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MARKETING DES SERVICES
Professeur : M. BOUEDY
MARKETING DES SERVICES
I.
INTRODUCTION A LA NOTION DE SERVICE
1.
Tendances lourdes, définitions et classifications
a)
Tendances : Montée en puissance de l’économie des services

Les changements des modes de régulation
Jusque dans les années 70-80, il y avaient des barrières à l’entrée des pays.
Elles ont été levées pour la première fois aux USA, dans les années 70,
dans le secteur de l’aérien. Les autres pays ont suivi. Cette ouverture
des marchés a entraîné l’apparition de nouveaux entrants.
MARKETING DES SERVICES
Les privatisations vont de pairs avec la dérégulation, qu’elles soient
partielles (France Télécom), ou totales (privatisation en cours d’Air
France et d’EDF).
Cela a pour conséquence donc la mise sur le marché de nouvelles
entreprises concurrentes.
La libre concurrence au sein de l’UE entraîne une nouvelle donne en
terme de règles économiques (ex : rémunération des comptes
bancaires), ainsi que l’apparition sur le marché français d’opérateurs
européens (Tiscali – télécommunication, TUI et Preussag – agences de
voyage allemandes).
MARKETING DES SERVICES
Exemples :
La télévision
Au début était le service public … Antenne 2 et FR3
Apparition de concurrents « classiques » soumis aux conditions du marché : TF1 et
M6
Naissance de nouveaux modèles économiques
Développement de nouveaux services appelés bouquet de services : TPS, Canal
Satellite …
L’électricité
Ouverture du marché pour la clientèle le 1er juillet 2004
Ouverture à la concurrence pour les particuliers au 1er juillet 2007
Le gaz
Ouverture partielle en août 2000 pour les gros consommateurs professionnels
Ouverture totale pour les professionnels en 2004
Libéralisation totale en 2006
MARKETING DES SERVICES
L’émergence des nouvelles technologies
Création de nouveaux services : services par internet (courses en ligne, banque
en ligne…), GPS…
Nouveaux modes de production de service : e-learning, e-tourism
Ces nouvelles technologies permettent :
de développer un avantage concurrentiel, mais qui est vite perdu car on ne
dépose pas de brevet dans le secteur des services. (ex : KLM et
l’enregistrement automatique)
de faire évoluer le travail des équipes en relation avec le client
de personnaliser l’offre et de développer le marketing relationnel et le « one
to one ».
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L’industrialisation des services
Croissance des chaînes et des réseaux de services
Passage de l’artisanat à l’industrie par rapport au mode de production su
service
Standardisation de la production des services
Fort développement de la franchise
Fort maillage du territoire national
Exemples : Mc Donalds, Eléphant Bleu, Accor, Vedior Bis, Sephora, Jacques
Dessanges, UGC, Hertz…
MARKETING DES SERVICES
Développement des couples produits/services
Auparavant, les services étaient considérés comme des « aides à la
vente ». Aujourd’hui, ils sont associés aux produits comme des
éléments de l’offre à part entière. (exemple : l’automobile et tous les
services associés : financement, assurance, maintenance, garantie…).
Les raisons :
érosion des marges par rapport aux concurrents
besoins des clients : des solutions plus que des produits
complexité croissante des produits
leviers de différenciation et de valeur ajoutée
personnalisation de l’offre (exemple : en informatique, on intègre
des services à l’offre de base en B to B, pour se différencier).
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La globalisation
Les transports maritimes, les banques et l’assurance sont depuis
longtemps des activités de services internationalisées.
De nombreuses activités de services ne se sont internationalisés qu’à
partir des 70’s pour explorer à l’international dans les années 80’s.
Des chiffres :
échanges mondiaux de services : 360 milliards de $ en 1980
1 500 milliards en 2001
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Qu’est ce qu’un service exporté selon l’OMC?
les dépenses des visiteurs étrangers dans le pays d’acceuil ( business, loisirs)
les filiales des groupes nationaux : Sodexho, Thomas Cook…
les personnes en mission à l’étranger (conseil, ingénierie…)
le e-commerce (sur un site étranger)
Répartition des exportations mondiales de services :
Tourisme : 31%
Transport : 24%
Services aux entreprises
Les raisons de la globalisation :
suivre un client à l’étranger
recherche de nouveaux marchés
facteurs liés à la technologie
facteurs de coûts et d’économie d’échelle
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L’externalisation
Il s’agit de sous traiter tout ou une partie d’un service d’une entreprise .
C’est un long mouvement qui va se poursuivre car les entreprises se
recentrent de plus en plus sur leur core business.
Les objectifs de l’externalisation : réduire les coûts, améliorer les coûts,
pression des actionnaires.
Les activités qui s’externalisent ? le nettoyage et la maintenance, la
sécurité, la paye, le recouvrement, l’informatique, les centre d’appels…
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b) Définitions
A partir des années 30, le tertiaire désigne les activités de services par
opposition aux activités primaires et secondaires. Cette définition est
par essence négative puisqu’elle recouvre les autres activités, celle qui
ne peuvent être classés dans les deux autres catégories d’activités.
Ainsi, les activités tertiaires recouvrent :
I.l’ensemble des activités d’intermédiation commerciale, relavant de la
sphère de « circulation » (de l’échange) des produits : banque,
assurance, commerce et distribution
II.l’ensemble des activités de service public à vocation non marchande :
sécurité, diplomatie, santé, justice…
III.l’ensemble des services marchands destinés aux consommateurs
(B2C), entreprises et aux administrations (B2B).
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Une définition managériale « standard » :
désigne les activités ayant un effet sur des objets , des êtres
humains, l’information ou des entités institutionnelles, tels
qu’ils en perçoivent une certaine influence sans qu’il y ait
pour autant une transformation physique. Ces activités
peuvent aussi concerner l’utilisation ou le fonctionnement des
objets qui leur sont soumis, plutôt que leur transformation
effective. (R. Normann, 1994)
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c) Classifications
On distingue :
le pur service : assurance, banque, avocat, conseil…
le service + le produit :, maintenance, SAV, restauration
le service + le service : transport aérien et bagages
le produit + le service : produit livré
le pur produit : un stylo
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II. Les Caractéristiques des Services.
Analysés par rapport aux produits, les services se caractérisent
essentiellement par leur intangibilité, l’incapacité de les stocker, leur
caractère indivisible et variable.
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a) L’immatérialité et l’intangibilité
Avant qu’il ne soit réalisé, le service est effectivement difficile à montrer. Le
vendeur pourra essayer de décrire, de citer des clients références, mais il lui est
impossible d’en montrer à l’avance les résultats réels appliqués au cas précis du
client, que ce soit dans le domaine des services quotidiens (restauration, téléphone,
santé), des services financiers (banque, assurance, consultants), des services liés au
tourisme et au transport… Par rapport au produit, le service est donc de nature
intangible. Cependant, il n’existe guère de produits ou de services « purs ». On peut
observer un continuum entre les deux :
- soit parce que le service est la prolongation du produit, au titre du service après
vente,
de la maintenance et de la réparation... ;
- soit parce que le service lui-même comporte des éléments tangibles après sa
réalisation : gamme des plats proposés à la cafétéria ou dans un avion, régularité
de fonctionnement de la machine-outil, remise de la facture de téléphone ou de
l’eau consommée.
MARKETING DES SERVICES
Le service est constitué en fait par une combinaison d’éléments tangibles et
intangibles. Si bien que des classifications ont été proposées en fonction de
la dominante tangible ou intangible des différents services : les services
d’hôtellerie et de restauration sont considérés comme plutôt tangibles et les
services de banque et d’assurance ou de formation par exemple, à
dominante intangible.
En analysant les combinaisons, on s’aperçoit que plus un service est
intangible, plus il est difficile d’utiliser les outils standards du marketing
développés au départ pour les seuls produits. En communication, par
exemple, en l’absence de preuves tangibles de la supériorité du produit, le
bouche à oreille revêt une importance primordiale.
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Le client sera sensible aux différents signes extérieurs. Par exemple, dans le
cadre de la fourniture d’eau ou d’électricité, un client est rassuré par la
cohérence qui se dégage de l’état d’entretien du matériel (tuyauterie,
compteur), de la tenue et du véhicule utilisé par le personnel, de la clarté des
factures... Dans le cas de la fourniture d’eau ou d’électricité à un client
industriel, un des signes possibles sera
la transmission d’états informatiques logiques, de statistiques des
interventions.
Ainsi les clients disposent d’éléments pertinents pour évaluer le service
réalisé.
Comparé à un produit, le service reste souvent intangible. Le client perçoit
donc un risque supérieur. Pour atténuer ce risque, il recherche des éléments
concrets d’évaluation. C’est pourquoi, il vaut mieux baliser la réalisation du
service par la proposition d’indices tangibles dans les phases qui précèdent
et qui suivent sa réalisation.
MARKETING DES SERVICES
Un exemple est fourni par Sodeci, la société de distribution
d’eau de la Côte d’Ivoire. Les documents nécessaires pour se
brancher et s’abonner permettent de matérialiser le service
avant l’achat. Le paiement des factures matérialise le service
après l’achat.
La « matérialisation » du service de distribution d’eau par la
Sodeci : le branchement et l’abonnement.
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b) La « périssabilité » et la non-stockabilité.
La périssabilité traduit l’idée que, généralement, les services ne sont pas
stockables. On peut citer l’exemple, valable aussi bien dans les deux
logiques grand public que business to business, du nombre de sièges
disponibles dans un avion : les sièges vides au décollage représentent une
perte de revenu qui n’est pas rattrapable sur les vols suivants. C’est la
raison du développement actuel du yield management qui consiste à
proposer à des prix minorés les places restées disponibles quelques heures
avant le décollage de l’avion ou le début d’un spectacle. Contrairement à la
gestion d’un produit, on ne peut jouer sur les stocks :
la limite est imposée par la capacité de production. Dans l’activité de
l’hôtellerie destinée à la clientèle intérieure ou à la clientèle touristique, la
limite est liée à la capacité d’accueil.
MARKETING DES SERVICES
La difficulté de gestion est accrue pour l’activité de services par le fait que
la demande est souvent très fluctuante, difficile à prévoir, comme par
exemple les fluctuations très fortes constatées dans la demande de
transport ou d’énergie.
Pour l’électricité, les pointes de consommation journalière, expliquées par
les variations météorologiques saisonnières, se combinent aux fluctuations
horaires liées aux besoins d’énergie des entreprises de production et des
particuliers. Pour réduire les écarts de la demande, les entreprises
d’électricité comme la Compagnie Ivoirienne d’Électricité (CEI)
élaborent une politique tarifaire sophistiquée, incitant les clients à mieux
étaler leur consommation.
De même, dans le secteur de l’hôtellerie, les managers tentent de lisser les
pointes de saisonnalité pour mieux utiliser les possibilités d’hébergement.
MARKETING DES SERVICES
c) L’indivisibilité
L’indivisibilité est une notion qui a été développée pour les services destinés
au grand public. Cette caractéristique s’applique également aux services
industriels, car le client va juger un tout. Par exemple pour un service de
restauration, il s’agira de l’ensemble des prestations de repas classiques
aux cocktails servis en soirée, au cadre et à l’amabilité du personnel.
La prestation d’un restaurant ou d’une chaîne ne sera pas jugée sur la
seule évaluation nutritionnelle ou gustative, ou hygiénique.
C’est la perception globale des clients sur le service de restauration qui sera
prise en considération.
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d) La variabilité
L’idée de la variabilité du service provient du fait que, contrairement au
produit, il est difficilement standardisable. À la limite, la qualité change à
chaque fois que le service est fourni. Dans la réalisation du service, entre en
compte le facteur humain :
plus celui-ci est important, moins la prestation sera uniforme, car elle est
liée à l’individu qui l’assure.
Par exemple dans un restaurant, un repas sera plus ou moins
apprécié en fonction du talent du cuisinier et de l’amabilité du serveur.
Pour essayer de garantir une qualité standard, il s’agit de développer le
contrôle de la qualité et d’investir en procédures pour calibrer les
différentes phases des prestations.
MARKETING DES SERVICES
La seconde source de variabilité provient du client lui-même, qui participe
à la production du service. Ceci est à nuancer en fonction de l’activité des
services. Dans une activité comme la restauration collective, le fournisseur
apporte un service clés en mains et l’entreprise cliente peut être
relativement passive.
Dans une prestation de formation, au contraire, l’implication des
participants est essentielle : un même animateur obtient avec la même
intervention des résultats différents en fonction de leur
implication.
On peut avancer ici l’importance du contact direct entre le salarié de
l’entreprise de services et son client. L’image que dégage ce responsable est
toujours importante : par une mauvaise prestation, il peut atténuer, voire
annuler tous les efforts réalisés enamont par l’entreprise.
MARKETING DES SERVICES
Le service est donc caractérisé par une combinaison
d’éléments tangibles et intangibles.
Il est périssable, indivisible et variable.
De plus, les clients acquérant un service payent en fait pour
l’utilisation et l’accès au service : le client ne perçoit pas la
propriété du service.
Toutes ces caractéristiques ajoutées doivent amener
l’entreprise de services à réfléchir sur l’attente réelle de son
client.
MARKETING DES SERVICES
Intangibilité
Les services ne peuvent être
vus, sentis ou écoutés avant
l’achat.
Inséparabilité
Les services sont
simultanément réalisés et
consommés : la prestation
globale est évaluée
SERVICES
Variabilité
La qualité des services
dépend du contexte de leur
mise en œuvre : personnes,
lieux, moyens, périodes
Périssabilité
Les services ne peuvent être
conservés pour être utilisés
ou vendus plus tard
MARKETING DES SERVICES
Un client décide d’acheter un service pour le bénéfice qu’il représente.
Une première étape dans la création d’un service ou dans l’évaluation d’un service
existant est de définir le concept de bénéfice client, c’est-à-dire le bénéfice essentiel
que le client va tirer du service.
Une bonne analyse du bénéfice du client par l’observation attentive de toutes
les attentes, qu’elles soient basées sur des attributs réels ou psychologiques, se
traduit par la définition d’un concept fort d’offre de service.
Il va s’agir ensuite pour le prestataire de donner corps au concept en étudiant en
détail quels services il va devoir proposer afin de répondre au concept de bénéfice
du client.
De leur cohérence dépendra la prestation globale du service et sa perception par le
client. Enfin, il s’agira de mettre en place concrètement le service, d’assurer sa
« tangibilisation » : tous les services définis vont être organisés, aménagés de sorte
qu’ils correspondent exactement aux attentes finales.
MARKETING DES SERVICES
III . Les Catégories de service
Comme l’analyse des besoins des consommateurs a permis de
le constater, plusieurs besoins essentiels relèvent de services
non marchands tels que les besoins de sécurité (police,
gendarmerie), la foi (religion), la formation scolaire (Ministère
de l’État) ou l’organisation administrative (services de l’État).
En dehors de ces grandes catégories, le secteur marchand
concerne trois grandes catégories de services que l’on peut
qualifier de services de proximité, de services financiers, et de
services liés au transport et au tourisme.
MARKETING DES SERVICES
a) Les services de proximité.
Dans cette catégorie, il est possible de distinguer les services qu’une
organisation simple voire un individu peut fournir, des services qui
nécessitent la mise en œuvre de moyens importants (électricité, eau…).
Les services de proximité « simples ».
De nombreux services de proximité peuvent être fournis par les artisans,
les commerçants (coiffeurs…), avec un niveau d’investissement réduit.
Parmi ceux-ci on peut citer :
les secrétaires écrivains publics : métier très ancien qu’on retrouve dans
les différents pays du monde, l’écrivain public rédige des messages privés
ou professionnels pour ceux qui ne le peuvent pas. Dans plusieurs pays
asiatiques, mais aussi d’Amérique Latine et d’Afrique, ce métier a évolué
récemment : muni de micro-ordinateurs et de logiciels, le « secrétaire »
public aide à rédiger les demandes de prêts, les déclarations diverses aux
administrations… ;
MARKETING DES SERVICES
les chauffeurs de taxis : remarquables par leur capacité d’adaptation,
ceux-ci ont su adapter leurs matériels et leurs horaires de travail en fonction
des clientèles locales ou touristiques et en fonction des contraintes
économiques. Ainsi, en Indonésie, le parc de véhicules est essentiellement
constitué de triporteurs, économiques à l’achat et à l’entretien. En outre, ces
véhicules légers se faufilent facilement lorsque le trafic est dense et sur des
chemins étroits.
Dans le cas du Maroc, les taxis sont répartis en deux types de compagnies,
appelées « petits taxis » et « grands taxis ». Les premiers sont dédiés aux
courses locales et sont équipés de véhicules de petite taille.
Les seconds sont réservés aux liaisons interurbaines et disposent de berlines
plus spacieuses, permettant d’emporter plusieurs clients afin de diminuer
les coûts ;
MARKETING DES SERVICES
les formes de restauration rapides et économiques :
un bon exemple est fourni en Malaisie et Indonésie par des
artisans restaurateurs qui se regroupent, créant une sorte de
galerie de restauration. Chacun ne fournit qu’un seul plat :
une entrée, un plat de viande, de poisson, un dessert ou une
boisson.
Le client compose son repas en commandant et en payant au
fur et à mesure. Les tables sont disposées dans la zone
centrale, entourées par les différents artisans.
MARKETING DES SERVICES
Les services de proximité nécessitant des moyens importants
La distribution de l’eau avec la Sodeci, la production et la distribution
d’électricité avec la CIE fournissent pour la Côte d’Ivoire deux bons
exemples de services de proximité nécessitant d’importants moyens
matériels et humains.
MARKETING DES SERVICES
CAS SODECI :
Un choix politique
L’État Ivoirien, autorité concédante, conserve la maîtrise des investissements publics et
de la politique nationale de l’eau.
La Sodeci, concessionnaire, est chargée :
- de produire et de distribuer l’eau potable en zones urbaines et rurales,
- de mener les études et les travaux de branchement et d’extension,
- d’exploiter les installations de drainage et d’assainissement de la capitale Abidjan.
· Une organisation décentralisée
Afin de mieux servir les clients finaux, la décentralisation des structures opérationnelles a
été décidée par la Sodeci. Cette décentralisation repose sur la responsabilisation des
hommes, la formation, la délégation effective des pouvoirs de décision et la
communication permanente. Des règles de gestion simples s’appuient sur la
responsabilisation budgétaire, l’utilisation accrue de l’outil informatique et le contrôle
des procédures. Un tel choix permet à la fois de mieux connaître les besoins des clients,
de réagir plus rapidement à leurs attentes et de décider le cas échéant des modifications à
apporter.
MARKETING DES SERVICES
CAS SODECI :
Une priorité accordée à la formation
Pour améliorer la productivité et le professionnalisme de ses agents, la Sodeci a créé un Centre des Métiers
de l’Eau capable d’assurer une formation complète : traitement des eaux, hydraulique, plomberie,
électromécanique, gestion administrative et commerciale, management. Ces formations sont destinées aux
agents nouvellement embauchés, au perfectionnement du personnel en poste et aux personnels de sociétés
ivoiriennes et originaires de l’Angola, du Burkina Faso, de Guinée, du Mali, du Niger, du Tchad, du
Togo.
· Océans
La Sodeci a développé Océans, un progiciel bâti à partir d’outils modernes. Il permet :
- la gestion des abonnés (prendre en compte les demandes clientèles, les travaux sur les
réseaux, facturer les abonnés, encaisser les factures, recouvrer les clients et gérer les
litiges),
- la gestion des magasins (approvisionner le stock, utiliser le matériel en stock, éditer les
tableaux de bord)
- la gestion technique d’exploitation (suivre la production de l’eau, prendre en compte
l’énergie consommée, les produits de traitements et éditer les états de la gestion
technique).
MARKETING DES SERVICES
b) Les services financiers
· Il s’agit en premier lieu des services de conseils financiers et de gestion, des
experts-comptables aux sociétés d’audit. Le cadre réglementaire définit les
différents types de métiers selon les pays et l’homogénéité de leurs prestations. En
dehors de gros cabinets d’audit principalement anglo-saxons qui oeuvrent pour les
multinationales, les experts-comptables sont les principaux prestataires de services
financiers.
· Le financement d’origine familial joue un rôle important dans certains pays
notamment d’Afrique de l’Ouest avec un système de « banque familiale » parfois
dénommée « tontine ». Les membres qui le désirent, effectuent des dépôts
financiers, souvent modestes, auprès de femmes reconnues pour leur intégrité et
leur bonne gestion. Ces dépôts permettent à la « tontine » de venir en aide, de faire
un prêt à un jeune couple qui s’installe ou qui acquiert un logement ou à un
membre de la famille qui souhaite monter un commerce. Ce système parallèle aux
systèmes bancaires institutionnels joue un rôle important dans la vie quotidienne
des régions défavorisées.
MARKETING DES SERVICES
c) Les services liés au transport et au tourisme
Dans les pays d’économie planifiée et d’économie mixte, ces deux secteurs
d’activité ont longtemps été contrôlés par l’État. Dans ces conditions, les salariés
travaillent dans le respect de la hiérarchie, davantage qu’en recherchant
l’intérêt du client. Celui-ci a longtemps été appelé « usager ». L’ouverture
économique, l’avènement de la concurrence ont permis à ces entreprises
d’adopter progressivement une logique marketing qui rend le client prééminent
dans le choix de décision. Chacun devient conscient que le maintien de son
emploi dépend en premier lieu de la pérennité de la clientèle.
Une des clés de succès du marketing des services consiste à bien cibler le
personnel en contact, c’est-à-dire le personnel qui communique directement avec
les clients, répond à leurs questions et assure les prestations attendues .C’est le
cas des réceptionnistes d’un hôtel ou des stewards et hôtesses à bord d’un avion.
MARKETING DES SERVICES
L’exemple de l’hôtel Ibis Abidjan
Destinés essentiellement à la clientèle professionnelle, les deux hôtels Ibis, Plateau et
Marcory, se positionnent comme un domicile pour les hommes d’affaires et expatriés.
Lesslogans « Plus qu’un hôtel, une maison » et « Faites comme chez vous »
soulignent le côté convivial, voire décontracté sans rien enlever au professionnalisme
des prestations. Au lieu d’abonder dans le sens du luxe, Ibis met en avant les horaires
très larges d’ouverture des restaurants, la double cuisine permanente (Africaine et
Européenne) pour une grande variété de mets et un service impeccable, en particulier
rapide si le client le souhaite. Le service traiteur est également proposé. L’accent est
mis surtout sur la proposition de salons de 50 à 200 m_ pour des réunions et
séminaires. Situés au coeur du quartier des affaires, et à proximité des ministères,
l’Ibis Plateau offre en outre les services classiques attendus par les hommes d’affaires
: navette aéroport, coffres clients, business centers, boutiques et parking souterrain
gratuit.
MARKETING DES SERVICES
LEVIERS D'ACTION MARKETING
LES 4P
 Offre
 Prix
 Distribution et réseaux
 Communication
… ET LES AUTRES
 Personnel en contact
 Client
GESTION DE L'OFFRE DE SERVICES
 Services

de base et services périphériques
Evolution de l'offre et diversification des services

Offre et qualité de service
MODELE D'ANALYSE DE L'OFFRE
Service de base
services élémentaires
Services
périphériques
Services
périphériques
STRUCTURATION D'UNE OFFRE
DE TRANSPORT AERIEN
SERVICE DE BASE ET SERVICES PERIPHERIQUES
Etre transporté d'un endroit A à un endroit B
réservation embarquement
billet accueil
Services
périphériques
au sol
transport
débarquement
Services
périphériques
en vol
STRUCTURATION DE L'OFFRE
INFOGEST
Largeur de l'offre
Services
de base
Profondeur
de
l'offre
Services
périphériques
SBP
Traitement de
l'information de gestion :
compta, RH, commerciale
SBS 1
Vente de matériels
unités centrales
SBS 2
Formation :
. logiciels généralisés du
marché
. techniques financières
Adaptation aux branches
professionnelles
Périphériques
informatiques
Mise à disposition de
salles et de supports
Formations aux logiciels
spécifiques
Installation du
matériel
Maintenance
Financement
Financement
OFFRE ET QUALITE DE SERVICE
LE POINT DE VUE DU PERSONNEL
Service de base
On s'occupe de
vous, mais vous
êtes un numéro
Ce n'est pas
mon problème
A votre service
Services
périphériques
Je fais ce que je peux
pour vous satisfaire
mais c'est difficile
OFFRE ET QUALITE DE SERVICE
LE POINT DE VUE DU CLIENT
Service de base
C'est l'usine
Bravo
Services
périphériques
C'est nul !
C'est un bazar
sympathique
EVOLUTION DE L'OFFRE ET
DIVERSIFICATION DES SERVICES
3 FILTRES POUR ANALYSER L'OFFRE :

Cohérence

Savoir-faire

Rentabilité
EN CONCLUSION SUR LA GESTION
D'UNE OFFRE DE SERVICES
Rendre l'offre lisible pour le client
• Lister les services offerts par l'entreprise
:
• Hiérarchiser SB / SP
• Distinguer SB principal / SB secondaires
Rendre l'offre attractive et
• Elaguer régulièrement son offre
rentable :
• Gérer des priorités : la qualité des SB
LE PRIX
• Prix et immatérialité
• Prix et offre de services
• Prix et participation du client
• Prix et périssabilité du service
PRIX ET IMMATERIALITE
DU SERVICE
Front-office
Avec ou par le client
Justification du prix
aux yeux du client
A la vue du client
Sans le client et hors de sa présence
Back-office
Ligne de
visibilité
PRIX ET PARTICIPATION
DU CLIENT
La participation peut répondre à 3 objectifs :
 réduire le coût du service
 répondre aux attentes du client
 augmenter la valeur du service
Le client doit être géré selon 3 variables :
Coopération
Apprentissage
Disponibilité
PRIX ET PERISSABILITE
DU SERVICE
Volume
Pointes de demande
non satisfaites
Capacité de
production
Courbe de
la demande

Capacité de production
inemployée
Temps
Agir sur l'offre ou sur la demande
PRIX D'UN SERVICE
ET YIELD MANAGEMENT
Exemple d'un bateau de croisière (400 cabines)
Situation A
Situation B
Situation C
Cabines vendues 5 500 F
80
250
212
Cabines vendues 3 500 F
308
41
140
Nb total de cabines vendues
388
291
352
97 %
73 %
88 %
Taux de remplissage
Revenu global
1 518 000 F 1 518 500 F 1 656 000 F
déchet
gâchis
DISTRIBUTION DES SERVICES
ET RESEAU D'AGENCES
Participation du client  proximité physique :
couvrir le marché cible avec un réseau géographique
 reproduction d'une unité de servuction dont le
fonctionnement a été testé, mais…



perte de contrôle (action commerciale,
résultats),
pb d'animation, coordination, gestion de
l'innovation
développement plus ou moins facile
3 FORMES DE RESEAU
Exemples
Niveau de
contrôle
Possibilité de
croissance
Facteurs clés
de succès
Réseau
intégré
Réseau
franchisé
Réseau
délégué
Air France
Loueurs voitures
Novotel
Restaurants
(chaînes)
Europ Assistance
Spectacles
++
+
__
__
+
++
Marketing
interne
Standardisation
Image
animation
Marge concédée
CARACTERISTIQUES D'UNE
STRUCTURE EN RESEAU
Dispersion des unités
animation à partir du siège


Structure de coordination fortement liée au siège (DR)

Normes et procédures (standardisation des processus)


Culture forte
Fonctions intégratrices (communication interne,
contrôle de gestion, formation, qualité…)
LA COMMUNICATION
ET SES QUESTIONS CLES

Que veut-on faire savoir, penser ? à qui ?

objectifs et cibles

Que va t-on dire pour obtenir le résultat ?

concept de communication

Comment va t-on le dire ?

matérialisation des messages

Comment mesurer l ’action des messages ?

contrôle
LA COMMUNICATION
DANS LES SERVICES

Communication difficile du fait de l ’intangibilité des
services et de la complexité de l ’offre
… et importance relative de la communication media



Deux axes de communication :
Communication media (externe) = notoriété
Communication relationnelle = fidélisation
COMMUNICATION MEDIA
ET EXPERIENCE CLIENT

La communication sert à :
 faire connaître et faire comprendre
 faire aimer
 donner confiance

La communication doit porter sur l'expérience client :
 pour matérialiser le service
 en privilégiant l'aspect le plus important pour le client
 en recourant à des témoignages (clients, experts…)

Attention aux promesses de vente non réalistes
COMMUNICATION ET
MARKETING RELATIONNEL

Objectif = fidélisation du client en transformant la
transaction en relation

vente = début de la relation et non plus l'étape finale

Moyens :
 bases de données
 interactions : dialogue et récompenses

Exemples : VPC, grande distribution, clubs sportifs…
LES 5 ETAPES DE LA GESTION
DU PERSONNEL EN CONTACT

Avoir le bon employé au bon endroit

Définir les objectifs transactionnels

Gérer la motivation et l'attitude

Contrôler les résultats

Déplacer le personnel inapte
PERSONNEL EN CONTACT
ET INTERFACE CLIENT


La valeur concurrentielle des entreprises de services
vient souvent de la valeur des relations clients
Un employé dont le niveau d'empathie est élevé et le
profil avenant est plus efficace qu'un argumentaire
répété machinalement

Le PEC doit maîtriser les leviers de la relation client
 séduire
 influencer
 fidéliser
EXPERIENCE CLIENT ET
MARKETING DES SERVICES





Gestion de clientèle :
sélection adéquate des clients
maîtrise des interactions avec les clients
gestion de leur participation
valorisation de leur expérience
L'avantage concurrentiel de l'entreprise de services
réside dans l'expérience vécue par le client : le client
doit être encadré à chaque étape, de manière à ce que
sa relation avec l'entreprise soit enrichie et que le
passage d'un stade à l'autre se déroule
harmonieusement
LE CLIENT
AU COEUR DU SYSTEME
Personnel support
Management
Personnel en contact
Autres clients
CLIENT
Système
Concurrents
Source : Gummesson (1993)
Produits physiques
Société
EXPERIENCE CLIENT ET
MOMENTS DE VERITE
Les "moments de vérité" peuvent être identifiés par un
schéma d'enchaînement des opérations qui permet :
 d'identifier les étapes où il faut valoriser le service
 de communiquer à tous les échelons de
l'organisation sur qui fait quoi à chaque étape du
service
 de vérifier la logique des séquences
 de détecter les étapes critiques et anticiper les
difficultés potentielles
LA TRINITE DES SERVICES OU
L'INTEGRATION DE 3 CONCEPTS FONCTIONNELS
(Lovelock)
Concept
MARKETING
Concept
RESSOURCES HUMAINES
Adéquation [besoin client cible niveau de qualité de l'offre] avec
une offre perçue comme ayant une
valeur supérieure / concurrence
Recrutement, formation, motivation
des personnels pour travailler ensemble
et réaliser l'équilibre entre satisfaction
et efficacité opérationnelle
CLIENT
Concept
OPERATIONS
Utilisation de techniques et stratégies opérationnelles spécifiques,
éxécutées par le personnel avec les moyens appropriés, pour mettre
à disposition le package de service spécifié aux clients ciblés,
en respectant les standards de qualité et de productivité
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