Telechargé par mazigh ferhat

moteur monophasé

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UNIVERSITE MOULOUD MAMMERI DE TIZI-OUZOU
FACULTE DE GENIE DE LA CONSTRUCTION
DEPARTEMENT D’ELECTROMECANIQUE
Exposé
Module : Machine électrique
Thème
:
Moteur asynchrone monophasé
Présenté par
:
Mr CHEMAKH AMAR
Mr FERHAT AMAZIGH
Prof responsable :
Mr HOCINI
INTRODUCTION
La machine asynchrone, connue également sous le terme anglo-saxon de machine
à induction, est une machine électrique à courant alternatif sans connexion entre
le stator et le rotor. Comme les autres machines électriques (machine à courant
continu, machine synchrone), la machine asynchrone est un
convertisseur électromécanique basé sur l'électromagnétisme permettant la
conversion bidirectionnelle d'énergie entre une installation électrique parcourue
par un courant électrique et un dispositif mécanique.
Cette machine est réversible et susceptible de se comporter, selon la source
d'énergie, soit en « moteur » soit en « générateur », dans les
quatre quadrants du plan couple-vitesse :


en fonctionnement « moteur », dans deux quadrants du plan couple-vitesse,
l'énergie électrique apportée par la source est transformée en énergie
mécanique vers la charge;
en fonctionnement « générateur », dans les deux autres quadrants , l'énergie
mécanique de la charge est transformée en énergie électrique vers la source
(la machine se comporte comme un frein).
Comme ce fonctionnement est sans discontinuité et ne dépend pas de la machine
elle-même mais de l'ensemble source d'alimentation/machine/charge, la
distinction moteur/générateur est « communément » faite par rapport à la
finalité d'usage de la machine. C'est ainsi que dans le langage commun
l'utilisation de « moteur asynchrone » pour désigner cette machine est fréquent.
Les machines possédant un rotor « en cage d'écureuil » sont aussi connues sous
le nom de machines à cage ou machines à cage d'écureuil. Le
terme asynchrone provient du fait que la vitesse de rotation du rotor de ces
machines n'est pas exactement déterminée par la fréquence des courants qui
traversent leur stator.
I.
MOTEUR ASYNCHRONE MONOPHASE
La constitution interne d'une machine asynchrone monophasée est la même que
celle d'une machine triphasée à la différence près, que son stator est composé
d'un enroulement et non de trois (ou de deux dans les anciennes machines
asynchrones diphasées). Le champ magnétique créé par une bobine monophasée
est un champ pulsant et non tournant comme pour celui créé par trois bobines
triphasées (ou deux bobines diphasées). Un champ pulsant peut se décomposer
en deux champs tournants qui se déplacent dans des sens opposés. Chaque champ
tournant tendant à entraîner la machine dans le même sens que lui. Lorsque le
rotor est à l'arrêt, le couple créé par chacun des champs tournants est de même
valeur. Ainsi, la machine ne peut démarrer. Pour démarrer une telle machine, il
faut donc la lancer ou avoir recours à un dispositif annexe. Une fois lancée, et
amenée à sa vitesse nominale, la machine possède un glissement proche de 0 pour
l'un des champs tournants, et de 2 pour le second. Le couple créé par le premier
champ étant plus important que le couple créé par celui de sens contraire, le
moteur continue à tourner.
Les machines asynchrones monophasées ont des caractéristiques
(couple/puissance massique, rendement, facteur de puissance, etc.) plus faibles
que leurs homologues multiphasées. Ces machines sont toujours utilisées en
moteur et généralement limitées à des puissances de quelques kilowatts.
1 Généralités
Il existe une grande variété de moteurs monophasés adaptés à une multitude
d'applications comme l’usage domestique ou petit industriel en l’absence de
triphasé.
2 Câblage d’un moteur monophasé
2 Moteur asynchrone monophasé à lancer
Le stator à 3 bobinages du moteur asynchrone triphasé produit un champ tournant.
Par contre un stator monophasé produit un champ alternatif, c'est-à-dire de
direction constante mais variant en grandeur et en sens.
Ce champ alternatif peut se décomposer en deux champs tournants en sens inverse
l'un de l'autre. La démonstration « à contrario » est plus simple : nous partons de
2 champs tournants en sens inverses et en les additionnant à chaque instant, la
figure ci-dessous démontre qu'ils sont équivalents à un champ alternatif non
tournant (fixe).
Graphe du couple en fonction du glissement.
Nous connaissons l'allure M = f(g) d'un rotor soumis à un champ tournant (moteur
triphasé). Ici, nous avons 2 champs tournants et donc 2 caractéristiques: M1 = f(n)
et M2 = f(n ) qui est la même image mais inversée (Couple et vitesse négatifs).
Composons graphiquement ces 2 caractéristiques pour obtenir l'allure donnée par
le champ alternatif fixe. Le couple résultant est nul à vitesse nulle c'est à dire au
démarrage. Le moteur ne peut démarrer seul.
Par contre, si nous lançons le moteur dans un sens ou dans l'autre, on trouve un
couple moteur qui permet le démarrage dans ce sens.
Toutefois ce couple reste inférieur à celui qu'aurait développé un moteur triphasé.
Il faut donc lancer ce moteur suffisamment que pour obtenir un couple moteur
supérieur au couple résistant de la machine entraînée. Si le moteur ne démarre
pas et qu'il est mal protégé, il risque de brûler. Ce type de moteur n’est plus utilisé
3
Moteur asynchrone monophasé
à phase auxiliaire
Le moteur asynchrone monophasé se
compose essentiellement d'un rotor à cage
d' écureuil semblable à celui des moteurs
triphasés, et d'un stator. Le stator porte
un enroulementprincipal bobiné de façon à
former des pôles dont le nombre détermine
la vitesse de la machine. Il porte aussi un
enroulement auxiliaire qui fonctionne
seulement durant la brève période de
démarrage. L'enroulement auxiliaire a le
même nombre de pôles que l'enroulement
principal et est disposé à 90° de ce dernier.
L' enroulement principal produit un fluxs
et l'enroulement auxiliaire, un flux a. Si
ces deux flux sont déphasés l'un par
rapport à l'autre, il en résulte un champ tournant. On obtient un champ tournant
parfait quand s et a sont égaux et déphasés de 90°. Dans ces conditions, le
couple de démarrage atteint sa valeur maximale et le moteur fonctionne en
moteur diphasé. Cependant, comme on le verra plus loin, le déphasage est
généralement inférieur à la valeur idéale de 90°. Différentes techniques
existent pour déphaser les flux, la plus utilisée aujourd’hui consiste en la mise
en série d’un condensateur avec l’enroulement auxiliaire. Le moteur agit comme
un véritable moteur diphasé seulement lorsqu'il fonctionne à pleine charge. Dans
ces circonstances, les flux Ia et Is créés par les deux enroulements sont égaux
et déphasés de 90°. Par conséquent, pour ce type de moteur, la vibration qui
caractérise les moteurs monophasés est éliminée lorsqu' il fonctionne à pleine
charge. Cependant, la vibration réapparaît aux faibles charges. Notons aussi que
la vitesse synchrone d’un moteur monophasé obéit à la même loi qu’un moteur
triphasé.
4 Moteur à phase auxiliaire et
condensateur de démarrage
Le courant est déphasé par un
condensateur de démarrage, ce qui
renforce l'un des champs tournants et
déforce l'autre. Le champ résultant
donne un couple au démarrage. Dès que
le moteur atteint sa vitesse, un
interrupteur centrifuge débranche la
phase auxiliaire car le condensateur n'est pas prévu pour un régime permanent.
5 Moteur à phase auxiliaire et condensateur permanent
Puisque la phase auxiliaire améliore
toujours le couple et le cosφ, nous
pouvons envisager de la laisser insérée en
permanence. Dans ce cas le couple de
démarrage est généralement faible.
Il existe cependant des moteurs
possédant
deux
condensateurs
(permanent
et
démarrage).
Le
condensateur de démarrage possède une
grande capacitance et assure ainsi un
gros couple de démarrage. Dès que le
moteur atteint 75 % de sa vitesse
synchrone,
ce
condensateur
est
débranché.
Inversion du sens de marche
L'inversion de sens de marche est obtenue en permutant les connexions
principales ou auxiliaires si elles sont sorties.
Cependant, si le moteur contient un interrupteur centrifuge, on ne peut pas
changer la rotation lorsque le moteur est en marche. Si l'on intervertit les bornes
de l'enroulement principal, le moteur continuera à tourner dans le même sens.
Dans le cas du moteur à condensateur permanent,
on peut inverser le sens de rotation parce que les
deux enroulements sont toujours en service.
Ainsi, un simple commutateur à 2 pôles permet de
changer la rotation. Dans ce type de moteur, les
deux enroulements sont identiques. Lorsque le
commutateur est en position 1 la tension de la
ligne apparaît aux bornes de l'enroulement A et le
condensateur est en série avec l'enroulement B.
Dès que le commutateur bascule en position 2, le
moteur ralentit, arrête, puis retourne à pleine
vitesse dans le sens opposé.
6 Moteur à bagues de court-circuit
(Shaded-pole motor)
Ce moteur est aussi appelé moteur à spires de
Fraëger
Le moteur à bagues de court-circuit est très
répandu dans les puissances inférieures à 50 W
car il ne contient pas de phase auxiliaire
conventionnelle.
Dans
ce
petit moteur
monophasé à cage, l'enroulement auxiliaire est
constitué d'une seule spire de cuivre en courtcircuit en forme de bague disposée autour d'une
portion de chaque pôle saillant. Cette spire entoure une partie 2 du champ
alternatif 1 créé par l'enroulement principal, de sorte qu'un courant alternatif
est induit dans la bague. Ce courant produit un flux a qui est déphasé en arrière
des flux 2 et s. Ce déphasage des flux a et s produit un champ tournant
suffisant pour assurer le démarrage. Même si le couple de démarrage, le
rendement et le cos
sont faibles, la simplicité du bobinage et l'absence
d'interrupteur centrifuge donnent à ce type de moteur un avantage marqué.
Le sens de rotation de ce moteur ne
peut être changé; il est imposé par la
position des bagues.
7 Moteur série ou universel
Le moteur série monophasé est du type à
collecteur. À l'exception du circuit
magnétique qui est entièrement lamellé
pour réduire les pertes par courants de
Foucault, il est identique au moteur série
à courant continu. Il peut fonctionner
indifféremment en courant alternatif ou
en courant continu; c'est pourquoi on lui
donne souvent le nom de moteur universel.
Quand une tension alternative est
appliquée aux bornes du moteur série, le
même courant circule dans l'induit et
dans les pôles du moteur. Le courant
d'induit de même que le flux produit par
les pôles changent donc de sens
périodiquement et simultanément. Par
conséquent, le couple produit dans le
rotor agit toujours dans le même sens. Ce
moteur ne produit pas de champ tournant;
son principe de fonctionnement est le
même que celui du moteur série à courant
continu et il possède les mêmes
caractéristiques de base.
principal avantage des moteurs série à puissance
fractionnaire réside dans leur vitesse élevée. Ils
conviennent donc à l'entraînement des aspirateurs
domestiques et aux petites
Le machines -outils. À vide, ces
moteurs atteignent des vitesses de l'ordre de 10 000 à
15 000 r/min; la vitesse chute en flèche lorsque le
moteur est chargé.
À cause de sa vitesse élevée et, par conséquent, son
faible couple, ce type de moteur est moins volumineux
et moins lourd que les autres types de moteurs
monophasés de même puissance. Cet avantage est
exploité dans les outils portatifs où le poids et
l'encombrement sont particulièrement importants.
Ici le graphique de .la vitesse, du courant et du
rendement d'un moteur série de faible puissance.
8
Moteur asynchrone triphasé alimenté en monophasé
Au départ, il s’agit d’un moteur triphasé,
deux des enroulements sont pris comme
principaux, le troisième servant de phase
auxiliaire.
Les déphasages géométriques (120°) ne
correspondent pas tout à fait aux
déphasages
électriques,
mais
le
fonctionnement en est satisfaisant.
Par contre, ils peuvent être remis sans
frais en triphasé lorsque le client
Bibliographie
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J. Chatelain, Machines électriques. Volume X du traité d'électricité, d'électronique et
d'électrotechnique, Presse polytechnique romande, Éd. Georgi 1983 ; réédité par Dunod,
1993.
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1969.
Jean-Paul Hautier, Jean-Pierre Caron, Modélisation et commande de la machine
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B. Saint-Jean, Électrotechnique et Machines électriques, LIDEC - Eyrolles, 1976,
373 p. (ISBN 0-7762-5651-3).
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