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Attractivité et emploi cadre en Midi Pyrénées

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– ATTRACTIVITÉ ET
EMPLOI CADRE
EN MIDI-PYRÉNÉES–
LES ÉTUDES DE L’EMPLOI CADRE
ZOOM SUR LES ZONES D’EMPLOI
N°
2015-27
JANVIER 2015
– Cartographie de l’emploi régional.
– Concentration des cadres du
secteur privé.
– Spécificités sectorielles de la
région.
– Perspectives à l’aune de la réforme
territoriale.
Dossiers attractivité régionale de l’Apec
L’emploi cadre en Midi-Pyrénées apparaît fortement
polarisé sur 1 seule des 16 zones d’emploi qui la
composent. En effet, la zone d’emploi de Toulouse
concentre à elle seule plus de 75 % des cadres du
privé de la région. Avec près de 100 000 cadres,
Toulouse est la 4e zone d’emploi la plus importante
de France pour les effectifs cadres. De surcroît, le
territoire toulousain possède des spécificités sectorielles fortes qui contribuent à son attractivité :
R&D, aéronautique, industries de la santé... L’attractivité de Midi-Pyrénées pourrait s’intensifier avec la
réforme territoriale et le rapprochement prévu avec
le Languedoc-Roussillon. Le futur ensemble constitué se situera au 5e rang des 13 nouvelles régions
en termes de population et de nombre de cadres du
privé. La future région regroupera 7 % des cadres du
privé de France métropolitaine.
–CARTOGRAPHIE DE L’EMPLOI RÉGIONAL–
–
DÉFINITION DES ZONES D’EMPLOI
–
– Carte 1–
Carte des zones d’emploi des Midi-Pyrénées
Limite régionale
Limite des zones d’emploi
Brive-la-Gaillarde
(partie Midi-Pyrénées)
Figeac
Cahors
Mont-de-Marsan
(partie Midi-Pyrénées)
Villefranchede-Rouergue
Rodez
Montauban
Albi
Auch
Toulouse
(partie MidiPyrénées)
Tarbes Lourdes
SaintGaudens
SaintGirons
Millau
Castres Mazamet
Foix Pamiers
–
DOMINATION DE LA ZONE D’EMPLOI DE
TOULOUSE SUR LE PLAN DÉMOGRAPHIQUE
–
1. http://www.insee.fr/fr/
methodes/default.
asp?page=zonages/zones_emploi.htm
2. Une petite partie de la zone
d’emploi de Toulouse s’étend sur la
région Languedoc-Roussillon, la partie
Midi-Pyrénées regroupant 98 % des
habitants de la zone. Dans ce
document, la mention de la zone
d’emploi de Toulouse se réfère
uniquement à la partie Midi-Pyrénées
de cette zone d’emploi.
2
Avec près d’1,4 million habitants, soit 47 % de la
population de Midi-Pyrénées, Toulouse2 est la zone
d’emploi la plus peuplée de la région, loin devant
Tarbes - Lourdes (229 000 habitants) et Montauban
(217 000 habitants). Viennent ensuite les zones
d’emploi de Rodez et Albi qui mobilisent respectivement 174 000 et 168 000 habitants. Les petites
zones d’emploi de Saint-Girons, Villefranche-deRouergue, Figeac et la partie régionale de Mont-deMarsan sont les moins peuplées et comptent moins
de 40 000 habitants chacune. Toutes les zones
APEC – ATTRACTIVITÉ ET EMPLOI CADRE EN MIDI-PYRÉNÉES
La région Midi-Pyrénées comporte 16 zones d’emploi, dont trois s’étendent sur les régions voisines :
Mont-de-Marsan vers l’Aquitaine, Brive-la-Gaillarde
vers le Limousin et Toulouse vers le LanguedocRoussillon. Les zones d’emploi sont définies par
l’Insee comme des « espaces à l’intérieur desquels
la plupart des actifs résident et travaillent et dans
lesquels les établissements peuvent trouver l’essentiel de la main-d’œuvre nécessaire pour occuper les
emplois offerts ». Fondées sur le critère des déplacements des actifs en emploi entre leur commune
de domicile et leur commune de travail, elles sont
définies de façon à ce que parmi les actifs résidant
dans la zone d’emploi, le plus grand nombre d’entre
eux travaillent également dans la zone. Chaque
zone d’emploi est ainsi constituée d’un ensemble
de communes entières et contiguës aboutissant à
un bassin d’emploi où la plupart des actifs résident
et travaillent1. La France compte 322 zones d’emploi, dont 304 en métropole.
d’emploi de Midi-Pyrénées ont vu leur nombre d’habitants progresser entre 2006 et 2011, à l’exception de
Millau et Villefranche-de-Rouergue qui ont connu une
stagnation démographique. Sur cette période, Toulouse et Montauban sont les zones d’emploi qui ont
gagné le plus d’habitants en proportion (+7 %). Par
ailleurs, Midi-Pyrénées compte une proportion d’habitants âgés de plus de 60 ans plus élevée qu’à l’échelle
hexagonale (26 % contre 23 %). Cette part est surreprésentée dans toutes les zones d’emploi de la région hormis dans celle de Toulouse (20 %). À l’inverse, la zone de Toulouse compte 39 % de moins de
30 ans, soit une proportion plus élevée qu’à l’échelle
régionale (34 %) et nationale (37 %).
–
LA ZONE D’EMPLOI DE TOULOUSE
CONCENTRE PRÈS DE 60 % DES SALARIÉS
DU PRIVÉ
–
Au 2e trimestre 2014, on compte dans la région MidiPyrénées 756 000 salariés dans le secteur privé
(source Acoss). Les emplois sont concentrés principalement sur la zone d’emploi de Toulouse qui rassemble à elle seule près de 60 % des salariés de la
région, soit 437 000. Elle mobilise 8 fois plus d’emplois salariés que Tarbes - Lourdes (52 000) et 10 fois
plus que Montauban (44 000). À l’inverse, les zones
d’emploi de Saint-Girons, Villefranche-de-Rouergue et
la partie régionale de Mont-de-Marsan sont les plus
modestes de la région pour l’emploi salarié (moins
de 7 000 chacune).
–
PRÈS DE LA MOITIÉ DES ÉTABLISSEMENTS
EMPLOYEURS À TOULOUSE
–
Dans la région Midi-Pyrénées, 75 000 établissements
employeurs3 sont comptabilisés dont 45 % dans la
zone d’emploi de Toulouse contre seulement 8 %
dans celle de Tarbes - Lourdes, deuxième zone d’emploi de la région sur ce plan. 84 % des établissements midi-pyrénéens comptent moins de 10 salariés
contre 83 % en moyenne métropolitaine. Les 257
établissements de plus de 200 salariés (hors administration) recensés en Midi-Pyrénées se répartissent
inégalement sur le territoire. La zone d’emploi de
Toulouse concentre plus de 70 % de ces grands établissements. Hormis Toulouse, seules les zones de
Tarbes - Lourdes et de Montauban comptent plus de
10 établissements de plus de 200 salariés sur leur
territoire. Les zones d’emploi de Millau, Villefranchede-Rouergue, Saint-Girons, Saint-Gaudens et Cahors
n’en comptent pratiquement aucun.
–
EN 5 ANS, LE NOMBRE D’EMPLOIS
SALARIÉS A PROGRESSÉ EN MIDIPYRÉNÉES
–
nées (tableau 1), contre une progression de 0,5 %
à l’échelle nationale. La zone d’emploi de Toulouse
enregistre une augmentation de 6,9 % d’emplois
salariés, soit 28 300 emplois créés. Cette forte création d’emplois s’explique en particulier par le développement considérable des activités aéronautiques.
Montauban se caractérise également par une progression significative de l’emploi salarié sur la même
période (1 300 emplois, +3,1 %). La plupart des
autres zones d’emploi de Midi-Pyrénées ont connu
des destructions d’emplois plus ou moins conséquentes. Ainsi, les zones d’emploi de Tarbes - Lourdes
et Rodez ont perdu respectivement 2 500 et 1 100
emplois. Les destructions d’emplois ont également
été significatives dans les zones de Castres - Mazamet, Auch et Millau.
Au 2e trimestre 2014, le taux de chômage dans la
région atteint 10 %, soit davantage que la moyenne
métropolitaine (9,7 %). Néanmoins, le taux de chômage diffère d’une zone d’emploi à une autre. Les
taux de chômage les plus élevés de la région sont
enregistrés dans les zones d’emploi de Saint-Girons
(12,4 %), Foix - Pamiers (11,9 %) et Castres - Mazamet (11,5 %). Montauban affiche également un taux
de chômage relativement élevé (11,1 %) malgré une
hausse du nombre d’emplois créés depuis 5 ans. La
zone d’emploi de Rodez se distingue par son très
faible taux de chômage (6,2 %), le plus bas de MidiPyrénées.
3. L’établissement est une unité de
production géographique
individualisée, mais juridiquement
dépendante de l’entreprise. Seuls les
établissements employeurs sont ici
considérés, c’est-à-dire les
établissements comptant un salarié
au moins. Les données sont par
ailleurs comprises hors Administration
publique, enseignement, santé et
action sociale.
– Tableau 1–
Indicateurs clefs pour les principales zones d’emploi de la région
Nom de la zone d’emploi
Nombre
de salariés
du secteur privé
en 2014
Évolution
du nombre
de salariés entre
2009 et 2014
Taux de
chômage au 2e
trimestre 2014
436 633
6,9 %
10,1 %
Tarbes - Lourdes
51 864
-4,6 %
11,1 %
Montauban
43 584
3,1 %
11,1 %
Rodez
39 594
-2,7 %
6,2 %
36 837
-1,2 %
10,5 %
755 993
3,1 %
10,0 %
Toulouse
Albi
Midi-Pyrénées
Sources : Données Acoss au 2e trimestre 2009 et au 2e trimestre 2014 pour le nombre de salariés. Données Insee pour le taux de chômage.
Entre le 2e trimestre 2009 et le 2e trimestre 2014,
l’emploi salarié a progressé de 3,1 % en Midi-Pyré-
APEC – ATTRACTIVITÉ ET EMPLOI CADRE EN MIDI-PYRÉNÉES
3
–CONCENTRATION DE L’EMPLOI CADRE DU PRIVÉ–
–
130 000 CADRES DU PRIVÉ DONT PRÈS
DE 80 % SUR LA ZONE D’EMPLOI DE
TOULOUSE
–
4. Cette estimation a été réalisée à
partir de la base du recensement 2011
(Insee). Les cadres en activité dans le
secteur privé ont été repérés et
répartis par zone d’emploi. Cette
répartition a été appliquée par région
en fonction des effectifs cadres
régionaux au 31/12/2013 calculés
par l’Apec à partir de son enquête
annuelle Perspectives de l’emploi
cadre.
5. http://www.insee.fr/fr/themes/
document.asp?reg_id=0&ref_
id=ip1416
Selon les estimations de l’Apec4, environ 100 000
emplois de cadres du privé sont recensés dans la zone
d’emploi de Toulouse, soit 76 % des cadres régionaux. La zone d’emploi se situe au 4e rang des 304
zones d’emploi métropolitaines pour le nombre de
cadres derrière Saclay (103 800 cadres) et devant
Marseille - Aubagne (67 400). La zone d’emploi de
Toulouse est exceptionnelle sur ce plan, par rapport
aux autres zones d’emploi de la région. Elle concentre
– Tableau 2–
Estimation du volume des cadres du privé dans les zones d’emploi de la région
Nom de la zone d’emploi
Toulouse
Estimation Apec
du volume de
cadres du privé
Part de la zone
d’emploi dans
les cadres
régionaux
Rang parmi
les 304 zones
d'emploi en
France
métropolitaine
98 900
76,0 %
4*
Tarbes - Lourdes
4 700
3,6 %
93
Montauban
4 300
3,3 %
99
Rodez
3 800
2,9 %
108
Albi
3 700
2,8 %
110
Castres - Mazamet
3 100
2,4 %
123
Auch
2 100
1,6 %
172
Foix - Pamiers
1 900
1,5 %
182
Cahors
1 900
1,5 %
186
Millau
1 100
<1%
231
Brive-la-Gaillarde (partie
Midi-Pyrénées)
1 100
<1%
90*
Saint-Gaudens
< 1000
<1%
249
Figeac
< 1000
<1%
252
Villefranche-de-Rouergue
< 1000
<1%
285
Mont-de-Marsan (partie
Midi-Pyrénées)
< 1000
<1%
115***
Saint-Girons
< 1000
<1%
295
Source : Apec, 2014.
(*) Le rang de Toulouse intègre le territoire de la zone d’emploi situé en Languedoc-Roussillon : 99 700 cadres
au total sur la zone.
(**) Celui de Brive-la-Gaillarde intègre la partie de la zone d’emploi située en Limousin : 5 200 cadres au total
sur la zone.
(***) Celui de Mont-de-Marsan intègre la partie de la zone d’emploi située en Aquitaine : 3 400 cadres au
total sur la zone.
4
APEC – ATTRACTIVITÉ ET EMPLOI CADRE EN MIDI-PYRÉNÉES
en proportion 21 fois plus de cadres que celle de
Tarbes - Lourdes, 2e zone d’emploi de Midi-Pyrénées
pour le nombre de cadres (avec 4 700 emplois de
cadres du privé). Viennent ensuite les zones d’emploi
de Montauban, de Rodez, d’Albi et de Castres - Mazamet, qui rassemblent quelques milliers de cadres
(tableau 2). Enfin, cinq zones d’emploi se distinguent des autres par leur très faible volume de
cadres (moins de 1 000 cadres). Il s’agit de Mont-deMarsan (dans sa seule partie Midi-Pyrénées), SaintGirons, Villefranche-de-Rouergue, Figeac et SaintGaudens.
–
PLUS DE DIPLÔMÉS DU SUPÉRIEUR PARMI
LES ACTIFS DE LA ZONE D’EMPLOI DE
TOULOUSE
–
En Midi-Pyrénées, les actifs travaillant dans la région
sont globalement plus qualifiés qu’à l’échelle nationale. En effet, 39 % des actifs en emploi midi-pyrénéens possèdent un diplôme du supérieur contre
36 % en moyenne nationale. Ce résultat est lié à la
très forte surreprésentation de diplômés du supérieur
dans la zone d’emploi de Toulouse, avec un taux de
46 %, le 3e plus élevé de France après Paris et Saclay.
Dans les autres zones d’emploi de Midi-Pyrénées, le
taux d’actifs diplômés du supérieur est inférieur à la
moyenne nationale et se situe entre 28 % à SaintGaudens et 34 % à Albi. La zone d’emploi de Toulouse est, de surcroît, fortement dotée en nombre
d’établissements du supérieur. Près de 104 000 étudiants y sont recensés, soit plus de 85 % des étudiants de la région.
–
TOULOUSE, ZONE D’EMPLOI ATTIRANT LE
PLUS D’ACTIFS QUALIFIÉS
–
La zone d’emploi de Toulouse est de loin celle qui
attire, proportionnellement au nombre d’emplois, le
plus d’actifs qualifiés5 de la région Midi-Pyrénées, en
concordance avec sa position hors-norme dans la région pour le volume de cadres du privé. Les zones les
moins attractives sur ce plan sont Saint-Girons, SaintGaudens et Auch.
–LES SPÉCIFICITÉS SECTORIELLES DE LA RÉGION–
–
8 SALARIÉS SUR 10 DE LA RÉGION MIDIPYRÉNÉES TRAVAILLENT DANS LE SECTEUR
TERTIAIRE
–
En Midi-Pyrénées, 45 % des salariés travaillent dans
le secteur tertiaire marchand, ce qui illustre une sousreprésentation de cette activité par rapport à l’échelle
métropolitaine (tableau 3). Toutefois, le secteur
tertiaire marchand reste le 1er secteur d’activité de la
région (comme dans l’Hexagone), et est notamment
surreprésenté dans la zone d’emploi de Toulouse
(50 %). Deuxième secteur d’activité de Midi-Pyrénées, le secteur tertiaire non-marchand polarise 34 %
des effectifs salariés régionaux et est surreprésenté
dans beaucoup de zones d’emploi régionales, notamment à Cahors et Saint-Girons (43 % chacune). Cela
s’explique par le statut administratif qu’ont ces deux
villes au centre de ces zones d’emploi : Cahors est la
préfecture du Lot, Saint-Girons la sous-préfecture de
l’Ariège.
Les activités industrielles rassemblent 14 % des effectifs salariés de la région, une proportion identique à
celle relevée à l’échelle métropolitaine. Elles sont
davantage présentes à Figeac (27 %), dans la partie
régionale de Brive-la-Gaillarde (25 %) et à Villefranche-de-Rouergue (21 %). À l’inverse, le secteur de
l’agriculture ne regroupe qu’une part marginale des
salariés régionaux (1 %), hormis dans la partie midipyrénéenne de la zone d’emploi de Mont-de-Marsan
où il représente 10 % des salariés. Enfin, le secteur
de la construction concentre 6 % des salariés régio-
naux, une part qui s’élève à 9 % dans la zone d’emploi de Millau.
–
DES SPÉCIFICITÉS SECTORIELLES
INFRARÉGIONALES MARQUÉES
–
Principaux territoires régionaux pour l’emploi salarié,
Toulouse, Tarbes - Lourdes, Montauban, Rodez et Albi
présentent chacun des spécificités au regard de la
structure sectorielle régionale (tableau 4).
Avec un indice de spécificité8 de 1,7, la recherchedéveloppement scientifique constitue la première
spécificité de la zone d’emploi de Toulouse. Elle accueille en son sein plusieurs centres de recherche,
notamment dans les secteurs de la santé et de l’aéronautique. Dans le domaine de la santé, la forte activité de R&D menée par le campus Oncopole (dédié à
la lutte contre les cancers) et celle d’industriels pharmaceutiques (Sanofi, Cyclopharma, Pierre Fabre) expliquent grandement cette spécificité sectorielle. À
cela, s’ajoute la participation active des centres de
recherche et d’ingénierie orientés vers l’aéronautique
et le spatial (par exemple le Centre national d’études
spatiales). En effet, la zone d’emploi de Toulouse est
aussi fortement spécialisée dans l’industrie aéronautique (« fabrication d’autres matériels de transport »).
Cette spécialisation exceptionnelle est tirée par l’implantation du siège social d’Airbus, de la présence de
son plus grand site industriel français (et 1er site industriel en France avec plus de 13 000 salariés) ou
encore de l’activité de sa filiale Airbus Defence and
6. Transports, commerce, services aux
entreprises, services aux particuliers,
activités immobilières et financières.
7. Administration publique,
enseignement, santé humaine et
action sociale.
8. Ce niveau de spécificité est calculé
en faisant le rapport de la part
occupée par tel ou tel secteur
d’activité dans une zone d’emploi
donnée, par rapport à celle qu’il
occupe au niveau régional. Seuls ont
été pris en compte ici, les secteurs
représentant 1 % au moins des
effectifs propres à chaque zone
d’emploi et un nombre significatif de
salariés.
– Tableau 3–
Répartition des salariés de la région Midi-Pyrénées par secteur d’activité
Région Midi-Pyrénées
1%
Industrie
14 %
Figeac (27 %).
Brive-la-Gaillarde
partie Midi-Pyrénées
(25 %).
Construction
6%
Millau (9 %), SaintGaudens, Figeac,
Brive-la-Gaillarde
partie Midi-Pyrénées
(8 %).
Tertiaire
marchand6
45 %
Toulouse (50 %).
Tertiaire
non-marchand7
34 %
Valeurs les plus élevées
par zone d'emploi
Mont-de-Marsan
partie Midi-Pyrénées (10 %) .
Saint-Girons, Cahors
(43 %), Foix - Pamiers, Auch (42 %),
Albi (41 %).
France métropolitaine
1%
14 %
6%
47 %
32 %
France hors Île-de-France
1%
15 %
7%
43 %
34 %
APEC – ATTRACTIVITÉ ET EMPLOI CADRE EN MIDI-PYRÉNÉES
Source : Insee (Estel) 2011, traitements Apec.
Agriculture
5
Space. À ce géant de l’aéronautique, s’ajoute la présence de nombreuses entreprises d’envergure telles
que Thales, Safran ou encore ATR.
Les autres zones d’emploi de la région développent
également certaines spécificités. Par exemple, la zone
d’emploi de Tarbes - Lourdes possède une forte spécificité dans la fabrication d’équipements électriques
(indice de 5,3), en lien avec l’implantation sur le territoire (à Lourdes) d’une usine de production de SEB,
leader mondial du petit équipement domestique. La
zone d’emploi de Montauban est portée quant à elle
par une tradition agricole forte, permettant le développement de deux pôles agroalimentaires : le pôle
fruitier (notamment vers Moissac) et le pôle laitier.
Sur ce dernier point, la présence de Lactel (groupe
Lactalis) contribue à cette dynamique. La zone de
Montauban se caractérise également par la production d’électricité (indice de 2,2) liée à la présence de
la centrale nucléaire de Golfech à l’extrémité ouest
de la zone d’emploi. La zone d’emploi de Rodez,
quant à elle, possède une forte spécificité (indice de
6,4) dans l’industrie automobile. Cette spécialisation
est à mettre en lien avec la présence de l’équipementier automobile Robert Bosch. Enfin, Albi se distingue
plutôt par des activités liées au tertiaire non-mar-
chand. Cela s’explique en particulier par le statut de
préfecture du Tarn de la ville d’Albi.
Du point de vue régional, deux secteurs sont particulièrement bien représentés en Midi-Pyrénées : la fabrication d’autres matériels de transport (essentiellement l’aéronautique), qui compte en proportion cinq
fois plus de salariés qu’à l’échelle nationale, et les
activités d’architecture et d’ingénierie.
Concernant l’aéronautique, la région Midi-Pyrénées
profite de l’implantation des plus grands industriels
du secteur et de nombreux sous-traitants. Ils sont
présents essentiellement dans la zone d’emploi de
Toulouse (Airbus, Thales, ATR, Safran…), mais aussi
dans celles de Tarbes - Lourdes (Daher Socata, Tarmac
Aerosave) et de Figeac (Ratier Figeac, Figeac Aéro).
Cette spécialisation dans l’aéronautique est d’autant
plus renforcée que la région accueille sur son territoire le pôle de compétitivité Aerospace Valley. En
complémentarité de ce secteur, les activités d’architecture et d’ingénierie représentent la deuxième spécificité régionale. Cela s’explique notamment par la
présence des plus grands groupes d’ingénierie (Altran, Egis, Alten, Assystem, Akka Technologies…) dans
la zone d’emploi de Toulouse.
– Tableau 4–
Domaines de spécificités sectorielles dans les 5 zones d’emploi de Midi-Pyrénées comptant le plus de salariés
Principaux domaines de spécificité
Zone d’emploi
Toulouse9
Source : Insee (Clap), Traitements Apec.
% des salariés
de la zone
travaillant dans ce
domaine
1
Recherche-développement scientifique
1,7
1,9 %
2
Fabrication d’autres matériels de transport
1,6
5,2 %
Tarbes - Lourdes
1
Fabrication d’équipements électriques
5,3
2,1 %
2
Hébergement
2,6
2,2 %
Montauban
1
Culture et production animale, chasse et
services annexes
2,7
2,5 %
2
Production et distribution d’électricité, de gaz,
de vapeur et d’air conditionné
2,2
1,6 %
1
Industrie automobile
6,4
3,5 %
2
Industries alimentaires
1,9
4,7 %
1
Action sociale sans hébergement
1,6
6,9 %
2
Activités administratives et autres activités de
soutien aux entreprises
1,6
1,6 %
1
Fabrication d’autres matériels de transport
5,3
3,2 %
2
Activités d’architecture et d’ingénierie ;
activités de contrôle et analyses techniques
1,8
2,8 %
Rodez
9. Les effectifs considérés ici
pour Toulouse comprennent la
petite partie de la zone située
dans le Languedoc-Roussillon.
Indice
de spécificité
Albi
Région
Midi-Pyrénées
Seuls les secteurs comptant un volume significatif de salariés (généralement au moins 1 000 salariés et/ou au moins 1 % des effectifs salariés de la zone ou de la région)
sont ici considérés.
La part des salariés dans la « Recherche-développement scientifique » est 1,7 fois plus importante dans la zone d’emploi de Toulouse qu’à l’échelle régionale.
La part des salariés dans la « Fabrication d’autres matériels de transport » est 5,3 fois plus importante dans la région Midi-Pyrénées qu’à l’échelle nationale.
6
APEC – ATTRACTIVITÉ ET EMPLOI CADRE EN MIDI-PYRÉNÉES
–PERSPECTIVES POUR MIDI-PYRÉNÉES–
–
MIDI-PYRÉNÉES À L’AUNE DE LA RÉFORME
TERRITORIALE
–
Le projet de loi relatif à la délimitation des régions, aux
élections régionales et départementales, et modifiant
le calendrier électoral a été adopté par l’Assemblée
nationale le 17 décembre 2014. Aussi, au 1er janvier
2016, la France métropolitaine comptera 13 régions
au lieu de 22. Dans ce contexte, la région Midi-Pyrénées va fusionner avec Languedoc-Roussillon. La future
région comptera alors 5,6 millions d’habitants, soit la
5e région de France en termes de population. Elle regroupera aussi plus d’1,3 million d’emplois salariés,
dont 57 % en Midi-Pyrénées. Sur ce plan, la région
Languedoc-Roussillon/Midi-Pyrénées se situera au 6e
rang des régions métropolitaines. Le futur ensemble
régional rassemblera 205 000 cadres du privé, soit
7 % des cadres métropolitains, ce qui le positionnera
au 5e rang des régions hexagonales, devant la région
Alsace/Champagne-Ardenne/Lorraine (196 000
cadres) et derrière Provence-Alpes-Côte d’Azur
(210 000 cadres).
Au sein de cette future région, la zone d’emploi de
Toulouse affirmerait une position de chef de file, en
rassemblant 33 % des emplois salariés et 48 % des
emplois cadres. Elle devancerait nettement, en termes
de nombre de cadres du privé, Montpellier, deuxième
zone d’emploi de la future région sur ce plan (avec
16 % des cadres régionaux).
–
QUELLES ORIENTATIONS STRATÉGIQUES
POUR LA RÉGION ?
–
Le redécoupage des régions françaises pourrait engendrer des synergies entre Midi-Pyrénées et LanguedocRoussillon, par exemple dans le domaine de la santé.
La région Midi-Pyrénées devrait ainsi poursuivre ses
activités de R&D dans le domaine de l’oncologie et de
la gérontologie. La région bénéficie de nombreuses
infrastructures de recherche (CNRS, StromaLab, Oncopole de Toulouse…), d’industriels (Pierre Fabre, Sanofi…)
et d’un pôle de compétitivité (Cancer-Bio-Santé) qui
participent au développement de thérapies innovantes
appliquées au vieillissement et aux maladies chroniques. Cet axe de recherche constitue par ailleurs l’un
des domaines de spécialisation du Languedoc-Roussillon, qui accueille de grands industriels sur son territoire tels que Sanofi, Horiba, Thermo Fisher ou encore
Bausch&Lomb.
Les collaborations pourraient également s’étendre
entre Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon autour de
la thématique de l’eau. En effet, la région Midi-Pyrénées soutient notamment le cluster Water Sensors and
Membranes, dédié à l’intégration des technologies
membranes et capteurs dans les procédés de traitement et d’épuration de l’eau. De son côté, le Languedoc-Roussillon aspire à devenir une référence pour les
solutions intégrées en matière de gestion et de réutilisation de l’eau. De surcroît, les deux régions participent au pôle de compétitivité EAU, porté sur l’identification, la gestion et la valorisation des ressources
en eau.
Au-delà des synergies potentielles entre les deux régions, Midi-Pyrénées devrait maintenir son fort positionnement dans l’aéronautique. Elle est, avec l’Île-deFrance, la principale région française pour ce secteur.
Elle ambitionne ainsi de poursuivre le développement
de matériaux et de procédés avancés dans cette industrie, ainsi que les projets autour des systèmes embarqués. Les acteurs de pointe tels qu’Airbus, Thales ou
Safran et de nombreuses PME et ETI sont mobilisés
autour de ces projets. Le cluster Mecanic Valley (dans
les départements du Lot, de l’Aveyron et de la Corrèze)
et le pôle de compétitivité Aerospace Valley (en lien
avec l’Aquitaine) apparaissent également comme des
acteurs majeurs de cette orientation stratégique.
Aussi, la région Midi-Pyrénées devrait poursuivre sa
spécialisation dans l’industrie agroalimentaire. La présence d’industriels tels Andros (dans le Lot), Nutrition
et Santé / Gerblé (Haute-Garonne) ou Euralis (HautesPyrénées) contribue fortement au développement de
ce secteur. Cette industrie est notamment liée à la
forte dynamique de l’agriculture régionale. Dans l’optique de valoriser le territoire local, la région Midi-Pyrénées aspire d’ailleurs à la mise en place de pratiques
agro-écologiques dans ses entreprises de production et
de transformation agroalimentaires. De surcroît, elle
participe activement au pôle de compétitivité Agri SudOuest Innovation (avec l’Aquitaine), dédié au développement de l’agro-raffinerie (pour valoriser l’ensemble
de la production agricole par exemple via des agromatériaux) et à l’efficience des systèmes de production
(machinisme agricole, réduction des intrants
chimiques...).
APEC – ATTRACTIVITÉ ET EMPLOI CADRE EN MIDI-PYRÉNÉES
7
– MÉTHODOLOGIE–
Ce dossier a été réalisé à partir de recherches documentaires et d’analyses spécifiques réalisées par l’Apec. Pour des raisons de lisibilité, les sources précises de
chaque donnée indiquée n’ont pas été systématiquement signalées. La grande
majorité des informations indiquées proviennent des données officielles, en particulier publiées par l’Insee. Quatre sources principales ont été utilisées
• Les données du recensement 2011 : exploitation principale et base Activité
professionnelle. La base Activité professionnelle a notamment permis de calculer,
pour chaque région de France métropolitaine, la proportion de cadres du secteur privé travaillant dans chaque zone d’emploi. Cette répartition a ensuite
NOVEMBRE
été appliquée
par région en fonction des effectifs cadres régionaux au 31/12/2013
calculés par l’Apec à partir de son enquête annuelle Perspectives de l’emploi cadre.
• La base Clap de l’Insee. Le dispositif Connaissance locale de l’appareil productif (Clap) est conçu pour fournir des statistiques sur le tissu économique local.
• Les estimations d’emploi localisées (Estel) de l’Insee. Les estimations
d’emploi ont pour objectif de fournir une photographie exhaustive de l’emploi au
lieu de travail cohérente entre les différents échelons géographiques et les divers
postes de nomenclature d’activité.
• La base de données des Acoss et des Urssaf. Le champ couvre l’ensemble
des cotisants du secteur « concurrentiel » qui comprend tous les secteurs d’activité
économique sauf les administrations publiques, l’éducation non marchande, la santé
non marchande et l’emploi par les ménages de salariés à domicile. Ce sont les données les plus récentes disponibles pour l’évolution des emplois du secteur privé.
D’autres bases de données (par exemple la base des étudiants inscrits dans l’enseignement supérieur par commune fournie par le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche) et différentes publications (en particulier les publications
de l’Insee régional) ont également été exploitées. Enfin, les sources spécifiques suivantes ont notamment été utilisées pour réaliser ce dossier :
• Attractivité, compétences et emploi cadre en Midi-Pyrénées. Apec, septembre 2013.
• Stratégie régionale de l’innovation pour une spécialisation intelligente en MidiPyrénées – 2014/2020, décembre 2013
2013
05
ISBN 978-2-7336-0809-8
JANVIER 2015
Cette étude a été réalisée par le département études
et recherche de l’Apec.
Pilotage de l’étude : Gaël Bouron.
Analyse et rédaction Thi Minh Chau Nguyen.
Maquette : Daniel Le Henry.
Direction de l’étude : Maïmouna Fossorier.
Direction du département : Pierre Lamblin.
ASSOCIATION POUR L’EMPLOI DES CADRES
51 BOULEVARD BRUNE – 75689 PARIS CEDEX 14
CENTRE DE RELATIONS CLIENTS
0810 805 805*
DU LUNDI AU VENDREDI DE 9H À 19H
© Apec, 2015
Cet ouvrage a été créé à l’initiative de l’Apec, Association
pour l’emploi des cadres, régie par la loi du 1er juillet 1901,
et publié sous sa direction et en son nom. Il s’agit d’une œuvre
collective, l’Apec en a la qualité d’auteur.
*prix d’un appel local
L’Apec a été créée en 1966 et est administrée par les
partenaires sociaux (MEDEF, CGPME, UPA, CFDT Cadres,
CFE-CGC, FO-Cadres, UGICA-CFTC, UGICT-CGT).
Toute reproduction totale ou partielle par quelque procédé
que ce soit, sans l’autorisation expresse et conjointe de l’Apec,
est strictement interdite et constituerait une contrefaçon
(article L122-4 et L335-2 du code de la Propriété intellectuelle).
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