets dit « frails » : 6 RCOP ou R miniCHOP +2 R 4 – Le lymphome diffus grandes cellules J Clin Oncol. 2007 Feb 10;25(5):579-86. Epub 2007 Jan 22 4 – Le lymphome diffus grandes cellules • Toute rechute doit être autogreffée si moins de 65 ans. • chimiothérapie de rattrapage habituelle : • R-DHAC (Carboplatine AUC 5) • R-ICE • R-NIMP • Rechute localisée, radiothérapie complémentaire postchimiothérapie ou postautogreffe…. 5 – Lymphome de Burkitt Tumeur à la croissance la plus rapide avec un temps de doublement cellulaire compris entre 1 et 2 jours. Ki67 >99% Histologiquement, apparence de "ciel étoilé" t(8 ;14)(q24 ;q32) ou variants t(2 ;8)(p11 ;q24) ou t(8 ;22)(q34 ;q11) Ces translocations mettent en contact l’oncogène Myc (situé en 8q24) avec le gène des chaînes lourdes des Ig en 14q32 : activation de l’oncogène Myc : stimule ainsi le cycle cellulaire. Immunophénotype Pan B + sIgM+ CD10 + bcl2 CD5 – CD23- 5 – Lymphome de Burkitt Les trois formes du Lymphome de Burkitt La forme endémique tumeur des maxillaires des jeunes enfants africains. La forme sporadique :enfants + les jeunes adultes. L’infection à EBV n’a été mise en évidence que dans 15 à 20% des cas. Lié à l’infection par le VIH. Cette forme se manifeste tôt dans la progression vers le sida. L'EBV n'est décelable que chez 30 à 40% des LB porteurs du VIH. 5 – Lymphome de Burkitt •Atteinte hépatique, splénique, médullaire et neurologique… •Syndrome de lyse: - insuffisance rénale - hypocalcémie, hyperphosphorémie - hyperuricémie - LDH > 10N -> diagnostic en urgence 5 – Lymphome de Burkitt Temps de doublement tumoral du lymphome de Burkitt (de 12 à quelques heures), syndrome de lyse tumorale : URGENCE THERAPEUTIQUE. Traitements stratifiés selon : l’âge, l’atteinte méningée et/ou médullaire. La stratégie thérapeutique est celle d’un traitement court: - une phase cytoréductive : COP - un traitement d’induction par 2 cures successives de COPADM incluant de hautes doses de méthotrexate (3 g/m2) - 2 cures de consolidation incluant de l’aracytine en perfusion continue ; - un traitement d’entretien reprenant les mêmes médicaments ; - une prophylaxie méningée. 5 – Lymphome de Burkitt phase d ’induction Groupe B COP Evaluation à J7 de COP COPADM 1 et 2 + Rutiximab Groupe C Phase de Cytoréduction Initiale Non réponse au COP =Modification consolidation INTENSIFICATION EN CLOTURE COP Evaluation à J7 de COP COPADM 1 et 2 + Rutiximab 5 – Lymphome de Burkitt phase de consolidation CYM 1 CYVE 1 Evaluation après CYM 1 CYM 2 Evaluation après CYVE 1 RP = modification fin de traitement CYVE 2 INTENSIFICATYION EN CLOTURE M1 Phase de maintenance/entretien M1, M2, M3, M4 RT encéphalique 18Gy (à J10-J12 de la séquence 1) Groupes C2, C4 et C6 6 – Lymphome du SNC • • Ils sont fréquents au cours de l’infection par le VIH (15 % contre 0,1 % dans la population générale). Habituellement DLCL Déficits focaux Troubles cognitifs HTIC Convulsions Atteinte oculaire 50% 25-50% 20% 10% 10-20% LNH primitifs du système nerveux central origine cellulaire ? Localisation dans le SNC ? Absence de dissémination ? 6 – Lymphome du SNC Aspect chez l’immunocompétent : 1 ou plusieurs nodules qui se rehaussent intensément et homogène. Œdème périphérique modéré. Lymphomes cérébraux primitifs Lésions péri ventriculaires sous épendymaires. Aspect chez l’immunodéprimé : Nodule à centre d’allure liquidienne, rehaussement périphérique annulaire « pseudo abcès ». Lymphome B à grandes cellules : Richter d’une LLC Aspect atypique en TDM et nécrose centrale à l’IRM 6 – Lymphome du SNC 6 – Lymphome du SNC CAT devant tout nouveau lymphome cérébral 1 - DOUBLE LECTURE ANAPATH dans le cadre du réseau lymphopath CD 20, CD3, CD30, Ki67, Bcl2, Bcl6, MUM 1, EBER sont à réaliser. 2 – EVALUATION NEUROPSYCHOLOGIQUE 3 – IMAGERIE Une IRM multi modalités est nécessaire et à réaliser avant le traitement. 4 - OPHTALMOLOGIE Lors de la découverte d’un lymphome cérébral, une consultation ophtalmo est obligatoire. 5-PRELEVEMENT SANGUIN POUR RECHERCHE BIO MEDICALE A partir de maintenant, pour tout nouveau diagnostic de lymphome cérébral, des prélèvements sanguins avant traitement. (gène MyD88 ou pertes en 6q22 ou délétions homozygotes de CDKN2A) 6 – DIVERS Bien penser à mettre ces patients sous BACTRIM et ZELITREX du fait d’une corticothérapie prolongée. Attention à la corticothérapie prolongée : biphosphonates, calcium ++ 6 – Lymphome du SNC Patient de moins de 60 ans 6 – Lymphome du SNC < 60 ans – 1ère rechute - (1) < 60 ans Chimio de rattrapage RC > 1 an RC < 1 an Chimiothérapie à base MTX + Ara-C +/Mabthera DHAP ou DHAC ou ICE si Ara-C dans le TT de première ligne +/Mabthera Sans ATCD d’autogreffe Avec ATCD d’autogreffe Chimiothérapie de rattrapage puis intensification (TT-BuCPM)+ AutoCSP Chimiothérapie de rattrapage puis Radiothérapie Recommandation de grade B. Niveau de preuve IIa Niveau de recommandation B. Niveau de preuve IIa, voire III > 60 ans – 2ème ligne (1) entre 60 et 65 ans en bon EG, sans comorbidité Idem < 60 ans mais pas de radiothérapie 65 ans ou ne pouvant être candidat à une intensification RC > 1 an RC < 1 an Reprendre chimio initiale R+Temozolomide NP 4 ou DHAP ou DHAC +/- R 7 – Lymphome folliculaire FLIPI : 5 facteurs pronostiques : Âge > 60 ans Hémoglobine ≤ 12 g/dl LDH > N Stade Ann Arbor III ou IV Nombre de sites ganglionnaires atteints ≥ 5 Age médian 57 ans Disséminé 80% des cas Peu de signes généraux Faible masse tumorale asymptomatique: 50% Faible masse ou FLIPI 0 1 Surveillance ou radiothérapie localisée si stade I Ardeshna KM, et al. Lancet 2003; 362:516–522 Calcul FLIPI Critères de forte masse tumorale CRITÈRES DE FORTE MASSE TUMORALE (GELF) masse tumorale > 7 cm ou au moins 3 adénopathies, chacune > 3 cm ou symptômes B ou LDH >1N ou B2 micro >1N ou splénomégalie ou compression ou épanchement Forte masse ou FLIPI 2, 3, 4, 5 6 cures de RCHOP 21 + Mabthera d’entretien 8 – Maladie de Hodgkin • La cellule pathologique: cellule de Reed-Sternberg . • Faible proportion de l ’ensemble des cellules de la tumeur. • Facteurs favorisants: SIDA et peut être implication de EBV. CD30+, CD15+, EMA-, ALK-, IgSneg 8 – Maladie de Hodgkin 1 - Lymphome de Hodgkin classique divisé en quatre variantes Lymphome de Hodgkin classique à sclérose nodulaire : 80%. Lymphome de Hodgkin classique à cellularité mixte : 15%. Lymphome de Hodgkin classique à déplétion lymphocytaire : < 5%. Lymphome de Hodgkin classique riche en lymphocytes : 2 - Lymphome hodgkinien à prédominance lymphocytaire nodulaire : paragranulome de Poppema et Lennert) 8 – Maladie de Hodgkin adolescents et adultes jeunes (15 à 35 ans) et sujets plus âgés (> 50 ans) - Le plus souvent une adénopathie cervicale isolé, ferme, mobile, indolore et non inflammatoire. - Les autres aires ganglionnaires peuvent être atteintes. - Sur des signes généraux. - Syndrome médiastinal. - Prurit. - Plus rarement: Douleurs ganglionnaires ou hémithoracique à l’ingestion d’alcool, syndrome cave supérieur. 8 – Maladie de Hodgkin • • • Stades I et II : 90% de survie à 5 ans Stades III : 70% Stades III et IV : 50% Défavorable si au moins 1 présent Mauvais si ≥ 3 8 – Maladie de Hodgkin • Stades localisés favorables Standard : 3 cycles ABVD + RT 30 Gy sur aires ganglionnaires initialement atteintes. L’évaluation par TEP après 2 et 4 cures d’ABVD. • Stades localisés défavorables Standard : 4 cycles ABVD + RT 30 Gy sur aires ganglionnaires initialement atteintes. TEP Scanner après 2, 4 cures. 8 – Maladie de Hodgkin • stades avancés 8 ABVD L’évaluation par TEP après 2, 4 cures ABVD. ⇒ si TEP positif à 4 cures : réfractaire primaire et rattrapage + double autogreffe ou auto / allogreffe. ⇒ si TEP négatif, 4 cures supplémentaires d’ ABVD. L’évaluation de la fonction cardiaque et pulmonaire. ⇒ Echographie cardiaque et EFR au début du traitement et après 4 cures. 8 – Surveillance 1.Rythme de surveillance : Tous les 3 mois la première année, Tous les 4 - 6 mois pendant 4 ans Puis une fois par an. 2.Examens à pratiquer : A chaque consultation : Examen clinique + NFS, plaquettes, CRP, LDH. TDM + TEP + BOM (si+) en fin de traitement. TDM TAP : Tous les 6 mois la première année, puis une fois par an durant 3 ans… Surveillance toxicité cardiaque, thyroïdienne, hormonale. 8 – Surveillance Complications secondaires à la maladie elle-même ou aux thérapeutiques: - Infections multiples, Hémorragies, Asthénie, Dénutrition, amyotrophie, Syndrome anxio dépressif, Douleur, Stérilité, Hypothyroidie, Changement physique, alopécie, Toxicité cardiaque, neurologique, rénales pulmonaire des chimiothérapies, Compression des vaisseaux, urétères ou autre par des ganglions, …. 9 – Urgences en hématologie • • • • • • • • CIVD Agranulocytose Aplasie médullaire Syndrome de lyse MAT Hyperviscocité Leucostase Anémies hémolytiques 9 – Urgences en hématologie: CIVD Leucémies aiguës surtout – LAM 3 Risque vital ++ Urgence : Diagnostic Traitement symptomatique Traitement de la LA Traitement symptomatique Transfusion plaquettaire taux > 50 000 Plasma frais congelé (facteur de coag < 50%?) 15-20ml/kg +/- fibrinogène Héparinothérapie?? Mise en route d’urgence la chimiothérapie 9 – Urgences en hématologie: agranulocytose Neutropénie Agranulocytose < 1,5 109 /L < 0,5 109 /L FACTEURS DE RISQUE Sexe féminin > 50 ans Médicaments Infection à CMV? Myélogramme +++++ Mécanisme immuno-allergique Formation d’auto-anticorps antimédicaments, qui se fixent sur les PN et précurseurs provoquant une lyse cellulaire Nombreux médicaments en cause (cf tableau) Anti-thyroidiens (basdène, néo-mercazole) Anti-inflammatoires ACE Inhibiteurs (Lopril) Anti-H2 (cimétidine, ranitidine) Antiagregant plaquettaire (Ticlid) Second contact avec le produit et réaction immédiate Mécanisme toxique direct Dose dépendante Sur les précurseurs médullaires fortes doses) Urgence diagnostique et thérapeutique Hospitalisation immédiate Arrêt immédiat de tout médicament non indispensable Lutte contre l’infection Intérêt du G CSF (Granocyte, Neupogen) : 5µg/kg/jour (phénothiazine, sels d’or, pénicilline à 9 – Urgences en hématologie: leucostase Risque « poumon hyperleucocytaire » cérébrale) détresse respiratoire gravissime RP infiltrats diffus poumons blancs Hypoxie ++ Syndrome confusionnel (leucostase Risque hémorragique Cytaphérèse neurologiques si GB > 100 000 mm3 si signes respiratoires ou Et chimiothérapie en urgence 9 – Urgences en hématologie: Syndrome de lyse tumorale Lymphome de haut grade et leucémies aiguës Le plus souvent induites par le traitement +++ Peut être secondaire à une simple corticothérapie ou spontanée+++ D’installation et d’aggravation rapide (quelques heures) Biologie HyperKaliémie Hyperphosphorémie Hyperuricémie Augmentation de la créatinine Hyperlactacidémie Traitement préventif Hyperhydratation alcaline Uricase Surveillance du ionogramme sanguin toutes les 12 heures Dans certains cas dialyse extrarénale préventive 9 – Urgences en hématologie: autres Syndrome d’hyperviscosité Syndrome cave Compression médullaire 10 – Infections virales et hémopathies Virus EBV : -est retrouvé dans 95 % des lymphomes de Burkitt endémiques africains et dans 15 % des formes non endémiques. -Il est également associé aux LNH des immunodéprimés (présence dans 50 à 70 % des lymphomes après transplantation d'organe ou au cours du SIDA). -Les LNH liés à l'EBV sont le plus souvent des lymphomes B. Il peut être détecté dans le tissu tumoral par immunomarquage par l'anticorps anti LMP-1 (antigène de latence membranaire de l'EBV) ou l'anticorps anti-EBNA-2 (antigène nucléaire de l'EBV). 10 – Infections virales et hémopathies HTLV-1 : est associé à la leucémie/lymphome de l'adulte à cellules T survenant avec prédilection dans le sud ouest du Japon, aux Caraïbes, en Afrique noire et en Amérique Centrale. Un à 5 % des sujets séropositifs pour le HLTV-1 développent une leucémie/lymphome de l'adulte à cellules T. Hépatite C : cryoglobulinémie et lymphome de la zone marginale. HHV-6 : Le HHV-6 est un virus lymphotrope. Il a été isolé chez des patients porteurs de lymphoproliférations variées mais la relation de cause à effet reste incertaine HHV-8 : lymphomes des séreuses. 11 - Conclusion En cas de panique : 06 42 33 15 71