FICHE © Lis Rodrigues Uliana Le projet Floagri est un projet mis sur pied par la communauté européenne, visant à remettre en culture les terres dégradées à la suite des mauvaises pratiques forestières ou agricoles. En partenariat avec les communautés, l’objectif est de valoriser et de pérenniser les ressources tout en assurant la sécurité alimentaire des populations. La mise en place d’une agriculture durable et d’une gestion saine des ressources forestières permettra aux communautés rurales du Brésil, de l’Équateur et du Pérou d’améliorer leurs conditions de vie. Les techniques développées entre 2005 et 2010 sont très encourageantes, et les politiques publiques devraient permettre de faire essaimer ces nouveaux modèles. Économie Les territoires forestiers sont principalement la propriété de l’État (75 %), tandis que le reste (25 %) appartient à des propriétaires privés. À l’extérieur des aires protégées (44 %), les terres de l’État n’ont pas de statut de protection ni d’utilisation déterminée en dehors des lois environnementales générales applicables partout sur le territoire, mais qui ne sont pas vraiment respectées. De plus, en autorisant les ménages à s’approprier de nouveaux territoires dans la forêt amazonienne, le gouvernement brésilien délègue par le fait même la gestion du patrimoine forestier à des communautés qui n’ont aucune connaissance des particularités de cet écosystème. Le niveau de pauvreté des communautés les pousse avant tout à couper la forêt pour y pratiquer l’agriculture de subsistance ou des activités minières illégales, alors qu’il y aurait d’autres avenues plus durables. L’amélioration de la qualité de vie des communautés passe par l’éducation à la gestion et à l’utilisation durable des ressources naturelles. Le défi du développement durable de l’Amazonie brésilienne dépend du nouveau code forestier (2012), des lois régissant l’utilisation des terres et, surtout, de l’application de ces lois dans les neuf États de l’Amazonie. Le gouvernement fédéral du Brésil et les gouvernements étatiques travaillent de concert pour freiner la déforestation et favoriser la remise en production agricole et forestière des terres dégradées. L’économie au Brésil, et dans la plupart des pays en développement de l’Amérique du Sud, est principalement axée sur l’exportation des ressources naturelles, incluant les produits provenant des secteurs minier, forestier et agricole. La déforestation observée dans cette région et son intensité sont fortement dépendantes de la conjoncture économique. Les récessions diminuent le pouvoir d’achat et les projets de développement industriel du peuple brésilien, ce qui ralentit le taux de déforestation. Par contre, en période de rétablissement économique, les éleveurs et les cultivateurs coupent la forêt pour étendre leur domaine, et le gouvernement développe le réseau routier pour favoriser l’accès à de nouveaux territoires et faciliter le transport des produits agricoles, forestiers et miniers. Cependant, le gouvernement brésilien s’est engagé à réduire le déboisement de 80 % d’ici 2020 par rapport à 2009, et les mesures prises semblent porter des fruits, puisque six fois moins d’hectares ont été déboisés en 2012 par rapport à 2003. Par ailleurs, le reboisement des terres dégradées est encouragé pour limiter la pression sur la forêt naturelle. L’utilisation d’espèces indigènes à fort potentiel industriel et commercial telles que le paricá (Schizolobium amazonicum) et l’hévéa est privilégiée, même si d’autres essences exotiques comme l’eucalyptus (Australie) et le teck (Asie) sont aussi largement plantées. En 2009, plus de 600 000 hectares étaient reboisés en Amazonie brésilienne. Paysage morcelé (Brésil) En tant que pays émergent, le Brésil n’est pas représentatif des autres pays de la région sur le plan économique. Le secteur forestier génère 2,8 % du PIB du pays, soit l’équivalent de 28 milliards de dollars, tandis qu’au Pérou, en Colombie et en Équateur cette industrie rapporte, par pays, entre 800 et 950 millions de dollars et, en Bolivie, c’est encore moins avec 250 millions de dollars. Certes, le Brésil est le plus grand pays d’Amérique du Sud, mais c’est avant tout le dynamisme de son économie qui le distingue de ses voisins. © Roger Hernandez 2002 Jeu dans la rivière (État du Pará, Brésil) Rencontre du Rio Negro et de l’Amazone © Roger Hernandez 2002 © Roger Hernandez 2002 © Roger Hernandez 2002 © Ève-Lucie Bourque 2009 Parque Natural de Pucallpa (Pérou) Vue aérienne de la forêt amazonienne Transport des billots sur la rivière (Pérou) Références pour photos : commons.wikimedia.org/wiki/File:Dv%C3%A6rgsilkeabe_Callithrix_pygmaea.jpg agnes.pleutin.free.fr/Amazonie/ 3 fr.wikipedia.org/wiki/Fichier :Indio_Yanomami.jpg, Fabio Rodriguez Pozzebom, 2008 1 2 Cour à bois (Amazonie) Les forêts d’Amazonie : le cas du Brésil En Amérique du Sud, les forêts tropicales humides se trouvent principalement dans le bassin fluvial de l’Amazone, fleuve qui prend sa source dans les Andes et se jette dans l’océan Atlantique, au Brésil. Ces forêts représentent la plus grande superficie de forêts tropicales humides continues du monde (799 394 000 ha, soit l’équivalent de la superficie de l’Australie) et elles sont réparties dans neuf pays (Bolivie, Brésil, Colombie, Équateur, Guyane française, Guyana, Pérou, Suriname et Venezuela). C’est au Brésil que ces forêts sont les plus abondantes, couvrant 520 millions d’hectares, soit 39 % de toutes les forêts tropicales de la planète. Dans l’ensemble de ce bassin forestier, 80 % des forêts sont primaires, ce qui signifie qu’il n’existe aucune trace perceptible d’activités humaines sur ce territoire. Plusieurs centaines d’espèces d’arbres habitent ces forêts ; parmi les plus connues se trouvent l’acajou (Swietenia macrophylla), le bois de rose (Aniba rosaeodora), le cèdre acajou (Cedrela odorata) et l’hévéa (Hevea brasiliensis), l’açaï (Euterpe oleracea), et le noyer du Brésil (Bertholletia excelsa). QUELQUES CHIFFRES 12 54 867 3 967 37 07 254 46 5907 57 • Les forêts d’Amazonie représentent près de 20 % de toutes les forêts du monde. • Les forêts d’Amazonie représentent plus de 50 % des forêts tropicales humides de la planète. • 5 % de l’eau douce de la planète se trouve dans les forêts d’Amazonie. • L’Amazone est, avec le Nil, le plus long fleuve de la planète, mais c’est le plus grand par l’immensité de son bassin versant qui draine toute la forêt amazonienne. • Entre 2000 et 2010, autour de 3,6 millions d’hectares de forêts ont été convertis en terres réservées à d’autres usages (agriculture et villes), ce qui représente environ 138 461 000 terrains de tennis. • À ce jour, environ 20 % de la forêt amazonienne a déjà disparu en raison des activités humaines dans la région. • Le produit intérieur brut (PIB) des pays d’Amazonie varie entre 2,2 et 2 518 milliards de dollars américains courants en 2011 (Guyana et Brésil respectivement). © Nasa 2005 Un projet prometteur pour le futur de la forêt amazonienne Gouvernance Fleuve Amazone traversant la forêt amazonienne Biodiversité Environ 50 % de la biodiversité de notre planète se trouve dans les forêts d’Amazonie et se manifeste par des formes de vie les plus insolites et surprenantes les unes que les autres. À titre d’exemple, citons : le ouistiti pygmée, deuxième plus petit primate au monde, ne mesurant pas plus de 12 cm ; les singes tamarins-lions ; le douroucouli, unique singe nocturne au monde ; l’anaconda, serpent de plus de six mètres ; le coq-de-roche péruvien, oiseau emblème du Pérou ; le jaguar ; le paresseux ; etc. Des différences de richesse en biodiversité existent entre l’est et l’ouest du bassin amazonien. En effet, les inventaires forestiers ont démontré que l’est de la zone dispose d’une moins grande © Vincent Vos BREF Rhett A. Butler © mongabay.com NOUVELLE EN BREF Biome TROPICAL 6 Jacamar roux (Galbalcyrhynchus purusianus) selon l’état des connaissances en ce début de 21e siècle NOMBRE D’ESPÈCES Plantes endémiques 40 000 Arbres 6 350 Le changement de vocation d’immenses superficies forestières en pâturage pour le bétail constitue la principale cause de la disparition des forêts tropicales humides dans cette région du monde. Cette activité est responsable de 65 à 70 % de la déforestation totale. Le Brésil est devenu le premier exportateur mondial de viande bovine en raison d’une forte demande de la Russie, de l’Asie et de l’Europe, et les grands propriétaires terriens ont priorisé l’élevage de bovins au détriment des forêts. 430 Oiseaux 1 600 Reptiles 380 Amphibiens 430 Poissons d’eau douce 3 000 Élevage bovin (Brésil) Ouistiti pygmée 2,5 millions Également nommé Boto, Bufeo, Bugeo ou Tonina, le dauphin rose de l’Amazone est le plus grand dauphin d’eau douce du monde. Atteignant jusqu’à 2,80 m de longueur et environ 180 kilos, cette espèce de dauphin vit dans la partie nord de l’Amérique du Sud et Dauphin rose se nourrit de diverses espèces de poissons. Son corps est gris, mais son ventre peut être rose ; son museau, très long, est en forme de bec. En Amazonie, le dauphin rose est un fort symbole historique et culturel, très présent dans les légendes et les danses locales. Selon la légende, les dauphins roses sont des créatures magiques capables de se transformer en hommes et de féconder les femmes. Comme ce cétacé est menacé d’extinction par la pêche abusive, la construction de barrages sur l’Amazone et les collisions avec les bateaux, un plan stratégique a été mis sur pied par des spécialistes colombiens, péruviens, équatoriens, brésiliens et boliviens afin de les sauver. Coq-de-roche péruvien Rhett A. Butler © mongabay.com ...le dauphin rose du fleuve Amazone in inf fo info . infooinfo ininfofo inf ininfo info. fo info infoo in fo in fo . . Perroquet Ara Macao Rhett A. Butler © mongabay.com QUELQUES FAITS 2) La colonisation et l’agriculture de subsistance Rhett A. Butler © mongabay.com Insectes © Dennis Otten 2006 1) La production bovine Source 1 Mammifères À titre de plus grand massif de forêt tropicale au monde, la forêt amazonienne remplit plusieurs fonctions environnementales essentielles à l’être humain. Premièrement, son rôle dans le cycle du carbone est majeur à l’échelle planétaire, puisqu’environ 220 tonnes de carbone par hectare de forêt sont stockées en Amazonie chaque année. Deuxièmement, la forêt assure l’équilibre fragile de la fertilité des sols, qui sont très pauvres en éléments nutritifs en Amazonie. Les minéraux du sol ont, en effet, été en grande partie lessivés durant des millions d’années par les pluies abondantes. Sous l’effet combiné de la chaleur et du fort taux d’humidité, les arbres, à leur mort, sont vite décomposés, et leurs nutriments rapidement absorbés par de nouveaux végétaux et autres organismes en croissance. Le recyclage des éléments est très efficace, et la couche d’humus est très mince. Mais, en l’absence de couvert forestier, le sol se dégrade rapidement. Les minéraux et la matière organique sont vite lessivés, et les hydroxydes de fer et d’aluminium remontent à la surface, formant une roche dure et rouge appelée latérite, impropre à la croissance des plantes et des arbres. Troisièmement, dans cette région traversée par le grand fleuve Amazone, la forêt joue un rôle majeur dans le cycle de l’eau : elle assure une régulation de l’eau dans le sol et une diminution du lessivage des nutriments, grâce aux systèmes racinaires et aux feuillages de ses arbres. Le milieu agricole bénéficie indirectement de ces services, puisque les forêts à proximité des champs retiennent l’eau nécessaire aux cultures. La forêt tropicale et ses processus biologiques freinent aussi la dispersion des maladies infectieuses. Les cycles naturels entre prédateurs et proies permettent de contrôler certaines épidémies qui, sans la grande biodiversité de la forêt, se propageraient plus rapidement. Grenouille singe La pauvreté très répandue en Amérique du Sud est à l’origine de la seconde cause en importance de la déforestation en Amazonie. Représentant entre 20 et 25 % de la déforestation, l’utilisation des terres pour y pratiquer l’agriculture de subsistance est, d’une certaine façon, encouragée par le gouvernement qui accorde à toute sa population le droit d’utiliser les terres de l’État pendant au moins une année. Le brûlage d’une parcelle et l’élimination des arbres rendent cette terre propice à la culture de maïs, de bananiers et d’autres plantes de subsistance. Après cinq ans d’utilisation, les familles deviennent propriétaires de leurs parcelles cultivées. Entre 1995 et 1998, environ 150 000 ménages ont acquis des terrains de cette manière, et depuis lors cette tendance semble se maintenir. Autoroute transamazonienne 50 km bordant les routes asphaltées alors qu’au maximum 7 % de la déforestation a lieu le long des routes de terre. La Transamazonienne, qui vise à traverser la forêt amazonienne d’est en ouest et à relier le Pérou à l’Atlantique, est un facteur important de développement économique, mais sa construction est aussi contestée pour ses impacts environnementaux négatifs. 4) L’expansion de l’agriculture commerciale, telle que la culture du soja, est également responsable de la disparition des forêts tropicales au Brésil. Ce pays est devenu le plus grand exportateur de soja au monde. Le prix élevé de cette denrée sur les marchés internationaux, l’amélioration des infrastructures locales de transport (routes, chemins de fer, voies navigables) et l’arrivée de variétés de soja génétiquement modifié (OGM) plus productives ont incité les propriétaires à en faire une culture intensive destinée à l’alimentation animale et humaine, mais aussi comme combustible. Cela contribue au développement d’activités humaines dans des zones de forêt vierge. 5) Le commerce illégal de bois prend de l’ampleur dans le pays, car il est facilité par le développement du réseau routier et une plus grande accessibilité au territoire. Les coupes forestières illégales sont des coupes sélectives où seulement quelques espèces d’arbres sont récoltées en raison de leur grande valeur économique. À la suite du passage des pilleurs de bois nobles tels que l’acajou, le bois de rose, le cèdre acajou et l’hévéa, ce sont les paysans pauvres qui prennent possession des territoires récoltés pour en faire de l’agriculture itinérante de subsistance, ce qui engendre la déforestation. Société 3) L’amélioration des infrastructures routières contribue aussi à la déforestation. La construction de l’autoroute Cuiabá-Santarém, aussi appelée « l’autoroute du soja », qui traverse la forêt amazonienne brésilienne du nord au sud a permis aux humains d’aller s’installer dans des zones qui, auparavant, étaient totalement inaccessibles. Cette route stratégique pour l’industrie agroalimentaire (transport du soya et du bétail) permet aussi aux exploitants miniers et forestiers de construire d’autres axes routiers et d’atteindre de nouveaux territoires, entraînant la perte de milliers d’hectares de forêts primaires. Il a été démontré que 70 % de la déforestation se réalise dans les Pour encourager les communautés forestières à protéger leurs écosystèmes, il est proposé aux pays développés de compenser leurs émissions de gaz à effet de serre en achetant des crédits de carbone aux pays en développement ou en émergence. Ces paiements sont donnés en compensation pour le maintien des écosystèmes qui fournissent des services environnementaux qui bénéficient à la santé globale de la planète. Bien que ce concept soit en développement et qu’il reste à définir la façon de mesurer la valeur des services environnementaux, les retombées économiques et environnementales qui découleraient de cette transaction pourraient améliorer les conditions de vie des populations des régions forestières tropicales de l’Amazonie et d’ailleurs (celles du bassin du Congo et de l’Asie du Sud-Est par exemple). Le paiement pour services environnementaux, s’il est instauré sur le plan international, devra nécessairement impliquer une adhésion et une participation entières des communautés forestières. Coupe illégale en forêt © Lis Rodrigues Uliana 2009 ...sur la biodiversité en Amazonie, La constante diminution des forêts vierges amazoniennes est alarmante : en vingt ans, elles ont perdu près de 75 millions d’hectares, soit l’équivalent de la superficie entière du Chili. Cinq causes principales sont à l’origine de la déforestation au Brésil, toutes reliées les unes aux autres et résultant majoritairement de l’activité humaine. L’arbre et son immensité (État du Pará, Brésil) QUELQUES FAITS ...sur les Yanomami in inf fo info . infooinfo ininfofo inf ininfo info. fo info infoo in fo in fo . . Ce peuple autochtone de l’Amérique du Sud regroupe environ 32 000 personnes et vit dans les forêts tropicales du Brésil et du Venezuela. Après plusieurs décennies de lutte, ce peuple obtient, en 1992, des gouvernements brésiliens et vénézuéliens la reconnaissance de son territoire d’une superficie de 8,2 millions d’hectares, soit quatre fois celle de la Suisse ; il s’agit du plus grand territoire reconnu à un peuple autochtone sur la planète, et cela lui permet de préserver tant bien que mal son mode de vie ancestral. Malgré la loi freinant l’accès au territoire, l’exploitation illégale des minerais par les orpailleurs et la déforestation à des fins d’élevage constituent néanmoins une menace à la survie de ce peuple. Il y a 500 ans, les forêts du bassin amazonien étaient habitées par environ 230 communautés autochtones qui comptaient entre 15 à 20 millions d’individus selon les études. La colonisation européenne, les changements environnementaux et l’assimilation culturelle ont mené à la disparition d’un grand nombre de ces peuples. Les projets de développement promus par le gouvernement brésilien dans les années 70 poussaient ces peuples à l’exil, ce qui a largement contribué à leur déclin. Bon nombre d’Autochtones sont décédés de diverses maladies auxquelles leurs ancêtres n’avaient jamais été confrontés auparavant. Aujourd’hui, les peuples autochtones ont adopté un mode de vie moderne, mais revendiquent leur identité culturelle et des droits sur leurs territoires ancestraux. En ce début de 21e siècle, autour de 900 000 personnes appartenant à ces groupes non assimilés seraient présentes sur le territoire, alors que l’Amazonie brésilienne compte plus de 15 millions d’individus très métissés, dont les origines sont à la fois européennes et indigènes. La densité de population en Amazonie reste très faible (quatre habitants au kilomètre carré), et la grande majorité de la population vit en milieu urbain. Les deux plus grandes villes d’Amazonie, Manaus et Belém, comptent respectivement 1,7 et 1,3 million de personnes. Source 3 Les scientifiques découvrent entre deux à trois espèces d’oiseaux annuellement et ils évaluent que plus de 100 000 espèces de plantes et autour de 70 000 espèces d’arbres pourraient être encore découvertes. Services environnementaux Source 2 Un hectare (100 m x 100 m) de forêt tropicale amazonienne comprend entre 200 et 300 espèces d’arbres, soit plus que la totalité des espèces présentes dans tous les pays de l’Union européenne. La biodiversité de la forêt amazonienne semble être la plus élevée au monde. Perturbations © Lis Rodrigues Uliana ...sur la biodiversité en Amazonie diversité en espèces d’arbres que le centre ou l’ouest de la zone. Cela s’explique, entre autres, par des différences de climat, de fertilité du sol et de géomorphologie. Les espèces animales aussi varient d’un secteur à l’autre, et les composantes biogéographiques en seraient responsables. Les nombreuses rivières qui traversent les forêts délimitent des régions biogéographiques dans le paysage, puisqu’elles agissent comme des barrières au déplacement des animaux. Les scientifiques proposent que les plans de conservation en Amazonie soient établis par sous-région pour assurer la protection d’un plus grand nombre d’espèces. En 2010, 44 % du territoire de la forêt amazonienne brésilienne se situe dans une aire protégée, mais la moitié de ces zones protégées n’ont pas encore de plan de gestion, et de nombreuses activités humaines illégales y ont court. Les aires protégées sont, presque en parts égales, soit des parcs nationaux, soit des territoires reconnus aux Autochtones. Rhett A. Butler © mongabay.com 12 54 867 3 967 37 07 254 46 5907 57 QUELQUES CHIFFRES