ISRAEL ET JERUSALEM - DESTRUCTION Siège de Jérusalem Mise à sac de Jérusalem, à partir de la paroi interieure du mur de l'Arc de Titus, Rome Informations générales Date Mars – Septembre 70 Lieu Jérusalem, Judée Expansion romaine dans le Levant Casus belli Changements territoriaux Issue Jérusalem entre dans le giron Romain Réussite du Siège; Destruction du Temple de Jérusalem Belligérants Empire Romain Juifs de Judée Commandants Titus Flavius Vespasianus Simon Bar-Giora Yohanan mi-Gush Halav (Jean de Gischala) Eleazar ben Simon Forces en présence 70 000 hommes 13 000 hommes divisés en trois factions Pertes Inconnu 60 000 – 1 100 000 (beaucoup de victimes parmi la population) Première guerre judéo-romaine Le Siège de Jérusalem en 70 a été un événement décisif dans la Première guerre judéoromaine, suivi de la chute de Massada en 73. Sa fin coincide avec la destruction du grand temple de Jérusalem qui était au dessus de l'actuel Mur des Lamentations La Première Guerre judéo-romaine est une révolte juive contre Rome (66-70) relatée par Flavius Josèphe (voir Zélotes). Déroulement [modifier] Un jour de shabbat, en l'an 66, à Césarée, un homme sacrifie des oiseaux à l’entrée de la synagogue, ce qui provoque la colère des Juifs. Il s’ensuit des batailles de rue entre Juifs et païens. Une délégation de Juifs se rend à Sébaste auprès du procurateur Gessius Florus qui fait la sourde oreille. Les troubles atteignent Jérusalem. Florus choisit ce moment pour prendre 17 talents dans le trésor du Temple, ce qui entraîne une réaction en chaîne de révoltes et de représailles. Après avoir essayé de réprimer la révolte dans le sang, Florus se retire à Césarée tandis que les insurgés s’emparent de l’esplanade du Temple. Un essai de conciliation d’Agrippa II et de Bérénice est rejeté. À l’instigation d’Eléazar, fils du grand-prêtre Ananie, les révoltés s’emparent de Massada et font cesser les sacrifices quotidiens pour l’empereur. Sous la direction d’Agrippa II et des Hérodiens, des familles des grands-prêtres et des notables pharisiens, les partisans de la paix essayent de réduire les révoltés par la force. L’armée d’Agrippa II est battue dans Jérusalem, Ananie est assassiné, les palais royaux sont incendiés et les derniers Romains exécutés. Une rébellion éclate à Césarée. Le mouvement se répand à toute la Palestine où Juifs et Gentils s’affrontent. Plusieurs milliers de Juifs périssent dans les émeutes à Alexandrie. Le gouverneur de Syrie Cestius Gallus attaque Jérusalem avec la XIIe légion. Il s’empare du faubourg nord mais échoue devant le Temple et se retire, puis tombe dans une embuscade près de Beth-Horon. Il perd plus de cinq mille fantassins et presque quatre cents cavaliers. Cette victoire change la révolte en guerre d’indépendance à laquelle se rallient les autorités traditionnelles : grands-prêtres, leaders pharisiens, sadducéens et esséniens. La révolution s’organise et le pays divisé en sept districts : Joseph ben Gorion et le grand-prêtre Anne sont chargés de Jérusalem, Jésus ben Sapphias et Eléazar ben Ananias de l’Idumée, Joseph fils de Mattathias (Flavius Josèphe) organise la Galilée. En 67, le général Flavius Vespasien est envoyé par Néron avec trois légions. Il occupe Sepphoris en Galilée (printemps), assiège Flavius Josèphe dans Yotpata qui est prise. Flavius Josèphe se rend. Vespasien fait la jonction avec Agrippa II, s’empare de Tibériade et de Tarichée, puis de Gamala et du mont Thabor. À la fin de l’année, le nord de la Palestine et la région côtière au sud de Jaffa sont soumis. La révolte se durcit face à la menace romaine. La guerre civile éclate à Jérusalem où Jean de Gischala et les Zélotes prennent le pouvoir et imposent comme grand-prêtre Pinhas de Habta, probablement sadocide. Appuyés par un groupe d’Iduméens, les Zélotes liquident les notables et les membres des grandes familles sacerdotales. En 68, Vespasien soumet la Pérée (mars), occupe Antipatris, Lydda, Jamnia, Emmaüs, traverse la Samarie et descend sur Jéricho. Il cesse les opérations militaires à l’annonce de la mort de Néron (9 juin). Un sage, Rabban Yohanan ben Zakkaï quitte alors Jérusalem secrètement et se rend au camp de Vespasien pour lui demander asile. Il est envoyé dans un camp de réfugié dans la ville de Yavné (Jamnia). Après la destruction de Jérusalem, il constitua autour de lui un groupe de sages qui se réunissent pour donner à la Bible hébraïque sa forme finale, instituer des lois, rétablir le calendrier. La cour de Yabneh remplaça ainsi le Sanhédrin de Jérusalem et diffusa la culture rabbinique. Au printemps 69, Vespasien s’approche de Jérusalem (mai-juin). À l’exception de la capitale, de l’Hérodium, de Massada et de Machéronte, la Judée est pratiquement soumise au Romains. Vespasien, choisi comme empereur par les légions de l’Est (juillet), laisse son fils Titus achever de la soumettre. Simon Bar-Giora, rival de Jean de Gischala, prend alors position dans Jérusalem pendant que les Romains assiègent la ville. Les troupes de Titus attaquent Jérusalem par le nord (30 mai 70), prennent la première puis la seconde muraille. Jean de Gischala défend l’Antonia et le Temple et Simon Bar-Giora la ville haute. Titus renforce le siège (juillet). La famine se fait sentir. Le 6 août, les sacrifices quotidiens dans le Temple cessent. Titus s’empare de l’Antonia et brûle les portes extérieures du Temple, puis attaque le Temple qui est complètement brûlé (28 août). Il s’empare enfin de la ville haute où s’étaient réfugiés Simon Bar-Giora et Jean de Gischala. Jérusalem est rasée, sauf les trois tours du palais d’Hérode (Hippicus, Phasaél et Mariamne) et une partie de la muraille. Les Romains créent la province de Judée, distincte de la Syrie. Le Sanhédrin est dissout. Le culte sacrificiel cesse d’être célébré. À l’automne 70, des centaines de milliers de prisonniers juifs sont tués dans des spectacles publics à Césarée. En 71, Titus part célébrer son triomphe à Rome. Il laisse au nouveau gouverneur de Judée, Lucilius Bassus le soin de réduire les dernières forteresses (Hérodium, Machéronte et Massada). En 73, le gouverneur de Judée Flavius Silva assiège Massada, dernière place de résistance juive. La forteresse est défendue par des Sicaires dirigés par Eléazar, fils de Yaïr, descendant de Judas le Galiléen. Les défenseurs de la ville se suicidèrent plutôt que de se rendre aux Romains (avril 74). La destruction du second Temple marque la fin de l’État hébreu à l’époque ancienne. Cependant les Samaritains, en grande partie épargnés par la guerre civile s’établissent dans de nombreuses villes côtières avec pour sanctuaire le mont Garizim (jusqu’en 484). Les Sadducéens, en partie massacrés, perdent toute influence. Les Esséniens semblent disparaître. Leur influence continue peut-être à se faire sentir dans la Diaspora où elle a pu marquer certaines communautés chrétiennes. La plupart des Zélotes disparaissent dans les combats de 66-74. Les Pharisiens se réorganisent rapidement, instituant une école et un grand conseil à Jamnia (Yabneh), près de Jaffa. Ce conseil remplace le Sanhédrin et réorganise le judaïsme autour de la Torah. Cette branche engendre le judaïsme rabbinique. La Diaspora : les Juifs survivants sont emmenés en esclavage (mines) ou dispersés. Ils se réfugient en grand nombre dans le sud de l’Arabie, où les rois Himyarites se convertirent au judaïsme au VIe siècle. L'anecdote (non validée par les historiens) veut que les richesses prises par les romains lors de la destruction du temple servirent à la construction du Colisée de Rome. Website : http://fr.wikipedia.org/wiki/Premi%C3%A8re_guerre_jud%C3%A9o-romaine Date : 29. 10. 2008 Temple de Jérusalem Le Temple de Jérusalem est, selon la Torah, le bâtiment religieux construit par les Israélites pour abriter l'arche d'alliance. Il fut détruit et reconstruit plusieurs fois. Temples successifs selon la Bible • • Le Premier Temple ou Temple de Salomon aurait été construit, d'après la Bible, par le roi Salomon (au Xe siècle av. J.-C.). Il a été entièrement détruit par Nabuchodonosor II en 586 av. J.-C. Le Second Temple fut construit au retour de la captivité des Juifs à Babylone, vers 536. Il fut terminé le 12 mars -515. • o Le Temple d'Hérode fut une extension massive du second Temple, y compris une rénovation du Mont du Temple. Elle fut initiée par Hérode Ier le Grand vers -19. Ce Temple fut détruit par Titus en 70, il n'en reste aujourd'hui comme vestige que le Mur Occidental dit Mur des lamentations. Le terme usuel de "Mur des Lamentations" fait allusion aux pélerins venant y pleurer la destruction du Temple et l'exil du peuple juif. Mais les lamentations ne sont plus de mise depuis la restauration de l'État d'Israël, et l'appellation Mur occidental est le terme idoine, car c'est la traduction exacte de l'hébreu Kotel hamaaravi, et ce mur est effectivement le mur ouest du Temple détruit par les armées de Titus en l'an 70. Données archéologiques sur le Temple de Jérusalem Données archéologiques sur le Premier Temple [modifier] • • Nous n’avons aucune donnée archéologique sur le Temple de Salomon. Le nom même du roi Salomon n’apparaît nulle part, à l’époque de son règne, dans les documents archéologiques du Proche-Orient. Cependant, comme la maison de David (c’est-à-dire sa dynastie) est mentionnée sur la stèle de Tell-Dan, l’archéologie ne met pas en doute l’existence d’un royaume de Salomon avec Jérusalem comme capitale. Seule l’étendue de ce royaume pose un vrai problème. Les analyses les plus récentes de la population de Jérusalem, faites à partir du relevé de la position des tombes et de leurs datations, conduisent à penser que la Jérusalem de Salomon, comme celle de David, avait la taille d’un village de montagne, situé à l’emplacement de ce qu’on appelle la Cité de David. Si Salomon a effectivement construit un Temple à Jérusalem, il ne s’agissait certainement pas d’une vaste construction. La première trace archéologique prouvant l’existence d’un Temple à Jérusalem est indirecte. Sur trois sites, la forteresse d’Arad, Tell Beersheba et Lakish, on a constaté que des lieux de culte en activité en -800 (équipements pour les sacrifices) sont désacralisés en -700. Cette constatation prouve que la volonté de ne pas avoir de lieux de sacrifices décentralisés, volonté proclamée dans la Bible, est effectivement en pratique en -700. Cette mise en pratique, du même coup, prouve clairement qu’il existe un Temple central à Jérusalem vers -700, bien qu’il ne reste aucune trace matérielle du bâtiment. À l’époque d’Ézéchias, Jérusalem est devenue une cité importante et il est tout à fait logique qu’un Temple de grandes proportions y soit en activité. Traces écrites du présent, construction du Second Temple [ • • Entre -800 et -700 on observe un rapide développement de l’écrit, qui accompagne l’alphabétisation de la population. Sous Ézéchias (-715, -687), le percement du tunnel de Siloé, commémoré par une inscription gravée dans la roche, se trouve mentionné dans la Bible: le présent laisse maintenant des traces écrites et les récits bibliques auront désormais un fondement historique précis. Ce n’est pas du tout le cas quand les rédacteurs de la Bible décrivent un passé mythique où l’écriture n’existait pas chez les Israélites: ni le récit de l’Exode, ni celui de la conquête de Canaan, ni ceux des règnes de David et Salomon n’ont un fondement historique précis. Jérusalem, avec son Premier Temple, est détruite par Nabuchodonosor II en -586. Une partie de la population—un quart selon ce que les fouilles permettent d’estimer— est exilée à Babylone. Mais la Babylonie s’effondre sous l’attaque de Cyrus, fondateur de l’Empire perse, qui libère les prisonniers en -538 et autorise la reconstruction du Temple de Jérusalem. Le prêtre Josué, au retour d’exil, dirige la construction du Second Temple, qui s’achève en -516 selon Israël Finkelstein. Les sources indépendantes de la Bible confirment donc, pour l’essentiel, le récit biblique. Le Temple d’Hérode [ Article connexe : Temple d'Hérode. • • Hérode Ier le Grand procède à de gigantesques travaux d’aménagement, bâtissant “à la romaine” une immense esplanade: la colline d’origine est ceinturée d’un énorme mur de soutènement, la surface intérieure entièrement nivelée puis comblée avec du remblai. La construction commence en 19 avant J.C. et dure environ 7 ans, 100 000 hommes furent employés, mais les travaux ne furent entièrement achevés qu'en 63 EC. Seulement 7 ans plus tard, lors de la destruction de Jérusalem en 70, les Romains le rasent entièrement. L'empereur Hadrien rebâtit la ville. La construction d'un temple, dédié au dieu romain Jupiter Capitolin, sur le site du l'ancien temple d'Hérode, provoque la révolte menée de 132 à 135 par Bar-Kokheba. À la suite de l'écrasement de cette révolte, Hadrien renomme la ville Colonia Ælia Capitolina. Il fait construire des temples païens sur les lieux de pélerinage. Les Juifs sont interdits de séjour dans la ville pendant près de deux siècles. Au IVe siècle la mère de Constantin, Hélène, visite Jérusalem, y identifie les lieux saints chrétiens[1], où des églises sont édifiées. En 638, Jérusalem est conquise par des armées venues d’Arabie. “Vos vies seront épargnées, vos biens protégés, vos églises respectées aussi longtemps que vous paierez le tribut”, dit le calife Omar[2]. Du Temple d'Hérode, détruit par les Romains 568 ans auparavant, il ne restait que le mur des Lamentations, qui est respecté lors de la construction de la Mosquée Al-Aqsa, érigée sur les ruines du temple juif. Architecture d'après la Bible La structure du Temple de Salomon et les matériaux précieux utilisés sont décrits notamment dans le premier Livre des Rois (6,1-22). Le prototype de ce Temple est le dispositif portatif protégeant l'Arche d'alliance tel que décrit dans le Pentateuque. Ce modèle sera repris pour le Second Temple. Le Temple a une structure concentrique, avec des parties publiques et des parties toujours plus sacrées et toujours plus rarement accessibles. Dans le sanctuaire du Temple, le «Saint des Saints», est conservée l'Arche d'alliance avec, à l'intérieur, les Tables de la Loi (pierres gravées avec le texte des Dix Commandements transmis par Dieu à Moïse sur le mont Sinaï, durant l'Exode). Le Temple comprend en outre des portiques, des autels (parfums, sacrifices d'animaux), des bassins d'ablution. Le Temple de Jérusalem et les trois grands monothéismes Judaïsme La destruction du second Temple et la fin des sacrifices et du sacerdoce a marqué une étape cruciale dans la constitution du "judaïsme" tel qu'on le connaît aujourd'hui, avec une pratique du culte public non sacrificiel mais centrée sur le Livre (culte synagogal), en addition du culte familial. Le Kotel ou Mur occidental dit Mur des Lamentations, lieu de prières et de pèlerinages depuis la destruction du second Temple, est devenu depuis 1967 comme une vaste synagogue à ciel ouvert, avec une section réservée aux hommes et une section réservée aux femmes. Pour la plupart, les Juifs religieux s'abstiennent de mettre le pied sur l'Esplanade des Mosquées, site du Temple, pour éviter de mettre le pied sur l'emplacement sacré du Saint des Saints. En effet le Mont du Temple est considéré comme le premier lieu saint du judaïsme (suivi du tombeau des Patriarches). Une éventuelle reconstruction du Temple, le Troisième Temple, est promue et préparée par certains groupes et contestée par d'autres courants du judaïsme. Cette question est liée à celle de l'attente messianique. (Une reconstruction avait été tentée par l'empereur Julien l'Apostat, mais elle fut ruinée par un tremblement de terre ; on prête à Napoléon Ier une intention analogue.) Christianisme Le Temple est mentionné dans le Nouveau Testament : Jésus Christ y a été présenté rituellement comme fils aîné[3], y est allé en pèlerinage avec Marie et Joseph (épisode du "recouvrement au Temple", Jésus enfant parlant aux Docteurs)[4], en a chassé les marchands[5], a pleuré d'avance sa destruction[6]. Le Temple a fait partie des éléments avancés lors du procès de Jésus[7]. Lors de sa Passion, d'après les Évangiles, le rideau du Temple s'est déchiré au moment même de la mort du Christ[8]. Les Apôtres ont continué de fréquenter le Temple après la Résurrection[9]. Lorsque Jérusalem est devenu une ville chrétienne, le site même du Temple, ruiné, fut laissé en l'état mais une église "Sainte-Marie-la-Neuve", commémorant la Présentation de Jésus au Temple, fut construite au bord de l'esplanade ; elle sera détruite par les musulmans qui édifièrent au même lieu la mosquée El-Aqsa. Les Croisés y ont installé leur roi Baudoin Ier. Puis, les Templiers l'ont transformé en maison cheftaine et siège de leur ordre. Ils y firent édifier une église, aux toits pentus et non en terrasse. Jérusalem était leur capitale et c'est à partir du Temple de Jérusalem que cet ordre de chevalerie chrétienne prit le nom d'ordre du Temple (1129-1312). Tout en reconnaissant dans le site du Temple un lieu saint, le christianisme ne formule pas de revendication sur ce lieu. Le "centre du monde" chrétien à Jérusalem n'est plus le Temple mais un point, matérialisé (appelé "Compas" ou "Omphalos") dans l'église du Saint-Sépulcre, à mi-chemin entre le Golgotha et la chapelle de la Tombe. Plus fondamentalement, chaque baptisé devient "Temple de l'Esprit Saint" et la présence "matérielle" la plus parfaite de Dieu est, pour les catholiques et les orthodoxes, dans l'Eucharistie. Certains groupes évangéliques chrétiens américains soutiennent les groupes juifs promouvant la construction d'un Troisième Temple. Islam Esplanade du Temple en 1910 La mosquée Al-Aqsa ("la lointaine") est l'un des principaux lieux saints de l'islam (après la mosquée de La Mecque et celle de Médine). Elle a une forme caractéristique des mosquées, avec une coupole à l'origine argentée, et qui est actuellement noircie par l'oxydation. Le Dôme du Rocher, couvert d'une coupole dorée, est l'un des monuments les plus célèbres de Jérusalem. Elle surplombe le rocher que Mahomet a visité, et sur lequel il a dirigé (Imam) la prière avec tous les prophètes et messagers que Allah avait envoyé sur terre depuis Adam. C'est aussi le lieu d'où il s'est envolé vers le paradis, traversant les 7 ciels, sur le cheval ailé Bouraq, pour rencontrer Allah qui durant cette visite lui ordonna de faire la prière 5 fois par jour. Ce Voyage est connu chez les musulmans par Isra et Miraj ou le voyage nocturne. La qibla, direction de la prière musulmane était orientée vers Jérusalem au début de la mission prophétique de Mahomet, avant d'être modifiée définitivement par Allah vers la Mecque afin de mettre à l'épreuve la foi des croyants. Le Coran ne mentionne jamais explicitement Jérusalem. Cependant, selon une interprétation commune, l'un de ses versets désignerait cette ville comme le lieu du voyage nocturne de Mahomet: « Gloire et Pureté à Celui qui de nuit, fit voyager Son serviteur Muhammad (Mahomet), de la Mosquée Al-Haram (à La Mecque) à la Mosquée Al-Aqsa ("la lointaine") (à Jérusalem) dont Nous avons béni l'alentour, afin de lui faire voir certaines de Nos merveilles. C’est Lui, vraiment, qui est l'Auditent, le Clairvoyant » (Sourate 17: Al-Isra (Le voyage nocturne) ; Verset 1). Enfin, selon certains exégètes de l'islam, le site du Temple de Jérusalem est lié à la fin des temps, ou plus précisément au retour de Jésus, comme le pensaient les judéo nazaréens qui se sont servi des arabes comme supplétifs afin de reprendre Jérusalem : Jésus fils de Marie reviendra par la "Porte Dorée", nom de la 8e porte de Jérusalem (murée aujourd'hui) qui donne sur l'Esplanade des mosquées et fait face au Mont des Oliviers). Les balances du Jugement Dernier (religion) seront suspendues aux portiques qui entourent le Dôme du Rocher. Website : http://fr.wikipedia.org/wiki/Temple_de_J%C3%A9rusalem Date : 28. 10. 2008 Flavius Josèphe Flavius Josèphe ou Titus Flauius Josephus (en grec ancien Ἰώσηπος / Iốsêpos), né יוסף מתתיהו בןYossef ben Matityahou, Josèphe ben Mattatias (Josèphe fils de Mattatias) est un historien juif de langue grecque, né en 37 et mort vers l'an 100 de l'ère commune. Biographie Josèphe appartient à une famille sacerdotale de Judée, liée à la monarchie des Hasmonéens. En 64, sous Néron, il est envoyé à Rome pour négocier la libération de prêtres emprisonnés. En 67, commandant en chef des troupes juives dans le district de Galilée, il prend une part active à la Première guerre judéo-romaine. Les troupes romaines sont conduites par Flavius Vespasien et son fils Titus, qui deviendront tous deux empereurs. Persuadé de la supériorité militaire romaine, il essaye de jouer les intermédiaires, ce qui lui vaut une réputation de traître dans le monde juif. Fait prisonnier par Vespasien, il lui prédit son accession au trône. Il est possible qu'il ait participé avec Agrippa II et Bérénice au complot menant les Flaviens au trône impérial. Il est ensuite libéré en 69 et assiste au siège, puis à la prise de Jérusalem par Titus en 70. Vers 70, Josèphe divorce de sa première femme et se marie avec une femme juive d'Alexandrie dont il aura deux enfants, dont un fils Flavius Hyrcanus. En 71, il s'établit à Rome, où il acquiert la citoyenneté romaine sous le nom de Titus Flavius, empruntant le gentilice des Flaviens, de la clientèle desquels il fait partie. C'est à Rome qu'il rédige ses écrits historiques, principale source non chrétienne sur la période du second temple de Jérusalem. Il rapporte notamment le siège et la prise de Massada en 74. Vers 75, il divorce à nouveau, et contracte un troisième mariage qui lui donnera encore deux fils, Flavius Justus et Simonides Agrippa. Dans Hist. eccl. (3.9.2), Eusèbe de Césarée rapporte qu'une statue de Josèphe fut érigée à Rome. Website : http://fr.wikipedia.org/wiki/Flavius_Jos%C3%A8phe Date : 29. 10. 2008 Dôme du Rocher Le Dôme du Rocher ou la Coupole du Rocher (en arabe : قبة الصخرة, Qubbat As-Sakhrah), appelé parfois mosquée d'Omar, plus ancien monument musulman, est un sanctuaire érigé sur ordre du calife Abd al-Malik ben Marwan à Jérusalem, sur l'esplanade de l'ancien temple d'Hérode, le Haram al-Sharif. Achevé en 691 ou dans la seconde partie de l'année 692[1] selon les chercheurs, il constitue donc l'un des plus anciens monuments de l'islam [2]. Il s'agit aussi du troisième lieu saint de l'islam après La Mecque et Médine, actuellement associé au miraj. Histoire Comme cela est noté dans l'une des inscriptions en arabe qui courent dans le bâtiment, le dôme du Rocher est construit en l'an 72 de l'hégire, c’est-à-dire 691, ou plutôt 692 de l'ère chrétienne, sous le règne d'Abd al-Malik. Il s'élève sur le haram al-Sharif, l'esplanade de l'ancien temple de Jérusalem, dont une première version fut édifiée par le roi biblique Salomon, et une seconde, au VIe siècle av. J.-C., par Hérode, version agrandie au Ier siècle av. J.-C.. Après une nouvelle destruction en 70 sur ordre de Titus, l'esplanade était restée inoccupée, jalonnée seulement de quelques ruines. La construction du dôme marque le début d'un programme de constructions sur le haram al-Sharif, qui compte notamment la mosquée al-Aqsa ou encore la coupole de la chaîne (qubbat al-Shakhra). Elément central et majestueux de cet ensemble, le dôme fut restauré à de nombreuses reprises. Dès le début du IXe siècle, le calife abbasside al-Mamun faisait ainsi effacer le nom d'Abd alMalik pour le remplacer par le sien sur l'inscription. Ensuite, chaque dynastie maîtresse de Jérusalem depuis les Fatimides jusqu'aux Ottomans a cherché à poser sa marque sur l'édifice, tout en conservant sans doute le plan et les proportions originales. Néanmoins, de nombreux éléments ont été remplacés, dans les mosaïques intérieures, où l'on note en particulier des restaurations mamlukes maladroites, dans la coupole, de nombreuses fois reconstruite, ou encore dans les plafonds peints, dont les motifs peuvent être datés du XIIIe siècle. Cependant, c'est sans doute le décor extérieur qui est le plus marqué par ces restaurations : au milieu du XVIe siècle (deux dates sont inscrites, équivalent à 1545 et 1551/52), sur ordre de Soliman le Magnifique, il a été complètement remplacé par un revêtement de carreaux de céramique ottomans [3]. Monument majeur de l'art des pays d'Islam, le dôme du Rocher a très tôt fait l'objet d'études. Dès 1900, l'archéologue suisse Max Van Berchem a relevé les inscriptions, et il publie une étude en 1932. Mais le scientifique qui s'est le plus penché sur le monument est sans contestes Oleg Grabar, qui publie ses premières hypothèses sur sa signification en 1959. Ses articles constituent le plus important corpus sur ce sujet, sur lequel de nombreux scientifiques ont planché. Des raisons religieuses D'autres explications, plus symboliques et pas forcément contradictoires, ont été avancées après l'analyse des traditions liées à l'emplacement. Dans les coutumes juives, le mont Moriah est désigné comme le site du temple de Salomon, et le Haram al-Sharif aurait été érigé dans les temps Hérodiens, lors de la reconstruction du temple et son extension, à la fin du VIe siècle av. J.-C. Des restes archéologiques assez important, en particulier le mur des Lamentations témoignent encore de ce passé. Néanmoins, dans la Bible, le Rocher n'est jamais mentionné, et ne semble pas jouer un rôle prépondérant. Des traditions situent aussi à cet endroit le sacrifice d'Isaac par Abraham, et au début de l'islam, des hadiths[10] auraient situé sur le Rocher le lieu depuis lequel Dieu quitta la Terre après sa création pour retourner au ciel. [11] Une coutume plus tardive associe aussi le Rocher à l'isra, le voyage nocturne de Mahomet, et au miraj, son ascension, durant laquelle il aurait visité le paradis et l'enfer. Le rattachement de ces évènements à Jérusalem apparaît assez tôt, dès le VIIIe siècle dans les textes, mais ce n'est que vers le XIIe - XIIIe siècle que les sources islamiques mentionnent réellement le Rocher comme point de départ du miraj. Cet amalgame n'existait probablement pas au temps de la construction du dôme, quoiqu'il ait pu être ancré bien plus tôt dans les récits populaires. Une autre analyse a été fournie par Myriam Rosen Ayalon[12] qui, après avoir étudié de manière détaillée les inscriptions coraniques et les décors de mosaïque, estime que le dôme avait une vocation paradisiaque et eschatologique, et devait être considéré comme une sorte de préfiguration de la Jérusalem céleste. Cette thèse, existe déjà chez al-Watisi au XIe siècle, qui, dans sa description du dôme, fait usage de métaphores bibliques à vocation apocalyptique. Plusieurs parallèles ont été établis, dont un avec le saint-Sépulcre de plan semblable, et qui possède en son centre, outre le tombeau du Christ, un rocher, comme le dôme. L'eau représentée dans les mosaïques et dans les veines du marbre, la forme octogonale du bâtiment, le rocher qui pourrait rappeler le tombeau du saint-sépulcre par sa disposition, les quatre portes constitueraient ainsi autant de références au paradis. Oleg Grabar note d'ailleurs que, dès 70, c’est-à-dire juste après la destruction du temple d'Hérode, s'était développé un pèlerinage à vocation eschatologique. Priscilla Soucek, quant à elle, associe le dôme au temple et surtout au palais de Salomon, réputé dans la tradition coranique pour ses richesses (d'où les bijoux et les couronnes). Elle estime que, dans une vision plus large de la lecture coranique du mythe de Salomon, on peut identifier ce palais au Paradis. Website : http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%B4me_du_Rocher Date : 24. 10. 2008