Les bonnes pratiques Vivre en ville ! « Autrefois le rat des villes Invita le rat des champ s, D’une façon fort civile, des reliefs d’ortolans… » Reconnaissons à Jea n de La Fontaine des talents d’observateu en effet parmi les Ro r de la vie animale ! ngeurs des espèces Il existe plutôt citadines et d’a ment les campagnes. utres qui préfèrent Du coup, leurs régim nettees alimentaires son des villes se délecten t fort éloignés. Nos t en effet des reliefs voisins de nos repas, même poulet que d’ortolan s’il s’agit plus souven ! t de D’une façon général e, les animaux des vill es font preuve de rem tation pour venir viv arquables facultés d’a re dans nos cités bru dapyantes, polluées et… cependant un bénéfice dangereuses. Ils y tro avantageux : c’est jus uvent tement l’abondance bec ou de museau. de nourriture à porté Mieux nourris, les « c e de itadins » ont une féc leurs « cousins » rur ondité supérieure à aux. Cette nombreuse celle de progéniture vient com aux maladies, préda penser la forte morta teurs et accidents div lité due ers qui ne manquent L’étonnante capacité pas. de certaines espèce s à s’adapter à de milieu nous réserve nouvelles condition bien des surprises. s de leur On sait par exemple 2003 sur la Mésan depuis une étude réa ge charbonnière qu lisée en e les individus cita chants en fonction din s on des nuisances sonore t appris à moduler leurs s. Non seulement ils plus ils augmentent chantent plus fort, la fréquence minimum mais en du chant, qui est do amplitude. Cela mo nc plus aigu, et réduis ntre que les modificat ent son ions profondes appo ronnement vont jusqu rtées par l’Homme ’à bouleverser le mo sur l’envide de communication des animaux. Limoges Métropole Service des Espaces Naturels 87000 LIMOGES Les carnets des Espaces Nature ls La nature dans les villes et les villages Tél : 05 55 45 79 00 Fax : 05 55 45 79 79 www.agglo-limoges.fr La Biodiversité Crédits photos couverture : Cardère : Biotope / Mésange : S. Deboffle (Naturimages) / Fouine : R. Cavignaux (Biosphoto) Illustrations : Julie MAUBRAS (www.monakini.com) Conception graphique : ITI Communication, Limoges (www.iti-communication.com) Imprimé sur papier recyclé Dossier [02] Décembre 2008 • Le Hérisson d’Europe (Erinaceus Cardères avec des chardonnerets Le Hérisson • La Fouine (Martes foina) est un petit carnivore nocturne qui vit au contact des hommes. Elle était domestiquée au Moyen-Âge pour la chasse aux rongeurs, jusqu’à l’arrivée des chats en Europe. Elle se nourrit essentiellement de rongeurs, de larves, parfois d’œufs et de fruits en été. Elle se réfugie dans de vieux troncs creux, les tas de bois, les terriers de lapins, les fenils ou les greniers. La Fouine a longtemps été considérée à tort comme une espèce « nuisible », car elle est parfois coupable de carnages dans les poulaillers. Prise au piège dans une enceinte close dont elle ne trouve plus la sortie, La Fouine • Les tritons sont des amphibiens méconnus que l’on peut observer surtout au printemps dans les mares ou autres points d’eau. Ces « dragons » miniatures arborent à cette période des livrées nuptiales somptueuses. Carnivores, ils se nourrissent d’insectes aquatiques, parfois d’œufs et de têtards de grenouilles ou de petits poissons. Ils restent un tiers de l’année dans l’eau et le reste du temps dans des abris humides à terre. Ces amphibiens ont une particularité étonnante : ils reconstituent eux même des membres perdus ou des morceaux de museaux ou de crête mâchonnés par des prédateurs. Tous les tritons sont protégés en France. Seules deux espèces sont présentes autour de Limoges : le Le Triton palmé Tr i t o n p a l m é (Triturus helveticus) et le Triton marbré (Triturus marmoratus). J-P. DELOBELLE (Biosphoto) • Le Martinet noir (Apus apus) est un oiseau migrateur surprenant, puisqu’il ne se pose presque jamais. Il parcourt des distances incroyables, dormant et mangeant en vol. Souvent confondu avec l’Hirondelle, sa silhouette est très courbée, comme un arc et sa flèche. Très urbain, il niche dans les trous des murs et sous les toits des bâtiments anciens, toujours à plus de cinq mètres de haut. Il est très reconnaissable aux cris stridents qu’il pousse le soir, lorsque des poursuites s’organisent au dessus des toits à plus de 100 km/h. Insectivore, il passe environ une centaine de jours en Europe, pour élever ses petits. Le reste du temps, il séjourne en Afrique. • La Cardère sauvage (Dipsacus fullonum), appelée aussi Cabaret des oiseaux, est une grande plante aux capitules hirsutes et hérissés, souvent confondue avec les chardons. Elle pousse au bord des routes, dans les fossés ou dans les lieux incultes de toute la France. Elle doit son nom de Cabaret des oiseaux à ses longues feuilles soudées entre elles qui stockent l’eau de pluie. En été, ses nombreux capitules s’ornent de jolies petites fleurs mauves, très nectarifères, qui attirent insectes et papillons. Elle produit des centaines de petites graines qui sont particulièrement appréciées par les Chardonnerets ou les Linottes mélodieuses. Cette plante bisannuelle a tendance à régresser suite à la fauche des bords de routes. L. NOWAK (Naturimages) • Le Rouge-gorge (Erithacus rubecula) est un oiseau familier des jardins. Facilement reconnaissable à sa poitrine rouge orangée, il nous apparaît en hiver comme une boule de plumes ébouriffées avec des pattes fines comme des aiguilles. Très répandu dans toute la France, il fréquente préférentiellement les terrains boisés (bocages, taillis, forêts et parcs), en campagne et en ville. Ce petit oiseau est très territorial. Les combats entre les mâles peuvent même être très violents. De ce fait, il est possible d’observer le même couple de Rougesgorges dans son jardin plusieurs années de suite. Vivant souvent à proximité des hommes, ils viennent régulièrement s’alimenter aux mangeoires lorsque le froid de l’hiver devient rigoureux. Le Martinet Noir F. CAHEZ (Biotope) Le Rouge-gorge Les mares et les points d’eau : au royaume des dragons multicolores europaeus) est un petit mammifère nocturne proche de l’homme. Insectivore (mais ne dédaignant pas occasionnellement escargots et limaces), il chasse dans les jardins et les bosquets, le long des haies et des lisières. En hiver, il se pelotonne dans un nid confectionné au sein d’un tas de feuilles mortes ou dans un tas de bois. Il ralentit son métabolisme et sombre alors dans un sommeil profond. Il se réveille plus d’une vingtaine de fois, surtout lorsqu’il gèle, pour ne pas mourir de froid. Protégé en France, il est particulièrement menacé par l’ingestion de produits toxiques (pesticides, appâts empoisonnés) et par la circulation routière. A. BALTHAZARD (Biosphoto) J-M. CHIPOT (Naturimages) Les jardins • Survolant les mares, les étangs et les cours d’eau, d’élégantes libellules multicolores interprètent dès le printemps des ballets aériens spectaculaires. Pour capturer leurs proies, elles sont capables d’accélérations foudroyantes. Mais certaines peuvent aussi voler sur place. Les « demoiselles », fines et fragiles, vagabondent au dessus de la surface de l’eau pour pondre ou pour se nourrir. Dès les premiers beaux jours, les larves se hâtent de sortir de l’eau. Elles grimpent sur la végétation et les pierres alentours. Puis au prix de gros efforts, le jeune individu s’extirpe de son ancienne enveloppe, appelée exuvie, avant de faire sécher ses ailes au soleil. Et après plusieurs minutes, c’est l’envol… Les libellules se délectent d’insectes : mouches, moustiques, petites araignées et parfois même d’autres libellules… On compte pas moins de 68 espèces de Libellules en Limousin. Demoiselles Les murs et les murets • Le lézard des murailles (Lacerta muralis), appelé Rapiette en Limousin, est un reptile très commun dans notre région. Il est facilement observable, surtout lorsqu’il se dore au soleil pour réguler sa température corporelle. Il est peu craintif et assez curieux, sortant rapidement la tête de son abri après une frayeur. Il affectionne les lieux pierreux et bien ensoleillés, notamment les vieux murs, avec une végétation assez dense à proximité pour abriter de nombreuses proies (insectes, araignées, escargots, lombrics, etc.). Ce petit reptile possède un stratagème en cas d’agression : il perd volontairement sa queue pour leurrer son prédateur. Celle-ci peut repousser deux à trois fois au cours de sa vie. Malgré son abondance en Limousin, la Rapiette est menacée par la disparition progressive de ses Le Lézard des murailles habitats. Il est donc très important de préserver les vieux murs près de chez soi. • Le Crapaud accoucheur (Alytes obstetricans) est un très petit crapaud à la peau brunâtre et verruqueuse. Son chant est constitué d’une seule et même note répétée à l’infini, un « tou tou » égrainé pendant les nuits du printemps et de l’été. C’est le moins aquatique de tous les batraciens : notre crapaud évite soigneusement tout point d’eau et préfère s’abriter sous les pierres et dans les terriers de rongeurs. Ainsi, il affectionne particulièrement les trous et les fissures des vieux murs qui lui offrent une multitude de caches. Lors de la saison de reproduction, c’est le mâle qui prend en charge les œufs, qu’il Le Crapaud accoucheur fixe à l’arrière de ses pattes postérieures et qu’il protège jusqu’à l’éclosion. Comme ses habitats de prédilection se raréfient, notre crapaud accoucheur est protégé en France. F. SPADA (Naturimages) J-F. CORNUET (Naturimages) Dans les villes, chaque parc ou jardin peut devenir un refuge pour les plantes et les animaux, notamment s’il est entretenu en respectant quelques règles simples d’écologie. Nous croisons ainsi quotidiennement des espèces si discrètes ou familières que presque plus personne ne les remarque… Nous vous invitons à en découvrir ou redécouvrir quelques-unes parmi les plus typiques de nos espaces urbanisés. elle panique et elle est en proie à une réaction de défense instinctive qui la pousse à tuer. Ces massacres sont cependant rares et ne se produisent que dans des poulaillers vétustes. L’image négative attribuée à la fouine est injuste car elle contribue à limiter efficacement les proliférations de rongeurs à proximité des habitations humaines. P. PITTORINO (Naturimages) Les maisons et les monuments M. LIETS (Ville de Limoges) La nature dans les villes et les villages • Sur les vieux murs, de nombreuses plantes dites « muricoles » poussent dans les fissures, entre les pierres. D e n o m b r e u s e s fougères comme la Doradille noire, la Capillaire, la Rue des murailles, le Cétérach officinal ou encore les Polypodes, y poussent en abondance. Une jolie petite plante aux fleurs jaunes et violettes, aux feuilles ressemblantes à celles du lierre, est aussi fréquemment rencontrée : il s’agit de la Ruine-de-Rome ou Cymbalaire. Cherchez aussi le Nombril de Vénus sur les vieux murs un peu humides : ses feuilles grasses ont vaguement la forme d’un cornet. Autrefois, on les consommait même en salade… dicateurs in : s en h c li Les de l’air é t li a u q la de l’association de ux résultant de nt des végéta so on. Le terme gn ns pi he lic am s ch Le aire et algue et d’un ss e ce un né d’ t e es os n bi en sym associatio e ifie que cette t par exempl symbiose sign contrairemen és le ci el so uv as no ux x de intime qu’une bénéfique au ociation est si ss L’a e. m tis au parasi t nsi créée. t, mais ils on espèce est ai très lentemen t s en ne pp ai lo nt ve dé ieurs ce Les lichens se longue, de plus e de vie très aussi une duré nc directecertains. otectrice et do d’années pour d’enveloppe pr possédant s vu ne , ur ite po su dé Ils sont tmosphère. En l’a les eaux ec av ns t da ac ts ment en cont urs nutrimen le t en is nsibles pu se s, ils ns sont très pas de racine comla que les liche ce és ér ur id po ns t co es i de pluie. C’ . Ils sont ains ue ême iq m ér t ph on os s m te at Les spécialis à la pollution indicateurs ». r la polluoue bi al « év d’ ns bo nt me de e permetta sur les arbres une techniqu mis au point ant les lichens ns ce re en ue ériq tion atmosph abondance. évaluant leur urbains et en