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D cotation

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Cours de construction
Groupe
Conception
Production
1er Cycle - 1ère année
Partie D :
COTATION
FONCTIONNELLE
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Ver : 1.5
Cotation fonctionnelle
Partie D
juin 2012
Page 1 sur 26
Sommaire
1.
INTRODUCTION ............................................................................... 3
2.
MISE EN PLACE DE LA COTATION ............................................... 3
3.
TOLERANCES .................................................................................. 4
3.1
3.2
ORIGINE DU TOLERANCEMENT ................................................................................4
INSCRIPTION DES TOLERANCES ..............................................................................4
4.
MISE EN PLACE DES CONDITIONS DE FONCTIONNEMENT ..... 5
4.1
4.2
4.3
SURFACES FONCTIONNELLES .................................................................................5
CONDITIONS DE FONCTIONNEMENT .........................................................................5
DIFFERENTS STADES DU DESSIN EN CONCEPTION ....................................................5
5.
ASSEMBLAGE DE DEUX PIECES : LES AJUSTEMENTS ........... 6
5.1 DEFINITION ...........................................................................................................6
5.2 LE SYSTEME D’AJUSTEMENT I.S.O. ........................................................................6
5.2.1 Dimensions nominales ..................................................................................7
5.2.2 Position. ........................................................................................................7
5.2.2.1 Système à alésage normal. ....................................................................7
5.2.2.2 Système à arbre normal..........................................................................8
5.2.3 Qualité ........................................................................................................10
5.3 LES AJUSTEMENTS RECOMMANDES. .....................................................................11
5.4 INSCRIPTION SUR LE DESSIN.................................................................................12
5.5 ECARTS FONDAMENTAUX DES ARBRES (EN M) .....................................................12
6.
ASSEMBLAGES DE PLUS DE 2 PIECES ..................................... 15
6.1 CONDITION FONCTIONNELLE ................................................................................15
6.2 COTES FONCTIONNELLES.....................................................................................16
6.2.1 Exemple ......................................................................................................16
6.3 METHODE DES CHAINES DE COTES .......................................................................17
6.3.1 Exemple : liaison glissière...........................................................................17
6.3.1.1 Etablissement de la chaîne de cote. .....................................................17
6.3.1.2 Equations. .............................................................................................19
6.3.2 Exemple traité :liaison pivot. .......................................................................20
7.
CRITERES DE CHOIX DES CONDITIONS FONCTIONNELLES . 22
8. VALEURS CALCULEES DES PRINCIPAUX AJUSTEMENTS EN
MICRONS. ............................................................................................... 23
9.
LES SPECIFICATIONS GEOMETRIQUES .................................... 25
9.1
9.2
9.3
9.4
9.5
9.6
ELEMENTS ASSOCIES ..........................................................................................25
ECRITURE DES SPECIFICATIONS ...........................................................................25
LES DIFFERENTS TYPES DE SPECIFICATIONS :........................................................25
LES ELEMENTS TOLERANCES ...............................................................................25
ECRITURE D’UNE SPECIFICATION ..........................................................................25
EXEMPLES DE SPECIFICATIONS : ..........................................................................26
Cotation fonctionnelle
Partie D
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1. Introduction
Lorsque l’on conçoit un système, on est amené à le dimensionner pour
respecter les conditions de fonctionnement. Il faut donc indiquer les dimensions des
pièces afin de les fabriquer.
Le but de la cotation est de fournir les dimensions et formes à respecter en
fonction de conditions définies.
2. Mise en place de la cotation
La
cotation
permet
d’indiquer les dimensions
d’une pièce de façon plus
précise qu’un relevé à
l’échelle.
Ligne de cote
(en traits fins)
Cote
(en traits forts)
60
Flèche
(en traits forts)
Lignes d’attache
(en traits fins)
 On indique toujours les cotes réelles de la pièce dessinée (sans tenir compte de
l’échelle de tracé).
Ø 10
Ø 30
A
Ra 1.25 to
FG
Ø 18f7
Ø 0.1 A
0.01
Cotation fonctionnelle
Partie D
Page 3 sur 26
3. Tolérances
3.1 Origine du tolérancement
Il n’est pas possible en fabrication d’obtenir une dimension demandée par un
constructeur avec une absolue précision. Tout au plus peut-on donner deux bornes
entre lesquelles se situera la dimension fabriquée.
Lors de la fabrication d’une série de pièces identiques, on s’aperçoit qu’il y a toujours
une certaine dispersion de fabrication. La dimension obtenue (en usinage, par
exemple) varie autour de la dimension nominale demandée.
Nombre de pièces
Aire sous la
courbe = 100%
des pièces
fabriquées.
Dimension Nominale
-

2
-2
dimension fabriquée
63% des
pièces
fabriquées
seront situées
dans
l’intervalle :
dn 
(dn :dimension
nominale)
95% des
pièces dans :
dn  2
99% des
pièces dans :
dn  3
, l’écart-type, dépend du moyen de fabrication employé et même de la machine
mise en œuvre.
3.2 Inscription des tolérances
On inscrira, à la suite de la valeur nominale, la plage de variation autorisée pour
cette dimension, par exemple :
98  0,2
signifie que la dimension fabriquée devra se situer entre 97,8 et 98,2 mm
On dit que l’intervalle de tolérance (IT) de cette dimension est de 0,4 mm
 L’intervalle de tolérance d’une dimension est la différence entre la valeur Maxi et
la valeur mini de cette dimension.
La valeur nominale ne correspond pas forcément ( pas souvent )
au milieu de l'intervalle de tolérance.
Cotation fonctionnelle
Partie D
Page 4 sur 26
Tolérancement symétrique :
350,5
Tolérancement asymétrique :
0.3
43
 0.2
55
0.3
0
18
0.4
0
Tolérancement unilatéral :
15mini
4. Mise en place des conditions de fonctionnement
4.1 Surfaces fonctionnelles
Un objet technique est constitué d’un ensemble de pièces. Pour chaque pièce de cet
ensemble, on distingue :
 Les surfaces fonctionnelles qui ont un rôle primordial dans le fonctionnement de
l’objet technique. On peut les repérer en couleurs sur le dessin d’ensemble.
 Les surfaces non-fonctionnelles définissant les formes secondaires.
On utilise la notion de surface fonctionnelle quel que soit le type d'entité
géométrique ( point, ligne, surface plane, surface cylindrique, ... )
( Voir exemple page 16 )
4.2 Conditions de fonctionnement
Ces surfaces fonctionnelles devront respecter certaines conditions entre elles pour
remplir correctement leur rôle :
 conditions de jeu
 conditions de serrage
 conditions de garde
( voir exemple page 15 )
 La mise en évidence de ces conditions se fera directement sur le dessin
d’ensemble sous forme de vecteurs-condition ou d’indications d’ajustements ISO.
 Les valeurs des vecteurs sont choisies et tolérancées par le projeteur. Elle sont
issues de l’expérience de l’entreprise ou extraites de tableaux (voir p. 22).
4.3 Différents stades du dessin en conception
Dessin d’ensemble : l’analyse fonctionnelle a permis de mettre en place les
conditions fonctionnelles (jeux et ajustements).
Cotation fonctionnelle
Partie D
Page 5 sur 26
Dessins de définition des pièces : après le tracé des chaînes de cote et les calculs
associés, on reporte la cotation issue de la cotation fonctionnelle sur les dessins de
définition des pièces. (voir p. 3)
5. Assemblage de deux pièces : Les Ajustements
Les variations dans la dimension des pièces, évoquées page 4, posent certains
problèmes dans le cas de l’assemblage de 2 pièces.
5.1 Définition
Un ajustement est un système de cotation normalisé concernant un assemblage de
deux pièces.
5.2 Le système d’ajustement I.S.O.
Système international normalisé, il permet au concepteur d’indiquer d’une façon
rapide et pratique le type d’assemblage souhaité.
En ce qui concerne la maintenance, l’interchangeabilité des pièces est largement
améliorée.
Du point de vue de la fabrication, les coûts sont abaissés par la diminution du
nombre d’outillage et de moyens de contrôle.
Le sytème I.S.O. utilise plusieurs paramètres :
 La dimension nominale
(voir p.7)
 La position : c’est à dire la situation de l’intervalle de tolérance de l’arbre ou de
l’alésage par rapport à la ligne zéro de la dimension nominale.
 La position est repérée par une lettre.
(voir p.7)
 La qualité : c’est à dire la dimension de l’intervalle de tolérance.
 La qualité est repérée par un nombre.
Cotation fonctionnelle
(voir p.10)
Partie D
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5.2.1 Dimensions nominales
Séries Renard de 10 à 100
mm
Les dimensions nominales des pièces sont à
choisir principalement dans des séries de
dimensions standards, de façon à réduire les
outils, outillages et moyens de mesure ainsi que
les coûts de fabrication.
R10
10
12,5
14
16
Ces séries sont appelées séries Renard. On
utilisera dans l’ordre de préférence les séries R10,
R20, R40 ou en cas de besoin les valeurs
entières des séries Ra10, Ra20, Ra40.
On remarquera que les valeurs des diamètres des
roulements, par exemple, sont bien issus de telles
séries (Ra10), de même que les diamètres
nominaux des tuyauteries.
R20
10
11,2
12,5
16
18
20
20
22,4
25
25
28
31,5
31,5
35,5
La norme NF E 01-001 précise l’obtention de ces
valeurs : série géométrique partant de 10 1 et de
raison 10(1/10) pour les R10 et Ra10, 10(1/20) pour
les R20 et Ra20 ...
40
40
45
50
50
56
63
63
71
80
80
90
5.2.2 Position.
100
100
R40
10
11,2
12,5
13,2
14
15
16
17
18
19
20
21,2
22,4
23,6
25
26,5
28
30
31,5
33,5
35,5
37,5
40
42,5
45
47,5
50
53
56
60
63
67
71
75
80
85
90
95
100
Ra10
10
12
Ra20
10
11
12
14
16
16
18
20
20
22
25
25
28
32
32
36
40
40
45
50
50
63
63
71
80
80
90
100
100
Ra40
10
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
24
25
26
28
30
32
34
36
38
40
42
45
48
50
53
56
60
63
67
71
75
80
85
90
95
100
 On repère par une lettre Majuscule, la position de l’alésage par rapport à la
dimension nominale.
 On repère par une lettre minuscule, la position de l’arbre par rapport à la
dimension nominale.
5.2.2.1 Système à alésage normal.
On utilise très fréquemment le système à alésage normal, dans lequel l’alésage reste
constant et égal à H. C’est à dire que l’alésage est toujours situé sur la valeur
nominale pour sa cote mini et juste un peu au-dessus de la valeur nominale pour la
cote maxi. (La cote maxi dépend de la qualité choisie).
Cotation fonctionnelle
Partie D
Page 7 sur 26
 Pour obtenir
un ajustement
libre (avec jeu
positif important),
on choisira un
arbre e ou f.
 Pour obtenir
un ajustement
glissant (avec jeu
positif faible), on
choisira un arbre g
ou h.
 Pour obtenir
un ajustement
serré (avec jeu
négatif), on
choisira un arbre m, p ou s.
5.2.2.2 Système
à arbre normal
Dans le système
à arbre normal,
beaucoup plus
rare, c’est
l’alésage qu’on
fait varier, tandis
que l’arbre reste
sur la dimension
nominale.
 Remarque : Il y a une équivalence complète entre les deux systèmes :
H7g6  G7h6
Cotation fonctionnelle
Partie D
Page 8 sur 26
 Le dessin ci-dessous montre la position de l’arbre et de l’alésage par rapport à la
valeur nominale.
ALESAGE
ARBRE
Cotation fonctionnelle
Ecart supérieur
ES = D maxi - D nom
Ecart inférieur
EI = D mini - D nom
Ecart supérieur
es = d maxi - d nom
Ecart inférieur
ei = d mini - d nom
Partie D
Page 9 sur 26
5.2.3 Qualité
Elle s’exprime par un nombre qui va de 1 à 16 pour les valeurs les plus courantes.
La qualité est d’autant meilleure que le nombre qui la représente est petit.
En mécanique générale, 6 et 7 représentent des qualités très soignées, 8 et 9 des
qualités moyennes,11 une qualité ordinaire et 13 une qualité très ordinaire.
de
à (inclus)
qualité
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
0
3
3
6
4
6
10
14
25
40
60
100
140
250
400
600
5
8
12
18
30
48
75
120
180
300
480
750
DIMENSIONS (en mm)
6
10
18
30
50
80
10
18
30
50
80
120
TOLERANCES FONDAMENTALES IT (en m)
6
8
9
11
13
15
9
11
13
16
19
22
15
18
21
25
30
35
22
27
33
39
46
54
36
43
52
62
74
87
58
70
84
100
120
140
90
110
130
160
190
220
150
180
210
250
300
350
220
270
330
390
460
540
360
430
520
620
740
870
580
700
840
1000
1200
1400
900
1100
1300
1600
1900
2200
120
180
180
250
18
25
40
63
100
160
250
400
630
1000
1600
2500
20
29
46
72
115
185
290
460
720
1150
1850
2900
Dans cette colonne figure le nombre de la qualité
Prix approximatif d'un usinage en fonction de la qualité
9
8
7
Prix relatifs
6
5
4
3
2
1
0
5
6
7
8
9
10
11
12
13
Qualité
Cotation fonctionnelle
Partie D
Page 10 sur 26
5.3 Les ajustements recommandés.
Avec mouvements relatifs
Assemblage
réalisé
Mécanique Fabrication Fabrication Fabrication Fabrication
de
soignée
courante
ordinaire
très
précision
ordinaire
1.
Assemblage
libre
J>0
J0
J?
H9/d9
H11/c11
Montage
Cas d’emploi
Montage à la
main très
facile
Pièces dont le
fonctionnement
nécessite un grand jeu,
par suite de dilatation,
mauvais alignement,
portées très longues,
etc.
Cas ordinaire de pièces
tournant dans une
bague ou dans un palier
(bon graissage assuré).
Pièce en translation
demandant un guidage
précis ; pièce en rotation
de grande précision.
Assemblage fixe très
précis.
2.
Assemblage
tournant
H6/f6
H7/f7
H8/f8
H8/f7
H9/e9
Montage à la
main facile
3.
Assemblage
glissant
H6/g5
H7/g6
H8/h8
H8/g7
H9/h9
Montage à la
main assez
facile
4.
Assemblage
glissant
juste
5.
Assemblage
légèrement
dur
H6/h5
H7/h6
H8/h7
H9/h8
H6/j5
H7/j6
H8/j7
Montage à la
main possible
par forte
pression
Mise en place
au maillet
6.
Assemblage
bloqué
H6/k5
H6/m5
H7/m6
Mise en place
à la masse
7.
Assemblage
serré
H6/p5
H6/r5
H6/s5
H7/p6
H7/r6
H7/s6
Mise en place
à la presse ou
par dilatation
J<0
Le tableau ci-dessus présente les ajustements les
plus couramment utilisés en mécanique générale.
Ils sont classés suivant la qualité souhaitée.
Démontage et
remontage possibles
sans détérioration ; mais
l’emmanchement n’est
pas suffisant pour
transmettre un effort.
Démontage et
remontage possibles
sans détérioration ;
l’emmanchement peut
transmettre de faibles
efforts.
Démontage impossible
sans détérioration des
pièces ; possibilité de
transmettre des efforts
importants (frettes,
jantes de roues, douilles
en bronze, etc. . . .).
Sans mouvements relatifs
 On remarquera que les assemblages très libres n’ont
pas besoin d’exister en fabrication soignée.
 Les ajustements serrés ne peuvent qu’être réalisés en
fabrication soignée.
 Il est fréquent que la qualité de l’arbre soit meilleure
(inférieure d’une unité) que celle de l’alésage. En fabrication, il est en effet plus facile
d’obtenir une bonne qualité sur une forme extérieure que sur une forme intérieure.
Cotation fonctionnelle
Partie D
Page 11 sur 26
Dessin
de
définition
de 2
5.4 Inscription sur le dessin.
Dessin
d’ensemble
1
 12 H7
Dessin
de
définition
de 1
2
 12 H7g6
 12 g6
5.5 Ecarts fondamentaux des arbres (en m)
On détermine les valeurs des écarts supérieurs et inférieurs des arbres à partir du
tableau suivant et du tableau de valeurs des IT ( p. 10 ).
Ex :
 18 g7
18 g
-6
: on trouve dans le tableau des écarts soit un écart supérieur de 6m en dessous de la cote nominale
7
: dans le tableau de qualité, on lit un IT de 18m
ce qui nous donne un écart inférieur de 18m de moins que l'écart
supérieur
d'où la cote tolérancée
-0.006
18 -0.024
On rappelle que l'on travaille le plus souvent à alésage normal ( p. 7 )
Cotation fonctionnelle
Partie D
Page 12 sur 26
Arbres
de 0
à3
inclus
de 3
à6
inclus
de 6
à 10
inclus
de 10
à 18
inclus
de 18
à 30
inclus
de 30
à 50
inclus
de 50
à 80
inclus
de 80
à 120
inclus
de 120
à 180
inclus
de 180
à 250
inclus
de 250
à 315
inclus
de 315
à 400
inclus
de 400
à 500
inclus
- 20
- 30
- 40
- 50
- 65
- 80
- 100
- 120
- 145
- 170
- 190
- 210
- 230
- 14
- 20
- 25
- 32
- 40
- 50
- 60
- 72
- 85
- 100
- 110
- 125
- 135
-6
- 10
- 13
- 16
- 20
- 25
- 30
- 36
- 43
- 50
- 56
- 62
- 68
-2
-4
-5
-6
-7
-9
- 10
- 12
- 14
- 15
- 17
- 18
- 20
-0
-0
-0
-0
-0
-0
-0
-0
-0
-0
-0
-0
-0
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
 IT/2
 IT/2
 IT/2
 IT/2
 IT/2
 IT/2
 IT/2
 IT/2
 IT/2
 IT/2
 IT/2
 IT/2
 IT/2
+
+
+
+
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+0
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+4
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+8
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+ 10
+
+ 12
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+ 15
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+ 17
+
+ 20
+
+ 23
+
+ 27
+
+ 31
+
+ 34
+
+ 37
+
+ 40
+
+6
+ 12
+ 15
+ 18
+ 22
+ 26
+ 32
+ 37
+ 43
+ 50
+ 56
+ 62
+ 68
d
e
f
g
h
js
k
m
n
p
Cotation fonctionnelle
Partie D
Page 13 sur 26
Cotation fonctionnelle
Poly cotation
Construction-1A
Partie D
Page 14 sur 26
Poly cotation
Construction-1A
6. Assemblages de plus de 2 pièces
6.1 Condition fonctionnelle
Sur le plan d’ensemble d’un mécanisme composé de plusieurs pièces, on fait
apparaître des conditions nécessaires à l’obtention d’une fonction : ce sont les
conditions fonctionnelles.
Chacune de ces conditions se représente par un vecteur comportant deux lignes de
cotes.
Ce vecteur est toujours orienté positivement vers la droite pour les conditions
horizontales et vers le haut pour les conditions verticales.
Une condition fonctionnelle, qu’on appelle souvent un jeu, sera chiffrée par le
concepteur et représente un intervalle qui peut varier de quelques microns à
plusieurs millimètres suivant la fonction considérée.
Remarque : Représenter une condition fonctionnelle par un vecteur sur un dessin
d’ensemble est une norme claire mais il est utile de pouvoir décrire
cette condition par une phrase précise.
- Pour serrer efficacement l’écrou 5, il faut disposer d’une partie excédentaire de
filetage de l’arbre de chaque coté après montage : A et B sont des conditions de
garde.

- L’articulation de la bielle 1 autour de l’axe 3 nécessite un jeu axial : C est une
condition de jeu .
- La liaison complète démontable de l’axe 3 nécessite le « non contact » de la
rondelle 4 et d’un épaulement de l’arbre : D est une condition de serrage.
Cotation fonctionnelle
Partie D
Page 15 sur 26
Poly cotation
Construction-1A
6.2 Cotes fonctionnelles
Une fois la condition fonctionnelle identifiée, il est nécessaire de déterminer les cotes
qui interviennent sur la valeur de cette condition.
Ces cotes sont des dimensions réelles, mesurables et usinables des pièces
constituant le mécanisme.
On les appelle « cotes fonctionnelles » et chacune d’elles relie deux « surfaces
fonctionnelles » de la pièce.
Une « surface fonctionnelle » est une surface en contact avec une autre pièce du
mécanisme, généralement perpendiculaire au vecteur condition que l’on étudie.
6.2.1 Exemple

Ja
1 : Axe
2 : Circlips
3 : Support
a1
a3
1
2
a2
3
Lors du montage de l’axe (1) dans le support (3), il est nécessaire de disposer d’un
espace (jeu positif) Ja pour pouvoir engager le circlips (2) dans la gorge de l’axe
(Condition de montage).
Il est simple de voir que les cotes fonctionnelles qui interviennent sur ce jeu sont a1,
a2 et a3, dimensions respectives des pièces (1), (2) et (3).
On constate de la même façon que l’on a, en valeur absolue :
« Ja = a1 - a2 - a3 »
Mais Ja et les ai représentent des dimensions réelles dont on peut seulement dire
qu'elles doivent se trouver à l’intérieur d’un intervalle. Aussi il est plus correct de
remplacer « l’équation » précédente par les deux suivantes :
JaMax  a1Max  a2 min  a3 min
Ja min  a1min  a2Max  a3Max
Cotation fonctionnelle
Partie D
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Poly cotation
Construction-1A
6.3 Methode des chaînes de cotes
Lorsqu’un mécanisme composé de nombreuses pièces nécessite une condition
fonctionnelle, pour établir la liste des pièces et des cotes concernées par cette
condition fonctionnelle, on utilise une méthode systématique : la « chaîne de cotes ».
6.3.1 Exemple : liaison glissière.

Ja
Dans le dessin ci-contre, on
souhaite
réaliser
une
liaison
glissière entre la pièce (1) et la pièce
(4). Afin d’améliorer le frottement, on
interpose des cales (2) et (3).
Le bon fonctionnement d’une telle
liaison impose qu’il subsiste un
certain jeu

Ja
dans une direction
2
4
perpendiculaire au déplacement.
1
3
6.3.1.1 Etablissement de la chaîne
de cote.
Le but de la méthode est de trouver une somme vectorielle égale à

J a , dans
laquelle chacun des vecteurs représente une cote fonctionnelle d’une pièce.
On part de la base du vecteur
condition

J a . La base

 Ja
de ce vecteur
est appuyée sur la pièce (3).
a3
On recherche une surface de contact,
perpendiculaire à la direction de

Ja ,
entre la pièce (3) et une autre pièce.
Il existe une telle surface entre (3) et
(1).

On trace le vecteur a3 , ainsi baptisé
car il fait partie de la chaîne de cote
relative à la condition

Ja
4
2
1
3
, et qu’il est
mesurable sur la pièce (3).
Cotation fonctionnelle
Partie D
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Poly cotation
Construction-1A
A partir du contact entre (3) et (1),
on recherche une autre surface de
contact entre la pièce (1) et une
autre pièce.

 Ja

a1
a3
1
3
Il existe une telle surface entre (1) et

(2). On trace le vecteur a , qui fait
1
partie de la chaîne de cote relative à
la condition

Ja
et qui est
2
4
mesurable sur la pièce (1).
A partir du contact entre (1) et (2),
on recherche une autre surface de
contact entre la pièce (2) et une
autre pièce.
Il existe une telle surface entre (2) et

(4). On trace le vecteur a , qui fait
2
partie de la chaîne de cote relative à
la condition

Ja
4

 Ja

a2

a1
a3
2
1
3
et qui est
mesurable sur la pièce (2).

a4
Au contact entre (2) et (4), on
recherche une autre surface de
contact entre la pièce (4) et une
autre pièce.
Une telle surface n’existe pas. Mais
on peut rejoindre directement la
surface de contact entre (2) et (4)
avec l’extrémité du vecteur condition

Ja

 Ja

a2

a1
a3
2
1
3
qui pointe sur une surface de la
pièce (4).
On trace ainsi le vecteur

a4 qui est
4
mesurable sur la pièce (4) .
Cotation fonctionnelle
Partie D
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Poly cotation
Construction-1A
On a bien ainsi réalisé une chaîne de cotes fermée, dont la somme vectorielle est
égale à la cote condition

Ja .
Remarques importantes:
 Chaque composante de la chaîne ( Vecteur
: C’est une cote fonctionnelle de la pièce.

ai
) n’appartient qu’à une seule pièce
 Il n’y a qu’une seule cote par pièce et par chaîne.
 si le même indice apparaît deux fois, les deux cotes doivent pouvoir se réduire
à une seule (sauf si deux exemplaires d’une pièce d’un même type apparaissent
dans la même chaîne de cote). La chaîne de cotes doit toujours être minimale.
6.3.1.2 Equations.

L’équation vectorielle peut être projetée sur un axe x , parallèle à
direction :
    
Ja  a3  a1  a2  a4

en projection sur x :
Ja  a3  a1  a2  a4

J a , et de même
(1)
Chacune des cotes composant la chaîne de cote est entachée d’une certaine
incertitude due à la fabrication (voir p.4). On peut donc écrire :
JaMax  a4 Max  a1 min  a2 min  a3 min
(2)
Ja min  a4 min  a1Max  a2 Max  a3 Max
(3)
Enfin, en faisant (2)-(3), on obtient :
J aMax  J amin  (a4Max  a4min )  (a1Max  a1min )  (a2Max  a2min )  (a3Max  a3min )
On écrit, en généralisant :
n
ITJa   ITai
i 1
(4)
Ces quatre équations peuvent se résumer à seulement deux.
Cotation fonctionnelle
Partie D
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Poly cotation
Construction-1A
6.3.2 Exemple traité :liaison pivot.
Dans l’exemple qui suit, le raisonnement est conduit jusqu’à son terme, c’est à dire
jusqu’au report des données issues de la cotation fonctionnelle sur les dessins de
définition de pièces.

Ja
1
3
2
4
Tracé de la chaîne de cotes :

a3

a2

a4
5

a1

a5

Ja
Cotation fonctionnelle
Partie D
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Poly cotation
Construction-1A
écriture des équations :
Ja  a1  a2  a3  a4  a5
donc :
et
(1)
JaMax  a1Max  a2 min  a3 min  a4 min  a5 min
(2)
Ja min  a1min  a2 Max  a3 Max  a4 Max  a5 Max
(3)
n
ITJa   ITai
(4)
i 1
Données :
a4=102mm
 le fabricant de circlips donne a2=1h11  a2 = 100, 06
 le fabricant de bagues donne a3=a5= 3 js14 = 3  0,125
Démarche du concepteur :
- Je choisis la condition fonctionnelle (en fonction de l’expérience que j’ai ou de celle
de l’entreprise). Attention de ne pas choisir ITJ trop petit, sinon on aura a i min>ai Max !
- J’examine les conséquences de mon choix sur les cotes de la chaîne.
Application de la démarche du concepteur :
Choix : Ja=10,5
On choisit de répartir l’intervalle de tolérance disponible de façon égale sur les cotes
de la chaîne. (celles qui ne sont pas déjà tolérancées)
(4)  IT Ja = ITa1+ITa2+ITa3+ITa4+ITa5
1= ITa1+0,06+0.25+ITa4+0.25
ITa1+ITa4=0,44
donc ITa1=ITa4=0,22
(1)  1=a1-1-3-102-3
a1=110
et
a1=1100,11
donc
a4= 102 00,,14
08
(2)  1,5=110,11-0,94-2,875-a4min-2,875
a4min=101,92
(3)  0,5=109.89-1-3,125-a4Max-3,125
a4Max=102,14
Report de la
cotation issue de la
cotation
fonctionnelle sur le
dessin de (1).
1100,11
Cotation fonctionnelle
Partie D
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Construction-1A
7. Critères de choix des conditions fonctionnelles
Les performances géométriques du mécanisme serviront à définir les valeurs
maximales des conditions fonctionnelles. Elles dépendent des performances
attendues du mécanisme (précision adaptée à l’usage).
Exemple : Le tableau suivant donne les valeurs des déplacements maxima que peut
avoir un solide par rapport à un autre, en fonction de la nature du mécanisme (type
d’utilisation) et des mouvements relatifs autorisés de l’un par rapport à l’autre.
R
Liaison glissière :
T : jeu transversal
R : angle de rotulage
T
T2
Liaison pivot :
T1, T3 : jeu radial
T2 : jeu axial
R : angle de rotulage
R
T3
T1
Liaisons
mouvements parasites
glissière
T
R
(mm)
(°)
T1,T3
(mm)
pivot
T2
(mm)
R
(°)
0,003
0,005
0,002
0,003
0,005
0,005
0,01
0,005
0,005
0,01
0,08
0,05
0,04
0,06
0,1
0,2
0,1
0,2
0,08
0,15
0,5
0,5
0,2
0,1
0,3
0,3
0,5
0,2
0,2
0,5
1
0,5
0,5
0,3
1
2
1
0,5
0,5
2,5
catégories
horlogerie
machines-outils précises
machines-outils
classiques
moteur automobile
robots de
précision
bicyclette
engins de chantier
outillage
amateur à main
appareils
éléctro-ménagers
matériel
agricole
menuiserie
assemblage de meubles
Cotation fonctionnelle
Partie D
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Poly cotation
Construction-1A
8. Valeurs calculées des principaux ajustements en microns.
Alésages*
Arbres
 3
H6
+6
0
+8
 3à6
0
 6 à 10 +9
0
 10 à 18 +11
0
 18 à 30 +13
0
 30 à 50 +16
0
 50 à 80 +19
0
 80 à 120 +22
0
+25
 120 à
0
180
+29
 180 à
0
250
+32
 250 à
0
315
+36
 315 à
0
400
+40
 400 à
0
500
H7
f6
-6
-12
-10
-18
-13
-22
-16
-27
-20
-33
-25
-41
-30
-49
-36
-58
-43
-68
-50
-79
-56
-88
-62
-98
-68
-108
g5
-2
-6
-4
-9
-5
-11
-6
-14
-7
-16
-9
-20
-10
-23
-12
-27
-14
-32
-15
-35
-17
-40
-18
-43
-20
-47
h5
0
-4
0
-5
0
-6
0
-8
0
-9
0
-11
0
-13
0
-15
0
-18
0
-20
0
-23
0
-25
0
-27
Cotation fonctionnelle
k5
+4
0
+6
+1
+7
+1
+9
+1
+11
+2
+13
+2
+15
+2
+18
+3
+21
+3
+24
4
+27
+4
+29
+4
+32
+5
+10
0
+12
0
+15
0
+18
0
+21
0
+25
0
+30
0
+35
0
+40
0
+46
0
+52
0
+57
0
+63
0
e7
-14
-24
-20
-32
-25
-40
-32
-50
-40
-61
-50
-75
-60
-90
-72
-107
-85
-125
-100
-146
-110
-162
-125
-182
-135
-198
g6
-2
-8
-4
-12
-5
-14
-6
-17
-7
-20
-9
-25
-10
-29
-12
-34
-14
-39
-15
-44
-17
-49
-18
-54
-20
-60
h6
0
-6
0
-8
0
-9
0
-11
0
-13
0
-16
0
-19
0
-22
0
-25
0
-29
0
-32
0
-36
0
-40
Partie D
m6
+8
+2
+12
+4
+15
+6
+18
+7
+21
+8
+25
+9
+30
+11
+35
+13
+40
+15
+46
+17
+52
+20
+57
+21
+63
+23
p6
+12
+6
+20
+12
+24
+15
+29
+18
+35
+22
+42
+26
+51
+32
+59
+37
+68
+43
+79
+50
+88
+56
+98
+62
+108
+68
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Poly cotation
Alésages
Arbres
 3
H8
+14
0
+18
 3à6
0
 6 à 10 +22
0
 10 à 18 +27
0
 18 à 30 +33
0
 30 à 50 +39
0
 50 à 80 +46
0
 80 à 120 +54
0
+63
 120 à
0
180
+72
 180 à
0
250
+81
 250 à
0
315
+89
 315 à
0
400
+97
 400 à
0
500
H9
e8
-14
-28
-20
-38
-25
-47
-32
-59
-40
-73
-50
-89
-60
-106
-72
-126
-85
-148
-100
-172
-110
-191
-125
-214
-135
-232
f7
-6
-16
-10
-22
-13
-28
-16
-34
-20
-41
-25
-50
-30
-60
-36
-71
-43
-83
-50
-96
-56
-108
-62
-119
-68
-131
h7
0
-10
0
-12
0
-15
0
-18
0
-21
0
-25
0
-30
0
-35
0
-40
0
-46
0
-52
0
-57
0
-63
Cotation fonctionnelle
+25
0
+30
0
+36
0
+43
0
+52
0
+62
0
+74
0
+87
0
+100
0
+115
0
+130
0
+140
0
+155
0
Construction-1A
H11
c9
-60
-85
-70
-100
-80
-116
-95
-138
-110
-162
-120
-182
-140
-214
-170
-257
-200
-300
-240
-355
-300
-430
-360
-500
-440
-595
d9
-20
-45
-30
-60
-40
-76
-50
-93
-65
-117
-80
-142
-100
-174
-120
-207
-145
-245
-170
-285
-190
-320
-210
-350
-230
-385
e9
-14
-39
-20
-50
-25
-61
-32
-75
-40
-92
-50
-112
-60
-134
-72
-159
-85
-185
-100
-215
-110
-240
-125
-265
-135
-290
h8
0
-14
0
-18
0
-22
0
-27
0
-33
0
-39
0
-46
0
-54
0
-63
0
-72
0
-81
0
-89
0
-97
Partie D
+60
0
+75
0
+90
0
+110
0
+130
0
+160
0
+190
0
+220
0
+250
0
+290
0
+320
0
+360
0
+400
0
Js13
c11
-60
-120
-70
-145
-80
-170
-95
-205
-110
-240
-120
-280
-140
-330
-170
-390
-200
-450
-240
-530
-300
-620
-360
-720
-480
-880
d11
-20
-80
-30
-105
-40
-130
-50
-160
-65
-195
-80
-240
-100
-290
-120
-340
-145
-395
-170
-460
-190
-510
-210
-570
-230
-630
js13
+70
-70
+90
-90
+110
-110
+135
-135
+165
-165
+195
-195
+230
-230
+270
-270
+315
-315
+360
-360
+405
-405
+445
-445
+485
-485
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Poly cotation
Construction-1A
9. Les spécifications géométriques
•
•
•
Un mécanisme idéal nécessiterait des pièces s’ajustant parfaitement les unes
aux autres et ainsi avoir des formes PARFAITES. (Plans, cylindres de
révolution, etc.)
Or nous savons que les pièces fabriquées ne sont JAMAIS PARFAITES.
Il est donc nécessaire de définir l’ensemble des géométries réelles acceptables
du point de vue FONCTIONNEL.
9.1 Eléments associés
C’est la surface (ou axe, ou plan médian)
théorique représentant au mieux la surface
réellement fabriquée. Elle est de la même
nature que la surface nominale. Elle est
définie (calculée) à partir d’un algorithme
donné.
9.2 Ecriture des Spécifications
9.3 Les différents types de spécifications :
9.4 Les éléments tolérancés
9.5 Ecriture d’une spécification
Les spécifications de forme ne concernent que l’élément tolérancé.
Les spécifications d’orientation ou de position sont placées en fonction d’éléments de
référence.
Cotation fonctionnelle
Partie D
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Poly cotation
Construction-1A
Partie D
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9.6 Exemples de spécifications :
Cotation fonctionnelle
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